Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Friday, December 31, 2010

La qualité de l'eau douce se détériore

Photo: Alain Dion

L'eau souterraine sous le comté de Suffolk dans la région de Long Island, New York, qui alimente le système d'eau potable du comté est encore pas mal bonne, mais sa qualité diminue. Les niveaux de concentration de nitrogène et d'autres contaminants qui vont en augmentant démontrent que l'on doit faire plus pour protéger la ressource, selon un nouveau rapport.

Cinq années plus tard et après avoir dépensé $700,000, le plan d'administration de l'eau conclue qu'"une détérioration graduelle de la qualité de l'eau" depuis 1987. Il recommande davantage de monitorage, et dit que le comté devrait mettre une priorité sur la préservation de grands espaces autour des puits d'eau potable et limiter le développement domiciliaire dans les régions sans égoûts.

"Quand on pense que 1,5 millions de gens vivent par dessus la source d'eau, la qualité de l'eau est surprenante" dit Mary Anne Taylor, une consultante de Camp Dresser & McKee, la firme de Cambridge au Massachusset qui a produit le plan avec le département de la santé de Suffolk.

Malgré cela, elle a dit aux autorités du comté qu'il y a encore du travail à faire pendant une réunion avec eux ainsi que des représentants de défendeurs de l'environnement et de l'industrie de la construction. "Je ne dis pas que le ciel va nous tomber sur la tête" dit Taylor, "mais il y a des tendances inquiétantes."

Les autorités de Suffolk disent que le rapport de 419 pages, un suivi du plan qui date de 1987, leur donne un plan d'action pour protéger la ressource en eau potable.

"Nous avons un environnement très fragile ici à Suffolk County et nous devons le protéger" dit le directeur exécutif du comté Steve Levy a annoncé dans un communiqué.

Les tendances inquiétantes incluent des niveaux de nitrogène qui augementent: cela vient des eaux de surface qui s'infiltrent des champs d'épuration et de l'épandage des engrais. Bien que 98% des eaux brutes analysées rencontraient les normes acceptables pour la santé, les niveaux de nitrogène ont augementé d'environ 1 milligramme par litre depuis les 2 dernières décennies selon le rappport.

La norme limite acceptable est 10 milligrammes par litre ou moins. En moyenne, les concentrations demeurent moins ou égales à 6 milligrammes par litre dans presque 87% des puits qui fournissent l'eau au public.

Un excès de nitrogène peut provoquer des problèmes de santé pour les bébés. L'eau de surface chargée de nitrogène ruisselle dans les cours d'eau et les baies, provoquant les blooms d'algues qui privent l'eau de l'oxygène que la vie aquatique a besoin pour survivre.

Les pesticides et les produits chimiques industriels dont plusieurs se retrouvent dans les produits de tous les jours dans nos maisons aboutissent dans l'eau souterraine. Les concentrations moyennes du solvant tetrachloroethylène employé par l'industrie de nettoyage à sec appelé PCE ont doublé entre 1987 et 2005 dans les mêmes puits testés qui fournissent l'eau potable, selon le même rapport. Des traces de médicaments et de produits de beauté comme le shampoing se retrouvent aussi dans les puits privés et publics. On connait peu sur les effets cumulatifs de ces produits sur la santé.

Les fournisseurs d'eau potable testent l'eau brute pour des contaminants et la traitent pour rencontrer les normes acceptables d'eau potable avant de la rendre disponible pour la consommation.

Le plan prévoit aussi une demande à la hausse. On y souligne les pics de consommation de l'été pour l'entretien paysagé, ce qui pourrait exiger des nouvelles infrastructures. Le développement domiciliaire demandera aussi des nouveaux puits et le rapport donne des conseils de conservation, comme des augmentations de tarifs saisonniers pour prévenir des demandes qui metteront le système à l'épreuve.

"Ce sont les gicleurs qui arrosent automatiquement" dit Steve Jones, l'ancien chef du Suffolk County Water Authority. Il dit que l'arrosage automatique des pelouses, qu'il fasse beau ou qu'il pleuve, est la cause de l'usage record de l'eau et rend la tâche difficile pour ceux qui produisent l'eau potable qui doivent s'assurer que la pression est suffisante pour les bornes fontaines en cas de feu.

On mentionne aussi les champs d'épuration de trois quarts des résidences du comté qui sont la source de beaucoup de nitrogène qui aboutit dans l'eau souterraine et les cours d'eau. Le rapport recommande une étude au travers le comté pour identifier les endroits où le traitement des égoûts aiderait à réduire la pollution de ces systèmes.

L'environnementaliste Kevin McAllister du Peconic Baykeeper, un groupe qui fait la promotion de l'eau propre, dit que le Suffolk a besoin de refaire ses lois sanitaires parce qu'elles ne se préoccupent que des normes acceptables pour l'eau potable destinée à la consommation humaine. Ces lois permettent des concentrations de nitrogène qui nuisent à la vie aquatique selon lui.

Le plan suggère aussi d'obliger des lots résidentiels d'une plus grande surface dans les endroits où il n'y a pas d'égouts afin de limiter le fardeau d'épuration, ce qui irrite Robert Wieboldt, un promoteur du Long Island Builders Institute. Il dit que Suffolk devrait se concentrer davantage à réduire la pollution des développements déjà existants, par exemple en encourageant les améliorations aux systèmes d'eaux usées, en rendant disponible des prêts avantageux pour les propriétaires qui voudraient améliorer leurs champs d'épuration âgés: "C'est là que de vraies améliorations pourraient se faire." selon Wieboldt. Photo: trails.com

"Gradual decline in Suffolk's drinking water

The groundwater below Suffolk that supplies the county's drinking water is still in pretty good shape, but quality is slipping. Creeping levels of nitrogen and other contaminants demonstrate that more must be done to protect the resource, according to a new report.

Five years and $700,000 in the making, Suffolk's draft water management plan found "a continued gradual decline in water quality" since 1987. It recommended more groundwater monitoring, and said the county should put a priority on open space preservation near drinking water wells and limit housing density in areas without sewers.

"When you consider that 1.5 million people live on top of the water supply, it's amazing how good our water quality is," said Mary Anne Taylor, a consultant with Camp Dresser & McKee, the Cambridge, Mass.-based firm that produced the plan with Suffolk's health department.

Still, more work lies ahead, she told county officials, environmental advocates and building industry representatives at a recent meeting in Yaphank. "I don't mean to imply that the sky is falling," Taylor said, "but there are some concerning trends."

Suffolk officials said the 419-page report, an update of a 1987 plan, provides a blueprint for protecting the county's water supply.

"We have a very fragile environment here in Suffolk County that must be protected," County Executive Steve Levy said in a statement.

The county will now seek public comment on the draft plan through March 1 before a final water management plan is issued. Then, county officials and legislators will evaluate the recommended options and decide which ones to go ahead with.

Excessive nitrogen levels

The worrisome trends include rising levels of nitrogen, which leaches into groundwater from septic systems and fertilizer use. While 98 percent of raw water tested met health standards, nitrogen levels have increased by about 1 milligram per liter over the past two decades, the report found.

The standard is 10 milligrams per liter or less. Overall, average concentrations remained less than or equal to 6 milligrams per liter in nearly 87 percent of public supply wells.

Excessive nitrogen can cause health problems in infants. Nitrogen-laden groundwater seeps into streams and bays, triggering algae blooms that suck oxygen from the water and harm marine life.

Pesticides and industrial chemicals - many of them ingredients in common household products - continue to turn up in groundwater. Average concentrations of the dry-cleaning solvent tetrachloroethylene, also known as PCE, doubled between 1987 and 2005 in the same set of drinking water wells, the report found. Trace levels of drug and personal care products, such as shampoo, also turned up in supply wells and private wells; little is known about their cumulative health impact.

Water suppliers test raw water for contaminants and treat it to meet drinking water standards before it reaches consumers' faucets.

The plan also forecast rising demand. It highlighted summer spikes in water use for landscaping, which could require costly new infrastructure. Future development on the East End will likely require dozens of new wells, and the report advised conservation measures - such as seasonal rate hikes - to prevent further stresses on the system.

Irrigation system troubles

"It's all sprinklers," said Steve Jones, the former head of the Suffolk County Water Authority. He said automatic irrigation systems that water lawns, rain or shine, have spurred record-breaking use and made it harder for suppliers to provide adequate fire hydrant pressure.

Another focus was septic systems, which serve three-quarters of Suffolk households and produce much of the nitrogen fouling groundwater and local streams and bays. The report recommended a countywide study to identify places where sewage treatment plants could help reduce septic pollution.

Environmental advocate Kevin McAllister of Peconic Baykeeper, a clean water group, said Suffolk needed to overhaul its sanitary regulations because they only address human drinking water standards. Those allow higher nitrogen levels than aquatic life can tolerate, he said.

The plan also suggested mandating bigger residential lots in unsewered areas to limit the septic burden - something that irked Robert Wieboldt, a lobbyist for the Long Island Builders Institute.

He said Suffolk should focus more on reducing pollution from existing development - for example, by encouraging wastewater improvement districts, which could provide low-cost loans to help homeowners upgrade aging septic systems. "That's where the real gains can be made," Wieboldt said."

Excerpts from article written by Jennifer Smith published here: http://www.newsday.com/long-island/suffolk/gradual-decline-in-suffolk-s-drinking-water-1.2570399

A lot of similar work would needs to be done here in Quebec, and we're not even mentionning better farming practices here, folks!

Thursday, December 30, 2010

Sels de route - évite les accidents, nocif pour l'environnement



Les milles tonnes de sel qui permettent la circulation routière malgré l'hiver, la glace et la neige impacte beaucoup plus que la sécurité de la route. Les effets vont bien au-delà de l'asphalte. Quand la neige fond, le sel ruisselle dans les fossés, les égouts et finalement dans nos rivières et lacs.

