Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Friday, November 30, 2012

Anticosti - Marc Durand écrit à Radio-Canada

Photo: SEPAQ


"Reportage sur Anticosti à Radio-Canada

La Semaine Verte a diffusé ce week-end une émission sur Anticosti. On y a parlé du shale Macasty; bizarre que ce soit cette émission, excellente par ailleurs, qui traite de pétrole !



http://www.radio-canada.ca/emissions/la_semaine_verte/2012-2013/chronique.asp?idChronique=258851&Authorized=1&AuthenticationKey=2_22_989de27e-72f7-44b5-8a22-9d38d80227d6.pjebjlljeiiccclkbpakghjpbmnllilbhfmbgcacjojhiijejapjfijdedejplnanpchbkindiancojdgonbifnecahmcfglbpbnijpaflpfobohalimacbggahabdclnjkpcgmpgfji



J'ai fait ce courriel à la réalisatrice:

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Vous avez diffusé un très intéressant reportage sur Anticosti, je vous en félicite; j'ajouterai cependant des commentaires sur le dernier volet traité: le pétrole du shale Macasty.



Je suis tombé par hasard sur ce reportage. On ne pourrait s'attendre nécessairement à suivre La Semaine Verte pour entendre parler du pétrole de roche-mère. Le reportage pourrait intéresser un plus large public. J'ai bien apprécié les premiers volets: historique, la flore et la faune de l'île; mais quant au dernier volet, vous avez comme seul point de vue technique une entrevue avec le promoteur pétrolier, M Proulx, pdg de Pétrolia. Deux autres entrevues figurent dans ce volet (celle du maire et M. Pitre de la SEPAQ), mais ils n'ont pas l'expertise pour répondre vraiment sur l'aspect technique du projet.



Je tiens à préciser que je n'ai aucun intérêt personnel dans ce dossier, mais j'ai une expertise indépendante sur le sujet en tant qu'ingénieur-géologue. C'est à ce titre qu'au début de novembre, les gens sur place m'ont invité à l'Île pour y donner une conférence et répondre à leur questions. J'ai déjà publié de façon très succincte mes questionnements sur ce projet (Pétrole de roche-mère à Anticosti) et mon point de vue technique et scientifique est en totale contradiction avec les propos tenus par M. Proulx dans votre reportage.



Vous reprenez en partie l'infographie de Découverte pour expliquer le procédé technique. De très haute qualité visuelle, cette infographie contient cependant des "faussetés" dans sa description du procédé. De plus l'infographie ajoutée sur les paroles de M. Proulx, qui explique à la minute 7:00 "qu'il faut relier tous nos puits ensemble…", donne une image tout-à-fait irréaliste, fausse carrément devrais-je dire, pour représenter le moindrement l'impact qu'auraient le projet (l'image "a" ci-dessous). Ce n'est pas une chaine linéaire de puits qui sera requis. L'évaluation la plus plausible pour l'exploitation de la totalité du gisement Macasty (qui couvre la totalité de l'Île) est d'environ 10 000 à 12 000 puits requis. En regroupant les puits (six par site-plateforme en surface - voir la fig.1b et fig. 2) on aurait besoin de 2000 plateformes dont un aperçu est montré dans l'image fig.1b pour une étape à la mi-chemin du projet. Le rayon d'action réaliste d'un groupe de puits est de 1000 m en fracturation hydraulique; il faut donc implanter une plate-forme à tout les 2 Km (fig.1b); pas sur une ligne, mais sur toute la surface de l'Île pour exploiter tout le gisement avec les chiffres avancés par les promoteurs.

Photo: Radio-Canada.ca et Marc Durand

Figure 1a: Infographie Radio-Canada tel que présentée dans le reportage.

1b: Une répartition des puits plus réaliste, à mi-chemin de l'exploitation totale.

Tous ces points d'implantation devront de plus être reliés par oléoduc; il faudra évidemment déboiser le corridor-route pour les mettre en place. Comme il y a du gaz avec le pétrole, qu'il serait impensable de construire en plus des gazoducs et un port méthanier juste pour le gaz associé au pétrole, le plan d'affaire prévoit simplement de le bruler sur place à la torchère, comme cela se fait dans le gisement de pétrole de schiste au Dakota*, faute de gazoduc là aussi. Seul le pétrole est visé par l'exploitation. Le gaz à Anticosti n'est pas rentable, même si il est présent en plus grand volume que le pétrole.L'Île serait éclairée de nuit par des milliers de torchères !

Il y aurait beaucoup à dire j'en conviens c'est complexe. Mais quand on choisit d'en traiter dans un reportage comme vous l'avez présenté dans le dernier volet, vous avez aussi choisi de ne donner comme expertise que le point de vue du promoteur et c'est dommage, car de fait très trompeur.



Bravo, malgré tout, à l'équipe pour les autres volets bien présentés."


Signé:

Marc Durand, doct-ing en géologie appliquée et géotechnique

Professeur retraité, dépt. sciences de la Terre et de l'atmosphère, UQAM

___________________________________

*Il y a plus précisément 39% du méthane extrait qui est brulé sur place, faute d'intérêt économique localement : 175 millions de pieds cubes/jour, rapporte le New-York Times.

Lien: http://www.nytimes.com/2011/09/27/business/energy-environment/in-north-dakota-wasted-natural-gas-flickers-against-the-sky.html?_r=1&


Tiré du lien: http://www.facebook.com/notes/gaz-de-schiste/reportage-sur-anticosti-%C3%A0-radio-canada/558602264155284


Note personnelle: autre chose qu'on aurait oublié de parler durant ce reportage, c'est la part des pêcheurs sportifs à l'économie d'Anticosti. Des pêcheurs à la mouche m'ont affirmé que pêcher le saumon de l'Atlantique coûte très cher à Anticosti, mais qu'attraper sa limite de prises est presque assuré. Lien: http://www.anticostiphotos.com/Peche_Jupiter.htm

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Radio-Canada, public radio and French version of CBC, did a nice reporting on Anticosti Island, but forgot to mention many things. Some good, some bad. One wonders why partial truths, if not lies, are presented to us without impartial, or at least, other views in the media.

Thanks to the Internet, regular folks (and experts) can be made aware (and share) of such "forgotten" facts. Here is one of them.


Wednesday, November 28, 2012

Élever le porc autrement - une idée du Vermont à imiter au Québec

Photo: Jeb Wallace-Brodeur

Les promoteurs d'industries confrontés à l'opposition citoyenne nous reprochent souvent d'être des nonistes, des gens qui disent toujours non, du pas dans ma cour, quoi!

Hé bien! Laissez-moi vous traduire ici une idée sensationnelle, la preuve qu'il y a moyen d'élever du cochon sans soulever la grogne de ses voisins et empester les 4 points cardinaux. Si seulement la MAPAQ et la FPPQ pouvaient voir plus loin que leurs museaux et encourager de telles initiatives ici au Québec!

Fous des cochons

Des porcs du Vermont nourris au petit-lait se font une place dans l'industrie de la viande

Les cochons à la ferme von Trapp Farmstead dans Waitsfield au Vermont se régalent de pizza. Leur éleveur, Ignacio Villa, leur donne des croûtes, l'une après l'autre, des croûtes venues des pizzas vieille d'un jour venant de Red Hen Baking Co. Les porcelets âgés de 9 mois sont des mélanges de races Duroc, Old Spot et Temworth et s'empresse de servir des morceaux qui leur sont lancés.

La diète des porcs inclus aussi les sous-produits des grains de brassage de Lawson's Finest Liquids à Warren. C'est facile à voir que ces animaux mangent bien. Mais la base de leur pyramide alimentaire n'est pas la moulée comme on a l'habitude de voir: ce sont les produits laitiers.

Voici les porcs qui font la nouvelle compagnie Vermont Whey Fed Pigs gérée par Villa. Après leur entrée de pizza, les animaux sont prêts pour leur repas principal de sous-produits de petit-lait venant de la production des fromages biologiques de Farmstead, dont leur fameux Oma. Villa, un fermier toute sa vie, travaille avec les von Trapps et d'autres producteurs de fromage pour aider à élever des porcs pour sa compagnie lancée officiellement plus tôt cette année.

Selon Villa, la diète spéciale permet la production d'un porc avec une viande mieux marbrée, plus goûteuse et plus tendre. Ce qui importe encore plus, c'est que cette pratique de les nourrir de petit-lait est la solution à 2 problèmes agricoles: quoi faire avec les sous-produits de petit-lait et comment fournir des protéines aux cochons sans soya ou autres matières animales qui sont une source de problèmes environnementaux et sanitaires. "Le concept est totalement biologique parce qu'il ferme complètement la boucle." explique Villa. "Voici une façon très sécuritaire d'intégrer un sous-produit dans la nourriture d'un animal qui prend du poids de façon très appréciable tout en ayant un très bon goût."

Villa vante aussi sa façon de nourrir les porcs comme une façon de cultiver les champs. Il fait la démonstration en nous indiquant une colline à la ferme von Trapp Farmstead tout près de Camel's Hump. Le champs est couvert d'herbes vertes parsemé de roches déterrées par les porcs qui fouinent. Le champs tout à côté, sans le travail des porcs et leur riche engrais, est d'un brun désolant.

Villa, âgé de 54 ans, a commencé à travailler à la ferme von Trapp tout de suite après avoir réussi son secondaire en Colombie, juste avant que les fromagers de la famille, Sebastian et Dan von Trapp, soient nés. Ils ont commencé à faire du Oma en 2009. Environ 6 mois plus tard, Villa, qui avait travaillé sur une ferme en Ohio, les a abordé pour leur suggérer son projet d'affaires.

Il s'empresse pour nous dire que l'idée de nourrir du petit-lait aux cochons n'est pas nouvelle. L'auge en forme de flûte qu'il utilise, avec ses ouvertures pour que les porcs puissent y insérer leur têtes pour s'abreuver, sont d'un concept colombien. À Parma, en Italie, le petit-lait qui vient de la production du fromage Parmigiano-Reggiano a longtemps fait parti de l'économie florissante locale à base de prosciutto et d'autres viandes préparées à base de porc.

Villa espère voir surgir une telle synergie ici au Vermont. La famille von Trapp nourrit les porcs avec leur petit-lait depuis plusieurs années, tout comme la famille Kehler qui est propriétaire de la ferme Jasper Hill Farm et Cellars à Jasper Hill où le fromage Oma et d'autres fromages du Vermont viennent à maturité. Jusqu'à date, la majorité du porc produit est consommé par les producteurs de fromages et leurs employés, mais Villa voit plus grand.

Il a commencé à rédiger des recommandations, pas seulement pour les porcs nourris au petit-lait, mais pour les porcs nourris au petit-lait du Vermont. Avec des règlements en place pour tout, à partir du pourcentage de petit-lait dans sa diète jusqu'au poids désiré pour l'abattage, Villa espère bientôt d'être capable d'étiqueter et vendre sa viande reconnue comme "Vermont whey fed", tout comme l'étiquette "Vermont Maple" reconnue à l'intérieur des Green Mountains et au-delà.

