Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Wednesday, November 30, 2011

Herbicide agricole et santé des femmes ne font pas bon ménage


Une nouvelle étude scientifique vient confirmer (encore) nos pires craintes: à vouloir épandre des pesticides, on nuit à notre propre santé, et même notre capacité de se reproduire!

Voici une traduction libre d'un sommaire d'une toute nouvelle étude scientifique qui confirme que nos nouvelles méthodes pour "nourrir le monde" empoisonnent le monde, plutôt!

L'atrazine dans l'eau est lié aux cycles menstruels irréguliers et aux taux trop faibles d'hormones.

Les femmes qui boivent de l'eau contaminée avec des concentrations faibles de l'herbicide atrazine ont plus de chance de souffrir de cycles menstruels irréguliers et de niveaux trop faibles d’œstrogènes. C'est la conclusion d'une nouvelle étude scientifique. L'herbicide le plus épandu aux États-Unis, l'atrazine, est souvent détecté dans les eaux de surface et souterraines, surtout dans les régions agricoles du Midwest américain. La toute nouvelle étude compare les femmes habitant dans des communautés agricoles de l'Illinois avec des femmes habitant dans l'état du Vermont, et ajoute aux preuves scientifiques déjà disponibles qu'il y a des liens entre l'atrazine et des problèmes hormonaux.

Les femmes qui boivent de l'eau contaminée avec des concentrations faibles de l'herbicide atrazine sont plus sujettes d'avoir des cycles menstruels irréguliers et des niveaux d'oestrogènes faibles, ont conlu des scientifiques dans une toute nouvelle étude.

Environ 75% de tous les champs de maïs aux États-Unis sont traités avec de l'atrazine à tous les ans. La toute nouvelle étude qui compare des femmes de l'Illinois avec des femmes du Vermont vient s'ajouter à toute la documentation qui a trouvé des liens entre l'atrazine et les problèmes hormonaux. Les femmes des communautés agricoles de l'Illinois avaient 5 fois plus de chance de se plaindre de menstruations irrégulières que les femmes du Vermont, et avaient 6 fois plus de chance de ne pas avoir de menstruations pendant plus de 6 semaines. De plus, les femme de l'Illinois ont des concentrations d'oestrogène plus faibles pendant une période importante de leur cycle menstruel.

La concentration d'atrazine dans l'eau du robinet des communautés de l'Illinois sont le double de l'eau dans les communautés du Vermont. Néanmoins, l'eau dans les 2 états sont bien en-dessous des normes fédérales pour l'eau potable qui sont actuellement en vigueur aux États-Unis et mises en application par l'EPA (Environmental Protection Agency).

Environ 75% de tous les champs de maïs aux É.-U. sont traités avec de l'atrazine à tous les ans. L'herbicide est parfois épandu sur les pelouses et les terrains de golf pour tuer les mauvaises herbes. La quantité d'eau consommée semble aussi être un facteur: les femmes qui disent boire plus de 2 tasses d'eau de robinet de l'Illlinois par jour disent souffrir davantage de cycles menstruels irréguliers.

Depuis quelques années, certains tests sur des animaux de laboratoire ont fait des liens entre l'herbicide et les problèmes de fertilité, dont des niveaux hormonaux changeants, une puberté retardée et des "pregnancy loss" (avortements spontanés?).

Lori Cragin, l'une des auteur de l'étude et épidémiologiste à l'université du Colorado lors de l'étude, dit que ce nouveau rapport confirme les autres études faites avec des animaux, ainsi qu'avec le peu de recherche en impacts sur la santé humaine. En 2009, une étude avait fait des liens entre l'atrazine dans l'eau potable avec les nouveaux-nés de l'Indiana de faible poids. Et dans une étude sur 3,000 femmes de l'étude Agricultural Health Study, celles qui disaient utiliser l'atrazine et d'autres pesticides avaient des risques plus élevés d'avoir des cycles menstruels interrompus et des saignements entre leurs menstruations. L'étude Agricultural Health Study est un projet national commandité par les National Institutes of Health.

Le fabriquant de l'atrazine dit qu'un facteur inconnu, et non pas l'atrazine, pourrait avoir causé les cycles menstruels irréguliers. "Plusieurs choses peuvent provoquer des changements dans le cycle menstruel d'une femme - le stress, l'exercice, la diète, par exemple." dit Tim Pastoor, le scientifique en chef de Syngenta, la compagnie suisse qui fabrique l'atrazine. Pastoor ajoute que les études de la compagnie sur les souris n'ont pas trouvé d'effets sur le système de reproduction, même à des concentrations bien plus élevées que celles trouvées dans l'eau potable de la nouvelle étude.

Les chercheurs n'ont pas testé l'eau pour d'autres contaminants. "C'est possible que la différence que nous avons trouvé est dûe à l'exposition au pesticide en général, ou un autre chimique qu'on a pas mesuré dans l'eau potable." dit Cragin qui est maintenant une épidémiologiste au département de la santé publique du Vermont. Cragin et son équipe on colligé des questionnaires remplis par 102 femmes pré-ménopausées des municipalités agricoles de Mount Olive et Gillespie en Illinois, et dans les municipalités de Waterbury et Fair Haven au Vermont où l'atrazine n'est pas utilisé. Les auteurs disent qu'ils ont pris en ligne de compte les facteurs comme le style de vie, les activités physiques, le poids et l'alimentation, et n'ont pas trouvé de différences importantes entre les 2 groupes de femmes. Le rapport a été publié dans le journal scientifique Environmental Research au début de novembre et s'est penché sur l'eau municipale testée entre juillet et septembre en 2005. Cragin a été surprise de constater un effet important chez les femmes dont l'eau contenait des concentrations d'atrazine bien en-dessous la norme acceptable de l'EPA qui est de 3 parties par milliard. Dans l'eau de l'Illinois, la concentration moyenne d'atrazine se situait à 0,7 parties par milliard, plusieurs fois moindre que les moyennes enregistrées durant les étés précédents et subséquents. Cragin dit que les conditions de sécheresse de 2005 auraient ralenti le ruissellement venant des champs agricoles. Les chercheurs ne se sont pas penché sur la question à savoir si les changements menstruels et hormonaux ont réduit la capacité des femmes à tomber enceintes. Toutefois, les niveaux d'oestrogène et les caractéristiques des cycles menstruels sont reconnus pour impacter la fertilité.

"Ces types de changements dans les concentrations d'hormones et des fonctions des ovaires pourraient potentiellement mener à des problèmes de fertilité." dit Emily Barrett, une scientifique en santé de reproduction à l'université de Rochester dans l'état de New York. Les changements hormonaux ont aussi été liés avec de plus haut risques de certaines maladies comme l'ostéoporose, le diabète, les maladies cardiaques et certains cancers. Bien que les scientifiques ne sont pas certains sur le mécanisme qui fait que l'atrazine peut déranger les niveaux hormonaux, certaines études proposent que le chimique pourrait bloquer la production de l'oestrogène dans le corps.

Le petit nombre de femmes dans l'étude pourrait augmenter la possibilité que les différences entre les 2 communautés sont accidentelles. Toutefois, "trouver un si grand nombre d'irrégularités de reproduction dans un si petit groupe de personnes suggère qu'il y a définitivement anguille sous roche." dit Laura Vandenberg, une scientifique en reproduction à Tufts University.

Enregistré comme un herbicide pour la première fois en 1958, l'atrazine est employé surtout pour éliminer les "mauvaises" herbes sur les terres cultivées pour le maïs et le sorgho, mais est aussi épandu sur les pelouses et les terrains de golf. En 2003, l'EPA a refait son évaluation de la sécurité de l'atrazine et a déterminé que les normes courantes de tolérance de 3 parties par milliard sont suffisantes pour protéger des effets hormonaux de l'atrazine. À ce moment-là, l'EPA avait mandaté Syngenta pour commencer à faire du monitorage d'environ 100 systèmes d'aqueducs des É.-U. sur la concentration du chimique dans l'eau potable. Des groupes environnementaux avaient critiqué cette décision parce qu'ils disaient que cela donnait à la compagnie chimique le droit de se surveiller elle-même.

Depuis 2003, plus de 150 nouvelles études scientifiques ont soulevé des préoccupations sur les effets potentiels de l'atrazine sur la santé et ont été publiées. L'Union Européenne a depuis interdit l'atrazine à cause de préoccupations sécuritaires.

Des études sur les grenouilles avancent que l'atrazine, même à de faibles concentrations, peut affecter le développement du système de reproduction des mâles en réduisant leur fertilité et dans certains cas, est la cause de grenouilles hermaphrodites. "Chez les grenouilles, l'atrazine dérange l'équilibre entre ce qui est nécessaire pour le développement et le fonctionnement d'un mâle ou d'une femelle." dit Tyrone Hayes, un scientifique de l'université de la Californie à Berkeley, qui étudie les effets des pesticides sur le système reproducteur des grenouilles.

En 2009, l'EPA a ordonné une autre étude à la lumière de ces nouvelles études. L'agence attend les résultats d'une évaluation d'un comité scientifique de travail en ce moment. Entre-temps, l'usage de l'herbicide continue d'augmenter. Seulement dans la première moitié de l'an 2011, Syngenta a rapporté avoir augmenté ses ventes considérablement, et l'atrazine y est pour beaucoup. Certains groupes environnementaux et des scientifiques sont frustrés de voir la lenteur des procédés législatifs mis en place pour évaluer la sécurité du chimique. "Nous ne pouvons pas continuer de permettre l'usage d'un chimique tout en constatant des effets nuisibles sur des animaux et les gens." dit Vandenberg.
Photo: Tourisme Canada

"Atrazine in water tied to menstrual irregularities, low hormones

Women who drink water contaminated with low levels of the weed-killer atrazine may be more likely to have irregular menstrual cycles and low estrogen levels, scientists concluded in a new study. The most widely used herbicide in the United States, atrazine is frequently detected in surface and ground water, particularly in agricultural areas of the Midwest. The newest research, which compared women in Illinois farm towns to women in Vermont, adds to the growing scientific evidence linking atrazine to altered hormones.

