Photo: Alain Dion
L'eau souterraine sous le comté de Suffolk dans la région de Long Island, New York, qui alimente le système d'eau potable du comté est encore pas mal bonne, mais sa qualité diminue. Les niveaux de concentration de nitrogène et d'autres contaminants qui vont en augmentant démontrent que l'on doit faire plus pour protéger la ressource, selon un nouveau rapport.
Cinq années plus tard et après avoir dépensé $700,000, le plan d'administration de l'eau conclue qu'"une détérioration graduelle de la qualité de l'eau" depuis 1987. Il recommande davantage de monitorage, et dit que le comté devrait mettre une priorité sur la préservation de grands espaces autour des puits d'eau potable et limiter le développement domiciliaire dans les régions sans égoûts.
"Quand on pense que 1,5 millions de gens vivent par dessus la source d'eau, la qualité de l'eau est surprenante" dit Mary Anne Taylor, une consultante de Camp Dresser & McKee, la firme de Cambridge au Massachusset qui a produit le plan avec le département de la santé de Suffolk.
Malgré cela, elle a dit aux autorités du comté qu'il y a encore du travail à faire pendant une réunion avec eux ainsi que des représentants de défendeurs de l'environnement et de l'industrie de la construction. "Je ne dis pas que le ciel va nous tomber sur la tête" dit Taylor, "mais il y a des tendances inquiétantes."
Les autorités de Suffolk disent que le rapport de 419 pages, un suivi du plan qui date de 1987, leur donne un plan d'action pour protéger la ressource en eau potable.
"Nous avons un environnement très fragile ici à Suffolk County et nous devons le protéger" dit le directeur exécutif du comté Steve Levy a annoncé dans un communiqué.
Les tendances inquiétantes incluent des niveaux de nitrogène qui augementent: cela vient des eaux de surface qui s'infiltrent des champs d'épuration et de l'épandage des engrais. Bien que 98% des eaux brutes analysées rencontraient les normes acceptables pour la santé, les niveaux de nitrogène ont augementé d'environ 1 milligramme par litre depuis les 2 dernières décennies selon le rappport.
La norme limite acceptable est 10 milligrammes par litre ou moins. En moyenne, les concentrations demeurent moins ou égales à 6 milligrammes par litre dans presque 87% des puits qui fournissent l'eau au public.
Un excès de nitrogène peut provoquer des problèmes de santé pour les bébés. L'eau de surface chargée de nitrogène ruisselle dans les cours d'eau et les baies, provoquant les blooms d'algues qui privent l'eau de l'oxygène que la vie aquatique a besoin pour survivre.
Les pesticides et les produits chimiques industriels dont plusieurs se retrouvent dans les produits de tous les jours dans nos maisons aboutissent dans l'eau souterraine. Les concentrations moyennes du solvant tetrachloroethylène employé par l'industrie de nettoyage à sec appelé PCE ont doublé entre 1987 et 2005 dans les mêmes puits testés qui fournissent l'eau potable, selon le même rapport. Des traces de médicaments et de produits de beauté comme le shampoing se retrouvent aussi dans les puits privés et publics. On connait peu sur les effets cumulatifs de ces produits sur la santé.
Les fournisseurs d'eau potable testent l'eau brute pour des contaminants et la traitent pour rencontrer les normes acceptables d'eau potable avant de la rendre disponible pour la consommation.
Le plan prévoit aussi une demande à la hausse. On y souligne les pics de consommation de l'été pour l'entretien paysagé, ce qui pourrait exiger des nouvelles infrastructures. Le développement domiciliaire demandera aussi des nouveaux puits et le rapport donne des conseils de conservation, comme des augmentations de tarifs saisonniers pour prévenir des demandes qui metteront le système à l'épreuve.
"Ce sont les gicleurs qui arrosent automatiquement" dit Steve Jones, l'ancien chef du Suffolk County Water Authority. Il dit que l'arrosage automatique des pelouses, qu'il fasse beau ou qu'il pleuve, est la cause de l'usage record de l'eau et rend la tâche difficile pour ceux qui produisent l'eau potable qui doivent s'assurer que la pression est suffisante pour les bornes fontaines en cas de feu.
On mentionne aussi les champs d'épuration de trois quarts des résidences du comté qui sont la source de beaucoup de nitrogène qui aboutit dans l'eau souterraine et les cours d'eau. Le rapport recommande une étude au travers le comté pour identifier les endroits où le traitement des égoûts aiderait à réduire la pollution de ces systèmes.
L'environnementaliste Kevin McAllister du Peconic Baykeeper, un groupe qui fait la promotion de l'eau propre, dit que le Suffolk a besoin de refaire ses lois sanitaires parce qu'elles ne se préoccupent que des normes acceptables pour l'eau potable destinée à la consommation humaine. Ces lois permettent des concentrations de nitrogène qui nuisent à la vie aquatique selon lui.