Depuis les 60 dernières années, quand l'usage routinier du sel pour déglacer les routes a commencé, la concentration de sodium dans la rivière Delaware a presque triplée et celle des chlorures a quintuplée selon les chercheurs. Parfois, les concentrations de sodium à l'entrée du Philadelphia Water Department dépassent les limites acceptables du American Heart Association et l'EPA des É.-U.. Parce que l'usine peut changer de prise d'eau brute ou diluer avec de l'eau moins salée, comme bien d'autres usines, le produit final contient souvent des niveaux de concentration moindres, selon Chris Crockett, le directeur.

Si la tendance se maintient dans les prochaines décennies, par contre, les experts disent que la qualité de la vie aquatique va en souffrir et les sources d'eau potable seront menacées. Le sodium est suivi de près par les personnes avec des problèmes de santé comme l'hypertension. "Cela ne peut pas continuer indéfiniment. Ce n'est pas soutenable" dit Jonathan Husch, la chaire des sciences géologiques, environnementales et marines de l'Université Rider, qui s'est penché sur les problèmes de sel de sa région.

Mais entre dimanche le 26 décembre et mercredi le 29, PennDot a épandu 8,000 tonnes de sel dans la partie sud-est de la Pennsylvanie. La ville de Philadelphie seule en a mis pour 7,000 tonnes de plus. Des centaines de municipalités plus modestes, des milles commerces et industries, et des millions de résidents en épandent également. Contrairement aux autres polluants qui sont habituellement traités par les usines de traitement d'eaux usées, extraire le sel demande des technologies différentes comme l'osmose inverse.

Éventuellement, dit Chris Crockett, les gouvernements devront décider dépenser les fonds publics au début ou à la fin du procédé: soit épandre des déglaçants de chemin moins nocifs pour l'environnement ou construire des nouvelles installations pour traiter les eaux usées. Les 2 sont plus dispendieux. Les autorités, surtout des régions nordiques, sont plus au fait du problème depuis plus d'une décennie. Mais c'est seulement depuis quelques années que des innovations importantes ont eu lieu, surtout à cause des soucis environnementaux du grand public.

Les équipes des grandes artères en Pennsylvanie et au New Jersey, par exemple, épandent une saumure à l'avance. Le liquide que l'on peut voir formant des lignes sur le pavé avant une tempête, demeure sur la route déneigée plus longtemps que le sel, retarde la formation de la glace, et quand le sel est épandu plus tard, accélère la fonte. Les épandeurs ont été repensés et recalibrés pour réduire l'éparpillement et empêcher le sel de rebondir sur l'accotement. Dans certains cas, les travailleurs peuvent enlever le même montant de neige avec la moitié du sel qu'auparavant.

"Nous sommes très sensibilisé au problème du sel." dit Nick Martino de PennDot qui est chargé de l'entretien des routes pour 5 comtés du sud-est. Les autorités font des calculs compliqués pour évaluer les nuances dans la température et les précipitations pendant que les tempêtes s'approchent et s'intensifient. Cette année, PennDot pilote un projet de système informatisé sophistiqué qui évalue les tempêtes de neige, incluant des écrans dans les camions, ce qui a aidé l'Indiana à réduire son usage de sel par le tiers. Avec le radar, le programme prédit les conditions des routes et calcule exactement le montant de sel qui devrait être épandu.

De nouveaux produits déglaçants apparaissent sur le marché dont l'un est fait avec du jus de betterave (à sucre). Les autorités de transport au Maryland, New York et Chicago l'ont mis à l'essai. Certains portent le nom de GeoMelt ou Icebite et se disent moins corrosifs pour les ponts et les autos, un autre problème que l'on reproche au sel. Et contrairement au sel, ils ne créent pas des nids de poule. Ceux-là, et d'autres produits alternatifs au sel, sont vraiment seulement des additifs. Ils aident la saumure à demeurer sur place et augmentent la vitesse de fonte.

Mais il y a eu des plaintes: le jus de betterave tache et pue comme des légumes pourris. Il a des impacts environnementaux aussi: les bactéries qui digèrent les chimiques organiques consomment l'oxygène, et le manque d'oxygène est aussi un problème dans plusieurs cours d'eau. Une étude qui s'est faite dans Madison, au Wisconsin, a trouvé que d'utiliser le jus de betterave plutôt que du sel en 2008-2009 a coûté plus de 10 fois plus cher.

Alors le bon vieux sel de route est encore le produit le moins dispendieux et reste l'ingrédient primaire pour le moment. Bien que tout ce qui fond dans l'eau va abaisser la température de formation de cristaux de glace, aucun autre produit de remplacement à grande échelle n'a pris sa place. "Je pense qu'on utilisera toujours du sel, vu son efficacité et son prix" dit William Hoffman, un membre du système de transport du Nevada et sur le comité de la neige et de la glace du American Association of State Highway and Transportation.

Au travers les États-Unis, le sel de route a fait ses débuts après la deuxième Grande Guerre, quand la nouvelle prospérité mis plus d'autos sur les routes, multiplia les routes pavées, et au fil des ans, diminue le seuil de tolérance des conducteurs. Maintenant, quand il neige, nous exigeons des routes déneigées le lendemain. En 1940, on estime que 149,000 tonnes de sel de route ont été vendues aux États-Unis pour l'usage sur les autoroutes. Maintenant, on en vend environ 18,000 millions de tonnes quand l'hiver est dur. Les statistiques de PennDot pour la région sud-est indiquent que dans les années 1980, on n'utilisait jamais plus de 43,000 tonnes. Mais depuis une décennie, la moitié des hivers ont nécessité 80,000 tonnes ou plus. L'an dernier était une année record: 142,738 tonnes.

Entre-temps, étude après étude démontre que des Grands Lacs jusqu'aux ruisseaux de montagne, la salinité des cours d'eau est à la hausse. Dans certains cas, des puits d'eau potable municipaux ont dû être fermés à cause de la contamination venant des sels de route. Les milieux humides ont été impactés. Les espèces qui tolèrent une concentration plus élevée de sel peuplent davantages nos bords des autoroutes qui utilisent beaucoup de sel. En 2009, un sondage du U.S. Geological Survey a trouvé que 40% des ruisseaux dans et autour des villes du nord-est des É.-U. au-dessus de certaines sortes d'aquifères ont des concentrations de sels assez élevées pour nuire à la vie aquatique.

Plus tôt cette année, Steve Corsi, un chercheur pour la USGS, avec d'autres collègues ont pris des échantillons de certaines espèces animales aquatiques dans des ruisseaux autour de la ville de Milwaukee. Ils ont découvert que durant les périodes de déglaçages l'hiver, l'eau dans plus de la moitié des ruisseaux observés était toxique pour les organismes ou nuisait à leur croissance et leur reproduction. Éventuellement, le sel peut changer non seulement la flore et la faune d'un cour d'eau, mais l'écosystème au complet, selon M. Crockett de Philadelphie: "Vous passez de créatures qui ne tolèrent pas un environnement salé à des créatures qui peuvent tolérer ce genre de choc." Crocket soupçonne que l'écosystème de la Schuylkill subit ce genre de changements parce que ce cours d'eau endure de forte hausses de sel à l'occasion. "Je pense que de mon vivant, nous verrons la Schuylkill atteindre ses limites de tolérance." dit-il.

Pendant plus de 10 ans, Hongbing Sun, un professeur de sciences environnementales et en géologie à l'université Rider, a mené des études qui se penchaient sur le sel dans la Delaware River. Ils ont conclu que la principale source de sel était le déglaçage des chemins. M. Sun dit que les niveaux de concentrations de sodium et de chlorides coïncidant avec les épandages de sel pas seulement après une tempête de neige, comme on pourrait s'y attendre, mais aussi en été. Alors son équipe étudie maintenant comment le sel s'accumule dans le sol et le temps qu'il y perdure.

"En bout de ligne, on ne peut pas s'attendre à épandre des milles gallons de produits chimiques dans l'environnement sans que cela n'ait un impact quelconque." dit Corsi, le chercheur de l'USGS. Mais Corsi, qui vit au Wisconsin, reconnaît la dichtonomie. Il pense qu'il tolère les routes enneigées parce qu'il connaît les problèmes causés par le déglaçage. Par contre, il dit: "J'ai 2 enfants sur la banquette arrière de mon auto, et je veux qu'ils soient sain et sauf."
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"Salt on the roads: Good for safety, bad for the environment

The thousands of tons of salt that make roads passable this week have not reached their final destination, nor had their final effect. As the snow melts, the salt will be flowing into storm drains and beyond, adding to the steady salting of the region's waterways.

Over the last 60 years - pretty much since regular use of sodium chloride on roads began - the annual average sodium concentration in the Delaware River has nearly tripled and chloride has increased fivefold, researchers have found.
At times, sodium concentrations at the Philadelphia Water Department's intakes already exceed American Heart Association and U.S. Environmental Protection Agency "guidance levels." Because the department, like many others, can switch intakes and mix in water with lower salinity, the final product contains lower levels, said Chris Crockett, director of planning and research.

If current trends continue in the coming decades, however, experts say that aquatic life will suffer and water supplies could be threatened. Sodium is a concern for people with medical conditions such as hypertension. "This cannot go on indefinitely. It is not sustainable," said Jonathan Husch, chair of Rider University's department of geological, environmental and marine sciences, which has been researching salt issues locally.

Just since Sunday (between December 26 and 29), PennDot has spread 8,000 tons of salt in Southeastern Pennsylvania. The City of Philadelphia put out an additional 7,000 tons. Hundreds of smaller municipalities, thousands of businesses, and millions of residents tossed more. Unlike the pollutants that are typically removed by water treatment plants, getting the salt out can require entirely different technologies such as reverse osmosis.

Eventually, said Crockett, governments may need to decide on which end of the process to spend precious public funds: more environmentally friendly deicers for the roads or new treatments for the water. Both cost more. Officials - especially those in more northern areas - have been aware of the problems with salt for more than a decade. But it's only been in the last few years, with increased public focus on the environment, that significant innovations have emerged.

Highway crews in both Pennsylvania and New Jersey, for example, have been spraying ahead of time with a salty brine solution. The liquid - look for the stripes down the lanes before a storm - stays on a bare road better than salt, it delays the formation of ice and, when salt is spread later, it speeds melting. Spreaders have been reengineered and recalibrated to reduce overshoot and to keep the salt from bouncing onto the shoulder. In some cases, workers can clean the same amount of snow with half the salt that they once used.

