Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Wednesday, June 13, 2012

Eau potable - l'eau du robinet est-elle saine?


Voici une traduction libre d'un article trouvé dans une revue destinée à un lectorat féminin qui veut être une bonne femme au foyer. Les problèmes de qualité de l'eau, de monitorage par le gouvernement, le tout se passe aux États-Unis, mais il n'y a aucune raison de croire que çà se passe différemment au Québec. Un texte pour éveiller votre curiosité.

Des hormones, des médicaments, et même des pesticides pourraient sortir de votre robinet. Personne ne peut en être sûr, parce que le gouvernement n'exige pas qu'on fasse des tests pour le savoir. Mais grâce à de la recherche faite par Good Houskeeping, on sait que certains filtres peuvent se débarrasser de ces produits chimiques dangereux.

C'est la mi-après-midi, et je suis à mon bureau à écrire et finissant mes restes de pâtes et sirotant un verre d'eau. J'entends la boîte aux lettres dehors et je me lève pour aller voir ce que le postier m'a laissé. Des factures. Encore des factures. Et mon rapport annuel sur l'eau. J'ouvre le sceau et j'en sors le contenu: pas d'infractions. Mon eau respecte les normes acceptables pour l'eau potable selon les critères de l'EPA (Environmental Protection Agency) des États-Unis. Mais elle est loin d'être parfaite: cette année, on y trouve du baryum, du chrome, du cuivre, du plomb, des nitrates et d'autres produits chimiques, en plus de l'E.coli.

En réalité, ces contaminants ne sont que le pic de l'iceberg. Des antibiotiques, des hormones, un médicament contre le cancer, un produit chimique que l'on trouve dans l'essence, des médicaments contre les convulsions, la recherche démontre que des centaines de contaminants qui ne sont pas règlementés peuvent sortir de mon robinet, habituellement invisibles, sans goût et indétectables. Ils ne se retrouveront pas dans mon rapport de mon eau, ou la vôtre, parce qu'ils ne se trouvent pas sur la liste du gouvernement des contaminants à suivre. Bien qu'ils soient à des concentrations très faibles, personne ne connaît leur dangerosité quand ils sont tous mêlés ensemble dans l'eau potable et consommés sur une durée de vie humaine. Le gouvernement a souvent été critiqué pour être trop permissive envers ces produits chimiques, mais au mois d'août dernier, le bureau neutre appelé Government Accountability Office a émis un rapport demandant à l'EPA de coordonner de la recherche pour connaître les impacts de ces contaminants sur la santé humaine.

C'est pourquoi, afin de vous aider à prendre un peu le contrôle du problème, Good Housekeeping a travaillé avec le labo Arizona Laoratory for Emerging Contaminants de l'université de l'Arizona, l'un des laboratoires du monde le plus spécialisé dans les produits chimiques non inclus dans les lois. Ensemble avec l'institut de recherche de GH, le laboratoire a entrepris des tests en profondeur, une première pour une analyse si complète, afin de voir si les filtres communs sur le marché, comme ceux dans les cruches d'eau qu'on peut mettre dans les réfrigérateurs, peuvent retirer certains de ces produits chimiques. GH a aussi travaillé avec le labo Water Sciences Laboratory de l'université du Nebraska afin de tester des tests-maisons pour détecter des contaminants.

Voici ce que vous avez besoin de savoir, et des trucs faciles pour protéger votre famille.

Qu'est-ce qui est réglementé, jusqu'à une certaine mesure:

Selon la loi, votre système d'aqueduc local doit tester l'eau potable municipale pour mesurer la concentration de 90 substances et organismes, dont le cuivre, l'uranium et le plomb, et le mentionner dans un rapport si on en a mesuré et à quelles concentrations, ainsi que dire si les niveaux tolérables ont été dépassés. Et si les concentrations sont trop élevées, votre municipalité devrait engager des actions pour les réduire.

Pourtant, durant l'année fiscale de 2010 (les données les plus récentes disponibles0, 10% de tout les systèmes d'aqueduc communautaires qui desservent plus de 23 millions de personnes ont vendu de l'eau aux consommateurs qui de respectait pas au moins une des normes sanitaires de l'EPA. Plusieurs de ces infractions étaient à cause de concentrations élevées de bactéries coliformes, un indicateur qui indique l'efficacité de l'usine de filtration. Quand les concentrations de coliformes sont élevées, cela veut dire que l'eau n'est pas assez désinfectée, et d'autres bactéries, comme l'E.coli pourraient très bien s'y trouver également. L'usine de filtration doit donc entreprendre de faire d'autres tests pour détecter des bactéries plus dangereuses, dont celles qui donnent des maladies comme la diarhée, des vomissements, qui peuvent être particulièrement dangereuses pour les jeunes enfants et les personnes âgées.

La majorité des autres infractions de 2010 sont à cause de quantités excessives d'un produit chimique, comme l'arsenic ou les nitrates. L'arsenic surtout, est inquiétant: des études ont déterminé qu'il pourrait être la source d'une variété de problèmes de santé allant de problèmes d'apprentissage, des maladies cardiaques, plusieurs types de cancers dont celui de la vessie, des poumons, du foie, de la peau et des reins. Ce qui est encore plus inquiétant, c'est que des experts pensent que l'arsenic pourrait être nuisible à des concentrations encore plus faibles que les normes acceptables de l'EPA, normes qui ont déjà été abaissées en 2001 (de 50 parties par milliards à 10). "À la publication de nouvelles études scientifiques, nous constatons que des problèmes de santé surviennent à des doses de plus en pus faibles (d'arsenic), dont des problèmes du système immunitaire et cognitifs chez les enfants, ce que nous n'avions pas constaté auparavant." dit Joshua W. Hamilton, Ph.D., le chef de projet du programme Dartmouth Toxic Metals Superfund Research Program du collège Dartmouth College. Durant la recherche préliminaire dans les labos d'Hamilton, quand les souris porteuses et en lactation avaient bu de l'eau contenant de l'arsenic à des concentrations respectant les normes de l'EPA, leurs descendance souffraient de problèmes sérieux de croissance et de développement, ainsi que des systèmes immunitaires affaiblis.