Le plan suggère aussi d'obliger des lots résidentiels d'une plus grande surface dans les endroits où il n'y a pas d'égouts afin de limiter le fardeau d'épuration, ce qui irrite Robert Wieboldt, un promoteur du Long Island Builders Institute. Il dit que Suffolk devrait se concentrer davantage à réduire la pollution des développements déjà existants, par exemple en encourageant les améliorations aux systèmes d'eaux usées, en rendant disponible des prêts avantageux pour les propriétaires qui voudraient améliorer leurs champs d'épuration âgés: "C'est là que de vraies améliorations pourraient se faire." selon Wieboldt. Photo: trails.com
"Gradual decline in Suffolk's drinking water
The groundwater below Suffolk that supplies the county's drinking water is still in pretty good shape, but quality is slipping. Creeping levels of nitrogen and other contaminants demonstrate that more must be done to protect the resource, according to a new report.
Five years and $700,000 in the making, Suffolk's draft water management plan found "a continued gradual decline in water quality" since 1987. It recommended more groundwater monitoring, and said the county should put a priority on open space preservation near drinking water wells and limit housing density in areas without sewers.
"When you consider that 1.5 million people live on top of the water supply, it's amazing how good our water quality is," said Mary Anne Taylor, a consultant with Camp Dresser & McKee, the Cambridge, Mass.-based firm that produced the plan with Suffolk's health department.
Still, more work lies ahead, she told county officials, environmental advocates and building industry representatives at a recent meeting in Yaphank. "I don't mean to imply that the sky is falling," Taylor said, "but there are some concerning trends."
Suffolk officials said the 419-page report, an update of a 1987 plan, provides a blueprint for protecting the county's water supply.
"We have a very fragile environment here in Suffolk County that must be protected," County Executive Steve Levy said in a statement.
The county will now seek public comment on the draft plan through March 1 before a final water management plan is issued. Then, county officials and legislators will evaluate the recommended options and decide which ones to go ahead with.
Excessive nitrogen levels
The worrisome trends include rising levels of nitrogen, which leaches into groundwater from septic systems and fertilizer use. While 98 percent of raw water tested met health standards, nitrogen levels have increased by about 1 milligram per liter over the past two decades, the report found.
The standard is 10 milligrams per liter or less. Overall, average concentrations remained less than or equal to 6 milligrams per liter in nearly 87 percent of public supply wells.
Excessive nitrogen can cause health problems in infants. Nitrogen-laden groundwater seeps into streams and bays, triggering algae blooms that suck oxygen from the water and harm marine life.
Pesticides and industrial chemicals - many of them ingredients in common household products - continue to turn up in groundwater. Average concentrations of the dry-cleaning solvent tetrachloroethylene, also known as PCE, doubled between 1987 and 2005 in the same set of drinking water wells, the report found. Trace levels of drug and personal care products, such as shampoo, also turned up in supply wells and private wells; little is known about their cumulative health impact.
Water suppliers test raw water for contaminants and treat it to meet drinking water standards before it reaches consumers' faucets.
The plan also forecast rising demand. It highlighted summer spikes in water use for landscaping, which could require costly new infrastructure. Future development on the East End will likely require dozens of new wells, and the report advised conservation measures - such as seasonal rate hikes - to prevent further stresses on the system.
Irrigation system troubles
"It's all sprinklers," said Steve Jones, the former head of the Suffolk County Water Authority. He said automatic irrigation systems that water lawns, rain or shine, have spurred record-breaking use and made it harder for suppliers to provide adequate fire hydrant pressure.
Another focus was septic systems, which serve three-quarters of Suffolk households and produce much of the nitrogen fouling groundwater and local streams and bays. The report recommended a countywide study to identify places where sewage treatment plants could help reduce septic pollution.
Environmental advocate Kevin McAllister of Peconic Baykeeper, a clean water group, said Suffolk needed to overhaul its sanitary regulations because they only address human drinking water standards. Those allow higher nitrogen levels than aquatic life can tolerate, he said.
The plan also suggested mandating bigger residential lots in unsewered areas to limit the septic burden - something that irked Robert Wieboldt, a lobbyist for the Long Island Builders Institute.
He said Suffolk should focus more on reducing pollution from existing development - for example, by encouraging wastewater improvement districts, which could provide low-cost loans to help homeowners upgrade aging septic systems. "That's where the real gains can be made," Wieboldt said."
Excerpts from article written by Jennifer Smith published here: http://www.newsday.com/long-island/suffolk/gradual-decline-in-suffolk-s-drinking-water-1.2570399
A lot of similar work would needs to be done here in Quebec, and we're not even mentionning better farming practices here, folks!
Friday, December 31, 2010
La qualité de l'eau douce se détériore
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