"We are extremely aware of the situation with salt," said PennDot's Nick Martino, who is in charge of road maintenance for the five southeastern counties. Officials employ elaborate calculations to project nuances of temperature and precipitation as storms approach and intensify. This year, PennDot is piloting a sophisticated storm-fighting computer system - with touch screens in the trucks - that helped Indiana reduce salt use by a third. Using radar, it forecasts road conditions and fine-tunes how much salt should be spread.

Manufacturers are coming out with new deicers, including one made with beet juice. Transportation officials in Maryland, New York and Chicago are trying it. Marketed under brand names such as GeoMelt and IceBite, it is less corrosive for bridges and cars - another issue surrounding salt. Also unlike salt, it doesn't cause potholes. This, like many other salt "alternatives," is really just an additive. It helps a brine solution stay put and enhances the melting effect.

But some have complained that the beet juice stains and stinks like rotting vegetables. It has unwanted environmental effects, too. Bacteria that break down the organic chemical consume oxygen - and low oxygen levels are another problem in many urban streams. And a Madison, Wis., study found that substituting the beet product for the salt brine it used in 2008-09 would have cost more than 10 times as much.

So good old road salt is still the cheapest thing going and the primary deicer. Although anything that melts in water will lower its freezing temperature, no other broadscale substitutes have taken hold. "I don't know that salt will ever go away, given its effectiveness and the price," said William Hoffman, a Nevada transportation official who chairs an American Association of State Highway and Transportation Officials snow and ice task force.

Nationally, road-salt use took hold after World War II, when new prosperity led to more cars, more paved roads, and, over the years, higher expectations. "Now it snows, and we want clear roads the next day," said Rider's Husch. In 1940, an estimated 149,000 tons of rock salt were sold in the United States for highway use. Now, we're up to about 18 million tons in a bad winter. PennDot statistics for the southeastern region show that in the 1980s, annual salt use never topped 43,000 tons. But in the last decade, half the winters have led to the use of 80,000 tons or more. Last year was a record-breaker - 142,738 tons.

Meanwhile, study after study has found that from the Great Lakes to mountain streams, salinity in water bodies has been rising. In isolated cases, municipal water wells have had to be shut down because of contamination from road salt. Wetlands have been affected. Salt-tolerant species have become more common along highways with high salt use. In 2009, a U.S. Geological Survey study found that 40 percent of streams in and around Northern U.S. cities underlain by certain kinds of aquifers - Philadelphia is not among them - had salt levels high enough to damage aquatic life.

Earlier this year, USGS researcher Steve Corsi and others collected water fleas and flathead minnows in streams around Milwaukee. They found that during winter deicing, water in more than half the streams sampled was toxic to the organisms or affected their growth and reproduction. Eventually, salt can change not only a stream's plants and aquatic organisms, but its entire ecosystem, said Philadelphia's Crockett. "You go from things that are not tolerant of a salty environment to things that can handle that kind of shock." Crocket suspects that, from an ecosystem standpoint, the Schuylkill, which has seen steep salt increases, is headed that way. "I think, in my lifetime, we'll see the Schuylkill hit its carrying capacity," he said.

For more than 10 years, Hongbing Sun, a professor of geological and environmental sciences at Rider University, has led studies looking at salt in the Delaware River. They concluded that the primary source was road salt. Sun said that levels of sodium and chloride traced to road salt spike not only after a winter storm, as might be expected, but also in summer. So now, his team is studying how salt accumulates in soil and how long it stays there.

"The bottom line is that . . . you can't spread thousands of gallons of chemicals on the environment and not have them create some sort of impact," said Corsi, the USGS researcher. But Corsi, who lives in Wisconsin, grasps the dichotomy. He figures he has a high tolerance for snowy roads because he knows the problems that deicing can cause. Then again, he said, "I have two kids in the backseat of my car, and I want them to be safe.""

Excerpts from article written by Sandy Bauers published in The Philadelphia Inquirer here: http://www.philly.com/inquirer/local/20101229_Salt_on_the_roads__Good_for_safety__bad_for_environment.html

Like everything else, too much of a good thing leads to trouble. "La modération a bien meilleur goût!"

Wednesday, December 29, 2010

Explosion d'une usine de traitement d'eaux usées

Photo: Zbigniew Bzdak/Chicago Tribune

Le 27 décembre au matin, une usine de traitement d'eaux usées (égouts) a explosé à Kankakee, au Illinois, à environ 60 milles au sud de Chicago, déversant ainsi des centaines de gallons de boues municipales et d'eaux d'égouts dans la rivière Kankakee. On pense que l'explosion a été causée par le méthane que l'usine utilise pour faire de l'électricité. Personne n'a été blessé.

L'EPA de l'état a envoyé un inspecteur sur le site vers midi qui a constaté que le déversement semblait se limiter à un demi- mille du site de l'explosion et ne pense pas que l'eau potable ait été impactée. À cause de la saison, les sports nautiques, les bateaux de plaisance, les pêcheurs et les kayakeurs ne fréquentent heureusement pas les lieux à ce temps-ci. La menace à la santé publique est au minimum.

"Nous ne pensons pas qu'il y a menace imminente à la santé publique" affirme Maggie Carson, porte-parole de l'EPA. Par contre, l'impact sur l'environnement pourrait être plus considérable. Durant les prochains jours, l'EPA va monitorer la section de la rivière qui est à environ 60 milles au sud de Chicago pour vérifier si les poissons et la vie aquatique a été affectée.

Tard lundi soir le 27 décembre, les équipes de l'EPA, de Nicor Gas, de ComEd et d'autres agences locales et de l'état essayaient de déterminer l'ampleur du déversement qui s'échappait d'une citerne d'une capacité d'un million de gallons à l'usine de traitement pendant plus de 5 heures. Les boues contenaient des eaux d'égouts brutes, l'eau des toilettes de la région et la fonte des neiges.

Le chef des pompiers Ron Young qualifie la quantité d'eaux usées relâchées comme étant "minime" et beaucoup moins que la capacité de la citerne.

L'explosion a eu lieu avant 9:00 heures dans un bâtiment qui produit du méthane (digesteur). Personne n'a été blessé, mais la communauté en est restée sous le choc.

"Soudainement, toute la maison semblait sauter dans les airs pour une fraction de seconde et j'ai pensé que la bouilloire avait sauté dans le sous-sol" dit Lloyd Gadbois, un citoyen qui vit près de l'usine. "Alors je suis descendu dans la cave et tout était normal. Quand j'ai regardé par la fenêtre, j'ai vu un nuage, un nuage gris sale."

Le méthane est très inflammable et est problablement la cause de l'explosion, mais les autorités enquêtent toujours sur ce qui a pu déclencher l'explosion. En quelques minutes, les pompiers et l'équipe des produits dangereux étaient sur les lieux, et la police a fait du porte à porte pour avertir les gens d'explosions potentiels qui pourraient se reproduire, ce qui s'est avéré inutile, heureusement.

L'EPA pourrait imposer des amendes à l'usine de traitement pour avoir enfreint à des lois pour les déversements de boues municipales et les impacts négatifs sur l'écosystème de la rivière.Photo: ©1996-2002 Becknell and Lucas Media, Ltd

"Explosion sends sewage into Kankakee River

An explosion at a wastewater treatment plant in Kankakee this morning (December 27 2010) sent thousands of gallons of sludge and raw sewage into the Kankakee River, prompting a massive cleanup effort to plug the leak and stop the spread downstream.

The state Environmental Protection Agency, which dispatched an inspector to the site midday, said the spill appeared to be contained within a half-mile or so of the rupture near 1600 W. Brookmont Blvd., and area drinking water was not affected. Because boaters, fishermen and kayakers don't frequent that icy stretch of the river in winter, the threat to public health is believed to be minimal, officials said.

"We do not believe there is an imminent public health threat," said Maggie Carson, spokeswoman for the EPA.

The impact on the environment is another matter, Carson said, and over the next couple of days, the EPA will monitor the section of the river about 60 miles south of Chicago to determine whether fish and other wildlife were affected.

Late Monday, crews from the EPA, Nicor Gas, ComEd and other local and state agencies were trying to determine the extent of the spill, which had been flowing out of at least one million-gallon holding tank at the treatment center for more than five hours. The sludge included raw sewage, water from area toilets and showers and snow melt, Carson said.

Kankakee Fire Department Chief Ron Young described the amount of sewage released as "minimal" and far less than the storage tank held.

The explosion occurred shortly before 9 a.m. in a building at the Kankakee River Metropolitan Agency plant that produces methane gas. Young said no one was hurt in the blast, which sent shockwaves into the community.

"Suddenly, the whole house seemed to jump up in the air for a split second, and I thought, well, I had a water heater explode in the basement," said Lloyd Gadbois, who lives near the plant. "So I went down to see what was happening and ... there was no damage, there were no water leaks or anything.

"I went to the window and looked back there, and it was like a cloud, a gray dusty cloud."

Methane, which is highly flammable, likely played a role in the explosion, but Young said officials still were looking into what sparked it. Within minutes, fire and hazmat crews were on the scene, and police were dispatched to nearby homes to warn them of additional explosions, which never occurred.

Carson said the EPA is evaluating whether the treatment plant will face fines or violations stemming from the release of sludge and what she called "the negative impacts on our water system."."

Excerpts from article written by Jeremy Gorner and Joel Hood published here: http://www.chicagobreakingnews.com/2010/12/explosion-destroys-building-at-water-plant-in-kankakee.html

There's just no magic bullet, is there?

Tuesday, December 28, 2010

Gaz de schiste - incompatible avec l'agriculture

Photo: Beaver County Blue

Les forages dans le shale à la recherche de gaz naturel contamine la nourriture du Colorado jusqu'en Pennsylvanie. Alors pourquoi personne ne s'en enquiète?