Et ce sont là que les infractions rendues publiques: certaines régions ne vérifient même pas leur eau, ou si elles le font, ne rapportent pas les résultats des tests aux autorités. Nous ne parlons pas ici de quelques exceptions: en 2009, 28% de tous les systèmes d'aqueducs aux États-Unis ont enfreint à au moins un règlement d'importance de l'EPA. Si l'infraction est "involontaire", comme quand une municipalité n'a pas l'expertise nécessaire pour respecter les normes, l'état ou l'EPA pourrait l'aider ou la financer. Mais les bourses de l'EPA se font rares, alors pendant que les communautés les attendent, les résidents continuent de boire de l'eau de qualité douteuse. L'EPA peut entreprendre des mesures légales également, ou donner des amendes aux services d'eau qui ne respectent pas les normes, mais depuis les 10 dernières années, parmi les milliers d'infractions, il y a eu seulement 349 cas de municipalités ou d'autres fournisseurs d'eau, ou d'industries qui ont payé une amende pour avoir enfreint à la loi du Safe Drinking Water Act.

Même parmi ceux qui respectent les normes, il y a des accidents. "Bien que nous ayons l'un des systèmes d'eau potable les plus sécuritaires au monde, à chaque année, il y a des bris dans le système." dit Linda Birnbaum, Ph.D. et directrice du national Institute of Environmental Health Sciences. Durant les années 2007 et 2008, 36 contaminations d'eau potable ont été la cause de 4,128 cas rapportés de gens malades (comme le cas de salmonelle au Colorado avec 1,300 malades) et 3 mortalités. Mais le pire cas des dernières années est arrivé en 1993 quand quelques 403,000 résidents de Milwaukee sont tombés malades, 54 en sont morts, à cause de l'eau contaminée avec les spores de cryptosporidium, un parasite qui provoque des diarrhées. Une usine de traitement d'eaux usées n'aurait pas filtré correctement de l'eau du lac Michigan. Rien d'une telle portée ne s'est produit depuis ce temps-là, mais des microbes dans l'eau sont la cause de quelques 19,5 millions de gens malades tous les ans aux États-Unis.

L'eau peut devenir contaminée après avoir quitté l'usine de filtration mais avant de sortir de votre robinet, dit Shane Snyder, Ph.D., co-directeur du Arizona Laboratory for Emerging Contaminants et professeur en ingénierie chimique et environnemental à l'université de l'Arizona. "L'eau peut être entreposée dans une citerne, parfois pour plus d'une semaine, se mélangeant au chlore ajouté pour la désinfecter, ce qui peut encourager la formation de sous-produits de désinfection à des niveaux élevés." dit-il. Il en résulte que les composés chimiques peuvent être nuisibles.

Votre maison aussi pourrait être un problème. Les maisons plus agées peuvent avoir des tuyaux qui laisse le plomb se dissoudre dans l'eau à des concentrations qui dépassent la norme acceptable de l'EPA qui est fixée à 15 parties par milliards. De telles concentrations pourraient sembler minuscules, mais le plomb est tellement puissant comme substance toxique qu'il peut endommager un cerveau et un système nerveux en développement chez le foetus et les enfants.

Des pics ratoureux

Tandis que les systèmes d'aqueducs publics ont l'obligation de vérifier l'eau, ils ont la permission de faire des tests entre quatre et une fois par année (parfois moins, selon le produit chimique et l'importance du système d'aqueduc). S'il se produit un pic d'un contaminant dangereux entre les tests, cela passe sous le radar. Aussi, quand on comptabilise seulement la moyenne annuelle, tous les pics qu'on aurait par hasard détectés sont intégrés dans les résultats de l'année, ce qui donne une impression fausse de la qualité de l'eau.

Prenez l'atrazine par exemple, un herbicide utilisé généreusement sur les récoltes agricoles (surtout le maïs-grain) et sur les terrains de golf, tout comme les pelouses résidentielles et le long des autoroutes. L'herbicide, qui est associé à des anormalités du système de reproduction et à des problèmes du système immunitaire, est interdit en Europe, et sachant qu'il existe des solutions de rechange, des experts croient que ce serait une bonne idée de l'interdire ici également. "Connaissant les préoccupations pour la santé publique et l'environnement, il serait bon de s'en débarrasser graduellement." dit Andrew Wetzler, le directeur du programme Land & Wildlife Program du groupe environnemental NRDC (Natural Resources Defense Council).

Même si votre eau est généralement "légale" en atrazine, vous pourriez quand même avoir des problèmes à certains temps de l'année. Dans des régions agricoles, les pics de concentrations de l'herbicide dans l'eau du robinet au printemps et durant l'été après les épandages aux champs. Dans un rapport de 2009 du NRDC, 39% des systèmes d'aqueducs publics sondés dans le midwest et le sud américain, comme dans les états où il se cultive beaucoup de maïs en Illinois, en Indiana, au Kansas, au Kentucky, en Louisiane, au Missouri et au Nebraska, on a connu des pics d'atrazine au-dessus de la norme acceptable de l'EPA de 3 parties par milliards. Pourtant, parce que ces pics sont inclus dans les moyennes ou ne sont pas colligés, seulement 3 des 139 systèmes d'aqueduc sondés étaient en infraction de la norme acceptable pour l'atrazine.

Entre-temps, "les gens consomment et boivent l'eau pendant des jours et des semaines de suite." dit Wetzler. C'est particulièrement inquiétant si une concentration élevée d'atrazine arrive en même temps qu'une étape vulnérable de la vie: dans une étude de 2009, des chercheurs de l'université Purdue ont découvert que le risque d'accoucher d'un bébé de petite taille, dont le poids serait sous le 10e centile, augmentait avec la hausse de concentration d'atrazine (accompagné d'autres herbicides). Même quand les concentrations étaient presque 30 fois moins élevées que la norme légale, les bébés étaient quand même plus petits. On ne sait pas encore la portée de cela sur leur santé, bien que d'autres recherches scientifiques ont démontré que des bébés de plus petite taille étaient plus portés à avoir des problèmes d'apprentissage, d'obésité et d'autres problèmes lorsqu'ils seront plus vieux.

