Photo: netl.doe.gov
Participant à la période de commentaires au plan de règlements de l'état de New York, l'EPA (Environmental Protection Agency) fédéral des États-Unis y met aussi son grain de sel. Voici une traduction libre d'un article de ProPublica sur le sujet.
L'EPA voit des dangers pour l'eau, les travailleurs dans les lois préparées par New York.
Le plan en devenir de l'état de New York pour réglementer les forages de gaz naturel dans le schiste du Marcellus aurait besoin d'être amélioré pour mieux protéger l'eau potable, les endroits environnementalement fragiles et les travailleurs de l'industrie gazière, selon l'EPA.
Les commentaires de l'EPA ont été présentés la semaine passée dans une série de lettres au DEC (Department of Environmental Conservation) et sont importants car ils avancent que l'agence surveillera de près les états du nord-est et du Midwest du pays qui adoptent les nouvelles technologies de forage afin d'extraire du gaz naturel du schiste.
L'état de New York est à l'avant-scène du boom gazier et travaille à peaufiner ses lois depuis plus de 3 ans. Judith Enck est administratrice régionale de l'EPA et est la personne qui a déposé les commentaires de l'agence. Elle remarque que New York aidera à donner l'exemple de précautions améliorées pour le reste du pays.
Les commentaires de l'EPA sont parmi les quelques 20,000 que l'état a reçus sur son plan projeté pour réglementer les impacts environnementaux des forages. Plusieurs des commentaires de l'EPA se concentrent sur la façon que le DEC de l'état encadrera les eaux usées contaminées chimiquement générées par le procédé de forage connu sous les noms de fracturation hydraulique ou fracking.
Pour libérer le gaz emprisonné dans le Marcellus et dans les autres formations de schiste, les foreurs pompent des millions de gallons d'eau mélangée avec du sable et des chimiques profondément dans le puits sous haute pression. Les eaux usées peuvent se retrouver dans l'eau potable vu qu'elles se retrouvent dans les usines de traitement des égouts, note l'EPA.
Comme le rapportait ProPublica en 2009, ces usines n'ont habituellement pas l'équipement nécessaire pour détecter et traiter les chimiques qui sont dans les eaux usées des forages et des fracturations. Les opérateurs d'usines de traitement qui acceptent de recevoir les eaux usées des forages ne font que les diluer avec des eaux d'égout régulières et ensuite les déversent dans les plans d'eau. Des échantillons d'eaux usées du DEC avaient des niveaux de concentration d'éléments radioactifs des milliers de fois plus élevés que les normes tolérées pour l'eau potable, avait rapporté ProPublica.
Dans ses commentaires, l'EPA faisait la remarque que le système courant de permis de l'état de New York pour les usines de traitement d'eaux usées n'inclut pas des limites de polluants souvent trouvés dans les eaux usées des forages, comme des radionucléides qui peuvent provoquer des cancers quand ils sont assez concentrés.
L'EPA dit qu'elle doit être davantage impliquée dans les analyses et les approbations des applications d'usines de traitement qui accepteront des eaux usées de forages. Et puisque les règlements proposés par le DEC ont des limites sur les éléments radioactifs comme le radium, l'EPA dit que ce n'est pas clair qui serait responsable de s'occuper des questions de sécurité et de santé publique potentielles en ce qui a trait aux expositions à la radioactivité.
L'EPA a aussi mentionné les risques à la santé des travailleurs qui sont près des eaux usées et les autres matériaux potentiellement radioactifs, comme les grandes quantités de terre et de boues qui sont extraites par le forage. "Au minimum, les dangers à la santé des travailleurs sur les sites par le radon et des produits de désintégration radioactive devraient être évalués avec les technologies de traitement qui y sont associés comme les système d'aération ou de rétention pour la désintégration." écrit l'agence.
L'EPA s'inquiète des quantités phénoménales d'eaux usées. Pour gérer ces grandes quantités d'eau, le DEC a fait la liste d'un nombre d'usines de traitement qui se trouvent dans d'autres états comme solutions potentielles, mais l'EPA prévient que plusieurs de ces usines n'ont probablement pas la capacité de traiter encore plus d'eaux usées.
ProPublica avait rapporté que la Pennsylvanie avait été dépassée par les eaux usées des forages après que l'état avait acceuilli l'industrie gazière. La rivière Monongahela, source d'eau potable pour plus de 350,000 personnes, est devenue contaminée par des sels de forages et des minéraux.