Mais même après que ces recommandations se seront raffinées et reconnues, et que sa compagnie aura reçu sa certification de l'USDA, les porcs Vermont Whey Fed Pigs auront encore un bon bout de chemin à faire. Vingt porcs de la ferme von Trapp Farmstead iront à abattoir cette année: pas tout à fait suffisant pour lancer une mode. Mais il y a un signe d'espoir: Katrina Razionale, vigneron des Cellars à Jasper Hill, dit que son stock de porc a plus que doublé dernièrement.

"Nous avons augmenté notre production de fromage, alors nous avons un surplus de petit-lait. Cela a beaucoup d'allure." dit-elle en sachant qu'on augmente la production de viande pour suivre celle du fromage. "Si nous accomplissons tout ce travail pour 40 porcs, 90, ce n'est pas beaucoup plus d'ouvrage."

La ferme Willow Hill Farm àm Milton vend ses porcs nourris au petit-lait à part de ceux de Villa, mais Villa travaille à convaincre d'autres fromageries de se joindre à son projet, comme la ferme de Spring Brook Farm à Reading et la ferme Consider Bardwell Farm de West Pawlet.

Produire du porc à l'année longue est un point clé de son modèle, mais éventuellement, le but sera d'avoir de l’abatage à tous les mois, ou même à toutes les semaines. Cela permettrait à Vermont Whey Fed de vendre à plusieurs restaurants, dans des marchés et d'autres producteurs de valeur ajoutée, au Vermont et ailleurs.

Certains de ces lieux d'affaires voient déjà une différence dans la viande engraissée au petit-lait. La boucherie du marché Healthy Living à South Burlington a acheté des carcasses de Villa et les a vendues à son étal sous forme de côtes et de saucisses. Adam Longworth du commerce Common Man à Warren dit que bien que son menu est souvent fait sur mesure selon les coupes qu'il peut obtenir, il a tout de même acheté son premier demi-porc pour aider Villa. Bientôt, il en a commandé un autre.

Longworth et son équipe étaient épatés par la viande tendre, très semblable au veau de lait. "C'est vraiment bien apprécié par nos invités." dit Longworth. "Ils sont heureux que nous en servions." Il remarque que ses plats populaires à base de petit-lait incluent les saucisses aux piments jalapeno, à la coriandre et aux olives, le bacon-maison et reins rôtis. Mais Longworth est surtout content avec le jambon qu'il a mariné et vieilli lui-même. À comparé avec les recettes qu'il a faites avec le porc conventionnel local, le chef cuisinier dit que "le jambon est beaucoup plus bon quand il est fait avec les porcs nourris au petit-lait. C'est la teneur en gras qui fait la différence. Villa dit que 60% de leur diète est du petit-lait."

Un autre client de Villa attend impatiemment ses consignes pour ce qui est du pourcentage de petit-lait. Pete Colman de Vermont Salumi s'est joint à Villa et les von Trapp lors du voyage en Italie pour visiter des fermes sur petit-lait qu'ils ont fait au début de l'année. Ils ont visité des commerces locaux de petites tailles, mais aussi des grosses fermes industrielles qui utilisent la même méthode, un modèle tout à l'opposé que le modèle décentralisé imaginé par Villa.

"Je crois que le danger à nourrir au petit-lait soit que les fermiers se disent: 'c'est de la nourriture à bas prix, allons-y plein régime.' dit Colman. Il s'inquiète que les fermiers pourraient mettre complètement la nourriture au grain de côté, et cette inquiétude est bien-fondée, vu que le prix du grain a augmenté de 20% dernièrement. Colman dit qu'il a déjà goûté au porc nourri au petit-lait qui était mouillé, humide et quelque peu flasque, mais il espère qu'en établissant un protocole, cela éliminera la possibilité que cela se produise au Vermont.

Pour l'instant, Colman se satisfait d'acheter 10 cochons de Jasper Hill de Villa qui prendront le chemin de l'abattoir le mois prochain. Mais ils ne produiront qu'environ 600 livres de saucisse, très peu pour la compagnie Vermont Salumi qui vend aux marchés locaux, en ligne et dans le petit étal que Colman a aménagé à côté de sa cuisine à sa ferme Cate Farm dans Plainfield. Ce qui ne va pas dans ses saucisses, il le vend en fesses, épaules et autres coupes fraîches.

Razionale dit que son plan de 5 ans pour Jasper Hill inclus la construction d'un site d'abattage sur place, ainsi que la transformation et la maturation. En ce moment, la gérance de la ferme se cherche la bonne personne pour gérer le projet, ajoute-elle. Un autre projet d'avenir serait une marque de saucisse qui combinerait le porc de la ferme avec des morceaux de son fromage.

Bien que de tels produits de valeur ajoutée dessert surtout le marché de luxe, Villa et sa compagnie visent aussi les chefs à la maison qui sont limités par leur budget. Sebastien von Trapp souligne que des clients privés s'achètent des demis ou des carcasses au complet à $6 ou $7 la livre. Tout ce qu'ils ont besoin est un gros congélateur: une carcasse de porc au complet peut probablement peser 225 livres.

Dan von Trapp croit que Vermont Whey Fed Pigs et bientôt l'étiquette "Vermont whey fed" vont avoir la même réputation que les fromages du Vermont. La désignation officielle leur survivra, et continuera bien après leur trépas, il en est convaincu.

Réunir ces deux produits hors-d’œuvre, des fromages fins et des viandes préparées, pourraient s'avérer à être aussi avantageux pour l'agriculture au Vermont.
Photo: Jeb Wallace-Brodeur

"Hog Wild

Vermont Whey Fed Pigs is creating a meat-industry niche
By Alice Levitt

The pigs at von Trapp Farmstead in Waitsfield are having a pizza party. Their keeper, Ignacio Villa, is throwing them crust after crust of day-old Red Hen Baking Co. pies. The brown, 9-month-old hogs — mixes of Duroc, Old Spot and Tamworth breeds — run for pieces of the local bread with the enthusiasm of canines in a disc dog competition, sans the high-flying moves.

The pigs’ diet also includes spent grains left over from the brewing process at Lawson’s Finest Liquids in Warren. Clearly, these animals are eating well. But the foundation of their food pyramid isn’t the customary grain — it’s dairy.

Meet the porkers behind Vermont Whey Fed Pigs, an emerging meat company run by Villa. After their pizza appetizer, the animals are ready for their main course of whey byproducts from the production of the Farmstead’s organic cheeses, including its popular flagship product, Oma. Villa, a lifelong farmer, is working with the von Trapps and other cheese producers to help raise pork for his company, officially launched earlier this year.

According to Villa, the diet leads to a better-marbled, more flavorful and more tender hog. But, perhaps more importantly, the practice of feeding whey provides an answer to two longtime agricultural stumpers: what to do with whey byproducts, and how to give pigs protein without including soy or animal matter and the environmental and health concerns that come with them. “The concept is totally organic in that you’re trying to close the loop,” Villa explains. “This is a very safe way of integrating a byproduct into the feed of the animal, and they grow very well and very beautifully, and they taste very good.”

Villa also markets whey feeding to farmers as a way to till fields. He demonstrates by pointing out one rolling hill at von Trapp Farmstead overlooking Camel’s Hump. It’s covered in green grass dotted with stones uncovered by the snuffling hogs. The area right next to it, untouched by the pigs and their nutrient-rich manure, remains desolately brown.

Villa, 54, first worked at the von Trapp farm just after graduating from high school in his native Colombia, before the family’s cheesemakers, Sebastian and Dan von Trapp, were born. They began making Oma in 2009. About six months later, Villa, who was then working at a farm in Ohio, approached them with his business idea.

He’s quick to point out that the concept of feeding whey to pigs is not a new one. The flutelike troughs Villa uses, with openings for porcine heads to pop in for a drink, are a Colombian design. In Parma, Italy, whey resulting from the manufacture of Parmigiano-Reggiano cheese has long been part of the region’s thriving economy of prosciutto and other cured pig meats.

Villa hopes to achieve a similar synergy in Vermont. The von Trapps have now fed pigs their whey for several years, as has the Kehler family, which owns Jasper Hill Farm and the Cellars at Jasper Hill, where Oma and many other Vermont cheeses are aged. So far, most of that pork has ended up on the cheesemakers’ plates or those of their employees, but Villa has a further-reaching goal.

He has begun creating guidelines not just for whey-fed pigs but for Vermont whey-fed pigs. With rules in place for everything from the percentage of whey in a pig’s diet to slaughter weight, Villa hopes soon to be able to label and sell meat marked as “Vermont whey fed,” much like the official “Vermont Maple” designation, both in and beyond the Green Mountains.

But even after the guidelines have been solidified and approved, and his company has attained its goal of USDA certification, Vermont Whey Fed Pigs will still have a long way to go. Twenty pigs from von Trapp Farmstead will be slaughtered this year — not yet enough pork to create a movement. One encouraging sign: Katrina Razionale of the Cellars at Jasper Hill says her stock of swine has more than doubled recently.

“We expanded our cheese production, so we had surplus whey. It kind of made sense,” she says of stepping up meat production to match that of cheese. “If we’re doing all this work for 40 pigs, 90 isn’t a big difference, as far as doing the chores.”

Willow Hill Farm in Milton sells whey-fed pigs independently of Villa’s small consortium, but Villa is working to recruit other cheesemakers, such as Spring Brook Farm in Reading and Consider Bardwell Farm in West Pawlet, to join the company.

Producing pigs year-round is a key part of the model, but the eventual goal is to have monthly or even weekly slaughters. That would allow Vermont Whey Fed to sell plenty to restaurants, markets and value-added producers, both in and out of state.

Some of those businesses have already tasted the difference in whey-fed meat. The butcher shop at Healthy Living Market in South Burlington has bought Villa’s animals and sold them from the case as chops and sausages. Adam Longworth of the Common Man in Warren says that, though his menu is usually cut driven, he bought his first half pig to support Villa. He soon ordered a second.

Longworth and his team were excited by the tender meat, which is similar to that of milk-fed veal. “It’s really well received with our guests,” Longworth says. “They’re happy that we’re using it.” He notes that his popular whey-fed dishes have included jalapeño-cilantro-and-olive sausages, house bacon and roasted loins. But Longworth was especially pleased with the ham he brined and aged himself. When compared with versions he’s made with conventionally raised local pork, the chef says, “The ham is much more palatable off the whey-fed pig. It’s the fat content of it. [Villa] says 60 percent of its diet is whey.”

Another of Villa’s clients is looking forward to the farmer’s promised whey-percentage guidelines. Pete Colman of Vermont Salumi joined Villa and the von Trapps on a trip to Italian whey-fed farms earlier this year. They visited small, local businesses, but also factory farms that use the method — the furthest thing possible from the decentralized system that Villa imagines in Vermont.

“I think the danger in whey feeding is when farmers are like, ‘It’s cheap food; let’s pump ’em full of whey,’” Colman says. His concern that farmers might neglect grain feeding entirely is not unfounded, given the recent 20 percent spike in grain costs. Colman says he’s tasted whey-fed pork that was “wet and moist and kind of flaccid,” but he hopes establishing a protocol will eliminate this possibility in Vermont.

For now, Colman is happy to buy 10 Jasper Hill pigs from Villa that will be slaughtered next month. But they will generate only about 600 pounds of sausage, a drop in the bucket for Vermont Salumi, which sells at local markets, online and at the small stand Colman attached to his kitchen at Cate Farm in Plainfield. What he doesn’t use in his sausages, he sells as butts, shoulders and other fresh cuts.