Tôt le 5 mai 2010, personne ne pouvait dire avec certitude quelle quantité de fluides s'était échappée d'un étang de décantation de 650,000 gallons près d'un puits de gaz naturel dans Shippen Township, en Pennsylvanie: ni les employés sur le site, ni les fermiers propriétaires du terrain, ni le DEP, le département de protection de l'environnement qui est venu enquêter.

Mais il y avait des signes: la végétation était morte sur une surface de 30 par 40 pieds dans un pré tout près. Un "endroit humide" d'une toxicité incertaine s'était épandu sur 200 pieds, les flaques réfléchissant des arc-en-ciel huileux. Et le bétail: 16 vaches, 4 génisses et 8 veaux s'étaient rassemblés près de l'eau qui contenait le métal lourd strontium. Le strontium se fixe habituellement aux os de vaches à des concentrations variables dépendant de leur âge et leur rythme de croissance. Parce qu'abattre 28 animaux seulement pour confirmer des doutes peu sonner le glas financier pour un fermier, personne ne sait si et quoi les bovins ont ingérés. Ils sont maintenant en quarantaine.

L'incident de Shippen Township n'est pas la première fois que la fracturation hydraulique, une technique d'extraction de gas naturel très controversée qui injecte de l'eau, du sable et un mélange de produits chimiques dans le sol pour libérer le gaz, a été blâmée pour des dommages fait au bétail. Mais pour les fermiers dans le nord-est qui vivent par-dessus la formation de shale du Marcellus, c'est un réveil brutal, un évènement qui soulève beaucoup de questions sur la compatibilité de fracturer où il se produit de la nourriture.

"J'ai déjà entendu parlé de quelques clients qui sont inquiets d'un puits situé près de ma ferme et l'impact sur la qualité et la salubrité de ma nourriture" dit Greg Swartz, un fermier dans la vallée de la rivière Delaware en Pennsylvanie. Il vend tous ses produits localement et craint que des fluides de fracturation pourrait s'infiltrer dans son sol, s'accumuler dans ses plantes et lui faire perdre sa certification biologique. "Il pourrait arriver un moment que je ne serais plus à l'aise de vendre mes légumes de ma ferme à cause du risque de contamination de l'air et de l'eau."

La contamination de l'air, surtout la formation d'ozone, est ce qui inquiète Ken Jaffe, un autre fermier de Meredith, dans l'état de New York. Quand un excès de méthane mêlé à des composés volatiles comme le benzene, le toluène et le xylène, sont relâchés à l'air libre durant un procédé baptisé "venting" par l'industrie, cela peut nuire aux fonctions pulmonaires et causer des dégâts sur la flore. À Sublette County, au Wyoming, la fracturation a été pointée du doigt pour des niveaux de concentration d'ozone semblables à ceux de Los Angeles.

Sans pâturage fertile, Ken Jaffe nous assure, ses vaches de prendront pas du poids. Ce qui veut dire que son boeuf ne se vendra pas: "L'économie de mon entreprise est basée en partie par le nombre d'animaux je peux nourrir par acre et les faire prendre du poids." nous dit-il."Et si j'ai moins de pâturage, moins de protéines et moins de trèfle, j'ai un problème."

Depuis 2 ans, la fracturation hydraulique horizontale a attiré beaucoup l'attention des gens. Les promoteurs croient qu'une réserve riche en gaz rendue accessible maintenant par la technique pourrait servir de source d'énergie de "pont" entre les combustibles fossiles et les sources d'énergie renouvelables. Mais les critiques blâment la fracturation pour une série de problèmes: des explosions dans les maisons, de l'eau potable qui prend feu, des maladies chroniques, des pertes de récoltes et de la contamination de l'air, pour en nommer quelques-uns. En 2005, l'administration du président Bush a déposé le Energy Policy Act qui exempte la fracturation hydraulique de quelques lois environnementales clés, dont une section du Clean Water Act et CERCLA (Superfund). Depuis ce temps-là, les forages, avec les problèmes environnementaux qui vont avec, ont commencé à se multiplier comme un cancer dans les états comme le Colorado, le Wyoming, le Texas et la Pennsylvanie.

Malgré toutes leurs inquiétudes, les agriculteurs comme Swartz et Jaffe ne sont qu'un côté du débat sur le forage. Louer sa terre, après tout, laisse prévoir une retraite confortable, parfois des millions de dollars sont en jeu. Puisque les prix du lait rendent les petites fermes laitières de moins en moins profitables, plusieurs fermiers cherchent la lumière au bout du gazoduc, euh, pardon, au bout du tunnel!

Le forage pour le gaz naturel soulève beaucoup de questions de la part des fermiers qui sont à court de solutions. Est-ce que le risque en vaut la peine pour une retraite confortable? Quels seront les impacts pour l'usage futur de la terre? Et plus important encore, est-ce que la fracturation hydraulique impacte les récoltes, le bétail, et éventuellement, les gens qui s'en nourrissent? Les réponses se font rares.

"Il se passe bien des choses dont nous sommes pas au courant" dit Swartz.

Jaffe a de bonnes raisons pour dire que les liens entre la fracturation et la nourriture est un "vacuum de connaissances". Le département de l'agriculture de la Pennsylvanie ne peut pas dire avec certitude si des bovins se sont approché des fluides de fracturation avant l'incident de Shippen Township en mai. Il n'y a pas de garanties que des choses semblables ne se produiront pas dans le futur. "Nous espérons que cela est une exception plutôt que la règle" dit le porte-parole Justin Fleming, "Nous espérons que cela a été un évènement extraordinairement rare."

Un représentant du Food Safety and Inspection Service de l'USDA, l'organisme qui teste le lait et la viande pour les produits chimiques, ne dit rien sur si il y a eu des métaux lourds comme le strontium trouvé dans Shippen Township ont été classés
selon la loi Federal Meat Inspection Act. Il n'a rien dit non plus sur les matériaux radioactifs naturels (NORMS) que l'on sait viennent à la surface après qu'un puits ait été fracturé, ni si ces bovins sont considérés comme étant soumis à la clause de la loi qui interdit toute viande intentionnellement soumise à la radiation.

Les scientifiques cherchent eux aussi de l'information. Bien qu'il existe un catalogue assez complet de nos connaissances sur les problèmes liés avec l'eau causés par la fracturation, peu de travail ne s'est penché sur les effets sur les animaux et les récoltes. "Je vois très peu de recherche sur les vaches" dit Theo Colborn, la fondatrice de l'OBNL Endocrine Disruption Exchange. Parce que les tests sur les animaux pour les produits chimiques que l'on sait sont utilisés pendant la fracturation hydraulique ne se penchent pas sur a) une très courte période d'exposition et b) une exposition pour une période plus prolongée, personne ne sait vraiment quels sont les effets potentiels sur la santé, la santé des vaches et celle des humains.

"C'est très difficile de se pencher sur ce problème." dit Colborn. "Qui a les moyens financiers? Qui peut faire les tests?"

Certainement pas l'EPA fédéral. Plus tôt cette année, l'EPA a annoncé une étude de 2 ans sur la fracturation hydraulique et ses effets sur l'eau. Selon le porte-parole de l'EPA, l'étude ne regardera pas les plantes et les animaux.

Pourtant, il y a assez de données empiriques qui suggèrent que la fracturation peut sérieusement impacter la nourriture. En avril 2009, 19 têtes de bétail sont tombées mortes après avoir ingéré une substance inconnue près d'un puits de forage en Louisiane. Sept mois plus tôt, un producteur de tomates à Avella, en Pennsylvanie, a connu une série de problèmes avec l'eau et le sol sur sa propriété après le début des forages: il a trouvé des concentrations d'arsenic 2,600 fois la limite acceptable, ainsi que des niveaux dangereux de benzène et de naphtalène, tous des ingrédients connus de la fracturation. Et en mai 2009, un fermier à Clearview, en Pennsylvanie, a dit à journaliste de Reuters qu'il pensait que l'exploitation du gaz naturel avait tué 4 de ses vaches.

Des cas comme ceux-ci ne sont pas arrivés seulement dans la partie est des États-Unis. Au Colorado, Elizabeth Chandler, une vétérinaire, a documenté plusieurs problèmes de fertilité chez le bétail près des sites de forage, dont des fausses grossesses, des portées plus petites, et des morts-nés chez des chèvres, des baisses du nombre des naissances chez les porcs et des cycles de fertilité retardés chez les chiens.

Dans un autre cas, Rick Roles, un résident de Rifle, au Colorado, disait que ses chevaux sont devenus stériles après que 3 bassins de décantation se sont implantés près de chez lui. Comme ceux de l'étude de Chandler, les chèvres de Role ont commencé à avoir des naissances moins nombreuses et plus de morts-nés. Role lui-même souffrait de gonflements de mains, des engourdissements et des douleurs, des symptômes, selon lui, qui cessent quand il arrête de manger les légumes de son jardin et cesse de boire le lait de ses chèvres.

Des études scientifiques se font rares et sont peu nombreuses en ce moment, mais ce qu'il y a de disponible ne brosse pas un très beau portrait. Une étude dont le nom est "Livestock Poisoning from Oil Field Drilling Fluids, Muds and Additives" parue dans la revue vétérinaire "Veterinary & Human Toxicology" a été publiée en 1991. Elle s'est penchée sur 7 cas d'empoisonnement et-ou de mortalité de bétail. Dans l'un de ces cas, du liquide vert a été trouvé s'échappant d'une citerne près d'un site de forage. Les auteurs de l'étude ont trouvé 13 vaches mortes dont le sang post-mortem était brun chocolat. Les cas d'empoisonnement sont avec du disulfure de carbone, de la térébenthine, du toluène, du xylène, de l'éthylène et des mélanges complexes de solvants sont souvent présents, selon l'étude.

Une autre étude, celle-là faite en Alberta en 2001, a enquêté sur les effets des torchères sur les systèmes reproducteurs du bétail près des champs de pétrole et de gaz. Elle conclue: "L'un des liens qui reviennent les plus souvent dans notre analyse sont entre l'exposition aux torchères de "sour gas" (gaz sulfureux), qui contiennent plus d'hydrocarbures aromatiques, aliphatiques et de particules de carbone avec les risques de morts-nés. Dans 3 des 4 années de l'étude, les effets cumulatifs d'être exposé aux torchères sont liés avec le risque croissant de voir des morts-nés.