Les lettres de l'EPA sont les toutes dernières d'une série d'actions fédérales entreprises pour resserrer son droit de regard sur les forages gaziers. En décembre, l'agence avait établi scientifiquement des liens entre la pollution des eaux souterraines à la fracturation hydraulique pour la première fois. Au mois d'août, l'EPA avait fait l'annonce qu'elle établirait ses propres règlements pour la disposition des eaux usées plutôt que laisser le dossier aux états.
L'industrie et les groupes environnementaux ne s'entendent pas sur les règlements proposés par le DEC: les foreurs disent qu'ils sont trop restrictifs et les environnementalistes disent qu'ils ne sont pas assez sévères. Entretemps, l'EPA a lancé une révision complète des impacts environnementaux de la fracturation hydraulique.
En août, le commissaire du DEC Joe Martens avait dit à ProPublica qu'il ne pensait pas qu'il y aurait beaucoup de neuf à apprendre de l'étude de l'EPA et que l'état était beaucoup plus avancé que l'agence fédérale dans ses études sur les forages. Photo: circleofblue.org
"EPA Sees Risks to Water, Workers In New York Fracking Rules
New York's emerging plan to regulate natural gas drilling in the gas-rich Marcellus Shale needs to go further to safeguard drinking water, environmentally sensitive areas and gas industry workers, the U.S. Environmental Protection Agency has informed state officials.
The EPA's comments, in a series of letters this week (second of January 2012) to the state's Department of Environmental Conservation, are significant because they suggest the agency will be watching closely as states in the Northeast and Midwest embrace new drilling technologies to tap vast reserves of shale gas.
New York is in the forefront of the shale gas boom and has been working on regulations for more than three years. Judith Enck, the EPA regional administrator who issued the agency comments, noted that New York "will help set the pace for improved safeguards across the country."
The EPA's comments are among 20,000 the state has received on its proposed plan to regulate the environmental effects of drilling. Many of the EPA's comments focus on how the state DEC will handle the chemically tainted wastewater from the drilling process known as hydraulic fracturing, or fracking.
To free the gas trapped in the Marcellus and other shale formations, drillers pump millions of gallons of water mixed with sand and chemicals deep underground under pressure. The wastewater can get into drinking water by being disposed of at sewage treatment plants, the EPA wrote.
As ProPublica first reported in 2009, these plants don't typically have the equipment necessary to detect and treat the chemicals in drilling wastewater. Plant operators who accept drilling wastewater simply dilute it with regular sewage and then discharge it into water bodies. DEC wastewater samples had levels of radioactive elements thousands of times higher than drinking water limits, ProPublica reported.
In its comments, the EPA pointed out that New York's current permitting system for water treatment plants doesn't include limits on pollutants frequently contained in drilling wastewater, such as radionuclides, which can cause cancer at high levels.
The EPA said it needs to be more closely involved in analyzing and approving any treatment plant's application to accept drilling wastewater. And while the DEC's proposed rules suggest limits on radioactive elements such as radium, the EPA said it's not clear who would be "responsible for addressing the potential health and safety issues" related to radiation exposure.
The EPA also flagged health risks to workers close to wastewater and other potentially radioactive materials, like the large amounts of soil and mud unearthed by drilling. "At a minimum, the human health risks to the site workers from radon and its decay products should be assessed along with the associated treatment technologies such as aeration systems or holding for decay," the agency wrote.
The EPA raised concerns about the sheer amount of wastewater. To deal with the excess water, the DEC listed a number of out-of-state treatment plants as potential recipients, but the EPA warned that several of the plants probably don't have the capacity to handle more wastewater.
ProPublica reported that neighboring Pennsylvania became overwhelmed by drilling wastewater after the state embraced the industry. The Monongahela River, which provides drinking water to 350,000 people, became contaminated with drilling salts and minerals.
The EPA letters are the latest in a series of federal moves to tighten oversight of gas drilling. In December, the agency scientifically linked underground water pollution to hydraulic fracturing for the first time. Last August, the EPA announced that it would develop its own rules on wastewater disposal instead of leaving it up to states.
Industry and green groups have split over the DEC's proposed regulations, with drillers saying they are too restrictive and environmentalists contending they don't go far enough. Meantime, the EPA has launched a comprehensive review of the environmental impacts of hydrofracking.
In August, DEC Commissioner Joe Martens told ProPublica that he didn't think there would be much to learn from the EPA study and that the state was far ahead of the federal agency in its response to drilling. "
Article written by Joaquin Sapien published in ProPublica here: http://www.propublica.org/article/epa-sees-risks-to-water-workers-in-new-york-fracking-rules
Photo: W. Terry Osterloh
Tuesday, January 17, 2012
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