Razionale says the five-year plan at Jasper Hill includes building a facility for on-site slaughter, processing and aging. The farm’s leadership is currently looking for the right person to spearhead the project, she notes. Another idea on the horizon is a line of sausages that combines the farm’s pork with chunks of its cheese.

While such value-added products will best serve the luxury market, Villa and company are also aiming at home cooks on a budget. Sebastian von Trapp points out that private customers can buy a half or whole pig for $6 or $7 a pound. All they need is plenty of freezer space: A whole swine will most likely have a 225-pound hanging weight.

Dan von Trapp believes Vermont Whey Fed Pigs and the forthcoming “Vermont whey fed” label will eventually carry the same Vermont cachet as the state’s cheeses. The official designation is “something that will follow us, even when we’re dead and gone. It’s something that will still be utilized,” he says.

The perfect pairing on hors d’oeuvres plates — fine cheese and cured meat — could turn out to be just as delectable for Vermont agriculture."

Link: http://www.7dvt.com/2012vermont-whey-pigs

Tuesday, November 27, 2012

Ces médicaments que nous envoyons dans les toilettes

Photo: Rick Dublin

Ce midi, à la Maison du Développement Durable à Montréal:
Le 27 novembre, de 12h30 à 13h30, la Maison du développement durable et la Fondation David Suzuki vous convient à la conférence « Médicaments dans l’environnement » donnée par Sébastien Sauvé du Cercle scientifique de la Fondation.

La contamination de l'environnement par les médicaments augmente à mesure qu’humains et animaux augmentent leur (sur)consommation. Lors de cette conférence, Sébastien Sauvé présente les résultats de ses travaux de recherche concernant la présence et l’impact des médicaments, des produits de soins personnels et des perturbateurs endocriniens qui s’accumulent dans les égouts et les stations d’épuration, dans le fleuve et les rivières ainsi que dans l'eau potable de la région montréalaise.

Sébastien Sauvé est professeur agrégé en chimie environnementale à l'Université de Montréal. Il dirige une équipe d'une quinzaine d'étudiants et chercheurs qui focalisent leurs travaux sur la biodisponibilité des contaminants traditionnels et des médicaments dans l’environnement. Il a plus d'une centaine d'articles scientifiques et chapitres de livres à son actif traitant de l'analyse des contaminants, leur spéciation chimique, leur devenir environnemental et leurs effets potentiels.

Lien: http://www.facebook.com/events/463576960348121/


Lire aussi: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/365051/un-systeme-d-ozonation-est-necessaire-pour-guerir-un-fleuve-surmedicamente


La plus récente génération de pollution de l'eau n'est pas venue d'une usine, d'une centrale ou d'un site d'enfouissement. Cela a débuté dans notre maison.

Ces polluants sont les médicaments dont la date d'échéance de l'ordonnance est échue et que nous n'avons pas utilisés, tout autant que les médicaments que nous ingérons et rejetons dans nos excréments. Ils sont les pilules anti-ovulants, les anti-dépresseurs, les médicaments contre la haute pression et les antibiotiques. Les produits de nettoyage à la maison ainsi que les détergents, les chasse-mouches, la caféine du restant de café que nous n'avons pas bu ce matin autant que les stéroïdes ont été détectés.

Les experts les ont baptisés les contaminants émergeants, mais pas parce qu'ils sont nouveaux. Ils se retrouvent dans nos cours d'eau et nos lacs depuis des décennies. Mais c'est la technologie utilisée pour les déceler qui nous rattrape. Plusieurs de ces polluants rejetés par les hôpitaux, les pharmacies et les élevages intensifs via leurs eaux usées peuvent être détectés et mesurés en parties par trillion (mille milliards). Çà, c'est beaucoup plus minuscule que les concentrations habituellement mesurés des polluants les plus communs dont l'EPA des É.-U. détermine les normes acceptables dans l'eau potable.

Les concentrations sont si infimes qu'il n'y a pas de limites gouvernementales fixées, et plusieurs assument qu'elles ne sont pas dangereuses. Mais la recherche laisse penser que l’œstrogène et les autres médicaments pour contrôler les naissances pourraient être la raison pour laquelle les poissons de sexe mâle ont des ovaires. D'autres chercheurs disent qu'on n'a pas fait assez de recherche pour étudier comment la recombinaison de tels polluants pourraient impacter la faune et la flore autant que la santé humaine.

"On constate des effets très différents entre différents mélanges de contaminants à comparé aux effets d'un seul composé chimique." dit Paige Novak, une ingénieure en environnement de l'université du Minnesota qui étudie les effets estrogéniques sur la vie sauvage. "Je pense que certains sont très subtils, ce qui rend les choses plus compliquées."

Une étude de la rivière Ohio de 2010 faite par le Ohio River Valley Water Sanitation Commission a trouvé 158 composés chimiques, dont 118 étaient des médicaments ou des produits pour les soins personnels (produits de soin de beauté) étaient présents dans le cour d'eau.

"Personne n'avait mené une telle étude comme celle-là sur une grande rivière." dit John Spaeth, un biologiste du milieu aquatique membre de la commission. "Nous voulions avoir un niveau de référence sur les types de contaminants qui se retrouvent ici dans la rivière Ohio."

L'EPA des É.-U. complète en ce moment un sondage sur environ 200 médicaments et autres produits chimiques dans l'eau du robinet à 50 sites environs partout aux É.-U. "On cumule toujours ces données à l'heure qu'on se parle." écrivait l'agence dans un communiqué envoyé par courriel.

Une étude du U.S. Geological Survey de 2010 avait trouvé des traces de 12 antibiotiques dans la rivière Scioto et en a trouvé 3: azithromycin, roxithromycin et tylosin s'étaient échappés des stations de traitement d'eaux usées de Columbus et se sont retrouvés dans l'eau potable.

Lyne Kelly, le coordonnateur de l'eau d'aqueduc de la ville, dit qu'il est optimiste et croit qu'un nouveau système de traitement aux bulles d'ozone qui se fait installer afin de répondre aux nouvelles normes fédérales d'eau potable devrait enlever aussi les antibiotiques. "L'ozone peut décomposer plusieurs de ces composés chimiques." dit Kelly.

Novak dit qu'elle espère que d'autres recherches scientifiques aideront à identifier lesquels de ces composés chimiques sont nuisibles, s'il y en a. "Il y a simplement trop de questions sans réponses en ce moment." dit-elle.
"Drugs we flush affect our drinking water

The next generation of water pollution didn’t start at a factory, power plant or landfill. It started in your house.

These pollutants are the unused drugs we flush down the toilet as well as the bits of medications that we pass from our bodies. They include birth-control pills, antidepressants, blood-pressure medications and antibiotics. Household cleaning products and detergents, insect repellent, caffeine from the stale coffee we don’t drink and even steroids also are detected.

Experts call them “emerging contaminants,” but not because they are new. They’ve been in our streams, rivers and lakes for decades. It’s the technology used to detect them that has recently come of age. Many of these pollutants, which hospitals, pharmacies and factory farms dump into waste water, are measured in parts per trillion. That’s a lot smaller than the standard concentrations of more common pollutants that the U.S. Environmental Protection Agency limits in drinking water.

They are so small that there are no government limits, and many speculate that they don’t pose a health risk.But research shows that estrogen and other birth-control drugs might cause male fish to develop ovaries. Other researchers say that there isn’t enough work being done to examine how a combination of such pollutants might affect wildlife and human health.

“You see very different effects with mixtures of contaminants as opposed to single compounds,” said Paige Novak, a University of Minnesota environmental engineer studying estrogenic effects on wildlife.“I think some of these things are really subtle, and that makes them more difficult.”

A 2010 Ohio River study by the Ohio River Valley Water Sanitation Commission found 158 compounds, including 118 “pharmaceuticals and personal-care products” were present in the waterway.

“No one had ever really done (this study) on a large river,” said John Spaeth, an aquatic biologist with the commission. “We wanted to have a base line of what type of contaminants we have here in the Ohio River.”

The U.S. Environmental Protection Agency is completing a survey looking for about 200 drugs and other chemicals in tap water at about 50 sites across the United States. “That data is still being compiled,” the agency wrote in an emailed statement.

A 2010 U.S. Geological Survey study found traces of 12 antibiotics in the Scioto River and found three of them — azithromycin, roxithromycin and tylosin — had passed through Columbus water treatment plants and made it into drinking water.

Lynn Kelly, the city’s water supply and treatment coordinator, said he’s optimistic that a new ozone bubble treatment system that’s being installed to help meet new federal drinking water standards could also remove the antibiotics. “Ozone can break a lot of these chemical chains down,” Kelly said.

Novak said she’s hopeful that more research will help identify which, if any, of these compounds pose risks. “There are just so many open questions,” she said."

Article written by Spencer Hunt published in The Columbus Dispatch here:

Link: http://www.dispatch.com/content/stories/local/2012/11/26/drugs-we-flush-affect-our-drinking-water.html

Monday, November 26, 2012

In Memoriam

De gauche à droite, Reina David, ma mère, décédée le 24 janvier 2011 après une longue lutte avec la maladie de l'Alzheimer, ensuite Thérèse Benoit, son amie d'école avec qui elle a gardé contact toute sa vie, malgré la distance qui les séparait. Thérèse est décédée au début du mois et souffrait de la même maladie que son amie. Jean-Paul Lefebvre, époux de Thérèse, est décédé il y a quelques années après longtemps avoir pris soin de son épouse bien-aimée.

Le trio est assis sur le quai à la "Plage Panet", à Richelieu. Henri et mon père (qui a pris la photo) entretenaient les escaliers en bois et le quai qui nous permettaient de profiter du bord de la rivière Richelieu réaménagée par la main de l'homme.
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Those were the good days when the Richelieu River was clean enough to swim in. My neighbor, with the help of my father, would build and maintain a wooden staircase going down to the river's edge where a truckload of sand was dumped on the shore every year. My neighbor also had a bulldozer realign a row of big rocks that would hold back some of the water so that we could swim in water that came up about to an adult's waist.

No, none of this was very ecologically correct, but then, we're in the 1950's, an just downstream from a power dam.

The trio in the picture were all good friends going back to their schooldays: my mother, her best friend and the friend's husband. They have all passed away now.

Sunday, November 25, 2012

CEDunham réagit à un reportage de Radio-Canada

"Réaction du Comité pour l'environnement de Dunham (CEDunham) sur des oublis de Radio-Canada

Pipeline et pétrole des sables bitumineux

Le bulletin de nouvelles de Radio-Canada, mercredi soir le 14 novembre, a fait état des projets des compagnies pétrolières de transporter le pétrole des sables bitumineux de l’Alberta dans l’est du Canada à travers les pipelines existants. On a insisté sur la réation d’emplois, l’autosuffisance énergétique du Canada, le coût de revient moindre comparé au pétrole qui arrive par l’Atlantique. Toutes choses valables. Malheureusement, on a émis bien des demi-vérités.