Women who drink water contaminated with low levels of the weed-killer atrazine may be more likely to have irregular menstrual cycles and low estrogen levels, scientists concluded in a new study.

The most widely used herbicide in the United States, atrazine is frequently detected in surface and ground water, particularly in agricultural areas of the Midwest. Approximately 75 percent of all U.S. cornfields are treated with atrazine each year. The newest research, which compared women in Illinois to women in Vermont, adds to the growing scientific evidence linking atrazine to altered hormones. The women from Illinois farm towns were nearly five times more likely to report irregular periods than the Vermont women, and more than six times as likely to go more than six weeks between periods. In addition, the Illinois women had significantly lower levels of estrogen during an important part of the menstrual cycle.

Tap water in the Illinois communities had double the concentration of atrazine in the Vermont communities’ water. Nevertheless, the water in both states was far below the federal drinking water standard currently enforced by the U.S. Environmental Protection Agency.

Approximately 75 percent of all U.S. cornfields are treated with atrazine each year. It also is sometimes used on lawns and golf courses to kill weeds.The amount of water consumed also seemed to make a difference: Women who said they drank more than two cups of Illinois tap water daily reported an even greater occurrence of irregular periods.

In recent years, some tests on lab animals have linked the herbicide to fertility issues, including altered hormone levels, delayed puberty and pregnancy loss.

Co-author Lori Cragin, an epidemiologist with Colorado State University at the time of the study, said the new findings fit with the results of the animal studies, as well as with some limited research that reported human effects. In 2009, a study tied atrazine in drinking water to low birth weight in Indiana newborns. And in a study of more than 3,000 women enrolled in the Agricultural Health Study, those who described using atrazine and other pesticides had an increased risk of missed periods and bleeding between periods. The Agricultural Health Study is a nationwide project sponsored by the National Institutes of Health.

The manufacturer of atrazine says some unknown factor – not atrazine – might have caused the menstrual irregularities. “Many things can cause changes to a woman’s menstrual cycle – stress, exercise, diet,” said Tim Pastoor, principle scientist for Syngenta, the Switzerland-based company that makes atrazine. Pastoor noted that the company’s mice studies have not found reproductive effects, even at atrazine levels far greater than those found in the drinking water in the new study.

The researchers did not test the water for other contaminants. “It is possible that the difference we found is due to pesticide exposure in general or another, unmeasured chemical in the drinking water,” said Cragin, who now is an epidemiologist at the Vermont Department of Public Health. Cragin and her team, which included researchers from Colorado State University, Emory University and the Centers for Disease Control and Prevention, collected questionnaires from 102 premenopausal women in the Illinois farm towns of Mount Olive and Gillespie, and in the Vermont towns of Waterbury and Fair Haven, where atrazine is not used. The authors said they considered lifestyle factors, such as physical activity, weight and foods, and found no significant differences between the two groups of women. The findings, which were published in the journal Environmental Research earlier this month, were based on municipal tap water tested between July and September of 2005.
Cragin was surprised to see a significant effect in the women whose water contained atrazine levels far below the EPA’s standard of 3 parts per billion. The research team was surprised to see a significant effect in the women whose water contained atrazine levels far below the EPA’s standard of 3 parts per billion.In Illinois water, the average concentration of atrazine was 0.7 parts per billion, several times lower than the averages recorded in previous and subsequent summers. Cragin said drought conditions in 2005 would have slowed runoff from farm fields. The researchers did not examine whether the menstrual and hormonal changes reduced the women’s ability to become pregnant. However, estrogen levels and menstrual cycle characteristics are known to affect fertility.

“These types of changes to hormone concentration and ovarian function could potentially lead to problems with fertility,” said Emily Barrett, a reproductive health scientist at the University of Rochester in New York. Hormonal changes also have been associated with greater risk of certain diseases such as osteoporosis, diabetes, heart disease and some cancers. Though scientists are not sure how atrazine would disrupt hormone levels, some studies suggest that the chemical may block the production of estrogen in the body.

Hormonal changes have been associated with greater risk of certain diseases such as osteoporosis, diabetes, heart disease and some cancers.The small number of women involved in the study could increase the possibility that the differences between the two communities are due to chance. However, “to find a profoundly higher incidence of reproductive irregularities in such a small group of people suggests that something is definitely going on here,” said Laura Vandenberg, a reproductive scientist at Tufts University.

First registered as an herbicide in 1958, atrazine is used primarily to eliminate weeds on land where crops including corn and sorghum grow, but it is sometimes used on lawns and golf courses too. In 2003, the EPA reevaluated the safety of atrazine and determined that the current safety standard of 3 parts per billion is sufficient to protect against hormonal effects of atrazine. At the time, the EPA mandated Syngenta to begin monitoring roughly 100 community water systems nationwide for levels of the chemical in drinking water. Environmental groups criticized the decision because they said it allowed the chemical company to oversee itself.

Since 2003, more than 150 new studies raising concerns about the potential health effects of atrazine have been published. The European Union has since banned it due to safety concerns.

Studies in frogs suggest that atrazine, even at low levels, may affect development of the male reproductive system, decreasing fertility and in some cases leading to hermaphroditic frogs. “In frogs, atrazine disrupts the balance between what it means to develop and function as a male or a female,” said Tyrone Hayes, a scientist from the University of California, Berkeley who studies the reproductive effects of pesticides in frogs.

In 2009, the EPA ordered another review in light of new studies. The agency is currently awaiting the results of an evaluation by a scientific advisory panel. In the meantime, use of the herbicide continues to rise. In the first half of 2011 alone, Syngenta reported double-digit growth in sales, with atrazine as a high performer. Some environmental groups and scientists are frustrated with the pace of the regulatory process when it comes to evaluating chemical safety. “We can’t continue to allow the use of this chemical when we are seeing adverse effects on animals and people,” said Vandenberg."

Excerpts of article written by Lindsey Konkel for Environmental Health News published here:
http://www.environmentalhealthnews.org/ehs/news/2011/2011-1123atrazine-tied-to-menstrual-irregularities


Tuesday, November 29, 2011

Gaz de schiste - Non, c'est Non!


Qu'est-ce qui est si dur à comprendre dans N - O - N ? C'est non! Et c'est non-négotiable!

Le gouvernement du Québec a fait les mêmes erreurs qu'avec le dossier de la production porcine sur gestion liquide:

- Il s'est lancé la tête baissée, faisant la promotion de la production industrielle sans se demander si c'était nécessaire, ou si c'était une bonne chose....

- Il a enlevé au peuple Québécois le droit de dire NON!

- Il a donné tous les permis à ceux qui voulaient exploiter....

- Il a décidé de tenir des "consultations publiques" à la toute fin du processus, seulement après avoir dû réagir à l'indignation de la population...

NOUS EN SOMMES MAINTENANT ICI AVEC LE GAZ DE SCHISTE. TENEZ-VOUS BIEN! VOICI CE QUI FERA PARTI DES RECOMMANDATIONS DE L'ÉES:

- Il y aura une liste de "mesures d'atténuation" proposée au peuple qui pourra "choisir" parmi ces mesures de mitigation....

- Parmi ces "mesures d'atténuation", il y aura des "distances séparatrices" et des "haies brise-vent"....

- Mais le gouvernement se laissera le droit de refuser l'une ou plusieurs, ou toutes les mesures de mitigation que le peuple voudra se donner. Et le gouvernement refusera d'accorder n'importe quelle autre "mesure d'atténuation" que le peuple pourra avoir imaginée ou demandée....

==========

Au Québec, il y a une loi sur le développement durable: c'est un monstre à 3 pattes. Le Québec agit comme si la 3e patte, l'acceptabilité sociale, n'est qu'une arrière-pensée, quelque chose dont on se soucie à la toute fin....

Je ne dirai rien sur la 2e patte, l'environnement. De toute façon, l'environnement, au Québec, c'est une vraie farce!

Et puis, le Québec s'est engagé à protéger l'eau, un bien public. Et alors, pourquoi perd-on notre temps à parler de gaz de schiste depuis 3 ans?

Si le Québec veut produire du gaz naturel, il n'a qu'à prendre ses vidanges! Les vidanges nous sortent par les oreilles! On ne sait plus quoi faire avec! On commence à peine à faire du biogaz avec nos vidanges, au Québec!

Alors dites-moi, pourquoi perd-on notre temps à parler de gaz de schiste depuis 3 ans?
Photo: Robert Skinner

Shale gas: when no means no

What's so hard to understand in N - O ? The answer is no! And it's non-negotiable!

The Quebec government repeated the same mistakes with industrialized pork production:

- It went ahead with intensive pork production without wondering if it was necessary, or if it was a good thing...

- It made sure the people did not have the right to say NO!

- It gave out all the permits to those who wanted in...

- It decided to hold public hearings at the very end of the process, but only after reacting to public outrage....

THIS IS WHERE WE ARE WITH SHALE GAS. HERE IS WHAT TO EXPECT FROM THE ÉES ( environmental assessment report):

- There will be a list of "mitigation measures" from which the people will be able to pick and choose...

- Some of these "mitigation measures" will be "separation distances" and "wind deflector hedges" .....

- But the government will reserve the right to refuse one or more, or all of the "mitigation measures" the people will have asked for. And the government will refuse any other "mitigation measure" the people may come up with or think of asking....

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In Quebec, we have this law called "Sustainable Development": it's a three-legged monster (Economy - Environment - Social Acceptability). Quebec acts as if the third leg, Social Acceptability, is just and after-thought, something to worry about at the very end...