Quand on demande au America's Natural Gas Alliance ce qu'ils ont à dire sur la fracturation hydraulique et la nourriture, cet organisme qui regroupe les plus grosses compagnies de gaz naturel et d'exploration, ils ne vont pas dans les détails. À la place, voici ce qu'ils répondent:

"Dans les rares cas d'incidents qui se sont produits, les compagnies ont travaillé avec les autorités appropriées pour identifier, limiter et corriger le problème, ainsi que d'implanter des mesures pour s'assurer qu'ils ne se reproduiront pas. Les compagnies membres de l'ANGA comprennent et respectent les inquiétudes des gens sur la sécurité de leur eau et de l'air, et nous nous engageons à maintenir un dialogue avec les membres de la communauté, les élus et les actionnaires pour parler de la sécurité de l'exploitation du gaz naturel et ce que le gaz naturel peut offrir aux communautés au travers le pays."

Les groupes environnementaux voient les choses d'une autre façon. "Il y a beaucoup d'infractions qui se produisent sur le terrain qui ne sont jamais documentés" dit Wes Gillingham, le directeur de programmes de Catskill Mountainkeeper.

Quand nous en avons discuté, Wes Gillingham a sorti une immense photo aérienne d'un site de forage. Un étang de décantation était entouré de taches grises humides: des déversements de fluides de fracturation. "Ce qui en sort entre dans notre environnement." dit-il, en pointant les taches. "Il y a des métaux lourds et des matériaux normalement radioactifs qui s'accumulent dans les animaux qui broutent: les herbes absorbent ces matières."

Alors, de quoi devraient s'inquiéter les gens quand ils se nourrissent d'animaux qui ont eux-mêmes ingérés du xylène, du benzène, des metaux lourds, des matériaux radioactifs? Gillingham, comme plusieurs autres fermiers, autorités fédérales et représentants de l'industrie, ne peuvent pas dire exactement.

"C'est un problème sérieux en termes de contamination potentielle qui pourrait aboutir sur le marché et personne ne le saurait." dit-il. "C'est de la recherche importante qui a besoin d'être faite."Photo: powderriverbasin.org

"Fracking With Food: How the Natural Gas Industry Poisons Cows and Crops
Natural gas drilling operations have mucked up food from Colorado to Pennsylvania. So why is no one paying attention?

On the morning of May 5, 2010, nobody could say for sure how much fluid had leaked from the 650,000-gallon disposal pit near a natural gas drill pad in Shippen Township, Penn. -- not the employees on site; not the farmers who own the property; not the DEP rep who came to investigate.

But there were signs of trouble: Vegetation had died in a 30’ by 40’ patch of pasture nearby. A “wet area” of indeterminate toxicity had crept out about 200 feet, its puddles shimmering with an oily iridescence. And the cattle: 16 cows, four heifers and eight calves were all found near water containing the heavy metal strontium. Strontium is preferentially deposited in cows’ bones at varying levels depending on things like age and growth rates. Since slaughtering 28 cattle on mere suspicion can devastate a farmer financially, nobody knows what, if anything, the cows ingested. They're now sitting in quarantine.

The Shippen Township incident isn’t the first time hydraulic fracturing, a controversial gas extraction technique that involves shooting water, sand and a mix of chemicals into the ground to release gas, has been blamed for livestock damage. But for farmers in the northeast whose land sits atop the gas-rich Marcellus Shale formation, it is a wake-up call – an event that raises questions about fracking’s compatibility with food production.

“I’ve already heard from a couple of customers that they’re concerned about the location of a drill site near my farm – in terms of the quality and safety of my food,” said Greg Swartz, a farmer in Pennsylvania’s Upper Delaware River Valley. Swartz, who sells all his products locally, fears that leaked fracking fluid could seep into his soil, bioaccumulate in his plants and cost him his organic certification. “There very well may be a point where I am not comfortable selling vegetables from the farm anymore because I’m concerned about water and air contamination issues,” he said.

Air contamination – specifically the production of ozone – is what worries Ken Jaffe, another farmer in Meredith, NY. When excess methane gas, coupled with volatile compounds like benzene, toluene and xylene, are released into the air in a process the gas industry calls “venting,” it can inhibit lung function and wreak havoc on plant life. In Sublette County, WY, fracking has been blamed for ozone levels that are comparable to those in Los Angeles.

Without healthy pasture, Jaffe said, his cows won’t grow. Which means his beef won’t sell. “The economics of my operation are in part based on how many animals I can graze per acre and get them to grow fat,” he told me. “And if I have less grass and less protein and less clover, then I have a problem.”

Over the past two years, horizontal hydraulic fracturing has garnered a lot of attention. Advocates of the practice believe the staggeringly high amounts of gas it makes accessible could serve as a “cleaner-burning” bridge between fossil fuels and renewable energy sources. But critics blame fracking for a whole range of problems -- house explosions, flammable drinking water, chronic sickness, crop failure and air contamination, to name a few. In 2005, the Bush administration introduced the Energy Policy Act, which exempted hydraulic fracturing from several key environmental regulations, including parts of the Clean Water Act and CERCLA (Superfund). Since then, drilling operations (along with corresponding environmental problems) have begun to extend like spiderwebs across states like Colorado, Wyoming, Texas, and Pennsylvania.

For all their concerns, farmers like Swartz and Jaffe comprise only one side of a larger debate over drilling. Leasing one’s land, after all, carries the promise of a comfortable retirement -- sometimes even millions of dollars. And with milk prices making small-scale dairy operations harder and harder to maintain, many farmers are looking for the light at the end of the pipeline.

Gas drilling raises a lot of questions for farmers short on options. Is it worth the risk to retire comfortably? What are the implications for future use of the land? Perhaps most importantly: How does fracking affect crops, livestock and, by extension, the people who consume them? Answers are scarce.

“There’s a lot going on out there and we don’t know most of it,” Swartz said.

It’s with good reason that Jaffe describes fracking’s relationship to food as “a knowledge vacuum.” Pennsylvania’s Department of Agriculture can’t say for sure whether or not any cows in the state came into contact with fracking fluid before the Shippen Township incident in May. Nor can it guarantee similar things won’t happen in the future. “We hope that this is the exception rather than the rule,” said spokesman Justin Fleming. “We hope that this is an extraordinarily rare occurrence.”

A representative for the USDA’s Food Safety and Inspection Service -- the organization in charge of testing milk and meat for chemicals – neglected to comment on whether or not heavy metals like the strontium found in Shippen Township were considered “adulterated” under the Federal Meat Inspection Act. He also did not immediately comment on whether naturally occurring radioactive materials (NORMS) -- known to surface after a well has been fractured – fall under the act’s clause banning meat from being “intentionally subjected to radiation.”

Scientists, too, are grappling for information. Though there exists an increasingly comprehensive catalog of knowledge about water problems related to fracking, little work has been done to determine how the practice affects animals and crops.

“I see very little research being done on cows,” said Theo Colborn, founder of the non-profit Endocrine Disruption Exchange. Because animal testing with many chemicals known to be involved in fracking has historically failed to deal with instances of a) limited exposure and b) prolonged exposure, no one really knows what the potential health effects are – for cows or humans.

“It’s very difficult to deal with this problem,” Colborn said. “Who has the money? Who can perform the tests?”

Certainly not the federal EPA. Earlier this year, it announced plans to launch a two-year study of hydraulic fracturing’s effects on water. According to an EPA spokesperson, no part of that study will deal with plants or animals.

And yet, there is significant anecdotal evidence that suggests fracking can seriously compromise food. In April 2009, 19 head of cattle dropped dead after ingesting an unknown substance near a gas drilling rig in northern Louisiana. Seven months before that, a tomato farmer in Avella, Penn. reported a series of problems with the water and soil on his property after drilling started: he found arsenic levels 2,600 times what is recommended, as well as dangerously high levels of benzene and naphthalene – all known fracking components. And in May 2009, one farmer in Clearview, Penn. told Reuters he thought that gas drilling operations had killed four of his cows.

Occurrences like these aren’t just limited to the eastern U.S. In Colorado, a veterinarian named Elizabeth Chandler has documented numerous fertility problems in livestock near active drill sites, including false pregnancy, smaller litters and stillbirths in goats; reduced birth rates in hogs; and delayed heat cycles in dogs.

In another case, Rick Roles, a resident of Rifle, Colorado, reported that his horses became sterile after three disposal pits were installed near his home. Like those in Chandler’s study, Roles’ goats began yielding fewer offspring and producing more stillbirths. Roles himself suffered from swelling of the hands, numbness and body pain – symptoms, he said, that subsided when he stopped eating vegetables from his garden and drinking his goats’ milk.

Actual scientific studies are few and far between, but what’s out there paints a pretty damning picture. One, titled “Livestock Poisoning from Oil Field Drilling Fluids, Muds and Additives,” appeared in the journal Veterinary & Human Toxicology in 1991. It examined seven instances where oil and gas wells had poisoned and/or killed livestock. In one such case, green liquid was found leaking from a tank near a gas well site. The study’s authors found 13 dead cows, whose “postmortem blood was chocolate-brown in color.” Poisoning cases involving carbon disulfide, turpentine, toluene, xylene, ethylene, and complex solvent mixtures “are frequently encountered,” the study concluded.

Another study, this one conducted in Alberta, Canada in 2001, investigated the effects of gas flaring on the reproductive systems of cattle near active gas and oil fields. Its conclusions: “One of the most consistent associations in the analysis was between exposure to sour gas flaring facilities [as opposed to “sweet” ones, which contain more aromatic hydrocarbons, aliphatic hydrocarbons and carbon particles] and an increased risk of stillbirth. In 3 of the 4 years studied, cumulative exposure to sour flares was associated with an increased risk of stillbirth.”