En plus des foetus en développement, les femmes enceintes et les enfants à l'âge de la puberté peuvent aussi être impactés par les produits chimiques dans l'environnement. Des changements rapides durant la croissance à ces périodes de leur vie pourraient les rendre particulièrement vulnérables aux effets à long terme des polluants, selon Birnbaum. Et des études sur les effets de l'atrazine sur les poissons et les animaux amphibiens ont trouvé que leur système immunitaire ne fonctionne pas aussi efficacement; ils souffrent davantage d'infections et de changements à leurs organes sexuels. En 2009, après le rapport de NRDC, l'EPA a déclaré qu'il réévaluerait les risques de l'atrazine pour notre santé et si la règlementation devrait être faite d'une autre façon. Un comité de travail scientifique et l'EPA y travaillent toujours. "C'est bien qu'ils évaluent les choses." dit Wetzler. "Mais çà ne va pas assez vite."

Ce qui n'est pas testé: les médicaments dans votre eau

Il y a environ 15 ans, des chercheurs faisaient des tests avec l'eau de robinet à Berlin et ont découvert un produit inattendu. Il s'est avéré d'être de l'acide clofibrique, un sous-produit d'un médicament pour faire baisser le taux de cholestérol, et le premier médicament jamais trouvé dans l'eau potable.

D'autres scientifiques ont commencés à s'en préoccuper: le USGS (U.S. Geological Survey), une agence gouvernementale qui rend disponible de l'information scientifique sur les ressources naturelles du pays, a commencé à développer des outils technologiques pour étudier le problème. En 2004, Paul Stackelberg, un spécialiste de l'eau de l'USGS, et ses collègues ont trouvé plusieurs produits pharmaceutiques (comprendre médicaments) dans les eaux d'égout, et des concentrations faibles d'un anticonvulsant, ainsi que des ingrédients de chasse-moustiques et d'autres contaminants dans l'eau potable. Trois années plus tard, Snyder, dont l'équipe avait fait des tests sur les eaux usées brutes et l'eau potable à 18 endroits différents aux É.-U., ont ajouté l'ibuprofène, le meprobamate (un médicament contre l'anxiété), et du phénytoin (un autre anticonvulsant, avec d'autres médicaments sur leur liste. Ensuite, en 2008, une enquête d'Associated Press sur des tests menés par des fournisseurs d'eau partout au pays a trouvé des concentrations faibles d'une douzaine d'autres produits pharmaceutiques dans l'eau potable, dont des antibiotiques, de l'aspirine, des médicaments contre la haute pression et des anti-dépressants. "C'était une vraie révélation." dit Dana Kolpin, la chef d'équipe d'un projet de l'USGS appelé Emerging Contaminants in the Environment. "Bien que les produits pharmaceutiques se trouvaient à des concentrations faibles, nous ne connaissions pas à ce moment-là, et nous ne savons toujours pas, la toxicité de ce mélange de produits avec les autres contaminants."

Vous ne verrez pas ces produits chimiques sur vos tests d'eau potable pour une raison bien simple: le gouvernement ne les règlemente pas. L'EPA en a ajouté quelques uns dans sa toute récente Contaminant Candidate List, une liste de produits chimiques que l'agence songe à règlementer éventuellement. Mais des milliers de produits pharmaceutiques sur le marché en ce moment, "seulement 10 qui sont décrit vaguement comme étant des produits pharmaceutiques sont sur leur liste." dit Snyder. De plus, la liste semble être coulée dans le ciment. Seulement un seul produit chimique a passé de la liste des candidats à la liste des produits à règlementer depuis le début de la publication de la liste en 1998. Le produit était le perchlorate (un ingrédient pour fabriquer du combustible de fusée). Ne retenez pas votre souffle en attendant pour les autres: même l'association Association of Metropolitan Water Agencies qui représente les fournisseurs les plus importants de l'eau au public s'est sentie obligée de prendre des mesures en 2008 pour faire des pressions auprès de l'EPA pour qu'elle se concentre sur de nouvelles façons d'enlever les médicaments de l'eau.

C'est vrai que la concentration de ces médicaments est si faible que chacun d'eux pris individuellement pourrait ne pas être une menace. "Vous n'auriez pas assez d'aspirine pour vous enlever votre mal de tête." dit John Sumpter, Ph.D., un chercheur britannique qui étudie les contaminants dans l'environnement. "Mais nous n'avons pas affaire avec un seul produit chimique ici: il y en a des centaines."

Ou plus. Plus de 80,000 produits chimiques sont enregistrés et utilisés aux États-Unis, et chaque année, il y en a 2,000 de plus sur le marché dans la nourriture, dans les médicaments, dans les produits de nettoyage, dans les produits horticoles et les produits de beauté comme les déodorants et les shampooing. À tous les jours, nous en envoyons dans les toilettes, et les eaux usées chargées de ces produits chimiques passent dans une usine de traitement d'eaux usées, et l'eau traitée est ensuite relâchée dans les cours d'eau. Mais beaucoup de ces polluants restent, et se retrouve dans l'usine de filtration d'eau d'aqueduc en aval. Ou, si nous jetons ces produits dans les vidanges, ils se retrouvent dans des sites d'enfouissement, où ils peuvent s'infiltrer dans les eaux souterraines, et un jour aboutir dans l'eau de notre robinet.

Des mélanges douteux

En accumulant ces concentrations même très faibles de produits chimiques, on pourrait se retrouver avec beaucoup de petits risques qui s'accumulent pour faire un danger potentiel plus important. Et dans certains cas, des produits chimiques peuvent réagir entre eux pour générer un composé chimique encore plus préoccupant. Un produit chimique, par exemple, pourrait réagir avec un désinfectant utilisé pour purifier l'eau à une usine d'assainissement. Une étude de 2006 a découvert que d'ajouter du chlore à de l'eau contaminée avec de l'acétaminophène (l'ingrédient clé du Tylenol) produisait 2 composés chimiques toxiques, dont l'un pourrait endommager les gènes; l'autre s'attaque au foie. Et quand des chercheurs du Canada ont ajouté un autre désinfectant (chloramine) à 20 produits pharmaceutiques et de soins personnels, ils ont produit des nitrosamines: un cancérigène probable.

Nous ne connaissons pas les concentrations exactes de ces composés chimiques dans notre eau potable, mais puisque des millions d'entre nous consommons une Tylenol quand on a mal à la tête, et puisque le chlore et le chloramine sont utilisés at large, des sous-produits dangereux pourraient se retrouver de façon généralisée dans l'eau, dit Snyder.