I won't even mention the second leg, Environment. In Quebec, the environment is a real joke anyway!

What's more, Quebec promised to protect water as a public resource, a few years ago. So why are we wasting our time talking about shale gas for the past 3 years, may I ask?

If Quebec wants to produce natural gas, why don't we use our waste? We're up to here in garbage! We've barely started producing biogas in Quebec!

So tell me, please! Why are we wasting so much time discussing shale gas?

Monday, November 28, 2011

Boues municipales sur des champs agricoles: de l'engrais sûr?

Photo: Sue Dayton

Voici une traduction libre d'un article publié dans une revue et qui parle de la région d'Ottawa, où l'épandage des boues municipales, ou les restes solides après le traitement des eaux d’égouts, a soulevé tout un tollé. C'est pas drôle au Québec non plus. Voir cet article récent qui parle de la situation à Chambly et Elgin: http://monteregieweb.com/main+fr+01_300+Carignan_navait_pas_le_droit_dinterdire_lepandage_de_boues_dusines_depuration.html?JournalID=25&ArticleID=729631


Pour connaître les permis octroyés par le gouvernement du Québec pour autoriser les épandages de boues municipales, fouillez ici: http://www.registres.mddep.gouv.qc.ca/index_LQE.asp

Les champs agricoles et les boues d’égouts

Quand la Municipalité d'Ottawa a permis l'épandage des biosolides sur un champs agricole près du village de Vernon, Jim Poushinsky passa à l'action. Dix ans plus tôt, Poushinsky avait démarré le groupe citoyen "Ontario Citizens Against Pollution by Sewage", alors c'était plutôt ironique que des biosolides, la boue qui reste dans le fond des bassins de décantation après le traitement des égouts, soient épandus dans sa propre communauté. Il a écrit aux autorités, il a écrit aux médias, et il a mobilisé ses voisins, obtint 182 noms sur une pétition et 70 personnes se sont déplacées pour aller à une réunion avec des représentants de la compagnie de manutention de matières résiduelles.

La pratique d'épandre les boues municipales sur les champs agricoles, ce qui donne de l'engrais gratuit aux fermiers tout en faisant économiser les municipalités en frais d'enfouissement, est encouragée par les gouvernements de tous les niveaux. Ils disent que c'est une manne pour les fermiers, pas dangereux pour les personnes, les animaux, le sol ou l'eau. Cela n'a rien de nouveau, mais çà demeure toujours un sujet controversé.

Les boues d’égouts sont testés pour les nitrites, les nitrates, l'ammoniaque, l'azote, le phosphore et 13 métaux; le seul organisme testé est l'E.coli. Mais les excréments humains ne sont pas du fumier de bétail. La recherche démontre que certains pathogènes humains survivent le procédé de traitement de digestion anaérobique. De plus, les biosolides peuvent continuer d'être biologiquement actifs, même après que l'on tire la chaîne de la toilette. Des voisins de champs où le produit a été épandu se sont plaints de puits contaminés, des problèmes de santé (dont des niveaux élevés de métaux dans leur corps), des terrains invendables et des maladies dans leur cheptel, dont des dérangements importants dans leur cycle hormonal. Des chimiques perturbateurs endocriniens sont la principale cause de la diminution d'habitats aquatiques. Il y a aussi les contaminants dans l'air, dont l'ammoniaque concentré. Les boues peuvent aussi contenir des chimiques venant des déchets industriels, des boues de désencrage et des eaux pluviales. Elles peuvent contenir des polybromodiphényléthers et des BPC, dont la dioxine. Pourtant, des tests complets n'ont jamais été faits.

Les gouvernements citent de la recherche qui démontre aucun liens de cause à effet entre les problèmes de santé, la pollution et les boues. On se base les affirmations rassurantes sur le fait que les boues correctement incorporées au sol demeurent dans les quelques pouces de surface. Mais une étude récente menée sur une terre agricole drainée artificiellement (et beaucoup de terres agricoles autour de chez moi le sont!) près de Winchester, en Ontario, qui partage le même bassin versant que Vernon, a trouvé de l'E. coli et des bactéries enterococci à 2 mètres de profondeur. Poushinsky est d'accord avec cette étude. Il a testé des spécimens d'eau prélevés des fossés de draînage et de la rivière avant l'épandage de Vernon, après l'épandage, et quelques jours plus tard après une pluie abondante. Après l'épandage, les niveaux d'E.coli ont augmenté, mais après la pluie, ils ont explosés. Un fossé est passé de 4 parties par 100 mL avant l'épandage à 990 après la pluie. Une concentration de 200 ferme les plages à la baignade.

Les règlements, qui sont en réalité des recommandations, suggèrent des bandes riveraines le long des cours d'eau, aucun épandage dans les plaines inondables ou près des puits d'eau potable, et se tenir à plus de 450 mètres des villages. Le Ministère de l'Environnement indique que les sites sont évalués avec soin. Mais à Vernon, 2 puits abandonnés ont échappé au consultant et le site est dans une plaine inondable d'une petite rivière qui passe au beau milieu du champs. La vigilance et les protestations des résidents ont fait que la surface d'épandage a été diminiuée de moitié. Qu'arrive-t-il ailleurs si les voisins ne sont pas vigilants?

Ce qui est davantage troublant, c'est que les règlements en vigueur actuellement se voient relâchées. En ce moment, les boues fait d'excréments sont classifiées dans la "classe B" des composts, et sont manipulées comme des matières dangereuses. Mais les nouvelles normes préparées pour cette année par la province de l'Ontario se préparent à diluer les biosolides en les mélangeant avec du compost régulier, ce qui en feraient du compost de "classe A" qui n'a pas de restrictions d'usages. Ce produit pourrait être mis en sacs et vendus aux consommateurs. Il semblerait bien que d'éviter d'être exposé aux boues sera impossible.

Les cours de justice pourraient ne pas être d'accord. À Warkworth, en Ontario, un procès qui établira des précédents a été entamé. Et la municipalité d'Elgin au Québec a interdit l'épandage des biosolides. L'automne dernier, cette interdiction a été mise au défi par un fermier. Il répète que le procédé est légal et est même encouragé par le gouvernement. Mais la cour supérieure du Québec a maintenu la validité du règlement municipal d'Elgin, précisant que les experts ne s'entendent pas sur les risques potentiels de la pratique.

Entre-temps, Jim Poushingsky continue de se battre. Il dit: "Ces agences gouvernementales chargées de protéger l'environnement de l'eau de surface croient que les "recommandations" peuvent empêcher les biosolides d’égouts de polluer les rivières et les lacs sans recherche scientifique réelle nécessaire pour étudier ce qui arrive dans les faits. Ils font de la protection de la ressource en eau une vraie farce."

L'article a été écrit en anglais par Candice Vetter et a été publié dans une revue appelée "Harrowsmith Country Life" dans son édition d'août 2010.
Photo: SF Public Utilities Commission

"Farm Fields and Sewage Sludge

When the City of Ottawa allowed biosolids to be spread on a farmer's field near the village of Vernon, resident Jim Poushinsky took action. Ten years earlier, Poushinsky had started Ontario Citizens Against Pollution by Sewage, so it was ironic that biosolids, the sludge remaining in the bottom of settling ponds after human sewage is treated, was being spread in his own community. He wrote to officials, he wrote to the media, and he roused his neighbours, getting 182 names on a petition and 70 people out to a public meeting with waste management officials.

The practice of spreading municipal sewage sludge on farm fields, providing farmers with free fertilizer while saving municipalities landfill space, is promoted by governments at all levels. They say it is a boon to farmers, not dangerous to people, animals, soil or water. It's nothing new, but it remains a hot-button issue.

Sewage sludge is tested for nitrite, nitrate, ammonia, nitrogen, phosphorus, and 13 metals; the only organism tested for is E. coli. But human waste is not cattle manure. Research shows some human pathogens survive the anaerobic digestion treatment process. Moreover, biosolids are also suspected to contain estrogen steroids, flame retardants, pharmaceuticals and personal care products, all of which may still biologically active even after they've been flushed down the drain. Neighbours of spread fields have reported contaminated wells, health problems (including high levels of metals in their bodies), unsellable land, and illness in livestock including severe disruptions to hormone cycles. Hormone disrupting chemicals are a major cause of declining aquatic habitats. There are also airborne contaminants, including concentrated ammonia. Sludge can also contain chemicals from industrial waste, de-inking sludge and storm sewer run-off. It may have PBDEs and PCBs, including dioxin. Yet complete testing has never been done.

Governements quote research that shows no causative link between health complaints, pollution and sludge. The basis of the safety claim is that properly incorporated sludge will stay in the top few inches of soil. But a more recent study conducted on tiled land near Winchester, Ontario, which shares the same watershed as Vernon, found E.coli and enterococci bacteria two metres down. This research is supported by Poushinsky. He tested water samples from the drainage ditches and river before the Vernon spread after the spread, and a few days later, after heavy rain. After the spread, the E. Coli count increased, but after the rain it exploded. One ditch went from 4 parts per 100 mL before spreading to 990 after the rain. A count of 200 closes beaches.

The regulations, which are actually guidelines, suggest buffer strips along watercourses, not spreading on flood plains or near wells, and staying 450 metres from villages. The Ministry of Environement states that sites are carefully evaluated. But in Vernon, two abandoned wells were unknown to the consultant and the site is on a flood plain of a small river that cuts right through the field. The vigilance and protests of residents resulted in the spread area being cut in half. What happens elsewhere if neighbours are not vigilant?

More alarming, existing regulations are being loosened. Currently sewage sludge is considered "Class B" compost, and is treated as hazardous material. But new guidelines being drafted this year by the Province of Ontario propose to dilute biosolids by mixing them with regular compost, producing "Class A" compost, which would have no restrictions on use. It could be bagged and sold to consumers. It seems that preventing exposure to sludge is impossible.