1- On a insisté sur le transport du pétrole jusqu’à Montréal. Or le projet consiste surtout à dépasser Montréal pour transporter le pétrole jusqu’à Portland dans le Maine, sans avantages pour le Québec. En effet, la quantité de pétrole que l’on veut transporter est bien supérieure aux besoins du Québec, encore plus supérieure à ce que la raffinerie de Montréal-Est (même rénovée) est capable de raffiner. La Compagnie pétrolière a déjà présenté un projet d’inversion du flot de Montréal à Portland, il y a 4 ans : projet jamais retiré. L’actualisation n’en est que reportée, la compagnie procédant par section… pour ne pas alarmer la population! À Portland, les installations portuaires se préparent déjà à recevoir le pétrole des sables bitumineux afin de l'exporter vers la côte est américaine, le Texas ou outre-mer. De son côté, la Colombie-Britannique s’oppose justement à la construction d’un pipeline qui traverserait la province si celle-ci ne reçoit pas sa juste part de bénéfices économiques et fiscaux.

2- On n’a pas parlé de sécurité ni de protection environnementale. Or le projet de transport du pétrole de l’Alberta est risqué, très risqué. Les tuyaux existants entre Westover et Montréal sont vieux de 39 ans, mais ceux de Montréal à Mansonville (Québec) et Portland (E-U) ont 62 ans. À titre d’exemple, la compagnie St-Laurent qui construit un pipeline de Lévis à Montréal a affirmé en Commission parlementaire que la durée de vie d’un pipeline, construit avec les matériaux d’aujourd’hui, est de 60 ans. Dans d'autres projets, au début des années 2000, dans le Sud-ouest asiatique, certaines compagnies projettent une vie de 40 ans. De plus, il y a déjà eu des fuites sur les tuyaux en question:plusieurs fuites mineures à divers endroits ; fuite importante à St-Césaire en 1950 et 1999; fuite entre Sutton et Glen Sutton détectée par un citoyen qui a averti lui-même la compagnie, laquelle a changé près de 10 km de tuyau.

Il faut savoir que le pétrole des sables bitumineux est plus corrosif et explosif que le pétrole brut conventionnel. Ce pétrole contient encore du sable qui agit comme un papier sablé sur l’intérieur des tuyaux. Pour pouvoir le transporter, on y ajoute 30 % de diluant, diluant précisément plus explosif et abrasif. Et advenant une fuite, même s’il n’y a ni explosion ni feu, ce diluant s’évapore et il reste un pétrole visqueux presque impossible à ramasser. Le désastre survenu dans la rivière Kalamazoo, au sud du lac Michigan, en juillet 2010, provenait précisément du pétrole des sables bitumineux de l’Alberta : le nettoyage n’est pas encore terminé. Enfin, le changement de direction du flot dans les tuyaux augmente les risques, notamment à cause de la turbulence occasionnée dans les tuyaux, surtout dans les coudes du pipeline.

3- Le pétrole des sables bitumineux revient moins cher que le pétrole importé. Mais
comme on l’a évoqué dans l’émission, il est loin d’être certain que le profit ira aux usagers plutôt qu’aux compagnies elles-mêmes. Lorsque l’exportation de pétrole de l’Alberta «sera désengorgée», comme on a dit à l’émission, le prix s’ajustera au prix mondial. Mais surtout, ce coût actuel est moindre parce que la compagnie en Alberta ne se soucie pratiquement pas des effets sur l’environnement et la santé des personnes vivant dans la région. Un documentaire sur la pollution des eaux et les effets néfastes sur la santé des autochtones en fait foi. Et pourtant, la compagnie pourrait exploiter de manière moins polluante.

4- Enfin, on a ridiculisé le gouvernement du Québec qui veut faire faire une étude d’impact indépendante sur les risques pour le Québec. Or il relève de la responsabilité du gouvernement de se préoccuper de la protection de l’environnement sur son territoire. Depuis 4 ans, plusieurs organismes du milieu demandent une telle étude. Le comité pour l’environnement de Dunham a déjà fait parvenir une pétition de 3500 signatures à cet effet.
La plupart des 15 municipalités situées entre Montréal et Mansonville ont passé des résolutions demandant la même chose au Gouvernement. Il y a un problème de juridiction,
rétorque-t-on! Ce n’est pas une raison de ne rien faire, d’autant plus qu’il existe un accord entre les deux gouvernements à l’effet de mener de telles études en commun. On ne peut accepter que le Fédéral soit seul responsable des règles de sécurité et que le Québec assume tous les inconvénients s’il survient un désastre. Principe de précaution oblige. Il est plus que temps que Québec prenne ses responsabilités.

Jean Binette et Guy Durand
Comité pour l’environnement de Dunham "

Lien: http://jesourisvert.blogspot.ca/2012/11/reaction-du-comite-pour-lenvironnement.html

Et je peux rajouter, pour l'avoir lu à plusieurs endroits, qu'une partie de la production des sales sables bitumineux de l'Alberta cale au fond de l'eau lorsqu'un déversement survient dans un cour d'eau, compliquant ainsi le nettoyage lors d'un désastre. Il faut alors aller gratter le fond du cours d'eau salopé, détruisant ainsi une bonne partie de sa chaîne alimentaire et son écologie à sa base. La rivière Richelieu est donc TRÈS menacée par ce projet, car l'oléoduc la traverse à la hauteur de Saint-Basile-le-Grand.

J'ai déjà discuté de ce sujet sur mon blog il y a 1 an et demi ici (lisez aussi le commentaire): http://lesamisdurichelieu.blogspot.com/2010/04/trailbreaker-et-portland-montreal.html
Photo: The Associated Press
La rivière Kalamazoo

Reaction of a citizens' committee, Comité pour l'environnement de Dunham (DEDunham) on what Radio-Canada (french national public radio equivalent of CBC) forgot to report about Enbridge's plan to ship Alberta's tar sand oil to Quebec.

Pipeline and tar sands

On Wednesday night November 14 Radio-Canada's news bulletin reported on the project that would ship oil from Alberta's tar sands towards the eastern provinces of Canada through existing pipelines. Emphasis was made on job creation, energy independence for Canada, lower costs than shipping oil across the Atlantic, etc... All fine and dandy, except this is only part of the story.

1- Emphasis was made on the transportation of oil up to Montreal, even though this project also includes going beyond Montreal and aims for Portland, Maine, which would take all advantages away for Quebec. Indeed, the quantity of oil to be shipped would be way beyond Quebec's needs, much more than what Montreal-East's refinery (even if it is updated to refine it). The company already proposed a project to inverse the flow from Montreal to Portland 4 years ago, and no sign of dropping this project either. The company divided up the work, so it's only a matter of time. This could be a stratagem to avoid alarming the public. In Portland, port installations are already getting ready to receive brute oil from the tar sands in order to be able to export it towards the East Coast, Texas or overseas. While in British Columbia, opposition is mounting if this province does not receive what it believe is it's share of the cake.

2- In that news report, there was no mention of environmental security or protection, even though this project of transporting Alberta oil is risky, very risky. Existing pipelines between Westover and Montreal are 39 years old, but those between Montreal and Mansonville in Quebec and Portland in Vermont are 62 years old. For example, the St-Laurent company that is building a pipeline between Lévis and Montreal said in a parliamentary Commission that the life span of a pipeline built with today's materials is 60 years. In other projects, in the early 2000, in South-West Asia, some companies plan for a lifespan of 40 years. What's more, there has already been leaks in the pipelines involved here, many minor leaks in different locations, but a big one in Saint-Césaire in 1950 and another one in 1999, not mentioning the one between Sutton and Glen Sutton detected by a citizen that had to warn the company himself. Because of that last leak, only about 10 kilometres of pipeline were replaced.

3 - It was said in the news that oil from the tar sands is less expensive than the imported one. But it was recognized that it's far from certain that the profits will be in favour of the consumer, but rather to the oil companies themselves. When the export of Alberta oil will regain full capacity, like it was mentioned during the report, the price will readjust to worldwide prices. But the present price is less because the Alberta company takes very little care of environmental impacts and the health of the people that live in that area. A documentary on water pollution and health problems within the First Nations people can testify to that. Even so, the company could produce while generating less pollution.

4 - Finally, the Quebec government was mocked for wanting to have an independent impact study on the risks for Quebec while it's responsible for protecting the environment within it's borders. For the past 4 years, many environmental groups have been asking for such a study. The committee for the environment of Dunham already submitted a petition of 3,500 signatures exactly for just that. Most of the 15 municipalities between Montreal and Mansonville have voted on resolutions asking the Government for that same thing. The excuse is that there is a jurisdiction problem! That's no reason not to do anything, plus there is an understanding between the 2 governments to launch such studies together. We cannot accept that the Federal be the only responsible party overlooking the security regulations and that Quebec is at the receiving end of all the inconveniences if a disaster should happen. The precautionary principle applies here. It's about time Quebec acts responsibly.

Signed: Jean Binette and Guy Durand
Comité pour l’environnement de Dunham
Photo: Carole Pronovost
La rivière Richelieu

Friday, November 23, 2012

Les guerres pour l'eau

Les protections environnementales ne doivent pas attendre que les populations sont sur le point de disparaître.

Où et quand il y a des menaces sérieuses à l'environnement, les gouvernements ne devraient pas remettre à plus tard des mesures de prévention efficace parce que les preuves scientifiques n'ont pas été encore faites. C'est le principe de précaution qui le dit, une idée bien ancrée dans plusieurs traités internationaux, dont la déclaration signée en 1992 durant le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro au Brésil.

Plusieurs scientifiques pensent que ce principe devrait avoir déclenché depuis longtemps des actions pour diminuer les dommages infligés à la vie aquatique causés par l'hormone synthétique EE2, l'éthynyl l'œstradiol, un ingrédient des pilules anti-ovulatoires qui se retrouve dans les usines de traitement d'eaux usées et finalement dans les cours d'eau et les lacs. Par exemple, en 2004, l'agence de l'environnement de la Grande-Bretagne a déclaré que cet hormone féminise les poissons de sexe mâle et nuit probablement à toutes les populations de poissons. Cet agence a conclu plus tard que ces dommages sont inacceptables à long terme.

Huit ans plus tard, les preuves des impacts de l'EE2 continuent de s'accumuler, mais la Commission Européenne propose seulement maintenant les premiers vrais efforts pour s'attaquer au problème en suggérant qu'il y ait des limites sévères sur la concentration de cet hormone dans l'environnement. La législation devrait s'avérer être un précédent à la grandeur de la planète. Mais les résultats devraient être mitigés surtout à cause des préoccupations sur les meilleures façons de restreindre les fuites de l'EE2 dans l'environnement aquatique, ce que cela coûterait et qui devra payer la note.

Les gouvernements et les membres du parlement européen ont raison de vouloir évaluer les coûts d'implanter cette législation. Mais certains gouvernements et groupes industriels tentent d'étouffer ces discussions essentielles alors qu'elles ont à peine commencées.

Par exemple, le gouvernement de la Grande Bretagne a suggéré que les changements nécessaires à apporter aux usines de traitement d'eaux usées coûteraient à l'Angleterre et au Pays de Galles entre £26 billions (US$41 billions) et £30 billions sur 10 ans, un montant si important que la législation sera probablement reportée aux calandres grecques. D'autres groupes gouvernementaux et de l'industrie se sont déjà prononcés contre les projets de lois. En privé, les scientifiques ont dit à la revue Nature qu'ils se doutent que les calculs sont fait pour en arriver à un coût le plus dispendieux que possible afin que les règlements proposés soient financièrement irréalistes.