'Rare Cases'

When questioned about fracking and food, America’s Natural Gas Alliance, an organization composed of the nation’s leading gas production and exploration companies, neglected to get into any specifics. Instead, it offered this response:

“In rare cases where incidents have occurred, companies have worked with the appropriate regulatory authority to identify, contain and correct the issue, and to implement measures to ensure they don’t recur. ANGA member companies understand and respect people’s concerns about the safety of their water and air, and we are committed to engaging in dialogue with community members, policymakers and stakeholders to talk about the safety of natural gas production and the opportunities natural gas offers communities across our country.”

Environmental groups have a markedly different perspective on the issue. “There’s a lot of violations that happen out there that are never documented,” said Wes Gillingham, program director of Catskill Mountainkeeper.

When we talked, Gillingham took out an enormous aerial photo of a drill rig. One disposal pit was surrounded by gray blotches of moisture: leaked fracking fluid. “The stuff that’s coming up – this stuff is getting into the environment,” he said, pointing at the blotches. “You’ve got heavy metals and normally occurring radioactive materials, all of which bioaccumulate in a grazer. That stuff is coming up in the grass where the grass is growing.”

So what sorts of concerns should people have about eating animals that have themselves ingested xylene, benzene, heavy metals, radioactive material? Gillingham, like so many farmers, federal officials and industry reps, can’t say for sure.

“It’s a serious issue in terms of potential contamination getting to market and nobody knowing about it,” he said. “It’s an important piece of research that needs to be done.”"

Excerpts from article written by Byard Duncan for AlterNet published here: http://www.alternet.org/food/147634/fracking_with_food%3A_how_the_natural_gas_industry_poisons_cows_and_crops/?page=1

You know what they say: you are what you eat!Photo: Michael Forster Rothbart

Monday, December 27, 2010

Sables bitumineux - on a pas fini d'en parler

Photo: Bruce Edwards

Il s'est écrit tellement de commentaires et d'articles sur les sables bitumineux en 2010, et ce n'est pas surprenant! Cette exploitation est tellement importante pour la province de l'Alberta, environnementalement et économiquement parlant.

Le Premier Ministre Ed Stelmach a sauté des plombs quand les environnementalistes ont payé pour de la publicité cet été qui comparait les canards morts dans les sables bitumineux à la destruction massive de la flore et de la faune dans le déversement du Golfe du Mexique.

Le Ministre de l'Environnement Rob Renner a sauté des plombs (derrière portes closes) quand Ottawa s'en est mêlé en octobre.

Le Ministre de l'Énergie Ron Liepert a sauté des plombs en août quand il a appris que l'expert en eau David Schindler a rendu public des données prouvant que les sables bitumineux laissaient échappper de la pollution.

Et il y a eu un sautage de plombs collectif quand Schindler a posé l'une des questions les plus cuisantes de l'année sur la campagne de relations publiques du gouvernement pour faire accepter les sables bitumineux: "Pourquoi avons-nous l'argent pour de la propagande et pas pour de la bonne science?"

Les politiciens ont sauté des plombs tellement souvent cette année à cause des controversés sables bitumineux que l'industrie de l'énergie devrait placer les ministres du cabinet autour des étangs de décantation comme épouvantails afin d'épeurer les canards.

La crédibilité de l'Alberta en protection environnementale en a aussi pris tout un coup cette année quand rapport après rapport démontraient l'incapacité de la province à réglementer adéquatement l'industrie des sables bitumineux et la monitorer correctement. Environnement Canada n'a pas échappé au tollé de critiques non plus. Le rapport de la Société Royale du Canada du 15 décembre 2010 affirme: "La capacité de réglementer l'environnement des gouvernements de l'Alberta et du Canada ne semble pas avoir progressé avec l'expansion rapide de l'industrie des sables bitumineux depuis la dernière décennie".

Le 21 décembre, le gouvernement fédéral a promis de corriger certaines lacunes importantes dans son système de monitorage de l'eau comme l'a conseillé un comité aviseur scientifique: "Le ministre fédéral a demandé au comité si les Canadiens avait un système de monitorage de première classe en place dans les sables bitumineux, oui ou non. À notre avis, la réponse est non."

Il y a tout ces discussions sur comment mettre en place un système de monitorage en place qui serait de "première classe". On se demande donc quel type de système les gouvernements ont en place en ce moment, alors. Soit qu'ils pensent que nous avons un système de qualité, dans ce cas-là nous sommes incompétents. Ou s'ils savaient que notre système est inadéquat, dans ce cas-là ils sont négligents.

D'accord. Soyons charitable et acceptons les protestations du gouvernement et acceptons qu'il essayait sincèrement de faire du mieux qu'il pouvait, mais a été pris de court par l'expansion rapide des sables bitumineux. Bien sûr, cela soulève une autre question: pourquoi est-ce que le gouvernement ait permis à l'industrie de se développer si rapidement?

Ce qui empire le problème d'un système de monitorage vétuste est la lutte des pouvoirs entre les gouvernements fédéral et albertain sur les questions environnementales. Nous en avons tous été témoins en octobre quand Renner a dit qu'il était pour établir un comité scientifique indépendant pour étudier les sables bitumineux, pour être immédiatement pris de court quand le ministre de l'environnement d'alors John Prentice a annoncé son propre comité qui produirait un rapport plus rapidement que celui de Renner.

Cette semaine, une journée après que Renner a annoncé un nouveau système de monitorage provincial qui ne sera pas en place avant juin, le ministre fédéral de l'environnement John Baird a annoncé qu'il corrigerait les lacunes dans le système de monitorage fédéral d'ici 90 jours.

La rivalité inter-gouvernementale inquiète Andrew Miall, un professeur géoloque de l'université de Toronto et un membre du comité aviseur scientifique fédéral: " C'est dans l'intérêt de tous les Canadiens que les 2 niveaux du gouvernement trouvent la façon de travailler ensemble", dit Miall. "Après tout, nous sommes un peuple, avec un gros problème, et des batailles de juridictions n'aideraient pas du tout à ce moment-ci. Environnement Canada est reconnu scientifiquement mondialement; la province de l'Alberta possède l'autorité de remettre les permis. Qu'ils devraient travailler ensemble me semble tellement évident, à moi et mes collègues sur le comité."

C'est probablement évident pour plusieurs Albertains aussi. Mais je doute que ce soit aussi simple.

Je ne peux pas prédire ce qui va se passer en 2011, mais on peut être sûr de 3 choses: la mort, les taxes, et la controverse autour des sables bitumineux de l'Alberta.
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"Crisis after crisis made for political dynamite in 2010

This is absolutely the last column I'm going to write on the oilsands. Absolutely the last column on the oilsands, that is, for 2010. I've written so much on this topic in the past year that I should change the title on my business card from Political Affairs Columnist to Oilsands Affairs Columnist. And move my office to Fort McMurray. I've written so much because of the oilsands' huge importance to the province environmentally and economically. And because it manages to combine three of my personal passions: politics, the environment and watching the Alberta government's head explode.

Premier Ed Stelmach's head popped over environmentalists' ads in the summer comparing dead ducks in the oilsands to the massive destruction of wildlife in the Gulf of Mexico spill.

Environment Minister Rob Renner's head exploded (behind closed doors) over a turf war with Ottawa in October.

Energy Minister Ron Liepert's head exploded in August when he learned that water expert David Schindler reported evidence of pollution leaking from the oilsands.

And there was a collective explosion of heads when Schindler asked one of the most probing questions of the year about the government's oilsands public relations campaign: "Why do we have money for propaganda and not for proper science?"

Politicians' heads have exploded so many times this year over oilsands controversies that the energy industry should place cabinet ministers around the tailings ponds as noise makers to scare away ducks.

Alberta's credibility over environmental protection also went up with a bang this year as report after report pointed to the province's failure to properly regulate and monitor the oilsands industry. Environment Canada didn't escape criticism, either. "The environmental regulatory capacity of the Alberta and Canadian governments does not appear to have kept pace with the rapid expansion of the oil sands industry over the past decade," said a report from the Royal Society last week (December 15 2010).

On Tuesday (December 21 2010), the federal government agreed to correct "significant" flaws in its water monitoring system as suggested by a scientific advisory panel. "The (federal) minister asked the panel whether or not Canadians had a first-class, state-of-the-art monitoring system in place in the oilsands," said the panel's report. "In the view of the panel, the answer is no." There's all kinds of talk now about putting in place a monitoring system that is "world class." It makes you wonder what kind of system governments thought they already had in place. Either they believed we had a world-class system, in which case they're incompetent. Or they knew the system was inadequate, in which case they're negligent.

Or, let's be charitable and accept government protestations that they were sincerely trying to do their best, but simply were overtaken by the rapid expansion of the oilsands. Of course, that raises the question of why government allowed the industry to expand so quickly in the first place.

Exacerbating the problems of an out-of-date monitoring system is the turf war between the federal and Alberta governments over environmental issues. We saw it rear its head last October when Renner said he was about to name an independent scientific panel on the oilsands, only to be beaten to the punch when then-federal environment minister John Prentice announced a panel of his own. And his panel was going to issue a report faster than Renner's.

This week, one day after Renner announced a new provincial monitoring system that won't be in place until June, federal Environment Minister John Baird announced he'd correct flaws in the federal monitoring system in 90 days.

The inter-governmental rivalry worries Andrew Miall, a geology professor at the University of Toronto and a member of the federal scientific advisory panel. "It is in the interest of all Canadians that the two levels of government find ways to work together," says Miall. "After all, we are one people, with one big problem, and jurisdictional squabbling would be singularly unhelpful at this point. Environment Canada has a world-class science capability; the Province of Alberta has the licensing authority. That they should be working together seems to be a no-brainer to me, and to my colleagues on the panel."

It's probably a no-brainer for many Albertans, too. But I doubt it'll be that simple.

I can't predict events in 2011, but here are three you can count on: death, taxes and controversy surrounding Alberta's oilsands."

Excerpts from article written by Graham Thomson, Edmonton Journal published here: http://www.edmontonjournal.com/opinion/shut%20about%20oilsands/4018125/story.html?cid=megadrop_story

That, and shale gas in Quebec. Stay tuned.