Courts, however, may disagree. In Warkworth, Ontario, a landmark lawsuit has been launched. And the Municipality of Elgin in Quebec has banned biosolids use. Last fall that ban was challenged by a farmer. His claim stated the process was both legal and encouraged by government. But Quebec's Superior Court upheld Elgin's bylaw, noting that experts disagreed on potential risks.

Meanwhile Jim Poushingsky is still fighting. He says, "These government agencies responsible for protecting the surface water environment believe 'guidelines' can keep sewage biosolids from polluting rivers and lakes - without the need for actual research to study what in fact is happening. They make a mockery of source water protection."

Article written by Candice Vetter published in Harrowsmith Country Life magazine, August 2010 edition.

To keep updated on the sludge situation in Vernon, check out this blog: http://vernonsludge.blogspot.com/

To find out where sludge spreading permits are given out by the Quebec governement, dig in here: http://www.registres.mddep.gouv.qc.ca/index_LQE.asp

Un fermier constate que son maïs réagit mal à l'épandage de boues municipales
Photo: Doug Larson

Sunday, November 27, 2011

Ressources Naturelles - crimes contre la société

Note personnelle: Merci à tous les visiteurs de ce blog - bientôt 100,000 visites comptées!!!
Personal note: Thanks to all the visitors who read my blog - soon 100,000 hits!!!

Saturday, November 26, 2011

Migration difficile pour les Monarques cette année


Voici une traduction libre d'un article qui décrit le périple particulièrement difficile pour ce papillon migrateur cette année.

C'est pourquoi j'étais si scandalisée de voir cette femme arracher TOUTES les fleurs sur le bord de l'eau devant chez moi! Voir mon autre entrée de blog ici: http://lesamisdurichelieu.blogspot.com/2011/09/flore-faune-il-faut-en-laisser-pour-les.html

Voyage difficile vers le sud pour les papillons Monarques - la sécheresse et la météo inhabituelle causent la perte des plus faibles.

Nourris par les nectars les plus disponibles, poussés par les gènes les plus favorables, les premiers papillons Monarques de la migration annuelle remplissent les cieux au-dessus de leur lieu d'hivernation au Mexique de leurs coloris orangés et noir. Mais ces papillons ne sont pas ceux-là qui inquiètent les experts qui étudient les déplacements mystérieux des Monarques: ils se préoccupent davantage des papillons les moins robustes, la plupart des femelles, qui suivent ceux-ci.

Chaque étape du cycle de vie multiple-générationnel des Monarques a été déphasée cette année: la sécheresse et les formations météorologiques atypiques éprouvent les plus faibles par les pires conditions jamais enregistrées.

Au coeur du Texas se trouve l'un des arrêts les plus prisés par les papillons en migration pour se refaire leurs énergies, mais la région est victime d'une sécheresse terrible cette année, alors les plantes habituellement en fleurs pour les accueillir sont plus difficiles à trouver. Beaucoup de Monarques ont virés vers l'ouest. On s'attend à ce que plusieurs périssent. "On pourrait voir la plus petite population d'hivernage jamais enregistrée." dit Chip Taylor, directeur du Monarch Watch, un organisme dédié à la préservation de l'insecte.

Le papillon Monarque a longtemps fasciné les chercheurs et les amateurs qui se demandent comment un insecte de la 4e génération retrouve son chemin vers le site montagneux mexicain prisé pour passer leurs hivers depuis si longtemps. Ici, les Monarques semblent entrer en transe, leurs ailes recouvrant les branches inférieures de leurs arbres oyamel préférés.

"C'est fascinant de les voir arriver durant une chaude journée ensoleillée." dit Lincoln Brower, un biologiste du Sweet Briar College de la Virginie, qui fait le voyage vers la forêt d'oyamel depuis des décennies. "Vous regardez le ciel et il reluit de ces beaux Monarques orangés avec les rayons du soleil qui passe au-travers de leurs ailes...un site somptueux."

Des sécheresses sévères au printemps ont fait que la génération reproductrice qui revient du Mexique a eu des problèmes à trouver du nectar et des plantes d'asclépiade, la seule plante choisie par le papillon pour pondre ses oeufs. Élevés dans le sud, la nouvelle génération vole vers la région des Grands Lacs où un été frais a ensuite retardé les cycles de reproduction subséquents. Les Monarques qui migrent vers le sud sont les "petits petits-enfants" de la toute dernière population qui hiverne au Mexique. Le nombre de papillons Monarques est en déclin, à son plus bas comme il y a 2 ans depuis 16 ans. C'est un peu à cause des fronts d'air froid de l'Arctique qui descendent jusqu'au centre du Mexique: un front en 2002 avait tué 75% des papillons qui y passaient l'hiver.

Mais il y a aussi 2 problèmes qui sont contre eux: le déboisement illégal dans la forêt d'oyamel et la culture croissante de cultures de maïs-grain et de soya résistants aux pesticides dans le Midwest. Les cultures sont génétiquement modifiées pour résister aux pesticides qui tuent tout le reste qui se trouve dans les champs, dont les importants asclépiades.

"Les Monarques sont des créatures robustes." dit Brower. "Mais à quand le point de rupture? Personne ne connaît vraiment la réponse." Photo: Blue Ridge Discovery Center

"Rough ride south for monarch butterflies
Drought and unusual weather might take a toll on weaker fliers.

Nourished by the most available nectars, bolstered by the most favorable genetics, the first butterflies of the annual monarch migration are filling the skies of their Mexican wintering grounds with flutters of orange and black. But it's not these that experts who study the monarchs' mysterious migration patterns are worried about — it's the less robust monarchs, most of them female, to follow.

Every stage of the multigenerational life cycle has been off this year, and drought and atypical weather patterns are pushing the weakest through some of the harshest conditions on record.

Central Texas, usually chief fattening grounds for the monarchs, has been bone-dry, so the flowering plants they need are hard to come by. Many monarchs have shifted west. Many are expected to die. “This might be the smallest overwintering population yet,” predicted director Chip Taylor of Monarch Watch, an organization dedicated to preserving the insects.

The monarch butterfly has long fascinated researchers and enthusiasts, who wonder how a fourth-generation insect finds its way back to the distinct patch of Mexican mountaintops that has for eons been the butterflies' wintering grounds. There, the monarchs go into a sort of cold storage, their wings blanketing the lower branches of their favored oyamel trees.

“It's fantastic to see them coming in on a warm, sunny day,” said Lincoln Brower, a biologist at Virginia's Sweet Briar College who has been traveling to the oyamel forest for decades. “You look up at the sky and it's sparkling with beautiful orange monarchs with the sun coming through their wings. ... A gorgeous site.”

Severe drought in the spring meant the breeding population returning from Mexico had a tough time finding nectar and milkweed, the only plant on which monarchs lay their eggs. Bred in the South, the new generation worked its way up the Great Lakes region, where a cold summer slowed subsequent breeding cycles. The monarchs that migrate south are the “great-grandchildren” of the last wintering population. The wintering populations have been declining, with the population two years ago the lowest in 16 years. That's partly because of arctic cold fronts reaching Central Mexico — a front in 2002 killed 75 percent of the wintering butterflies.

But there are two other big factors working against them: illegal logging in the oyamel forest and the growing popularity of pesticide-resistant corn and soybeans in the Midwest. The crops are genetically engineered to resist pesticides that kill everything else in the fields, including the all-important milkweed.

“The monarchs are resistant creatures,” Brower said, “but just how resistant and when the straw will break the camel's back is a question that nobody really knows the answer to.”

Monarch Watch's Taylor said it's still early in the migration, with the tail end of the group not arriving until next month. There likely will be stragglers, he said. Aerodynamics favors the largest and heaviest monarchs, he said, and the latecomers not only are weakened by generations of hard times but also by making the journey when there is less and less nectar. The main migration appears to have shifted west, he said. “We don't know how those negotiated the twists and turns through the mountains to stay on course,” he said, “but it looked like they were moving into hazardous territory.”

Michael Warriner of the Texas Parks and Wildlife Department said he was saddened to see how Texas' historic drought had diverted the usual path of monarchs through the Hill Country. “If they don't find anything to eat, they're going to try to keep moving,” he said. “Hopefully they'll find something.”

Article written by Lynn Brezosky published here: http://www.mysanantonio.com/default/article/Rough-ride-south-for-monarch-butterflies-2267682.php

Which is why I was absolutly astounded to see a woman pick ALL the Jerusalem artichoke they love so much! See another of my blog entries here: http://lesamisdurichelieu.blogspot.com/2011/09/flore-faune-il-faut-en-laisser-pour-les.html

Friday, November 25, 2011

Gaz de schiste - lettre ouverte à tous les députés du Québec

Photo: Tim Shaffer

Une lettre à mon député


Voici maintenant plusieurs années que les compagnies gazières, avec la complicité du gouvernement du Québec, ont tenté de mettre le pays sous coupe réglée et de creuser des milliers de puits de fracturation et d’extraction de gaz de schiste. Tout le monde le sait maintenant : cela serait catastrophique pour l’environnement, la santé des personnes et leur qualité de vie. N’oublions pas les coûts énormes qu’entraineraient, pour le budget du Québec, les tentatives de sécurisation des sites une fois l’exploitation arrêtée.

Devant la réaction des citoyens, qui se sont regroupés pour manifester leur opposition à ce projet dangereux, le gouvernement a dû reculer. Cependant, on constate aujourd’hui que la riposte se prépare tranquillement dans des couloirs inaccessibles aux citoyens ordinaires.

En effet, monsieur Lucien Bouchard, porte-parole des gazières, a adressé une demande surprenante au gouvernement, celle d’investir les deniers publics dans l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste.

Ainsi, les compagnies gazières ne se contentent plus de détruire la qualité de vie des québécois pour quelques profits, mais nous demandent en plus de financer cette catastrophe annoncée.