Une enquête menée par Nature laisse comprendre que les prévisions de la Grande-Bretagne ne tiennent pas compte des occasions possibles de diminuer les coûts. De plus, est-ce que les coûts sont réellement si élevés que çà quand l'on sait que l'industrie de l'eau du pays s'est déjà engagée à dépenser £22 billions entre 2010-2015 pour améliorer ses infrastructures et la qualité de l'eau en Angleterre et dans le Pays de Galle? De plus, les mêmes mesures qui diminueraient la quantité de EE2 dans les eaux usées diminueraient aussi d'autres résidus pharmaceutiques potentiellement nuisibles dont des antibiotiques et le diclofenac, une autre substance dont la Commission Européenne s'étaient proposé à établir des limites plus sévères.

De plus, la discussion s'est concentré sur le traitement des eaux usées en tenant à peine compte de ce que les industries pharmaceutiques et agricoles pourraient faire pour éviter que leurs médicaments se retrouvent dans l'environnement aquatique. Les médecins et leurs patients ont aussi leurs responsabilités dans ce dossier afin qu'ils s'assurent que les médicaments soient prescrits de façon appropriée et que l'on dispose des comprimés non consommés de façon appropriée. Soyons clairs: personne ne suggère sérieusement que les patients soient privés des médicaments dont ils ont besoin, même si certaines personnes dans cette dispute ont déclaré que les restrictions auraient justement cet effet.

Il est temps de mettre de côté les tactiques de peur et d'échanger ouvertement et honnêtement sur les façons que l'on pourrait régler ce problème environnemental potentiellement dévastateur. Les limites de concentrations de EE2 dans les cours d'eau et les lacs proposées par la Commission Européenne est la première étape cruciale.

Que cette règlementation de l'EE2 fasse face à de tels embûches malgré les preuves qui s'accumulent qui démontrent les dangers met en évidence un problème plus vaste des évaluations d'impacts environnementaux. Les gouvernements peuvent bien dire reconnaître le principe de précaution, mais avant d'agir, ils insistent souvent d'avoir des preuves que des populations, pas seulement des individus, sont à risque. Dans le cas de l'EE2, des groupes de l'industrie reconnaissent que des poissons individuels pourraient avoir été mis à risque, mais ajoutent qu'il ne semble pas avoir de chute importante dans les quantités de poissons d'eau douce en Europe. Pourtant, des liens sans équivoque entre un produit chimique spécifique dans l'environnement et un dommage aux populations de la faune n'ont été démontrés que dans quelques circonstances seulement.

Souvent, la preuve irréfutable survient seulement après que des dommages massifs ont été infligés, comme ce fut le cas de l'aigle américain, le Pygargue à tête blanche, durant les années 1960, quand les populations ont diminué considérablement à cause des résidus d'organochlorés comme le DDT qui rendaient les coquilles de leurs oeufs trop minces. Les gouvernements et les membres du parlement peuvent prévenir un tel désastre environnemental, mais ils doivent agir selon les preuves que nous avons déjà avant qu'il ne soit trop tard.
"Water wars

Environmental protections must not wait until a population is about to disappear.

Where there are serious threats to the environment, governments should not postpone cost-effective preventative measures because the scientific evidence is inconclusive. So says the precautionary principle, an idea enshrined in several international treaties, including the declaration signed in 1992 at the Earth Summit in Rio de Janeiro, Brazil.

Many scientists think that this principle should have long ago triggered action to curb the damage to aquatic wildlife caused by the synthetic hormone ethynyl oestradiol (EE2), an ingredient of birth-control pills that passes through wastewater treatment plants and into streams and lakes. In 2004, for example, the UK Environment Agency declared that the hormone feminizes male fish and is likely to damage entire fish populations. It later concluded that this damage is unacceptable in the long term.

Eight years on, the evidence against EE2 continues to mount, but the European Commission is only now proposing the first serious effort to tackle the problem, suggesting tight limits on the hormone’s concentration in the environment. The legislation would set a global precedent. But its prospects look bleak, mainly because of concerns about how best to limit the escape of EE2 into the aquatic environment, what that would cost and who should pay.

Governments and members of the European parliament are right to consider the costs of implementing the legislation. But some governments and industry groups are stifling these crucial discussions when they have barely begun.

The UK government, for example, has suggested that the necessary changes to wastewater treatment plants would cost England and Wales between £26 billion (US$41 billion) and £30 billion over ten years, a figure so breathtaking that it is likely to ensure that the legislation is kicked into the long grass. Other governments and industry groups have also branded the proposed rules unaffordable. Privately, scientists have told Nature that they suspect the calculations aim for the highest possible cost in order to portray the rules as financially unrealistic.

Nature’s investigation shows that the UK estimate ignores significant cost-cutting opportunities. And is the cost really so high when the UK water industry has already committed to spend £22 billion from 2010–15 to improve infrastructure and water quality in England and Wales? What is more, the same measures that would limit EE2 in waste water would also reduce other potentially harmful pharmaceutical residues, including antibiotics and diclofenac — a second substance for which the European Commission has proposed stringent limits.

In addition, the discussion has focused on wastewater treatment, with little consideration of what the pharmaceutical and farming industries could do to keep their drugs out of the aquatic environment. Doctors and patients have a responsibility here, too, to make sure that the drugs are prescribed appropriately and that leftover pills are disposed of properly. To be clear, no one is seriously suggesting inhibiting patients’ access to the drugs they need, even though some parties in the dispute have charged that the restrictions would do just that.

It is time to set aside scare tactics and to have an open and honest discussion about how to solve a potentially devastating environmental problem. The European Commission’s proposed limits on the levels of EE2 in streams and lakes are a crucial first step.

That the regulation of EE2 faces such hurdles despite the mounting evidence of harm highlights a wider problem with environmental risk assessment. Governments may acknowledge the precautionary principle, but before taking action they often insist on strong evidence that populations, and not just individuals, are at risk. In the case of EE2, industry groups acknowledge that individual fish may have been harmed but note that there is no sign of a crash in Europe’s freshwater fish numbers. Yet an unequivocal link between a specific chemical in the environment and harm to wildlife populations has been demonstrated in a mere handful of cases.

Often, the clinching evidence comes only after massive harm has been done, as was the case for North America’s bald eagle (Haliaeetus leucocephalus) in the 1960s, when the population plummeted because residues of organochlorines such as DDT (dichlorodiphenyltri­chloroethane) had caused the species’ eggshells to thin. Governments and members of parliament have an opportunity to prevent a similar wildlife catastrophe, but they must act on the evidence before it is too late."

Editorial in Nature here: http://www.nature.com/news/water-wars-1.11852


Thursday, November 22, 2012

Le porc du Québec est plus vert???

Photo: Google Maps

Je vous laisse le soin de lire le dernier billet de Marie Allard dans La Presse d'aujourd'hui, estomacs fragiles s'abstenir!

http://www.lapresse.ca/environnement/201211/22/01-4596497-plus-vert-le-porc-quebecois.php


Par contre, je vous recommande la lecture de ce billet de Benoit Girouard: http://blogues.journaldemontreal.com/benoitgirouard/actualites/lempreinte-environnementale-du-porc-du-quebec-greenwashing/


Le porc du Québec plus vert? Pour m'en convaincre, il faudrait que l'on cesse d'épandre le purin juste avant une pluie annoncée par Environnement Canada. Pour m'en convaincre, il faudrait que je cesse de voir la couleur de la rivière changer à chaque pluie digne de ce nom. Pour m'en convaincre, il faudrait que je vois les bandes riveraines le long des fossés agricoles, le long des ruisseaux agricoles, autour des cours d'eau du Québec s'élargir: en tout cas, plus large que cette étroite bande d'herbacées qui titube tout en haut du talus, prête à s'écrouler dans le vide.

Le porc du Québec plus vert? Il faudrait d'abord cesser de le sous-doser d'antibiotiques dans une moulée faite en majorité de maïs-grain et de soya génétiquement modifié cultivés par monocultures qui ont déplacé toutes les autres, bien arrosées de pesticides de toutes sortes.

Le porc du Québec plus vert? Il faudrait d'abord qu'il ne soit pas élevé dans des méga-porcheries qu'on a imposées aux populations qui n'en voulaient pas. L'acceptabilité sociale, vous connaissez?

Le porc du Québec plus vert? Il faudrait cesser de subventionner à coup d'allégements fiscaux, d'assurances-récoltes et quoi d'autre les intégrateurs, et commencer à encourager ceux qui osent élever le porc autrement que sur des caillebotis sur gestion liquide, et penser à redonner à ces bêtes la qualité de vie dont ils méritent et pour laquelle ils ont évolué: fouiner dans une litière digne de ce nom!

Si le porc du Québec est si vert que çà, il faudra m'expliquer pourquoi ma MRC fait nettoyer des cours d'eau agricoles à presque tous les mois?

Facile de faire du copier-coller d'un communiqué de presse de la FPPQ, Marie! Bien trop facile!

Sur l'agenda d'aujourd'hui...



Sunday, November 18, 2012

Gaz de schiste - Communiqué du RIGSVSL

Communiqué de presse

Pour diffusion immédiate


Le Regroupement interrégional sur le gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL) manifeste son appui au ministre de l’environnement

Trois-Rivières, 17 novembre 2012

Si les premiers gestes et paroles de la ministre des Richesses naturelles du Québec furent l’objet d’une attention médiatique peu commune, notamment pour sa position franche en faveur d’un moratoire sur le gaz de schiste, il en est maintenant de même de ceux du ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, monsieur Daniel Breton.

Après quelques annonces d’ordre administratif (révocations et nominations au BAPE), il a dernièrement témoigné de sa volonté que le Québec soit entendu dans le dossier de l’inversion de l’oléoduc Montréal- Sarnia [1]. S’ensuivit - mais peut-être ce mouvement était-il déjà amorcé? - un florilège de réactions dont le point culminant fut sans nul doute la demande de démission du ministre par le chef de l’opposition officielle monsieur Jean-Marc Fournier[2]. Aux réactions des députés Fournier et James du parti libéral se sont jointes, tel un cortège, celles des députés Bonnardel[3] et Legault, de la Coalition pour l’avenir du Québec, ce dernier affirmant même que « le comportement de Daniel Breton était
inquiétant »[4].

À l’instar de plusieurs groupes ayant à coeur la question environnementale, le Regroupement
interrégional sur le gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL) considère que les premiers gestes du Ministre de l’environnement, monsieur Daniel Breton, visent le bien commun et sont en accord avec les positions que le RIGSVSL, par ses membres et représentants, tente de défendre. La nomination de messieurs Francoeur et Baril au BAPE, constitue, selon nous, un pas vers un meilleur fonctionnement de cet organisme. Rappelons que les groupes citoyens, présents au BAPE et à l’ÉES sur le gaz de schiste ont constaté de nombreuses lacunes et n’ont pas manqué de le souligner par voie de communiqués et lors de manifestations.

Le Regroupement interrégional trouve également rassurant que le ministre de l’Environnement tient à dire son mot relativement au projet Enbridge. De même, que soit évoquée [1] une « consultation québécoise » où les gens directement concernés seront consultés, ne peut que nous réjouir. Nous avons mémoire de nombreuses situations où les gazières sondaient et foraient sans avoir au préalable informé les citoyens vivant à proximité.