Sunday, December 26, 2010

Un groupe de citoyens surveillent l'épandage de purin

Photo: dan53

Vous pourriez les appeler la police à purin. Ou peut-être les gardiens de l'eau. L'OBLN de l'Iowa s'est donné le nom "Citizens for Community Improvement" et se promet d'épier chaque épandage de purin d'élevage cet hiver pour s'assurer que les fumiers tueurs de poissons ne ruissellent pas dans les cours d'eau.

"Nous comptons 3,300 paires d'yeux au travers l'état" affirme l'organisateur David Goodner en parlant des membres du groupe. "Nous avertissons l'industrie que nous l'avons à l'oeil."

L'avocat des éleveurs Eldon McAfee dit que l'état les surveille déjà, parce que les éleveurs doivent aviser le Iowa Department of Natural Resources avant de faire de l'épandage d'urgence.

C'est une pratique hautement contestée en Iowa. Les environnementalistes et certaines autorités voulaient interdire l'épandage du purin sur la terre gelée ou enneigée. Un comité de l'état a approuvé cette réglementation et la loi est effective à partir du 21 décembre 2010.

Mais certains éleveurs disent qu'ils n'ont pas assez d'espace d'entreposage pour passer l'hiver. Parfois, ils doivent épandre du purin après des pluies abondantes qui ont rempli leurs bassins. Ajouter de la capacité de stockage est dispendieux (note: au Québec, la construction de fosses à purin en béton armé est subventionné).

Alors l'état a décidé de permettre l'épandage d'urgence moyennant un permis pendant les 5 prochaines années. C'est pourquoi notre groupe de citoyens engagés qui s'opposent aux élevages intensifs veulent que l'état permette un contrôle local. Le groupe a travaillé pour qu'on interdise l'épandage d'excréments l'hiver parce que la terre gelée rend le ruissellement plus probable. Les agriculteurs épandent le purin en tant qu'engrais, diminuant leurs coûts d'achat en engrais de synthèse. Quand le purin ruisselle, cela hausse la concentration d'ammoniaque, ce qui est toxique pour les poissons et la vie aquatique. Les excréments privent également l'eau des rivières en oxygène car les bactéries se multiplient en se nourissant du purin.

David Goodner dit que son groupe qui a fait des pressions pour cette loi interdisant la plupart des épandages sur la terre gelée ou enneigée depuis 2009 et s'objectera à toutes les exemptions demandées et accordées. Les employés du DNR sont également d'accord pour bannir l'épandage en période glaciale. Wayne Gieselman, en tête de la protection environnementale de l'état, a dit plus tôt cette année, que cette pratique était "horrible". Le groupe de citoyens demande au U.S. Environmental Protection Agency (EPA) d'intervenir. Un administrateur de l'EPA a répondu dans une lettre qu'il mettait en doute la sagesse de permettre de tels épandages d'urgence: "L'EPA a déclaré que l'épandage de purin et ses eaux usées sur des sols gelés et enneigés risquait que les polluants aboutiront dans les eaux de surface" écrit Karl Brooks, en charge du bureau de l'EPA à Kansas City. "Cette pratique devrait être évitée." écrit Karl Brooks, ajoutant que la loi de l'Iowa n'a pas priorité sur les consignes fédérales.

La loi fédérale du "Clean Water Act" interdit des déversements dans les cours d'eau sans un permis. La loi de l'Iowa interdit à quiconque de polluer un cours d'eau.

McAfee, l'avocat de l'industrie de l'élevage, dit que la plupart des élevages implantés depuis les 15 dernières années possèdent assez d'espace d'entreposage pour durer une année, ce qui évite le problème hivernal. Ce sont les plus petits élevages plus agés, surtout des fermes laitières, qui ont besoin du temps pour se faire construire des espaces d'entreposage. McAfee dit que les lois décrivent un manque d'espace de stockage comme une urgence. "Ils doivent travailler avec le DNR pour s'assurer que c'est fait correctement." assure McAfee.

Le groupe de citoyens disent que les données officielles de l'état comptabilisent 700 déversements de purin depuis 1995, et 60 depuis 2006. Visitez leur site ici: http://www.iowacci.org/Photo: © Photobar 2009

"Advocacy group vows to monitor winter manure spreading

Call them the manure police.

Or maybe water-quality wardens.

The nonprofit Iowa Citizens for Community Improvement is vowing to watch Iowa livestock farmers' every poop-spreading move this winter to make sure the fish-killing byproduct doesn't run into streams. "We have 3,300 sets of eyes across the state," said rural community organizer David Goodner, referring to the group's membership. "We are putting the industry on notice that we will be watching."

Livestock industry lawyer Eldon McAfee said the state is already watching, because farmers have to notify the Iowa Department of Natural Resources before making the emergency applications.

The issue has been a volatile one in Iowa. Environmentalists and some regulators wanted to ban farmers from spreading manure on frozen or snow-covered ground. A state panel moved to do that, and new rules take effect today (December 21 2010).

However, some farmers said they don't have enough storage to get through the winter. Sometimes they have to spread manure after torrential rains fill storage unexpectedly. Adding storage can be expensive. So the state decided to let farmers continue emergency applications, with approval, over the next five years.

That's where the citizens' group — which opposes livestock confinements and wants the state to allow local control of them — comes in. It has fought to prevent winter spreading of the wastes because the frozen conditions can lead to runoff. Farmers apply manure as fertilizer, cutting the amount they spend on anhydrous ammonia. When manure runs off, it raises levels of ammonia, which is toxic to fish and other aquatic life. The wastes also steal oxygen from rivers as bacteria break down the manure.

Goodner said his group, which lobbied for the 2009 law banning most applications to frozen or snow-covered ground, will fight each exemption. The DNR staff also supported banning icy applications. The state's top environmental protection official, Wayne Gieselman, earlier this year called them "a horrible practice." The citizens' group asked the U.S. Environmental Protection Agency to intervene. An EPA regional administrator responded with a letter that questioned the decision to allow emergency applications. "EPA has reported that the application of manure and process wastewater to frozen and snow-covered ground creates a significant risk that pollutants will discharge to surface waters," wrote Karl Brooks, who runs EPA's office in Kansas City, Kan. "This practice should be avoided," wrote Brooks, noting that the Iowa law doesn't supersede federal requirements.

The federal Clean Water Act prohibits discharges into streams without a permit. Iowa law bans anyone from polluting a stream.

McAfee, the industry lawyer, said most livestock operations developed in the past 15 years have enough manure storage to last a year, sidestepping the winter issue. It's the smaller, older ones — especially dairy operations — that need time to build more storage, he added. McAfee said the rules define a lack of storage as an emergency. "They have to work with DNR to make sure it's done right," McAfee said.

The citizens' group said state records show 700 manure spills since 1995, and 60 since 2006."

Excerpts from article written by Perry Beeman published here: http://www.desmoinesregister.com/article/20101221/NEWS/12210337/-1/caucus/Advocacy-group-vows-to-monitor-winter-manure-spreading

Any industry that spills toxic material must clean up and pay for dammages. Same here. Don't care if it's called agriculture. Too bad Quebecers don't have the guts to denounce such infringementts to the law. 'Cause it happens here too, folks! And we have very similar laws in Quebec: there should be no more manure spreading after October 1st!

Thursday, December 23, 2010

Gaz de schiste - quand une gazière fait des concessions

Photo: kengangwer.com

Le propriétaire d'une région claimée pour le gaz naturel dans le sud-ouest du Wyoming, dans la forest publique Gridger-Teton est d'accord pour réduire son projet de développement pour protéger l'habitat du gros gibier, une décision qui fait plaisir aux groupes de chasseurs sportifs tout en devenant probablement un modèle de projets gaziers dans des régions fragiles dans l'ouest des États-Unis.

La compagnie Plains Exploration & Production Co. va quand même forer jusqu'à 136 puits de gaz naturel sur 17 sites dans une section de 20,000 acres de la forêt publique. Mais la compagnie de Houston est d'accord pour ne pas demander d'autres permis de forage, peu importe le volume de gaz naturel qui sera découvert dans la région, et de payer également plus de $6 millions pour protéger l'habitat de la faune et de la flore ainsi que de monitorer la qualité de l'air et de l'eau de l'endroit.

PXP est d'accord avec cette entente ainsi que d'autres détails après plus de 2 années de négotiations avec les 2 ONG Wyoming Sportsmen for Fish and Wildlife et Wyoming Outfitters and Guides Association. Les 2 groupes demeurent quand même inquiets des impacts que pourraient avoir les forages sur le gros gibier et le poisson, et depuis quelques semaines, le gouverneur démocrate Dave Freudenthal a également critiqué cette entente.

"Avec cette entente, nous avons laissé le droit de forer à une compagnie qui avait déjà son claim, et en retour nous avons obtenu un montant d'argent substantiel pour des fins de mitigation." affirme Gary Amerine, le vice-président du Wyoming Outfitters and Guides Association. "Nous pensons que c'est gagnant-gagnant."

L'entente fut rendue publique durant la 2e semaine de décembre 2010, la journée après que le Forest Service a soumis son ébauche du rapport d'impact du projet. Les commentaires du public seront entendus jusqu'au 11 mars 2011. Le rapport final de l'étude en impact devrait être terminé tard au printemps prochain suivi d'un rapport formel de la décision qui permettra la construction, disent les autorités.

L'ébauche du rapport d'impact suggère un certain nombre de mesures de mitigation pour protéger les ressources de la forêt, comme éviter de construire et d'opérer pendant des périodes cruciales comme dans les endroits d'hivernage de l'orignal entre novembre et avril, ainsi que les périodes de vêlage des élans entre mai et juin. Mais l'entente inclu des dispositions qui dépassent largement ce que le Forest Service peut demander d'un exploitant qui possède son permis. Parmis ces dispositions, aucun forage dans les 28,240 acres à l'ouest et au nord de la Hoback River,ainsi que la mise de côté d'un corridor de 4,000 acres pour permettre les migrations des gros gibiers et le bétail au paturage.