Les citoyens se sont prononcés à 76% contre l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste sur leur territoire et utilisent tous les moyens légaux qui sont à leur disposition pour se défendre tant bien que mal. Ils ont besoin maintenant d’un soutien officiel de la part de ceux qu’ils ont élus pour défendre leurs intérêts.

Mesdames et messieurs les députés, vous êtes en poste à Québec pour veiller à ce que les citoyens de votre comté puissent vivre en toute sérénité dans un bien-être physique et économique optimal. La responsabilité que la population vous a confiée est aussi de faire en sorte qu’elle ne soit pas abusée par des lois et des tractations inacceptables qui viendront détruire sa qualité de vie en engraissant honteusement les profits de quelques compagnies voraces.

Certains députés de la vallée du Richelieu se sont déjà dressés pour protester contre ce qui se trame dans les allées du pouvoir. Merci à madame Martine Ouellet, députée de Vachon, monsieur Stéphane Bergeron, député de Verchères et monsieur Émilien Pelletier, député de Saint-Hyacinthe, qui se sont joints à la conférence de presse du 24 octobre à La Présentation pour exprimer publiquement leur désaccord. Merci aussi à Pierre Curzi et Scott McKay pour leur appui constant dans ce dossier.

La population a maintenant un urgent besoin que sa cause soit portée officiellement à l’Assemblée nationale et que des leaders se lèvent pour la défendre, en faisant fi des lignes de partis.

Êtes vous prêts, mesdames et messieurs, à assumer vos responsabilités et à faire ce pour quoi vous avez été élus : Vous lever en chambre et représenter nos opinions et les défendre pour nous à Québec?

Nous attendons avec impatience votre réponse à notre appel.



Comité Interventions culturelles contre le gaz de schiste

An open letter to my MP


It's been many years now that the gas companies, with the complicity of the Quebec government, have tried to carve up the country and dig thousands of hydrofracturing wells to extract shale gas. Everybody knows now: it would be catastrophic for the environment, public health and our quality of life. And let's not forget the enormous costs to be covered by Quebec's budget, the securing of the drilling sites once the exploitation stopped.


Confronted with the citizens' reaction, the people who have formed groups to oppose this dangerous project, the government has had to step back. Nevertheless, a reaction is brewing secretly in the backrooms where regular citizens aren't allowed.


Indeed, M. Lucien Bouchard, spokesperson for the gas industry, has made a surprising request to the government: invest taxpayers' money in the exploration and exploitation of shale gas.


This way, gas companies are no longer satisfied in destroying the quality of life of the Quebecois in the name of profit, but also asks us to fund this disaster waiting to happen.


The citizens, in the order of 76%, have said they are against the exploration and the extraction of shale gas in their territory and use all possible legal actions at their disposal to defend themselves the best they can. They now need an official support coming from the people they elected to defend their interests.


Ladies and gentleman Members of Parliament, you have been elected in office in Quebec to make sure the citizens of your county can go on with their lives in serenity, with optimal physical and economical well-being. The responsibility given to you by the population includes making sure there is no abuse of some laws nor unacceptable secret negotiations go on that will destroy it's quality of life while shamelessly fattening profits of a few voracious companies.


Some Richelieu Valley MPs have already stepped forward to protest the goings-on in the corridors of power. Our thanks to Mrs Martine Ouellet, MP of Vachon, Mr Stéphane Bergeron, MP of Verchères and Mr Émilien Pelletier, MP of St.-Hyacinthe, that were at the October 24 press conference in La Présentation to express publicly their disagreement. Our thanks also go to Mr Pierre Curzi and Mr Scott McKay for their constant support in this file.


The population now has an urgent need for seeing this cause being brought officially forward at the National Assembly and that leaders in it's chambers stand up to defend it, no matter what Party they belong to.


Are you ready, Ladies and Gentlemen, to take your responsibilities and do what you were elected to do: Stand up in the House, present our opinions and defend them for us in Quebec?


We await your answer to our call impatiently,"


Signed: Cultural Interventions Committee against Shale GasPhoto: soufflecourt.org

Thursday, November 24, 2011

Ressources naturelles - Le gouvernement accusé du «vol du siècle»

Photo: Sépaq

"Le porte-parole du groupe Maîtres chez nous - 21e siècle (MCN21), Daniel Breton, a déposé hier après-midi une plainte à la Sûreté du Québec (SQ) contre le gouvernement Charest, qu'il accuse d'avoir perpétré le «vol du siècle».

MCN21 dénonce vigoureusement la décision du gouvernement de céder les droits sur les hydrocarbures (gaz et pétrole) appartenant à Hydro-Québec à des intérêts privés «à l'insu du peuple québécois». Daniel Breton montre du doigt la vente, effectuée en 2008, des permis d'exploration que possédait la société d'État sur l'île d'Anticosti à Petrolia pour un montant inconnu. Il taxe le gouvernement et Hydro-Québec d'avoir ainsi «volé» plus de 3000 milliards de dollars de la population en la «dépossédant» de l'équivalent de 30 milliards de barils de pétrole (valant chacun 100 $) qui seraient enfouis dans le sous-sol de la plus grande île du Québec. «Les évaluations [faites par la firme albertaine Sproule Associates Limited] seraient de l'ordre de 3000 milliards de dollars. Là, on n'a pas parlé des gaz de schiste, du vent, de tout ce qui à trait à l'énergie», a dit M. Breton.

MCN21 s'efforce d'obtenir à coups de demandes d'accès à l'information une copie des ententes conclues entre Hydro-Québec et Petrolia, de même que les relevés des redevances minières, gazières et pétrolières versées au gouvernement du Québec depuis 2000, mais en vain. «Non seulement ils nous dépossèdent de notre énergie, en plus ils refusent de nous dire ce qu'ils en ont fait. C'est grave!» a pesté Daniel Breton, qui comptait hier sur l'appui de dizaines de personnalités publiques.

Le porte-parole de MCN21, qui est convoqué mardi prochain à une nouvelle rencontre au siège social de la SQ, soupçonne que des «choses très, très, très sérieuses et très, très, très criminelles» se produisent dans le secteur de l'énergie au Québec, mettant en scène «les firmes de génie-conseil» et «les entreprises de construction» et qui seraient liées «au financement du Parti libéral».

La porte-parole de Québec solidaire Françoise David ne se fait «aucune illusion sur les suites que la SQ va donner à cette plainte-là», n'empêchant pas à ses yeux que le «geste symbolique fort» posé hier exprime bien que les Québécois «ont vraiment le sentiment d'être dépossédés en ce moment, mais complètement».

«Ils savent qu'ils ont un gouvernement qui est prêt à vendre le territoire du Québec à n'importe qui, à n'importe quel prix, sans que le peuple y trouve son compte», a-t-elle déploré.

«Et sans le moindre débat public sur la question», a poursuivi le porte-parole de la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine, Ugo Lapointe. Il estime que le gouvernement libéral fait fi du «contrat» scellé entre l'État et les Québécois lors des élections générales de 1962 «voulant que les Québécois [...] deviennent propriétaires de diverses entreprises en électricité, mais aussi [qu'ils détiennent] des droits gaziers et pétroliers».

Trente personnes ont pris part au «geste d'éclat» de MCN21, dont le président de l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, André Bélisle, le Zapartiste François Parenteau, le fondateur du Nouveau Mouvement pour le Québec, Jocelyn Desjardins, le professeur Gérald Larose, le musicien Yves Lambert et le chanteur Paul Piché. "

Article écrit par Marco Bélair-Cirino, publié dans Le Devoir ici: http://www.ledevoir.com/politique/quebec/336761/ressources-naturelles-le-gouvernement-accuse-du-vol-du-siecle

Pour mieux connaître l'Île d'Anticosti: http://www.ile-anticosti.ca/02.htm
Photo: MCN21.org

Unauthorized translation of the above article:

Natural resources - The Government accused of the "Theft of the Century"


Daniel Breton, spokesperson for the "Maîtres Chez Nous - 21e siècle" (MCN21) group, filed a complaint yesterday afternoon (November 21 2011) at the Sûreté du Québec (SQ - provincial police) against the Charest government, because of what he calls "the theft of the century".


MCN21 vigorously denounces the government's decision to give up hydrocarbon (oil and gas) rights belonging to Hydro-Québec to private interests "unbeknownst to the people of Quebec". Daniel Breton points fingers at the 2008 sale of exploration permits held by the government owned public utility on Anticosti Island to Petrolia for an undisclosed amount. He charges the government and Hydro-Quebec for the "theft" of more than $3,000 billion from the population, dispossessing it from the equivalent of 30 billion barrels of oil (valued at $100 each) that would be underneath the biggest island of the province. "The estimations (made by the Alberta company Sproule Associates Limited) would be in the order of 3,000 billion dollars. And that's not counting shale gas, wind and everything that relates to energy." says Mr Breton.


MCN21 is trying to obtain the copy of the agreements that had come through between Hydro-Quebec and Petrolia through many Access to Information requests, and also the statements of mining, oil and gas royalties paid to the government of Quebec since the year 2000, but without any success. "They not only dispossess us of our energy, but also refuse to tell us what they have done with it. This is very serious!" rants Daniel Breton, backed by many dozens of public personalities.


The spokesperson of MCN21 has an appointment for another meeting at the head office of the SQ next Tuesday, and suspects that "very, very serious and criminal events" are going on in the energy file in Quebec, involving consulting engineering firms and construction businesses tied to financial backing to the Liberal Party.


Françoise David, spokesperson for the Québec Solidaire political party does not delude herself about what the SQ will do after receiving this charge lodged by MCN21, but nevertheless recognizes this strong symbolic gesture expresses very well the complete dispossession felt by Quebecers right now. "They know they have a government ready to sell off the whole of Quebec's territory to anyone, at any price, without any compensation to the people." she said.