Petites doses, gros problèmes

Une famille de produits chimiques n'a pas besoin d'être mélangée à d'autres pour être dangereuse: un composé reconnu comme étant un perturbateur endocrinien qui confond les hormones de votre corps. Les hormones ont des effets sur presque tous les processus physiologiques imaginables dans les systèmes cardio-vasculaires, de reproduction et du centre nerveux, selon Sumpter. Ces produits chimiques n'agissent pas comme des produits toxiques habituels: si vous êtes exposés à ceux-là à une dose suffisamment élevée, vous tombez malade tout de suite. Tandis qu'avec les perturbateurs endocriniens, si vous absorber qu'une toute petite quantité à un point critique de votre développement, surtout dans l'utérus ou durant l'enfance, l'exposition pourrait déclencher des problèmes de reproduction ou des maladies quand vous serez plus âgés: des problèmes variés comme des difficultés d'apprentissage, infertilité, maladies cardiaques, ou même des cancers. Même le groupe Endocrine Society, un groupe de scientifiques qui se tiennent habituellement bien tranquilles dans leurs labo, sont maintenant suffisamment préoccupés des risques potentiels des perturbateurs endocriniens qu'ils ont rendu public une opinion bien tranchée sur le sujet. Dans une étude de révision publiée en 2009, des endocrinologistes ont écrit au nom de la société et ont fait des pressions auprès de l'association pour qu'elle s'engage activement à faire du lobbying pour obtenir de la réglementation afin de diminuer l'exposition des humains aux multiples agents de transmission de perturbateurs endocriniens.

Afin de comprendre les conséquences de telles expositions, une équipe de scientifiques du Canada et des États-Unis on fait des expériences en 2001: ils ajoutaient une hormone synthétique trouvée dans la pilule contraceptive dans un lac dédié à ces tests dans le nord-ouest de l'Ontario afin d'étudier les réactions des ménés à tête de boule. La concentration était très faible: seulement 5 à 6 parties par milliards, une quantité parfois décelée dans les ruisseaux et les rivières qui reçoivent des eaux usées municipales, selon les scientifiques. Après seulement 7 semaines, les ménés de sexe mâle produisait des concentrations élevées d'une protéine qui aide les poissons de sexe femelle à produire des oeufs. Après un an, les mâles produisaient moins de sperme et éventuellement, ils commençaient à développer des oeufs et cessaient pratiquement de se reproduire.

Après 3 années, les chercheurs ont cessé d'ajouter des hormones dans le lac. Tout de même, après que 5 années se soient écoulées, les poissons avaient presque disparus du lac: une presque extinction d'une espèce dûe à une quantité infime d'un hormone. Durant la 6e année, par contre, après 3 ans de ne plus être exposés aux hormones, la population des poissons est revenue.

Il s'avère que des poissons de sexe mâle se féminisent partout aux É.-U., pas parce que les scientifiques étudient les perturbateurs endocriniens, mais à cause des eaux usées qui circulent dans leur habitat. Et maintenant, des preuves troublantes laissent penser que les humains en sont affectés également. Dans une étude publié au mois de novembre, des chercheurs ont démontré que dans des pays où la pilule contraceptive est très populaire, les taux de cancer de la prostate sont aussi élevés. "Bien que les quantités d’œstrogène qu'une seule femme peut générer dans ses excréments sont minimes, quand des millions de femmes en prennent pendant longtemps, cela pourrait avoir un impact environnemental." dit le co-auteur David Margel M. D., un urologue de l'université de Toronto.

Bien que sa recherche soit préliminaire, cela démontre le besoin urgent d'en apprendre davantage sur les produits chimiques qui se retrouvent dans notre eau potable à tous les jours. Et tant qu'on en saura pas plus, nous avons aussi besoin de comprendre comment nous pouvons protéger nos familles. Heureusement, des tests fait par Good Housekeeping a des réponses.

L'eau de puits: creuser pour avoir des réponses

Le problème est plus compliqué si votre eau ne vient pas d'un système d'aqueduc municipal. Voici les mesures de précautions que nous vous conseillons de prendre pour votre sécurité:

Les puits privés ne sont pas réglementés par le gouvernement fédéral, ce qui veut dire qu'à moins que vous ne faites pas faire des tests à votre eau, ce que vous buvez et l'eau que vous prenez pour vous laver pourrait ne pas être saine. Au New Hampshire, par exemple, plus de 10% des puits dépassent la norme tolérée de l'EPA pour l'arsenic. Des eaux de puits en Arizona, en Californie, au Colorado, dans le Maine, au Michigan, au Nevada et au Nouveau Mexique contiennent aussi des concentrations élevées.

Selon les recommandations de l'EPA, les puits devraient être testés à tous les ans pour les bactéries coliformes totaux, ainsi que pour le nitrate, les solides dissous totaux, ainsi que le pH. Votre comté pourrait tester pour le nitrate et les bactéries; pour ce qui est des autres substances, c'est mieux d'engager un laboratoire certifié par l'état. Vous pourriez demander de faire des tests pour des contaminants spécifiques à votre localité. Le site Web de l'EPA (water.epa.gov/drink/index.cfm) contient d'autres renseignements sur les contaminants selon les régions qui pourraient vous indiquer quels contaminants faire tester.

Ce que les systèmes résidentiels peuvent, et ne peuvent pas, faire.

Pris avec un problème dans leur eau, plusieurs propriétaires utilisent des appareils branchés sous leur comptoir ou directement sur leur robinet qui contiennent des filtres spécialisés. Ou certaines personnes installent des filtres pour tout le système d'eau de la maison qui traitent toute l'eau consommée par la maisonnée.

Si l'eau est trop "dure", si elle contient trop de calcium et de magnésium, ces minéraux peuvent s'accumuler dans les tuyaux et dans les appareils ménagers, ce qui peut provoquer des problèmes de santé comme des irritations cutanées, ou seulement des taches dans la verrerie. Un filtre d'échangeur d'ions (un adoucisseur d'eau) retient des minéraux les plus durs, les échangent pour des minéraux plus "doux" comme le sodium ou le potassium. D'autres types de filtres se concentrent sur d'autres genres de problèmes. Un filtre de charbon activé prend soin d'odeurs et de goûts déplaisants; un système d'osmose inversé filtre plusieurs contaminants relevés par l'EPA; et un filtre aux rayons ultra-violets tue des bactéries et d'autres micro-organismes.