Le RIGSVSL trouve une fois de plus inconcevable que l’on risque avec de tels projets la contamination des sols et de nos eaux par des hydrocarbures. Le RIGSVSL s’oppose au forage et à la fracturation, et par voie de conséquence, nous nous opposons aussi au développement du réseau gazier et pétrolier, que certains assimilent avec raison à des « tentacules »[5]. Au lieu de déployer des énergies et des sommes d’argent à soutenir une industrie du gaz et du pétrole, nous persistons à penser qu’il est temps de passer aux énergies douces et renouvelables, lesquelles sont créatrices d’emplois et ne compromettent pas notre avenir et notre climat. Selon le porte-parole du Regroupement, monsieur Serge Fortier, « il est temps que des ministres pensent à l’environnement et pas juste à l’économie ». Le RIGSVSL soutient le ministre Breton et trouve déplorable que des députés qui se sont opposés il y a quelques mois à un moratoire sur la filière du gaz de schiste[6] se permettent maintenant de traiter de « dogmatiques » et d’« inquiétants » ceux qui font preuve de conviction sinon de sagesse.

- 30 -
Sources :
Serge Fortier,
Porte-parole national, RIGSVSL
819-283-2023

Marc Brullemans,
Coordonnateur interrégional « Nord », RIGSVSL
819-372-9809

Danielle Lavoie,
Coordonnatrice interrégionale « Ouest », RIGSVSL
450-464-6960

Pierre Bluteau,
Coordonnateur interrégional « Est », RIGSVSL
819-292-2037

Le Regroupement Interrégional de la Vallée du St-Laurent compte une centaine de comités locaux citoyens s’opposant à l’extraction du gaz de schiste en territoire québécois. Depuis 2010, ces comités réclament un moratoire sur le gaz de schiste au Québec et s’opposent à la fracturation de leur sous-sol et de leurs communautés.

___________________________________________
[1] La Presse, 14 novembre 2012, « Québec soumettra le projet d’Enbridge à une consultation ».
[2] Le Soleil, 15 novembre 2012, « Le ministre Breton attaqué de toutes parts ».
[3] 24heures - Agence QMI, 15 novembre 2012, « La CAQ attaque le ministre Breton sur un autre front ».
[4] La Presse, 15 novembre 2012, « Le PLQ veut la tête de Daniel Breton ».
[5] Karel Mayrand, Huffington Post, 15 novembre 2012, « La pieuvre étend ses tentacules sur le Québec »
[6] Le 29 février 2012, cinquante-sept (57) députés libéraux s’opposaient à une motion de moratoire proposée par
la députée péquiste Martine Ouellet.

Hyperliens :
1- http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201211/14/01-
4593732-quebec-soumettra-le-projet-denbridge-a-une-consultation.php

2- http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/201211/15/01-4594243-le-ministredaniel-
breton-attaque-de-toutes-parts.php

3- http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2012/11/20121115-214707.html
4- http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201211/15/01-
4594193-le-plq-veut-la-tete-de-daniel-breton.php

5- http://quebec.huffingtonpost.ca/karel-mayrand/enbridge-quebec_b_2138090.html
6- http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/assemblee-nationale/39-2/journaldebats/
20120229/52449.html#_Toc318382676


Saturday, November 17, 2012

Nos médicaments, les poissons et l'eau du robinet


Une autre étude scientifique qui démontre que les médicaments dilués dans l'eau des cours d'eau impacte sur la vie, la croissance, le comportement et la reproduction des poissons.

Mais le problème va plus loin que cela: cette même eau, elle est consommée également par les êtres humains: comment sommes NOUS influencés par ces sous-dosages de médicaments que nous ingérons à tous les jours via l'eau du robinet?

Cela expliquerait-il nos cancers? nos problèmes d'apprentissage ou de comportements? nos maladies cognitives? nos problèmes de reproduction?

C'est cela qui m'inquiète le plus.

Et je ne me fait pas d'illusion: toutes ces levées de fonds qui alimentent la recherche pour les cancers et autres maladies, quelle proportion de cet argent va pour trouver la source du problème plutôt que trouver des remèdes?


"Human drugs make fish flounder

Contraceptives and antidepressants can reduce fish reaction times and reproductive rates.

Richard A. Lovett

16 November 2012

Scientists have known for years that human medications, from anti-inflammatories to the hormones in birth-control pills, are ending up in waterways and affecting fish and other aquatic organisms. But researchers are only beginning to compile the many effects that those drugs seem to be having. And it isn't good news for the fish.

One such drug, fluoxetine, is the active ingredient in the antidepressant Prozac. Like some other pharmaceuticals, fluoxetine is excreted in the urine of people taking it, and reaches lakes and waterways through sewage-treatment plants that are unequipped to remove it.

To investigate the effects of fluoxetine, researchers have turned to a common US freshwater fish species called the fathead minnow (Pimephales promelas). Normally, fathead minnows show a complex mating behaviour, with males building the nests that females visit to lay their eggs. Once the eggs are laid and fertilized, the males tend to them by cleaning away any fungus or dead eggs.

But when fluoxetine is added to the water, all of this changes, said Rebecca Klaper, an ecologist at the University of Wisconsin-Milwaukee's Great Lakes Water Institute. Klaper presented her results this week at the 2012 meeting of the North American division of the Society of Environmental Toxicology and Chemistry in Long Beach, California.

Female fathead minnows seem to be unaffected by the chemical, but at concentrations of fluoxetine that are roughly comparable to the highest levels documented in fresh water, male minnows start to spend more time building their nests. When the dose is increased tenfold, the males "become obsessive, to the point they're ignoring the females", Klaper said.

When fluoxetine concentrations are increased yet again, fathead reproduction completely halts. "The males start killing the females," she said. Klaper also noted that if females are introduced a month after males are exposed to the chemical, the males no longer show this aggressive behaviour, but the females still don't lay any eggs. "Something happens in that time," she said.
Easy prey

Reproductive behaviour isn't the only thing that can be affected by trace pharmaceuticals. At the same symposium, Dan Rearick, an aquatic toxicologist from St Cloud State University in Minnesota, reported that a chemical found in birth-control pills, 17-β-estradiol, reduced the ability of fathead minnow larvae to elude predators.

After exposing the larvae to estradiol, Rearick then subjected them to sudden vibrations, similar to those produced by approaching predators. Using high-speed videos, he measured how long it took the minnows to curve their bodies into a C shape — an escape behaviour known as a C-start. "They are preparing to dart away," he explained. He found that, even at environmental levels of estradiol (20 or 100 nanograms per litre), the minnows' reaction time was significantly slowed compared to control larvae that had not been exposed to estradiol.

In a second experiment, he raised hundreds of estradiol-exposed and control larvae, and repeatedly put ten larvae from both groups together in a tank with a predator, a bluegill sunfish (Lepomis macrochirus). When half of the larvae in each experiment had been eaten, Rearick looked at which types of larvae were left.

The result agreed with the C-start experiments: of the surviving fish, only about 45% were from the estradiol-exposed group, with the majority of survivors coming from the control group (55%).
Population crash

That difference might not sound like much, but using a multi-generation population biology model, Rearick found that it would be enough to produce a rapid population crash in the estradiol-exposed fish. Even if the fish weren't as badly affected, there would still be a slow, steady decline, he found. "There is probably a need for concern," he said.

Earlier work by a team of US and Canadian scientists had already shown that, in a small lake deliberately contaminated with estradiol, the population of fathead minnows declined sharply1. "They attributed that to reproduction failure," he said. "My data suggest it could be, in addition, an impact on larval survival."

To find out more, Rearick compared gene expression in estradiol-exposed and unexposed fish. He found a significant increase in the expression of genes for the neurotransmitter dopamine in estradiol-exposed fish, suggesting that something might be occurring in their developing brains.

Klaper took a similar approach in her investigation of fluoxetine effects in fathead minnows, finding a cascade of gene-expression changes in the male minnows' brains as the dose increased. "I'm in the process now of trying to figure out the [physiological] pathways these might be involved in," she said."

Link: http://www.nature.com/news/human-drugs-make-fish-flounder-1.11843

You have to wonder: we humans drink that same water. What is it doing to US?


Friday, November 16, 2012

Gaz de schiste - faut-il vraiment continuer à en débattre?


M. Richard Marois, président du CREM (Conseil Régional de l'Environnement en Montérégie), disait à la fin octobre 2012 qu'un débat doit se faire sur le gaz de schiste au Québec. Je me demande franchement qui, selon lui, n'aurait pas débattu suffisamment du gaz de schiste au Québec? Et je me demande sur quelle planète se cachait ce monsieur depuis 2 ans!

Lien: http://www.fm1033.ca/environnement/-/pub/Had2/content/2242398-gaz-de-schiste-richard-marois-insiste-pour-un-debat?redirect=%2Fenvironnement

et ici: http://www.fm1033.ca/environnement/-/pub/Had2/content/2224117-un-debat-sur-le-gaz-de-schiste-souhaite-par-richard-marois?redirect=%2Fenvironnement

Nous avons eu le BAPE, les consultations publiques, la tournée de l'ÉES, les soirées d'information de l'APGQ, les tournées de conférences de plusieurs groupes environnementaux comme l'AQLPA (7) et d'experts dédiés, la série de conférences tenue par le Collectif scientifique (7) à part des colloques, forums et tables rondes organisées par plusieurs institutions d'enseignement, médiatiques ou autres.

Et sans parler de toutes les discussions qui se sont tenues lors de séances ordinaires des conseils de ville de plusieurs municipalités et de plusieurs MRC, tous les échanges lors du porte à porte pour la campagne de signatures de la lettre "Vous n'entrerez pas chez nous", toutes les réunions de cuisine et autres des nombreux comités de citoyens au travers la province qui ont présenté un conférencier, visionné Gasland ou autre documentaire, échangé et discuté par la suite.

J'inclus ici les manifs, où les gens ont pu amplement s'échanger des nouvelles, des arguments et de l'information. Il faut aussi ajouter les voyages organisés en Pennsylvanie et au Vermont pour constater des dommages et en apprendre sur les alternatives.

J'en oublie sûrement, mais voici une liste non exhaustive des nombreuses occasions que les Québécois ont pu débattre du gaz de schiste depuis août 2010. En a-t-on vraiment besoin d'en rajouter?