De plus, PXP a promis d'ouvrir un fond de $4 millions appelé Fish and Wildlife Habitat and Population Fund pour compenser les impacts potentiels sur l'habitat du poisson et de la faune causés par le projet de forage. De plus, la compagnie est d'accord pour payer $1,1 million pour une étude qui déterminera le niveau de référence de la qualité de l'eau pour se rendre compte si les activités de forage polluent les eaux souterraines.

PXP est aussi d'accord pour déverser $400,000 pour aider le Wyoming Department of Environmental Quality à monitorer la qualité de l'air dans la région, car le projet est dans le compté qui vit déjà des problèmes de pollution d'ozone hivernal depuis quelques années. Les autorités fédérales et de l'état ont déterminé que les émissions de composés organiques volatiles de cet ozone et les oxydes d'azote venaient des équipements de forage.

Dans un courriel venant du porte-parole de PXP, la compagnie est disposée à limiter ses claims, restreindre son occupation de la surface et contribuer financièrement aux projets de protection de l'habitat afin de démontrer son engagement envers sa responsabilité environnementale, et s'assurera que les impacts du projet seront gardés à un minimum. Mais les critiques croient que cette entente ne protège pas adéquatement la forêt de 3,4 millions d'acres de la forêt Bridger-Teton, ses paysages de montagnes majestueuses, son gros gibier et sa proximité aux 2 grands parcs nationaux Yellowstone et Grand Teton. "Nous avons de sérieuses inquiétudes" dit Dan Smitherman, un porte-parole pour les Citizens for the Wyoming Range, une coalitioin de résidents et propriétaires de commerces.

Une étude complétée plus tôt cette année a confirmé que le cheptel de cerfs à queue noire du Pinedale Anticline est à son plus bas depuis une dizaine d'années, probablement à cause de son habitat hivernal envahi par l'exploitation du gaz naturel. La diminution de population du cerf à queue noire coïncide avec l'augmentation dramatique de forages depuis 10 ans dans ce mesa de 200,000 acres.

En plus de préserver les 28,000 acres et être d'accord pour payer un total de $6 millions dédiés à la préservation d'habitat sauvage, des études de qualité de l'air et de l'eau, PXP donne aussi à la communauté locale et les élus l'occasion de se prononcer sur les efforts de mitigation que la compagnie effectuera. L'implantation de l'entente sera supervisée par un comité aviseur qui aura des membres des groupes sportifs, du Forest Service, des autorités environnementales de l'état et des représentants de PXP. "Je pense qu'en fin de compte, nous avons peut-être conçu un modèle type pour l'exploitation non seulement pour ici dans l'Ouest, mais ailleurs." conclue M. Amerine.Photo: lobomtn.com

"Industry Cedes 28,000 Acres of Wyoming Range for Conservation

The developer of a natural gas field in southwest Wyoming's Bridger-Teton National Forest has agreed to significantly scale back its project to protect critical big-game habitat, a move welcomed by sporting groups and offering a possible blueprint for future drilling projects in sensitive areas across the West. Plains Exploration & Production Co. would still drill as many as 136 natural gas wells on 17 well pads across a roughly 20,000-acre section of the national forest. But the Houston-based company has agreed not to apply for any additional drilling permits, regardless of the volume of natural gas discovered in the region, and to pay more than $6 million to protect wildlife habitat and monitor air and water quality in the area.

PXP agreed to these and other terms (pdf http://www.eenews.net/assets/2010/12/16/document_ll_01.pdf) after more than two years of negotiations with two advocacy groups, the Wyoming Sportsmen for Fish and Wildlife and the Wyoming Outfitters and Guides Association. The groups remain concerned about the impacts of drilling on big game and fish, and in recent weeks PXP's drilling proposal had drawn criticism from Gov. Dave Freudenthal (D).

"With this agreement, we've given a company with an existing lease the opportunity to drill, and in return for that we got a substantial mitigation dollar amount," said Gary Amerine, vice president of the Wyoming Outfitters and Guides Association. "We view this is as a real win-win situation."

The agreement was announced last week (2d of December) -- one day after the Forest Service issued a draft environmental impact statement (EIS) for the project. Public comment on the draft runs through March 11, 2011. A final EIS should be issued by late spring, followed by a formal record of decision authorizing construction, officials said.

The draft EIS lays out a number of mitigation measures to protect forest resources, including restricting construction and operation activity in moose crucial winter range between November and April, and elk calving areas between May and June.
But the agreement between PXP and the two groups also includes a number of groundbreaking provisions that far exceed anything the Forest Service could require of a permitted developer. Among these is an agreement by PXP to permanently remove from drilling 28,240 acres inside Bridger-Teton where the company has a valid drilling lease west and north of the Hoback River and to set aside a 4,000-acre corridor for big-game migration and livestock grazing.

In addition, PXP has committed to establish a $4 million Fish and Wildlife Habitat and Population Fund that would be used "to offset potential impacts to fish and wildlife habitat" caused by the project. And the company has agreed to pay $1.1 million for a study to establish baseline water quality data that can be used to determine whether the drilling activity is polluting groundwater.

PXP also agreed to pay $400,000 to help the Wyoming Department of Environmental Quality monitor air quality in the region. The project is in Sublette County, a heavily drilled section of southwest Wyoming that has been plagued in recent years by wintertime ozone pollution. Federal and state regulators have attributed the emissions of ozone-forming volatile organic compounds and nitrogen oxides to drilling equipment.

Amerine said the groups want the Forest Service to incorporate the terms of the agreement into its final record of decision for the project. Bridger-Teton Forest Supervisor Jacque Buchanan said the agency would be open to such terms. "I couldn't come up with some of the things the company has agreed to, like retiring leases. That's not within my ability," Buchanan said. "So there are some very good opportunities that would come with that, and certainly we'll take that into due consideration."

A PXP spokesman said the terms of the agreement would be followed regardless of whether the Forest Service codifies the deal. "We believe the combination of lease retirements, surface occupancy restrictions, and substantial financial commitment to habitat projects PXP is voluntarily prepared to make demonstrate our commitment to environmental stewardship, and will ensure the impacts of the project are kept to as minimal level as possible," the spokesman, Scott Winters, said in an e-mailed statement.

But some critics believe the agreement falls short of the protections needed for the 3.4-million-acre Bridger-Teton forest, whose combination of majestic mountain vistas, big-game wildlife and proximity to both Yellowstone and Grand Teton national parks make it one of the West's most iconic landscapes. "We have serious concerns," said Dan Smitherman, a spokesman for Citizens for the Wyoming Range -- a broad coalition of residents and business owners whose members include Wyoming state Rep. Keith Gingery (R).

In contrast to Buchanan's view, Smitherman questioned whether the agreement requires PXP to do much beyond what the Forest Service would have required the company to do anyway, such as establish baseline groundwater quality data. In addition, while the group applauds PXP's commitment to retire the 28,240 acres, Smitherman said the region's steep terrain and unstable soils would likely have made those areas unsuitable for drilling anyway. "That casts some suspicion on the merits of the agreement," said Smitherman.

But state leaders, including members of Freudenthal's staff who sharply criticized proposed mitigation requirements included in the Forest Service's draft EIS, warmed considerably to the proposal after the agreement terms were disclosed. The governor's office is still reviewing the terms, said Ryan Lance, Freudenthal's deputy chief of staff. But on first glance, Lance said the measures appear to be "a far cry" from what was initially proposed as mitigation for the project. Lance said PXP should be commended for listening to the concerns expressed by the governor and the sporting groups. "They had every opportunity to say, 'Well, Governor, we appreciate that you have all these concerns, but we're pressing forward anyway,' and they did not do that," Lance said.

Supporters also say the agreement builds upon the Wyoming Range Legacy Act, sponsored by Sen. John Barrasso (R-Wyo.) and signed into law last year by President Obama. That law permanently removed 1.2 million acres in and around the Bridger-Teton forest from energy development, but it grandfathered more than a dozen existing drilling leases covering roughly 120,000 acres, including those that PXP plans to use for its drilling plan, which dates to 2005.

Proponents of the agreement say the removal of 28,000 acres from the remaining portfolio of developable lands offers a blueprint for other firms that hold leases on sensitive public lands in the state, particularly at a time when public scrutiny is being focused on the impacts of oil and gas drilling on big-game species like elk and mule deer.

A study completed earlier this year concluded that mule deer populations on the nearby Pinedale Anticline have dropped to their lowest levels in nearly a decade, fueling concerns that intensified energy development in the natural gas-rich region has reduced the herd's crucial winter habitat (Land Letter, Oct. 21).

The mule deer decline coincides with a dramatic increase in drilling activity in the last decade on the 200,000-acre mesa. The Theodore Roosevelt Conservation Partnership last month announced it would challenge a U.S. District Court judge's decision to uphold a Bureau of Land Management plan to expand gas development and allow year-round drilling on the mesa that provides crucial wintering grounds for area mule deer and forage for sage grouse (Land Letter, Dec. 2).

Art of compromise

Work on the PXP deal began more than two years ago when the company expressed interest in working with the various stakeholders to devise a drilling plan suitable to all forest stakeholders. In early 2008, shortly after PXP proposed developing a master plan for its 50,000 acres of forest, the Forest Service convened a meeting between representatives of industry, local government, environmentalists and sporting groups.

Amerine, the Wyoming Outfitters and Guides Association official, said PXP pledged early in the process that "everything was on the table and open for discussion," even as some groups opposed drilling of any kind on the range. Amerine said he and another group contacted PXP weeks later and offered to enter negotiations.

In addition to setting aside the 28,000 acres and agreeing to pay a total of $6 million for wildlife habitat preservation, air and water quality studies, PXP is also giving the local community and state leaders a voice in how the mitigation effort is carried out. Amerine said the agreement's implementation will be overseen by an advisory panel with representation from the sporting groups, the Forest Service, state environmental regulators and PXP officials. "I think the end result is that maybe we've come up with a blueprint for future development not only for here in the West, but also elsewhere," he said."

Excerpts from article written by Scott Streater published in The New York Times here: http://www.nytimes.com/gwire/2010/12/17/17greenwire-industry-cedes-28000-acres-of-wyoming-range-fo-13257.html?ref=earth

It's only by considering other aspects than financial that companies will finally get the cooperation from citizens and government.