"And without any public debate on the question." goes on the spokesperson of the Coalition pour que le Québec ait meilleure mine, Ugo Lapointe. He feels that the Liberal government does not take into account the sealed "contract" between the State and Quebecers at the general elections of 1962 "in which the Quebecers (...) become the owners of various enterprises in electricity production, but also holders of gas and oil rights."


Thirty people where with the MCN21 coming out, including the president of the Association québécois de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPQ), André Bélisle, François Parenteau of the satirical group Les Zapartistes, the founder of the Nouveau Mouvement pour le Québec, Jocelyn Desjardins, the professor Gérald Larose, the musician Yves Lambert and the singer Paul Piché.
Photo: Jeff Bellemare

Wednesday, November 23, 2011

Agriculture et forêts peuvent vivre en harmonie

Légende: Les paysages de la savane en Afrique viennent toujours me chercher, comme si les origines de l'humanité demeurent bien ancrées dans mon coeur.

Photo: National Geographic

J'ai toujours déploré la disparition des arbres qui vient avec les nouvelles méthodes de faire de l'agriculture. Je suis convaincue que notre humanité a vu ses débuts dans une savane bordant une longue rivière qui méandre entre des bosquets et des arbres parsemés ici et là dans une vaste vallée à collines en quelque part sur la planète.

Voici une traduction libre d'un autre article du New York Times qui laisse comprendre que d'autres agriculteurs ont compris les avantages d'intégrer les arbres dans leur activités agricoles, plutôt que de les traiter comme des "nuisances", comme j'ai déjà entendu dire à une séance ordinaire de ma MRC (Rouville) des bouches du préfet de l'époque.

Une douce poussée vers les cultures de récoltes sous des cimes d'arbres

Sur une colline couverte d'arbres dans les montagnes au nord de la capitale du Montana, sous une canopée de pins et d'épinettes, Marc et Gloria Flora ont planté plus de 300 plus petits arbres comme des pommiers, des noyers noirs et des châtaigniers. Sous les arbres, ont trouve des étages de récoltes: des buissons portant des baies et des framboises, des fleurs comestibles comme des belles d'un jour, des vignes de raisins et de houblons, ainsi que des plantes médicinales, dont des millefeuilles et de l'arnica.

Des dindes et des poules se promènent dans la parcelle de terre de 2 acres, gobant les micocouliers et les cerises qui ont tombés parterre dans leur enclos tout en enrichissant le sol avec leur excréments.

Pour les Flora, le jardin est plus qu'une source de nourriture pour usage personnel et la vente. Mme Flora est une consultante en environnement et ancienne surveillante du United States Forest Service, et elle espère que son projet devienne un exemple qui démontrera les avantages de promouvoir l'agroforesterie, la science d'incorporer les arbres dans les pratiques de l'agriculture traditionnelle.

La canopée variée et l'usage des plantes indigènes, dit-elle, rend le jardin plus résilient vis-à-vis les changements climatiques, demande moins d'eau, aucun engrais de synthèse, et très peu ou pas du tout de pesticides. "C'est beaucoup plus durable" que l'agriculture conventionnelle, selon elle.

Le but est d’arnacher les services écologiques rendus par les arbres. "L'agroforesterie ne veut pas dire transformer les fermes en forêts." dit Andy Mason, le directeur du centre National Agroforestry Center du Forest Service. "C'est le bon arbre au bon endroit pour la bonne raison."

Le département de l'agriculture, le petit cousin du Forest Service, a commencé cette initiative cette année pour encourager l'agroforesterie.

Selon les essences, les arbres contribuent de bien des façons à l'agriculture, selon des experts. Les arbres dans une haie brise-vent réduisent la force des vents et les dégâts de l'érosion de l'eau. Certains arbres donnent de l'engrais: ils prennent l'azote dans l'atmosphère, et soit le fixent sous terre par leurs racines, ou quand ils perdent leurs feuilles, le rendent disponible quand elles se décomposent. Les arbres plantés le long des ruisseaux peuvent aller chercher et dépolluer le ruissellement des fermes. Ils augmentent la diversité des espèces en fournissant de l'habitat, et certaines espèces sont bénéfiques au travail des fermiers: les abeilles et les papillons aident à polliniser les récoltes, par exemple. (Une étude scientifique a démontré que 66 espèces d'oiseaux profitent des brise-vents sur les fermes). Les arbres aident à garder les champs agricoles plus frais et plus humides.

Certains travaux de recherche ont aussi démontré que les éleveurs de bétail peuvent augmenter leurs revenus en ajoutant des arbres sur leur propriété, en vendant du bois tout en gardant leurs vaches à l'ombre, les protégeant du soleil de plomb de l'été pendant les canicules.

Et les arbres aident l'environnement en général en absorbant les GES et en assainissant les eaux polluées, contre-balançant certains des effets de l'agriculture à grande échelle.

"Le plus gros problème causé par la production de nourriture est la dégradation environnementale." dit Gene Garrett, un professeur émérite en foresterie et ancien directeur du Center for Agroforestry à l'université du Missouri. Des ceintures d'arbres bien situées et d'autres sortes de végétation le long des ruisseaux peuvent filtrer jusqu'à 95% des sédiments de sols qui se font délaver des champs agricoles, selon des études, et jusqu'à 80% du phosphate et de l'azote qui en échappe.

Bien que l'idée de cultiver avec des arbres refait son apparition aux États-Unis, ce n'est pas nouveau. Cela a commencé durant le "Dust Bowl", la période de sécheresse qui a dévasté le midwest américain dans les années 1900, quand des arbres ont été plantés en haies brise-vents pour arrêter l'érosion par le vent, selon M. Mason. Et partout au travers la planète, l'agroforesterie était pratiquée pendant des siècles. "Plusieurs générations ont vécu sur des terres." dit Jill M. Belsky, un professeur de sociologie rurale et environnementale à l'université du Montana qui a étudié les fermes-forêts. "Ces générations ont une connaissance écologique approfondie et plusieurs cycles de ces saisons. Par exemple, ils goûtent à la terre et disent 'Nous avons besoin de plus de poules ici." en guise d'engrais.

Ailleurs, des arbres "au boulot" sont employés pour réhabiliter des paysages érodés ou désertifiés. Un programme au Niger a reverdi des millions d'acres depuis 20 ans.

Il y a plusieurs façons de faire de l'agroforesterie. Laisser du bétail brouter sous une canopée d'arbres est du silvi-pâturage, par exemple. Dans des récoltes en allées, une ancienne technique qui devient de plus en plus populaire aux États-Unis, des rangées d'arbres à bois dur de grande valeur comme le chêne sont alternées avec des rangées de maïs, de blé ou d'herbacées qui serviront à faire du biocarburant.

Des opérations d'agroforesterie aident aussi à faire pousser des récoltes spécialisées. Nicola MacPherson fait pousser des arbres pour leur bois dans les Ozarks, et fait pousser des champignons shiitaké et pleurotes sur les branches qui restent après les coupes forestières. Elle implante aussi un verger à truffles. Et puis il y a des jardins-forêts comme celui des Flora.

L'agroforesterie ne se limite pas à planter des arbres: cela peut être une forme sophistiquée de gestion. "La clé de plusieurs systèmes est la façon de gérer l'ombre et la lumière." dit le docteur Belsky. Dans un système souvent utilisé, des arbres de teck au-dessus de récoltes de légumes, au fur à mesure que les cimes des arbres se rejoignent et jettent plus d'ombre, diminuant la quantité de lumière disponible pour la récolte en dessous, les récoltes en dessous changent, pour s'adapter aux nouvelles conditions.

Ici au Montana, les Flora espèrent que leur jardin évoluera au fur à mesure que les conditions changeront. Le climat de la partie nord des Rocheuses, par contre, est un monde bien différent des fermes-forêts tropicales, et les Flora sont des pionniers. Ils ont vécu leur part d'expériences de débutants. Les abeilles ont laissé leurs ruches et ne sont jamais revenues: les Flora ont donc dû polliniser leurs arbres fruitiers à la main, avec des pinceaux. Durant un certain mois d'octobre, les arbres sont morts après une tempête de glace et un froid glacial. Et il y a aussi les rongeurs. "Les gaufres font beaucoup de dommages." dit Mme Flora. "Ils mangent les racines, les carottes et les pommes de terre." Son chien terrier a été la meilleure solution pour régler ce problème, jusqu'à date.

Les sols sont pauvres en nutriments, mais un jardin-forêt transforme des sols marginaux en terreau beaucoup plus fertile. Les aiguilles et les feuilles tombent et les excréments d'animaux s'accumulent, et les nutriments augmentent avec le temps. L'un des principales embûches à l'adoption de l'agroforesterie à grande échelle serait probablement le préjugé habituel que l'on porte envers les arbres. "Des familles ont passé des générations à enlever les arbres pour pratiquer de l'agriculture, et c'est contre cette attitude ancrée à laquelle nous faisons face." dit le docteur Garrett, l'éminent professeur ici. "Nous devons insister pour dire que si on ne les plantent pas aux mauvais endroits, les arbres peuvent travailler pour améliorer l'agriculture."

Légende: Gloria Flora's forest garden includes berries and medicinal plants - le jardin forestier de Gloria Flora inclut des baies et des plantes médicinales.
Photo: Anne Sherwood

"A Quiet Push to Grow Crops Under Cover of Trees

On a forested hill in the mountains north of Montana’s capital, beneath a canopy of pine and spruce, Marc and Gloria Flora have planted more than 300 smaller trees, from apple and pear to black walnut and chestnut. Beneath the trees are layers of crops: shrubs like buffalo berries and raspberries, edible flowers like day lilies, vines like grapes and hops, and medicinal plants, including yarrow and arnica. Turkeys and chickens wander the two-acre plot, gobbling hackberries and bird cherries that have fallen from trees planted in their pen, and leaving manure to nourish the plants.