17 août 2010: rencontre d'information de Scott McKay à Fortierville

Septembre 2010: tournée de Rendez-vous de l'Énergie organisée par le RNCREQ

8 septembre 2010: lancement de Vigilance Énergie

10 septembre 2010: Forum Urgence Énergie à l'UQAM avec l'AQLPA

14 septembre 2010: soirée d'information à Bécancour

15 septembre 2010: Table ronde sur l'avenir énergétique au Gesù

20 septembre 2010: soirée d'information au Mont Saint-Hilaire

21 septembre 2010: soirée d'information à Saint-Édouard-de-Lotbinière

22 septembre 2010: visionnement de Gasland et discussion à Saint-Hyacinthe

30 septembre 2010: Table ronde "Gaz de schiste, les enjeux éthiques" à l'université de Montréal

27 octobre 2010: soirée d'information à Otterburn Park

29 octobre 2010: soirée d'information à Hemmingford

3 novembre 2010: soirée d'information à Saint-Basile le Grand

9 novembre 2010: soirée d'information à Saint-Jude

12 au 14 novembre 2010: colloque d'Environnement Jeunesse" "Une indépendance énergétique propre au Québec"

15 novembre 2010: audience du BAPE à Longueuil

18 novembre 2010: visionnement de Gasland et discussion au Cinéma Politica

20 novembre 2010: visionnement de Gasland et discussion à l'ONF

22 novembre 2010: audience du BAPE à Bécancour

23 novembre 2010: soirée d'information à Saint-Marc-sur-Richelieu

24 novembre 2010: audience du BAPE à Saint-Flavien

24 novembre 2010: soirée d'information à Québec

27 novembre 2010: manif à Saint-Denis

29 novembre: conférence publique Participation citoyenne et enjeux environnementaux à l'université de Montréal

Décembre 2010: lancement de la coalition Agriculteurs contre le gaz de schiste

6 décembre 2010: discussion au Musée de la Civilisation de Participe Présent

7 décembre 2010: projection de Gasland à Otterburn Park et discussion

8 décembre 2010: table ronde sur les enjeux et réflexions à l'INRS

10 décembre 2010: réunion des maires riverains des Grands Lacs et du Saint-Laurent

11 décembre 2010: pot-luck et échanges à Kahnawake

12 décembre 2010: réunion générale à Drummondville

15 décembre 2010: forum "Pour un Québec sans pétrole"

16 décembre 2010: à la séance ordinaire de la MRC de Nicolet-Yamaska

5 janvier 2011: Soirée d'information à Trois-Rivières

15 janvier 2011: table ronde d'experts au Mont Saint-Hilaire

17 janvier 2011: débat de Questerre à Saint-Édouard de Lotbinière

18 et 19 janvier 2011: Rendez-vous de l'Énergie au Saguenay-Lac Saint-Jean

19 janvier 2011: soirée d'information à Drummondville

20 janvier 2011: projection de Gasland et discussion à Saint-Camille

20 janvier 2011: à la séance ordinaire de la MRC de Nicolet-Yamaska

25 janvier 2011: Soirée ATTAC conférence sur la révolution du gaz de schiste

26 janvier 2011: débat au CEGEP de Victoriaville

28 janvier 2011: 500 citoyens de 155 municipalités veulent l'arrêt des travaux

1 février 2011: soirée d'information à Saint-Liboire

8 février 2011: dépot de la pétition à l'Assemblée Nationale à Québec

17 février 2011: à la séance ordinaire de la MRC de Nicolet-Yamaska

17 février 2011: soirée d'information à Verchères

23 février 2011: soirée d'information à Saint-Mathias

Mars 2011: commission parallèle du BAPE (MCN21)

1 mars 2011: spectacle bénéschiste au Lion d'Or

5 mars 2011: spectacle d'appui au Mont Saint-Hilaire

9 mars 2011: soirée d'information à l'université du Québec à Trois-Rivières

10 mars 2011: spectacle de Gasland et discussion à Beloeil

10 et 11 mars 2011: colloque « Plan Nord, plans Sud : Mobilisation Nord-Sud. Mines, barrages et gaz de schiste»

13 mars 2011: conférence de Normand Mousseau à Montréal

26 mars 2011: Environnement Jeunesse tient une action citoyenne au Vieux Montréal

27 mars 2011: conférence de Normand Mousseau à Salaberry-de-Valleyfield

4 avril 2011: naissance du Collectif scientifique

8 et 9 avril 2011: forum sur l'exploitation des hydrocarbures dans le Golfe du Saint-Laurent

12 avril 2011: Jacques Tétreault est conférencier à Drummondville

13 avril 2011: des étudiants du CEGEP Granby-Haute-Yamaska manifestent

23 avril 2011: manif à Saint-Denis-sur-Richelieu

28 avril 2011: un comité de citoyens prend forme à Verchères

30 avril 2011: une autre manif à Saint-Denis-sur-Richelieu

7 et 8 mai 2011: plan d'action pour le climat de Greenpeace

16 mai 2011: départ de la marche du Moratoire d'une Génération à Rimouski, destination Montréal pour le 18 juin

19 et 20 mai 2011: soirées de sensibilisation à Isle Verte et Rivière-du-Loup

28 mai 2011: manif pour demander un moratoire à La Présentation

30 mai 2011: conférence citoyenne sur les alternatives à Beloeil

6 juin 2011: la Marche d'une Génération arrive à Saint-Grégoire

7 juin 2011: soirée d'information à Saint-Louis-de-Blanford

9 juin 2011: soirée d'information à Saint-Maurice

10 juin 2011: soirée d'information à Sorel-Tracy

11 juin 2011: manif à Fortierville

12 juin 2011: Saint-Denis reçoit la Marche d'une Génération

15 juin 2011: Saint-Mathias reçoit la Marche du Moratoire d'une Génération

18 juin 2011: manif à Montréal

26 juin 2011: manif devant la centrale Gentilly II

4 juillet 2011: 2e rencontre annuelle de la coalition Québec meilleure mine

9 @ 17 juillet 2011: présence du comité Vigie-Gaz Drummond au Mondial des Cultures à Drummondville

août 2011: l'APGQ lance son forum virtuel

août 2011: les opposants rencontrent l'UPA

22 août 2011: consultation publique aux Îles-de-la-Madeleine

24&25 août 2011: camp minier devant l'Assemblée Nationale à Québec

septembre 2011: le groupe de dialogue du BAPE

7 septembre 2011: voyage organisé en Pennsylvanie

10 septembre 2011: Table ronde sur les énergies vertes au Mont Saint-Hilaire

17, 20, 21 et 22 septembre: tournée de Coalition Saint-Laurent

18 septembre 2011: rencontre générale à Drummondville

20 septembre 2011: visionnement de "Chercher le Courant" et discussion à Saint-Césaire

23&24 septembre 2011: projet Écosphère au Lac Brome

6 octobre 2011: l'UPA centre du Québec dit non au gaz de schiste et consultation publique sur le Plan Nord à Montréal

4 Octobre 2011: débuts de la pièce de théâtre et discussion après "Tout çà m'assassine"

5 octobre 2011: soirée d'information publique à Ste-Christine et Ste-Gertrude

11 octobre 2011: ciné-débat à l'UQAM avec "Chercher le Courant"

12 octobre 2011: soirée d'information publique à Champlain

14 octobre 2011: voyage organisé en Pennsylvanie

15 octobre 2011: forum Urgence Énergie 4e édition à Bécancour

20 octobre 2011: rencontre avec Gastem aux Îles-de-la-Madeleine

24 octobre 2011: le forum Tremblant

24&25 octobre 2011: conférence "Sauvons le Golfe des forages" à Québec et Montréal

25 octobre 2011: soirée d'information publique à Saint-Mathias

30 octobre 2011: lancement du film "Trou Story" à Rouyn-Noranda

1 novembre 2011: midi de la science au CEGEP de Drummondville

2 novembre 2011: débat au Bar des sciences au collège Laflèche à Trois-Rivières et soirée d'information à Sainte-Julie

3 novembre 2011: Hubert Reeves à Victoriaville

6 novembre 2011: rencontre avec Normand Mousseau à la librairie de Trois-Rivières et soirée d'information publique à Drummondville

9 novembre 2011: soirée d'information et signatures de la lettre "Vous n'entrerez pas chez nous" à Champlain, Verchères et Saint-Hyacinthe

12 novembre 2011: soirée d'information publique à Ste-Christine

15 novembre 2011: sortie du livre "Scandale du Gaz de schiste" et visionnement de Gasland au CEGEP de Sherbrooke

16 novembre 2011: Forum québécois de l'énergie et colloque à Saint-Hyacinthe, conférence avec Jacques Tétreault et Mylène Bolduc à Drummondville lors du retour du voyage en Pennsylvanie

17 novembre 2011: soirée d'information publique à Amqui

20 novembre 2011: Café de résilience en Transition de Boucherville

21 novembre 2011: exposition artistique à Trois-Rivières

22 novembre 2011: colloque au HEC à Montréal

23 novembre 2011: conférence de Marc Durand à l'UQAM

24 novembre 2011: séance d'information publique à Amqui

25 novembre 2011: la MRC de Bécancour demande un moratoire

26 novembre 2011: réunion sur les énergies alternatives à Cap-aux-Meules

27 novembre 2011: information et campagne de signatures à Ste-Christine

28 novembre 2011: manif devant le palais des congrès à Montréal

29 novembre 2011: conférence de Jacques Tétreault à Sainte-Eulalie

30 novembre 2011: soirée d'information publique à Sainte-Julie

1 décembre 2011: visionnement et discussion de "La guerre de Wiebo" à la CinéRobotech de l'ONF

3 décembre 2011: manif à Sherbrooke avec les étudiants et à l'Université Laval, journée citoyenne du Carrefour Terraterre

6 décembre 2011: conférence publique à Saint-Gédéon de Bauce et déjeuner-causerie à Longueuil, lancement du Réseau international des Comités de Citoyens contre le gaz de schiste (RICC) à Saint-Hilaire, soirée d'information publique à Saint-Gédéon

7 décembre 2011: Gastem rencontre les citoyens de Saint-Léon-le-Grand et sondage dans La Voix du Sud et conférence du Collectif scientifique à l'UQAM

11 décembre 2011: réunion générale inter-régionale des comités de citoyens à Drummondville

12 décembre 2011: manif à Saint-Hyacinthe et soirée d'information sur le plan de l'ÉES

13 décembre 2011: soirée d'information sur le plan de l'ÉES à Longueuil

14 décembre 2011: soirée d'information sur le plan de l'ÉES à Saint-Flavien

15 décembre 2011: soirée d'information sur le plan de l'ÉES à Bécancour

20 décembre 2011: soirée d'information et lancement d'un nouveau comité citoyen à Dunham-Sud

10 janvier 2012: conférence en ligne avec Kim et Theo Colborn

11 janvier 2012: 3e conférence du Collectif scientifique à Montréal

16 janvier 2012: conférence d'information à Val-Alain

17 janvier 2012: soirée d'information publique à Saint-Denis-de-Brompton

18 janvier 2012: lancement de la campagne "Vous n'entrerez pas chez nous" avec Marc Durand comme conférencier à Saint-Marc-sur-Richelieu

19 janvier 2012: création du Comité de Vigilance gaz de schiste du Suroît suite aux traitement des eaux de fracturation aux usines de Huntingdon.