Ces filtres peuvent être efficaces. Dans une étude de 2009 de l'université de la Californie à Berkeley, une étude sur des adultes matures qui utilisaient un filtre qui à la fois était à osmose renversé et ultra-violet avaient 12% moins de maladies gastro-intestinales que les participants à l'étude qui buvaient de l'eau non-filtrée. Mais ces filtres résidentiels privés ont 2 inconvénients importants: ils sont dispendieux (entre $200 pour un filtre au charbon jusqu'à $2,000 pour un système d'osmose inversé), et ils ont été certifiés surtout pour avoir pris soin des contaminants reconnus par l'EPA: les mêmes sur votre rapport d'eau. Leur rendement en cas de composés potentiellement plus dangereux n'est pas certain.

Dois-je m'inquiéter de l'eau que j'utilise pour préparer la nourriture, disons, cuire des pâtes?

Bouillir l'eau tue les virus et les bactéries, dont l'E.coli, mais cela peut aussi concentrer d'autres contaminants comme les nitrates, l'arsenic et le plomb, ce qui la rend potentiellement plus dangereuse. La meilleure façon de se protéger est de connaître la provenance de votre eau, dit Catherine Thomasson, M.D., directrice des Physicians for Social Responsibility. Votre rapport annuel sur votre eau va vous renseigner là-dessus. Si la source de votre eau de robinet est une rivière importante qui traverse des fermes et des sites industriels, ou transporte des eaux usées traitées venant de grands centres urbains, alors songez à consommer de l'eau filtrée pour faire la cuisson et boire. Mais si votre eau vient d'une source propre dans les montagnes ou d'un aquifère profond et pur, vous n'avez probablement pas besoin de faire cela.

Est-ce que je dois rincer les fruits et légumes avec l'eau du robinet?

Oui, cela est sain, sécuritaire et nécessaire. Vous devez laver vos fruits et légumes afin d'enlever des particules de sol et des microbes, selon le département de l'agriculture. Mais si la source de votre eau de robinet est douteuse, vous pourriez vouloir utiliser de l'eau filtrée.

Devrais-je m'inquiéter des contaminants quand je prends ma douche?

Il existe quelques produits toxiques, surtout des composés organiques volatiles (VOCs), qui peuvent devenir sous forme d'aérosol et vous pourriez alors les respirer, selon le Docteur Thomasson. Certains VOCs sont déjà suivis dans l'eau potable, mais d'autres ne le sont pas. Le plus grand danger serait de l'eau de puits qui n'aurait pas été testée, surtout s'il se fait du déversement industriel ou de la fracturation hydraulique près de chez vous.

Et les bébés et les petits enfants: est-ce prudent de leur faire prendre leur bain dans de l'eau qui n'a pas été filtrée?

"Je ne prendrais pas de l'eau filtrée à moins que la provenance de l'eau de votre robinet est extrêmement problématique." dit le Docteur Thomasson. Dans ce cas-là, bien sûr, il faudrait utiliser des filtres sur votre eau pour boire également.

Est-ce qu'on se débarasse du plomb en laissant couler l'eau longtemps?

Çà vous débarrasse de l'eau qui se trouvait dans les tuyaux pour 6 heures ou plus (laissez couler l'eau jusqu'à ce que la température de l'eau se rafraichisse). Pour s'assurer qu'elle est saine, faire tester votre eau en prélevant l'eau du robinet tôt le matin avant toute autre activité. Si la concentration du plomb est élevée, utilisez un filtre qui est certifié spécialement pour le plomb. Si vous restez dans un bloc à appartement, faites tester votre eau, puisque faire couler l'eau pourrait ne pas être suffisant.

Jetez vos médicaments de façon responsable

Au lieu de jeter vos restes de vieux médicaments dans les toilettes (ils se retrouveraient alors dans une usine de traitement d'eaux usées qui pourrait ne pas être équippée pour les traiter) ou les jeter aux poubelles (où ils pourraient se retrouver dans un site d'enfouissement qui pourrait contaminer la nappe phréatique), apportez-les à un site de DDD ou à une pharmacie qui a un programme pour les accepter.

Choisissez des produits plus naturels.

En consommant moins de produits chimiques, il y en aura moins qui se retrouveront dans l'eau. Un organisme spécialisé à identifier des produits de consommation, produits de beauté, nourriture, nettoyants avec des équipes d'experts scientifiques évaluent leurs impacts sur l'environnement. Leur site Web est goodguide.com

Appuyer des législations environnementales

Malheureusement, les États-Unis (et le Canada) n'ont pas imité l'Europe et ont permis la vente de produits chimiques sans exiger beaucoup de recherche de leurs impacts sur la santé humaine. L'an passé, en espérant resserrer la règlementation, on a proposé un projet de loi appelé Safe Chemicals Act. C'est une amélioration sur le Toxic Substances Control Act et qui exigerait des compagnies qu'elles fournissent des informations sur l'innocuité de leurs substances sur la santé et l'environnement avant de permettre leur vente sur le marché.
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Is Your Tap Water Safe?

Hormones, drugs, even pesticides could be flowing from your faucet. No one can say for sure, because the government doesn't require testing for them. But in groundbreaking research, Good Housekeeping found ordinary water pitchers and refrigerator filters that can get rid of these scary chemicals.

It's mid-afternoon, and I'm at my desk writing, eating leftover pasta, and sipping a glass of water. I hear the mailbox creak open outside and hop up to retrieve its contents. Bills. More bills. And my yearly water report. I pop open the circle of plastic tape and read the results: no violations. My water is in compliance with every drinking-water standard regulated by the Environmental Protection Agency (EPA). Not that it's perfect: Barium, chromium, copper, lead, nitrate, and other chemicals, as well as E. coli (E. coli!?), have been detected over the past year.

In fact, those contaminants are proverbial drops in the bucket. Antibiotics, hormones, a cancer drug, a chemical found in gasoline, antiseizure medication...research shows that hundreds of unregulated contaminants may be flowing from my tap — largely invisible, tasteless, and undetectable. They won't be on my water report (or yours) because they are not on the government's list of contaminants to monitor. And although they're at low levels, no one knows how dangerous they might be when they're all mixed together in the water supply and consumed over a lifetime. The government has frequently been criticized for being too lax about chemicals, but last August, the nonpartisan Government Accountability Office issued a report urging the EPA to coordinate research on what contaminants like these could be doing to us.