For the Floras, the garden is more than a source of food for personal use and sale. Ms. Flora, an environmental consultant and former supervisor for the United States Forest Service, is hoping it serves as a demonstration project to spur the growth of agroforestry — the science of incorporating trees into traditional agriculture. The extensive tree canopy and the use of native plants, she says, make the garden more resilient in the face of a changing climate, needing less water, no chemical fertilizers and few, if any, pesticides. “It’s far more sustainable” than conventional agriculture, she said.

The idea is to harness the ecological services that trees provide. “Agroforestry is not converting farms to forest,” said Andy Mason, director of the Forest Service’s National Agroforestry Center. “It’s the right tree in the right place for the right reason.” The Department of Agriculture, the Forest Service’s parent agency, began an initiative this year to encourage agroforestry.

Depending on the species, trees make all sorts of contributions to agriculture, experts say. Trees in a shelter belt reduce wind and water erosion. Some trees serve as fertilizers — they take in nitrogen from the atmosphere, or pump it from deep underground and, when they drop their leaves, make it available upon decomposition. Trees planted along streams can take up and scrub out polluted farm runoff. They increase species diversity by providing habitat, and some of those species are friendly to farmers — bees and butterflies that help pollinate crops, for example. (One study showed that 66 species of birds benefit from windbreaks on farms.) Trees can keep a field cooler and more moist.

Some research also shows that cattle farmers can improve their income by introducing trees, both by selling timber and by cooling cows in the shade.

And trees in general help the environment by absorbing greenhouse gases and by cleaning up polluted water — countering some of the effects of large-scale agriculture.

“The biggest problem with food production is environmental degradation,” said Gene Garrett, an emeritus professor of forestry and former director of the Center for Agroforestry at the University of Missouri. Properly placed belts of trees and other vegetation along streams can filter out 95 percent of the soil sediment that washes off farm fields, studies show, and up to 80 percent of phosphate and nitrogen that runs off.

While the idea of farming with trees is being reborn in the United States, it is not new. It got its start here in the Dust Bowl era, when trees were planted in shelter belts to stop severe wind erosion, Mr. Mason said. And around the world, agroforestry goes back centuries. “Many generations have been on the land,” said Jill M. Belsky, a professor of rural and environmental sociology at the University of Montana who has studied forest farms. “They have deep ecological knowledge and many cycles of these seasons. “For example, they taste the soil and say, ‘We need a few more chickens in here’ ” for fertilizer.

Elsewhere, “working” trees are being used to replenish eroded or desert landscapes. A program in Niger has greened millions of acres in the last 20 years.

There are several approaches to agroforestry. Grazing livestock under a canopy of trees is called silvo-pasture, for instance. In alley cropping, an ancient technique that is becoming more common in the United States, rows of commercially valuable hardwood trees like oak are alternated with rows of corn, wheat or grasses for biofuel.

Agroforestry operations are also helping raise specialty crops. Nicola MacPherson raises timber in the Ozarks, and grows shiitake and oyster mushrooms on the waste branches; she is also establishing a truffle orchard. Then there are forest gardens like the one the Floras are creating.

Agroforestry is not just as simple as sticking trees in the ground — it can be a sophisticated form of management. “The key to a lot of systems is how they manage shade and light,” Dr. Belsky said. In one common system — teak trees over vegetable crops — as the over-story closes, limiting light, “the types of crops below change.”

Here in Montana, the Floras say they hope that their garden will evolve as conditions change. The climate of the northern Rockies, though, is a world away from tropical forest farms, and the Floras are pioneers. They have had their share of learning experiences. Bees left their hives and never came back; the Floras had to pollinate their fruit trees by hand, with paintbrushes. One October, trees were killed by a snowstorm and bitter cold. And there are rodents. “Gophers do a lot of damage,” Ms. Flora said. “They eat tree roots, carrots and potatoes.” Her Yorkshire terrier, Rocky, has been the best remedy so far.

The soil is nutrient-poor, but a forest garden turns marginal soil into much more fertile ground. As the needles and leaves fall and animal waste collects, nutrients increase over time. One major hurdle to widespread adoption of agroforestry, though, might be conventional thinking about trees. “Families spent generations removing trees to practice agriculture, and we’re up against that,” said Dr. Garrett, the emeritus professor here. “We have to stress that if you don’t put them in the way, you can use working trees to benefit agriculture.” "

Excerpts of article written by Jim Robbins published in The New York Times here: http://www.nytimes.com/2011/11/22/science/quiet-push-for-agroforestry-in-us.html?_r=1
Photo: University of Waterloo

Tuesday, November 22, 2011

Gaz de schiste - Cycle de conférences à l'UQAM

Photo: Marc Durand

Le Collectif scientifique sur la question

du gaz de schiste

au Québec


www.manifestegazdeschiste.org

en collaboration avec

l’Institut des sciences de l’environnement

et le Groupe de recherche en éducation relative à l’environnement

de l’Université du Québec à Montréal

présente un

Cycle de conférences

(2011-2012)

destinées au grand public

Entrée libre – Contribution volontaire



Université du Québec à Montréal

Salle DR-200 - Pavillon Athanase-David - 1430, rue Saint-Denis
Pour information: info@manifestegazdeschiste.org



Conférence #1 : mercredi 23 novembre, 18h à 20h30 heures

Les très graves lacunes géotechniques de l’industrie des gaz de schiste

Conférencier : Marc Durand, Doct-ing en géologie appliquée,

Professeur retraité, Département des sciences de la Terre, UQAM

Animation : Luc Desnoyers, Ph.D., Professeur associé retraité,

Ergonomie de la communication scientifique,

Département des Sciences biologiques, UQAM




L'exposé de Marc Durand traitera donc des aspects géologiques du dossier des gaz de schistes. Il y aura en première partie une introduction à la géologie de l'Utica et un exposé de la technique de la fracturation hydraulique, sous la forme d'une présentation vidéo: « Gaz de schiste 101 - L'Utica ». Suivra une présentation type du sujet principal: une analyse des très sérieuses lacunes géotechniques que les recherches de Marc Durand depuis un an ont amené à déceler dans l'exploitation proposée du shale gazéifère du Québec. Ce sera une synthèse de 1 000 heures consacrées à ce contrat d'expertise que le chercheur s'est lui-même donné, étant très motivé et convaincu de la pertinence de faire cette contribution au dossier. En conclusion de la présentation, il y aura une projection commentée d'une deuxième vidéo: « Gaz de schiste 102 - L'Expérimentation ». Suivra une période de questions où éventuellement des sujets reliées l'ÉES pourront être abordées.



Cette conférence inaugura donc le Cycle de conférences du Collectif, qui compte 156 membres de diverses institutions d’enseignement supérieur et de recherche. Offertes au grand public, ces conférences ont pour objectif de clarifier certains aspects cruciaux de la problématique du développement de l'industrie du gaz de schiste au Québec, à la lumière des récents développements de la recherche et des événements qui ont jalonné la dernière année. Ces conférences permettront également de mettre en place un dispositif d'échange et de discussion avec les citoyens qui participeront aux rencontres. Au bilan, nous souhaitons répondre aux questions fondamentales suivantes: Le développement de la filière du gaz de schiste est-il pertinent au Québec? Entre autres, un tel projet est-il socialement acceptable? Quelles sont les alternatives pour le Québec?



Avec ce cycle de conférences, nous entendons rappeler l'importance d’axer l’Évaluation environnementale stratégique (ÉES) en cours sur l’étude des fondements du projet gazier et sur la nécessité de la participation publique comme dynamique transversale du processus d'ÉES.





Liste des conférences à venir :



Conférence #2 : mercredi 7 décembre, 18 :30h à 21 heures

Enjeux économiques du gaz de schiste : une analyse des coûts et bénéfices



Conférence #3 : mercredi 11 janvier, 18h à 20h30 heures

Enjeux technico-économiques sur les marchés de l'énergie: Nécessité d'une nouvelle politique énergétique pour le Québec



Conférence # 4 : mercredi 8 février, 18h30 à 21heures

Enjeux éthique, démocratie et cadre légal : l’EES en question



Conférence # 5 : mercredi14 mars, 18h à 20h30 heures

Enjeux écologiques, sanitaires et sociaux du gaz de schiste



Conférence # 6 : mercredi 4avril, 18h à 20h30 heures

Filières alternatives au gaz de schiste



Conférence # 7 : à déterminer, Université McGill

Les enjeux de la communication autour du gaz de schiste

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Photo: Alberta Energy Utilities Board

The Scientific Collective on Shale gas in Quebec

http://collectif-scientifique-gaz-de-schiste.com/

in collaboration with

the Institut des sciences de l'environnement ( institute of environmental sciences) http://www.ise.uqam.ca/

and the Research Group in environmental education of the Université du Québec à Montréal (UQAM)

presents a Series of conferences

(2011-2012)

intended for the general public

Free admission - Voluntary contribution

Université du Québec à Montréal

Room DR-200 - Athanase-David Pavilion- 1430, Saint-Denis Street
Information: info@manifestegazdeschiste.org


Conference #1 : Wednesday November 23, 6PM to 8:30PM

The very serious geotechnical deficiencies of the shale gas industry

Speaker: Marc Durand, Doctor-Engineer in Applied Geology,

Retired professor, Earth Sciences Department of UQAM

Presenter: Luc Desnoyers, Ph.D., Retired Adjunct Professor,

Scientific communication ergonomics,

Biological Sciences Department, UQAM


The presentation of Marc Durand will be on the geological aspects of the shale gas file. The first part will be an introduction to the geology of the Utica and a summary of hydraulic fracturing technique with a video presentation "Shale gas 101 - The Utica". Following next will be a typical presentation of the main subject: an analysis of the very serious geotechnical failings that Marc Durand's research for the past year has brought up in the proposed shale gas exploitation in Quebec. It will be a synthesis of 1,000 hours dedicated to this self-imposed exercise. Then will follow a commented projection of a second video "Shale Gas 102 - The Experimentation". Then a question period when subjects tied to the ÉES (Évaluation Environnementale Stratégique - strategic environmental assessment) can be discussed.