22 janvier 2012: conférence avec Marc Durand et témoignage de Odette Larin à Drummondville

23 janvier 2012: soirée d'information à Calixa-Lavallée

26 janvier 2012: soirée d'information publique à Verchères

31 janvier 2012: rencontre à Sainte-Catherine-de-Hatley

1 février 2012: rencontre d'information à Saint-Alfred, et présentation de "Chercher le courant" à Montréal avec discussion

2 février 2012: rencontre d'information à Verchères

4 février 2012: journée d'information pour les élus à Saint-Guillaume

5 février 2012: Marc Durand comme conférencier à Saint-Gabriel-de-Brandon

6 février 2012: panel de discussion "Forer dans l'inconnu"

7 février 2012: conférence à Saint-Ours, à Saint-Victor et à Montréal à l'université Concordia

8 février 2012: conférence du Collectif scientifique à Montréal

9 février 2012: soirée d'information publique à Verchères

13 février 2012: Karel Mayrand conférencier à Saint-Hyacinthe

14 février 2012: débat sur l'implication citoyenne dans le dossier de nos ressources naturelles

15 février 2012: soirée d'information publique à Sainte-Rose-de-Watford

19 février 2012: Jacques Tétreault conférencier à L'Avenir

20 février 2012: remise des lettres signées "Vous n'entrerez pas chez nous" à Otterburn Park et soirée d'information publique à Sainte-Agathe

22 février 2012: conférence de Jean-François Girard à Saint-Basile-le-Grand et soirée d'information publique à Saint-Ludger, et Daniel Breton conférencier à Québec

23 février 2012: conférence à Montréal au Centre Saint-Pierre, à Saint-Basile-le-Grand, à Saint-Ludger

26 février 2012: marche à Saint-George-de-Beauce

28 février 2012: visionnement et discussion de "20,000 puits sous les terres" à Saint-Hilaire et présentation au CEGEP de Trois-Rivières, soirée d'information à Saint-Martin et à Saint-Antoine-sur-Richelieu

29 février 2012: soirée d'information publique à Saint-Mathias

3 mars 2012: formation action citoyenne non violente à Sherbrooke

5 mars 2012: dépôt de lettres signées "Vous n'entrerez pas chez nous" aux hôtels de ville du Mont Saint-Hilaire et de Saint-Denis-sur-Richelieu, et de Verchères

7 mars 2012: soirée d'information publique à Saint-Côme

10 mars 2012: du porte à porte à Saint-Mathias pour faire signer la lettre "Vous n'entrerez pas chez nous"

12 mars 2012: lancement d'une pétition par Matthew Dubé à Saint-Edmond-de-Grantham, soirée d'information à Saint-Eugène de Grantham, Daniel Breton conférencier à Montréal, soirée d'information publique à Windsor

13 mars 2012: soirée d'information publique à Sainte-Justine et à Saint-Théophile, dépôt de lettres signées "Vous n'entrerez pas chez nous" à Saint-Hyacinthe et Sainte-Julie, conférence au CEGEP de Victoriaville,

14 mars 2012: soirée conférence du Collectif scientifique à Montréal, soirée conférence de Jacques Tétreault à Saint-Grégoire, rencontre à Sherbrooke, soirée d'information à Bécancour

15 mars 2012: colloque d'information pour les élus du CRE de l'Estrie, et forum à l'université de Laval

19 mars 2012: soirée d'information publique à Wickham

23@25 mars 2012: voyage organisé en Pennsylvanie

23 mars 2012: visionnement de "20,000 puits sous les terres" à Acton Vale et Saint-Théodore

26 mars 2012: mobilisation à Sept-Îles, conférence de Marc Brullemans à Victoriaville

28 mars 2012: rencontre des élus sur les énergies alternatives à Boucherville

29 mars 2012: lancement du film "20,000 puits sous les terres" à Montréal et réflexions à Sherbrooke au Musée de la Nature et des Sciences

3 avril 2012: dépôt des lettres signées "Vous n'entrerez pas chez nous" à l'hôtel de ville de Saint-Marc-sur-Richelieu

5 avril 2012: soirée d'information avec Jacques Tétreault à Sainte-Anne-de-la-Pérade

9 avril 2012: conférence Espace Libre à Montréal

10 avril 2012: conférence de presse du Ministre Arcand à Montréal

11 avril 2012: discussion à la MRC de Bécancour, Jacques Tétreault conférencier au CEGEP de Victoriaville

15 avril 2012: formation sur les actions citoyennes non violentes à Calixa-Lavallée, présentation de Marc Durand au CEGEP de Victoriaville

16 avril 2012: soirée d'information publique à Saint-Édouard

17 avril 2012: dépôt de lettres signées "Vous n'entrerez pas chez nous" à l'Assemblée nationale à Québec

22 avril 2012: super manif à Montréal et ailleurs

23 avril 2012: soirée d'information publique avec Marc Durand à Saint-Antoine-sur-Richelieu

25 avril 2012: présentation à la MRC de Bécancour, 6e conférence organisée par le Collectif scientifique, soirée d'information publique à Sainte-Victoire-de-Sorel

2 mai 2012: rencontre d'information à Saint-Prosper

3 mai 2012: soirée d'information publique à Saint-Sulpice, dans Lanaudière

3&4 mai 2012: forum à Québec "Ne perdons pas le Nord"

5 mai 2012: manif pacifique à Victoriaville

6 mai 2012: déjeuner-causerie à Sainte-Aurélie

7 mai 2012: dépôt des lettres signées "Vous n'entrerez pas chez nous" à Sainte-Christine

8 mai 2012: rencontre d'information à Saint-George, en Beauce-Etchemin

9 mai 2012: conférence sur le biogaz dans la MRC de Rivière-du-Loup

12 mai 2012: blitz de signatures de la lettre "Vous n'entrerez pas chez nous" à Saint-Antoine-sur-Richelieu

15 mai 2012: visionnement et discussion "20,000 puits sous les terres" à Saint-Marc-sur-Richelieu

16 mai 2012: manif à Montréal, visionnement de "20,000 puits sous les terres" à Saint-Théophile

18 mai 2012: soirée rencontre organisée par La Famille Mohawk à Montréal

du 21 au 25 mai 2012: exposition de photos au CEGEP de Matane

23 mai 2012: soirée d'information publique avec Marc Brullemans à Charette

24 mai 2012: forum houleux en Gaspésie

du 24 au 29 juin 2012: forum mondial à Montréal (Congrès Goldschmidt)

30 mai 2012: soirée d'information publique à Windsor

31 mai 2012: soirée d'information publique à Huntingdon et conférence du Comité de Vigilance gaz de schiste du Suroît sur les Enjeux concernant le traitement d'eaux usées de forages et de fracturations et de la possible vente d'eau de la Châteauguay aux gazières.

1 juin 2012: le retour du gros bon sens à Longueuil, visionnement de "La Richesse des uns, le risque des autres" à Cap-aux-Meules

5 juin 2012: point de presse à Saint-Georges-de-Beauce

9 juin 2012: blitz de porte à porte pour faire signer la lettre "Vous n'entrerez pas chez nous" à Saint-Mathias, formation à la désobéissance civile à Montréal, et conférence d'Hervé Kempf,

12 juin 2012: débat d'experts à Sherbrooke avec Marc Durand, visionnement de "20,000 puits sous les terres" avec discussion à Saint-Hugues

16 juin 2012: lancement de la campagne Schiste911 à Montréal

19 juin 2012: soirée d'information publique à Saint-Amable

26 juin 2012: rencontre avec les élus municipaux de Saint-Ours

26,27 et 28 juin 2012: forum annuel des maires riverains des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent

1 juillet 2012: nouveau comité de citoyens et lancement de campagne de signatures de la lettre "Vous n'entrerez pas chez nous" à Victoriaville

16 juillet 2012: Charette, Saint-Élie, Saint-Barnabé déposent leurs lettres signées "Vous n'entrerez pas chez nous", des Québécois vont visiter l'Alberta

17 juillet 2012: rencontre et discussion à Port Meunier, Anticosti

7 août 2012: Charest bien reçu à Sainte-Clotilde-de-Horton

17 août 2012: la MRC de Beauce-Sartigan passe une résolution

17-18 août 2012: camp de formation à la désobéissance civile à Dunham

18 août 2012: rencontre pré-électorale à Saint-Théophile

18 et 19 août 2012: à la Fête des Moissons à Saint-Maurice

19 août 2012: pic-nic et échanges à Saint-Denis-sur-Richelieu

20 août 2012: rencontre pré-électorale à Sainte-Madeleine

21 août 2012: débat à l'université de Sherbrooke, projection de "Chercher le Courant" avec discussion

22 août 2012: manif à Montréal

29 août 2012: la MRC des Maskoutains prend position

4 septembre 2012: le Parti Québécois est élu

6 septembre 2012: des Français visitent nos puits de gaz de schiste

7,8 et 9 septembre: voyage organisé en Pennsylvanie

10 septembre 2012: soirée d'information publique avec conférencier à Saint-Roch-sur-Richelieu

12 septembre 2012: soirée d'information et formation d'un nouveau comité de citoyens à Danville

13 septembre 2012: manif à Gaspé

16 septembre 2012: formation action citoyenne non violente à Saint-Hilaire

19 septembre 2012: nomination de Daniel Breton et Martine Ouellet

22 septembre 2012: journée mondiale contre la fracturation hydraulique soulignée partout

24 septembre 2012: soirée d'information publique sur la protection de l'eau potable à Saint-Marc-sur-Richelieu

26 septembre 2012: 7e conférence du Collectif scientifique à Montréal, formation d'actions citoyennes non violentes à Carleton

27 septembre 2012: formation d'actions citoyennes non violentes à Bonaventure

1 octobre 2012: conférence de l'AQLPA à Lévis

2 octobre 2012: soirée d'information publique à Rivière-du-Loup

9 octobre 2012: soirée d'information publique à Rimouski

13 octobre 2012: formation à la désobéissance civile à Sorel-Tracy

16 octobre 2012: annonce d'une série de conférences à Victoriaville

17 octobre 2012: conférence à Amqui

19 octobre 2012: conférence à l'école Polytechnique de Montréal avec 3 conférenciers

22 octobre 2012: manif à Montréal et d'un océan à l'autre au Canada, conférence sur les alternatives au gaz de schiste à Rimouski

27 et 28 octobre 2012: voyage organisé au Vermont sur les énergies alternatives au gaz de schiste

28 octobre 2012: information publique à Saint-Joachim-de-Shefford

29 octobre 2012: consultation publique sur Old Harry à Gaspé

1 novembre 2012: conférence de l'AQLPA à Trois-Rivières

2 novembre 2012: conférence de Scott McKay à Pointe-au-Trembles

4 novembre 2012: conférence de Marc Brullemans à Saint-Paul

12 novembre 2012: Saint-Sulpice se vote une loi pour protéger son eau

15 novembre 2012: soirée conférence de l'AQLPA

et çà continue....

SI VOUS PENSEZ À D'AUTRES DÉBATS, RENCONTRES, CONFÉRENCES OU SOIRÉES D'INFORMATION PUBLIQUES QUE J'AURAIS OMIS, NE VOUS GÊNEZ PAS À ME LE RAPPELER EN CLIQUANT SUR "Comments" ci-bas:


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The press likes to qualify Richard Marois as an environmentalist. He is president of the CREM, sort of an environmental dialogue body for the surrounding region around Montreal. He once infuriated me by suggesting that the pig war in Quebec could be solved by declaring local moratoriums. He suggested the same solution for fracking: some areas could be sacrificed so that others could enjoy their lives without.

Recently, on a local community radio station, he said that fracking should be debated some more in Quebec. He said that it was hypocritical on our part to continue burning natgas while refusing to be fracked.

He obviously was living on a different planet for the past couple of years: there has been so many meetings, conferences, rallies, forums, debates and so on that it has been hard to keep track. I tried to make a list anyway, just to make the point that we have, indeed, debated a lot about fracking already, and wondering if we should continue to do so.