That's why, to help you take matters into your own hands, Good Housekeeping partnered with the Arizona Laboratory for Emerging Contaminants at the University of Arizona, one of the world's leading labs for study of unregulated chemicals. Together with the GH Research Institute, the lab performed extensive testing — the first-ever such analysis — to see whether everyday filters, like the ones in water pitchers and refrigerators, can remove some of these chemicals. GH also joined forces with the Water Sciences Laboratory at the University of Nebraska in order to test home contaminant-detection kits.

Here's what you need to know, plus smart, easy ways to protect your family.

What's (Sort of) Regulated

By law, your local water system must test municipal drinking water for some 90 substances and organisms — including copper, uranium, and lead — and report whether any have been found and at what levels, as well as whether any exceed federally mandated Maximum Contaminant Levels — MCLs (For information on how to read your water report, pick up a copy of the March 2012 issue of Good Housekeeping). And if the levels are too high? Then, under the federal Safe Drinking Water Act and Amendments, your town is supposed to take measures to lower them.

Yet in fiscal year 2010 (the latest data available), 10% of all community water systems — serving more than 23 million people — sold water to consumers that violated at least one health-based EPA standard. Many of those violations were due to elevated levels of coliform bacteria, an indicator of how well a treatment plant is (or isn't) cleaning the water. When coliform levels are high, it can mean the water isn't being adequately disinfected — and other bacteria, such as E. coli, could well be thriving, too. The treatment plant must then do further testing for the more dangerous bacteria, including those that cause GI illnesses (diarrhea, vomiting), which can be particularly risky for small children and the elderly.

Most of the other 2010 violations were caused by excessive amounts of a chemical, such as arsenic or nitrate. Arsenic is especially worrisome: Studies show that it may be linked to an array of health problems, from developmental disorders and heart disease to numerous types of cancer, including bladder, lung, liver, skin, and kidney. Even more concerning, some experts think that arsenic might be harmful below its current EPA standard, a level that was already lowered (from 50 parts per billion to 10) in 2001. "As newer studies come out, they're showing health problems at lower and lower doses [of arsenic], including some conditions, such as immune problems and cognitive effects in children, we've never associated with it before," says Joshua W. Hamilton, Ph.D., a project leader in the Dartmouth Toxic Metals Superfund Research Program at Dartmouth College. In preliminary research in Hamilton's lab, when pregnant and lactating mice were given drinking water containing arsenic at the current EPA standard, their pups had significant defects in growth and development and weakened immune systems.

And those are just the violations we know about; some areas don't check their water at all or, if they do, don't report test results. We're not talking about just a few rogue violators: In 2009, 28% of all U.S. systems broke at least one significant EPA rule. If the violation is "innocent" — a town lacks the resources or technical expertise to meet the standards — the state or the EPA may lend assistance or money to help. But EPA grants are scarce, so while communities wait for them, residents continue to drink suspect water. The EPA can take legal action as well, or fine a water authority that won't comply — but in the past 10 years, out of thousands and thousands of violations, there have been only 349 cases of towns, other water suppliers, or industry paying a fine for violating any part of the Safe Drinking Water Act.

Even among the lawful, accidents happen. "Although we probably have one of the safest drinking-water systems in the world, every year there are some breaks in the system," says Linda Birnbaum, Ph.D., director of the National Institute of Environmental Health Sciences. In 2007-2008, 36 outbreaks from drinking water led to 4,128 cases of illness (including a salmonella outbreak in Colorado that sickened 1,300 people) and three deaths. But the worst case in recent times occurred in 1993, when an estimated 403,000 Milwaukee residents got sick — and 54 died — from water contaminated with the spore of cryptosporidium, a parasite that causes diarrheal disease, after a treatment plant failed to properly filter water from Lake Michigan. Nothing on that scale has happened since, but waterborne microbes cause an estimated 19.5 million cases of illness each year in the U.S.

Water can also become contaminated after it leaves the treatment plant but before it reaches your faucet, says Shane Snyder, Ph.D., codirector of the Arizona Laboratory for Emerging Contaminants and professor of chemical and environmental engineering at the University of Arizona. "Water may sit in a tank, sometimes for over a week, mixing with the chlorine used for disinfection — which may result in elevated levels of disinfection by-products," he says. The consequence: chemicals that might be harmful.

Your own home could be a problem, too. Older houses may have pipes that can leach lead into the water above the EPA cutoff of 15 parts per billion. Such levels sound minuscule, but lead is so potent, it can harm brain and nervous system development in fetuses and children.

Sneaky Spikes

While public water systems are required to check the water, they are legally allowed to test anywhere from quarterly to once a year (or even less, depending on the chemical and the size of the water system). If a spike in a dangerous contaminant occurs between tests, it can simply be missed. Also, when only the "running annual average" is counted, any upticks (if they happen to be measured) are merged with the rest of the year's results, yielding a deceptively clean bill of health.

Take atrazine, a weed killer that's widely used on agricultural crops (especially corn) as well as on golf courses and residential lawns and along highways. The herbicide, linked to reproductive abnormalities and to immune system problems, is banned in the European Union, and some experts believe that would be a good idea in this country, too. "Given the health and environmental concerns, and the fact that there are safer alternatives, there's good reason to phase it out," says Andrew Wetzler, director of the Land & Wildlife Program of the Natural Resources Defense Council (NRDC).

Even if your water is "legal" overall for atrazine, you could still have problems at certain times of the year. In agricultural regions, levels of the herbicide spike in tap water in spring and summer, after farmers apply it to their fields. In a 2009 report from the NRDC, 39% of public water systems surveyed in the midwestern and southern U.S. — including corn-farming Illinois, Indiana, Kansas, Kentucky, Louisiana, Missouri, and Nebraska — had one-time atrazine peaks above the EPA limit of 3 parts per billion. Yet, because spikes like these are averaged in (or not counted), only three of the 139 water systems sampled were considered in violation of the atrazine standard.