This conference will be the first in a Series of conferences of the Collective, a group of 156 members of various higher education and scientific research institutions. Intended for the general public, the aim of these conferences is to clarify some important aspects of the problematic development of the shale gas industry in Quebec, in the light of recent research developments and events during this past year. These conferences will open way to exchanges and discussions with citizens that will participate at this meeting. At the outcome, we would hope to find answers to the following fundamental questions: is the development of the shale gas file relevant for Quebec? Among others, is such a project socially acceptable? What are Quebec's alternatives?

With this series of conferences, we intend to insist on the importance of orienting the current ÉES on the study of the basis of this gas project and on the necessity of the public's participation as a dynamic cross-section of the ÉES process.

List of conferences to come:

Conference #2: Wednesday December 7, 6:30PM to 9PM
Economic issues of shale gas: an analysis of the costs and the benefits

Conference #3: Wednesday January 11, 6PM to 8:30Pm
Technical-economy issues on the energy market: the need of a new energy policy in Quebec

Conference #4: Wednesday February 8, 6:30PM to 9PM
Ethical issues, democracy and legal framework: the ÉES in question

Conference #5: Wednesday March 14, 6PM to 8:30PM
Ecological, sanitary and social issues of shale gas

Conference #6: Wednesday April 4, 6PM to 8:30PM
Alternatives to shale gas

Conference #7: to be announced, at McGill University
Communication issues about shale gas

Monday, November 21, 2011

Agriculture pollue, et pas seulement l'eau

Légende: Si on ajoute le déboisement aux émissions de l'agriculture, celle-ci est la plus importante source de GES générés par l'humanité. Image tirée de Nature

Quand je pense agriculture et pollution, je pense surtout à l'eau. Mais j'ai vu dernièrement le nuage noir qui sortait des tuyaux d'échappement d'une moissonneuse-batteuse qui récoltait le maïs-grain dans un champs de la Montérégie, et j'ai compris que l'air en souffre également, et pas seulement de l'odeur du purin!

Tant qu'aux changements climatiques, la pollution m'inquiète bien davantage. Mais si notre société s'attaque sérieusement aux problèmes de pollution, les émissions de GES en seront automatiquement diminuées. D'une pierre, deux coups, si nous nous y mettons!

C'est pourquoi un article qui parle de la réunion des scientifiques spécialisés en changements climatiques qui se déroule en Afrique du Sud ce mois-ci m'a particulièrement interpellé. Voici une traduction libre:

Le sommet demande qu'on nettoie l'agriculture

Les plus grands scientifiques disent que l'agriculture est mauvais joueur durant les négociations autour des changements climatiques.

Les délégués qui se rencontrent en novembre à Durban, en Afrique du Sud pour évaluer le progrès mondial de la lutte contre les changements climatiques doivent aller au-delà des cheminées d'usines et des émissions de voitures et se pencher sur une source souvent oubliée des émissions: l'agriculture.

Voilà le message lancé par un groupe international de scientifiques éminents en agriculture et en changements climatiques dans un rapport publié le 16 novembre 2011. Ils disent que l'agriculture est le plus important émetteur de pollution de GES de la planète à cause de la déforestation (ce qui est bien vrai en Montérégie!), de la culture du riz et des élevages. Les émissions incluent le protoxyde d'azote venant des engrais et le méthane des élevages, ainsi que le dioxyde de carbone. Vu que la demande globale en nourriture est prévue de doubler d'ici 2050, les émissions de source agricole augmenteront à moins que l'agriculture ne devienne beaucoup plus efficace. L'agriculture est le domaine négligé durant les négociations sur les stratégies à adopter afin de mitiger les changements climatiques, dit John Beddington, le consultant scientifique en chef de la Grande Bretagne et président de la Commission sur l'agriculture durable et les changements climatiques (lien: http://ccafs.cgiar.org/commission ), un projet du Consultative Group on International Agriculture Research dont les bureaux sont à Washington DC. Le rapport a été déposé par la CSACC (Commission on Sustainable Agriculture and Climate Change).

La conférence des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (lien: http://unfccc.int/portal_francophone/items/3072.php ) qui organise la rencontre à Durban n'a pas adopté de mesures spécifiques pour se pencher sur les émissions de GES générées par les activités agricoles. Les scientifiques recommandent the les membres de la conférence établissent un programme afin de développer une stratégie globale pour une agriculture durable, et argumentent que le problème mérite une plus grande part de financement du programme de mitigation international contre les changements climatiques.

"Tout le monde espère que la conférence sera d'accord pour établir un programme de travail agricole à Durban. Si cela ne se réalise pas, nous seront en bien plus mauvaise posture." dit Tim Benton, un chercheur en agriculture durable à l'université de Leeds, en Grande-Bretagne.

Tekalign Mamo, un des auteurs du rapport et le ministre de l'agriculture et du développement rural de l'Éthiopie, a dit à la revue Nature que les décideurs à Durban devraient prendre des exemples de bonnes pratiques agricoles et reproduire leurs succès mondialement. Un programme qui a du succès en Éthiopie, par exemple, a reçu du financement et de la nourriture pour des familles dans la pauvreté en échange de main d'oeuvre dans des projets dédiés à améliorer la qualité des sols, des sources d'eau douce et des infrastructures.

Le rapport fait aussi les louanges d'un projet en Australie, "Carbon Farming Initiative", la première mesure législative nationale au monde qui vise à réduire les émissions de carbone générées par l'agriculture et la foresterie depuis le mois d'août. La loi permet aux fermiers et aux investisseurs de générer et échanger des crédits du carbone des projets agricoles et forestiers, et pourrait servir de modèle pour des projets semblables dans d'autres pays.

Réduire le gaspillage est un objectif important: un tiers de la nourriture produite pour consommation humaine est perdue à cause d'une production inefficace, des problèmes durant l'entreposage ou le transport, selon le rapport.

Benton croit que l'importance intellectuelle des auteurs du rapport aidera à influencer les législateurs. En plus de Beddington et Mamo, sont aussi parmis les auteurs Carlos Nobre, un scientifique en climat de l'institut national en recherche spatiale du Brésil à Sao Paulo, et Marion Guillou, président de l'Institut National de la Recherche Agronomique à Paris.

Camilla Toulmin, directrice du International Institute for the Environement and Development à Londres, espère que Benton a raison. Mais elle s'inquiète que les échanges à Durban n'auront pas beaucoup de suites pour passer à l'action, parce que les gouvernements sont distraits par les crises économiques.
Photo: bitquill.net

"Summit urged to clean up farming

Leading scientists say that agriculture is a 'poor relation' in global-warming negotiations.

Delegates meeting this month (November 2011) in Durban, South Africa, to assess international progress on tackling climate change need to look beyond smoke stacks and car exhausts to a neglected source of emissions — agriculture.

That's the message from an international group of leading agricultural and climate scientists in a report published on 16 November. They say that agriculture is the “single largest contributor to greenhouse-gas pollution on the planet”, through routes such as deforestation, rice growing and animal husbandry (see 'Farming footprint'). Emissions include nitrous oxide from fertilizer and methane from livestock, as well as carbon dioxide. With global food demand projected to double by 2050, agriculture's emissions will grow — unless farming can become dramatically more efficient. Agriculture is a “poor relation” in negotiations on strategies to mitigate climate change, says John Beddington, Britain's chief scientific adviser and chair of the Commission on Sustainable Agriculture and Climate Change, an initiative of the Consultative Group on International Agricultural Research in Washington DC, which produced the report.

The United Nations Framework Convention on Climate Change (UNFCCC), sponsor of the Durban meeting, has no specific provisions for addressing agricultural greenhouse-gas emissions. The scientists recommend that parties to the UNFCCC establish a programme to develop a global sustainable agriculture strategy, and argue that the problem deserves a larger share of international climate-change mitigation funding.

“Everyone is hoping that UNFCCC will agree to establish the agricultural work programme in Durban. If it doesn't happen we will be in a much worse position,” says Tim Benton, a sustainable-agriculture researcher at the University of Leeds, UK.

One author of the report, Tekalign Mamo, Ethiopia's minister of state for agriculture and rural development, told Nature that policy-makers at Durban should take examples of good agricultural practice and replicate their success internationally. A successful programme in Ethiopia, for example, has given cash and food to poor households in exchange for labour on projects to improve soil quality, water supplies and infrastructure.

The report also praises Australia's Carbon Farming Initiative — the world's first national legislation aimed at reducing carbon emissions from farming and forestry, which was enacted in August. The law allows farmers and investors to generate and trade carbon credits from farming and forestry projects, and could serve as a model for similar projects in other countries.

Reducing waste is a key goal: one-third of the food produced for human consumption is lost to inefficiencies in production, storage and transport, the report says.

Benton believes that the “intellectual weight” of the report's authors will help it to influence policy-makers. As well as Beddington and Mamo, they include Carlos Nobre, a climate scientist at Brazil's National Institute for Space Research in São Paulo, and Marion Guillou, president of the French National Institute for Agriculture in Paris.

Camilla Toulmin, director of the International Institute for the Environment and Development in London, hopes Benton is right. But she worries that the prospects for decisive action at Durban are poor, because governments are “distracted by the economic crisis”."

Excerpts from article written by Natasha Gilbert published in Nature here: http://www.nature.com/news/summit-urged-to-clean-up-farming-1.9376


Photo: Animals