Meanwhile, "people are using and drinking the water for days or weeks at a time," says Wetzler. This is particularly worrisome if a high concentration of atrazine coincides with a vulnerable stage of life: In a 2009 study, researchers at Purdue University found that the risk of mothers' delivering small babies — with birth weights below the 10th percentile — increased as the concentration of atrazine (along with other herbicides also present) increased. Even when concentrations were almost 30 times lower than the legal standard, babies were significantly smaller. What this means for their health is unknown, though other research has shown that smaller babies may be more prone to learning difficulties, obesity, and other problems later in life.

In addition to developing fetuses, pregnant women and children going through puberty may also be sensitive to environmental chemicals. Rapid changes are happening in the body at these times, which may make it especially vulnerable to the long-term effects of pollutants, says Birnbaum. And studies on atrazine in fish and amphibians have found that their immune systems don't work as well; they also have more infections and changes in sex organs. In 2009, following the NRDC report, the EPA announced that it would begin reevaluating how risky atrazine is to our health and whether it needs to be regulated in a different way. A scientific advisory panel and the EPA are still working on that review. "It's good they're looking into it," says Wetzler, "but it's moving far too slowly."

What's Not Regulated: Drugs in Your Water

About 15 years ago, researchers testing tap water in Berlin kept coming up with one unexpected compound. It turned out to be clofibric acid, the by-product of a cholesterol-lowering drug — and the first medication ever found in drinking water.

Other scientists became concerned; the U.S. Geological Survey (USGS), a government agency that provides scientific information about the country's natural resources, began to work on developing the technology to study the problem. In 2004, USGS water specialist Paul Stackelberg and his colleagues found numerous pharmaceuticals in raw (untreated) water and low levels of an antiseizure drug, as well as insect-repellent ingredients and other contaminants, in drinking water. Three years later, Snyder, whose team tested both raw and drinking-water samples at 18 U.S. sites, added ibuprofen, meprobamate (an antianxiety medication), and phenytoin (another antiseizure drug), along with other pharmaceuticals, to the list. Then, in 2008, an Associated Press investigation of tests conducted by water suppliers all over the country found low concentrations of dozens more pharmaceuticals in drinking water — including antibiotics, aspirin, blood pressure medications, and an antidepressant. "It was eye-opening," says Dana Kolpin, team leader of the Emerging Contaminants in the Environment project at the USGS. "Even though the pharmaceuticals were at low levels, we didn't know then — and we still don't know — how toxic this cocktail of drugs and other contaminants might be."

You won't be seeing these chemicals on your water report for one simple reason: The government doesn't regulate them. The EPA has placed some on its latest Contaminant Candidate List, a collection of chemicals it is considering overseeing. But of the thousands of pharmaceuticals on the market, "just 10 that are loosely defined as pharmaceuticals have made it to the list," says Snyder. What's more, the list seems to be engraved in stone. Only one chemical of any kind has actually moved off the Contaminant Candidate List in order to be regulated since the list was first published in 1998. It was perchlorate (used to produce rocket fuel). Don't hold your breath waiting for the others: Even the Association of Metropolitan Water Agencies, which represents the nation's largest public water suppliers, was moved in 2008 to urge the EPA to focus on new ways to remove drugs from water.

True, the levels of these drugs are so low that individually they might not pose much threat. "You wouldn't get enough aspirin to cure your headache," says John Sumpter, Ph.D., a British researcher who studies environmental contaminants. "But we're not dealing with one chemical here — we're dealing with hundreds."

Or more. Over 80,000 chemicals are registered for use in the U.S., and each year some 2,000 new ones are introduced for use in foods, drugs, household cleaners, lawn-care products, and personal-care items like deodorants and shampoo. Every day, as we excrete and flush these items, the chemical-laden wastewater goes through a sewage-treatment plant, and treated water is released into streams and rivers. But many of these pollutants remain — and make their way to a drinking-water treatment plant downstream. Or, if we toss the products in the trash, they often wind up in landfills, where they can seep into groundwater — and ultimately can come through our taps.
Iffy Cocktails

Adding together even low levels of chemicals might mean a lot of little risks compounded into a bigger potential danger. And in some cases chemicals may interact, producing an even more worrisome compound. A chemical, for example, may react with a disinfectant used to purify water at the treatment plant. A 2006 study found that adding a chlorine disinfectant to water contaminated with acetaminophen (the active ingredient in Tylenol) produced two toxic compounds — one may damage genes; the other hurts the liver. And when Canadian researchers added a different disinfectant (chloramine) to 20 pharmaceuticals and personal-care products, they ended up making nitrosamines — probable carcinogens.

We don't know the exact levels of these compounds in our drinking water, but since millions of us pop a Tylenol when our heads hurt, and since chlorine and chloramine use is ubiquitous, risky by-products could be widespread in water, says Snyder.

Tiny Doses, Big Problems

One type of chemical doesn't have to mix with anything to be risky: a compound known as an endocrine disruptor, which knocks your body's hormones out of whack. Hormones affect "just about every physiological process you can imagine — our cardiovascular, reproductive, and central nervous systems," says Sumpter. These chemicals are not like regular toxins — with those, if you're exposed to a high enough dose, you may get sick right away. Rather, with endocrine disruptors, if you take in even a tiny amount at a critical point of development, especially in utero or during infancy, the exposure could trigger reproductive problems or illnesses when you're older — everything from learning issues to infertility, heart disease, or cancer. Even the Endocrine Society, a group of typically nose-to-the-lab-bench scientists, has become sufficiently concerned about the potential risks of endocrine disruptors that it has taken an uncharacteristically activist stand. In a review study published in 2009, endocrinologists writing on behalf of the society urged the association to "actively engage in lobbying for regulation...to decrease human exposure to the many endocrine-disrupting agents."

To understand the consequences of such exposure, in 2001 a team of scientists from Canada and the U.S. EPA began regularly adding a synthetic hormone found in birth control pills to a test lake in northwestern Ontario where they were studying fathead minnows. The concentration was tiny — just 5 to 6 parts per trillion, an amount sometimes found in streams and rivers that receive municipal wastewater, say the scientists. Still after just seven weeks, the male minnows were producing high levels of a protein that helps make eggs in female fish. After one year, males were producing less sperm; eventually, they started developing eggs and largely stopped reproducing.

After three years, the researchers ceased adding the hormone to the lake. Still, by the five-year mark, the fish had almost died off in the lake — near-extinction of a species due to an infinitesimal amount of a hormone. In year six, however — after three years of no hormone exposure — the fish recovered.

As it turns out, male fish all over the U.S. are being made more feminine — not by the actions of scientists studying hormone disruption, but by the wastewater that flows into their habitats. And now, troubling evidence suggests that humans are being affected, too. In a study published last November, researchers showed that in countries where birth control pills are widely used, rates of prostate cancer are also high. "Although the amount of estrogen one woman would excrete is minimal, when millions of women take it for a long period of time, it may have an environmental effect," says study coauthor David Margel, M.D., a urologist at the University of Toronto.

Although this research is very preliminary, it shows the urgent need to learn more about the chemicals lurking in the water we drink every day. And until we do know more, we also need to understand how we can protect our families. Fortunately, the testing undertaken by Good Housekeeping provides answers.
Well Water: Digging For Answers

The issues are even murkier if your water doesn't come from a public facility. Here, extra steps you should take to be safe:

Private wells are not regulated by the federal government — which means that unless you've had your own water tested, what you're drinking and bathing in could be unhealthy. In New Hampshire, for example, more than 10% of wells exceed the EPA limit for arsenic. Well water in Arizona, California, Colorado, Maine, Michigan, Nevada, and New Mexico also contains high levels.

By EPA guidelines, wells should be tested yearly for total coliform bacteria as well as for nitrate, total dissolved solids, and pH levels. Your county may test for nitrate and bacteria; for other substances, it's best to use a state-certified lab. You might want to ask what contaminants are locally problematic so you can test specifically for those. The EPA's website (water.epa.gov/drink/index.cfm) can tell you more about local contaminants or nearby conditions that might call for having your well tested.

What Home Systems Can (And Can't) Do

Confronted with a problem with their water, many homeowners use under-the-sink or countertop units that contain special filters. Or people may install whole-house filters (known as point-of-entry devices), which cover not just the water they're drinking, but what flows into tubs, showers, and appliances.

If the water is too "hard" — loaded with calcium and magnesium — minerals can build up in pipes and washing and dishwashing machines, causing everything from skin irritations to spotted glassware. An ion-exchange filter (water softener) draws in the harder minerals, trading them for "softer" sodium and potassium. Other types of filters tackle different problems. An activated carbon filter gets rid of unpleasant odors and tastes; a reverse-osmosis system filters out many EPA-regulated contaminants; and an ultraviolet filter kills bacteria and other microorganisms.

These filters can work well. In a 2009 University of California, Berkeley, study of older adults, those who used a combo reverse-osmosis/UV filter suffered about 12% fewer gastrointestinal illnesses than participants who drank regular unfiltered water. But point-of-entry filters have two major drawbacks: They're expensive (costing anywhere from about $200 for a simple carbon filter to $2,000 for a reverse-osmosis system), and they've been certified mainly to clear EPA-regulated contaminants — the ones on your water report. It's uncertain how well they might filter other potentially risky compounds.
• Do I have to be concerned about water used for cooking — say, to boil pasta?

Boiling kills viruses and bacteria, including E. coli, but it can concentrate other contaminants like nitrate, arsenic, and lead, making them potentially harmful. The best way to protect yourself is to "know the source of your water," says Catherine Thomasson, M.D., executive director of Physicians for Social Responsibility. Your yearly water report will tell you that. (Look for an online copy of your report at cfpub.epa.gov/safewater/ccr/index.cfm; if it's not there, the site provides contact info for all water systems.) If the source is a major river that flows past farms and industrial sites or carries treated wastewater from major cities, then consider using filtered water for cooking and drinking. But if your water comes from a pristine source up in the mountains or from a deep, pure aquifer, you probably don't need to.

• Is it safe to rinse fruits and vegetables with tap water?

Yes. It's not just safe; it's necessary. You need to wash produce in order to remove any soil and microbes, says the U.S. Department of Agriculture, and Dr. Thomasson points out that the water runs off in the process. But if the source of your tap water is suspect (per the examples in the answer above), you might want to use filtered water.

• Should I worry about contaminants when I shower?

There are a few toxins, primarily volatile organic compounds (VOCs), that can be "aerosolized" such that you could inhale them, says Dr. Thomasson. Some VOCs are already monitored in drinking water, but others are not. The highest risk would be well water that has not been tested, especially if there's industrial dumping or hydraulic fracturing (fracking) going on near your home.

• What about babies and small children — is it safe for them to take a bath in water that hasn't been filtered?

"I wouldn't bother with filtered water unless your tap water source is extremely problematic," says Dr. Thomasson. In that case, of course, you would also want to use filtered water for drinking.

• Will letting the tap run really get rid of lead?

It can flush the metal out of water that's been sitting in old pipes for over six hours (run till the water feels cold). But to be safest, have your water tested (use the first water of the morning). If the lead levels are high, use a filter that's certified to remove lead. And if you live in an apartment building, definitely have your water tested, since flushing the pipes may not do the trick.
DISPOSE OF MEDICINES PROPERLY

Instead of flushing unused pills or potions down the toilet (so they end up in a sewage-treatment plant that may not be able to remove them) or tossing them in the trash (if they end up in a landfill, they could leach into the groundwater), bring your half-finished bottle to a hazardous-waste collection site or to a drugstore or other center that has a take-back program. To find a participating pharmacy near your home, go to disposemymeds.org and click on the locator link.

CHOOSE MORE NATURAL PRODUCTS

The fewer chemicals you use, the fewer will end up in the water. GoodGuide (goodguide.com), an organization led by a team of scientific experts, rates thousands of personal-care, food, and household products for their impact on the environment.

SUPPORT ENVIRONMENTAL LEGISLATION

Unlike Europe, the United States has allowed chemicals to be sold without requiring much research into the ways they affect human health. Last year, in hopes of tightening regulation, Senator Frank Lautenberg (D-NJ) proposed the Safe Chemicals Act. This modernization of the Toxic Substances Control Act would require companies to provide health and environmental information to prove substances are safe before they could be sold or remain on the market. For updates, go to govtrack.us/congress and enter "Safe Chemicals" in the search box.

Article written by Rachael Moeller Gorman published in GoodHousekeeping here:
http://www.goodhousekeeping.com/health/womens-health/water-safety

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