Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, July 3, 2012

Canada: les coupures de la recherche en eau douce

Photo: THE CANADIAN PRESS

J'ai traduit ici un billet d'opinion dans un quotidien en ligne de l'Ontario. C'est sur un important centre de recherche en eau douce du Canada dont les découvertes ont révolutionné les méthodes d'assainissement des cours d'eau au travers la planète.

La tentative d'Ottawa de vendre un centre de recherche en eau douce est une autre gifle à la science.

Le plus important centre de recherche en eau douce de la planète est à vendre pour $1 et le gouvernement Conservateur a fait de son mieux pour s'assurer que personne ne peut se permettre de l'acheter.

La région appelée Experimental Lakes Area, un centre de recherche dont les bureaux centraux sont à Kenora qui a fait des découvertes importantes aux études des écologies des lacs d'eau douce pendant 50 ans, a vu son budget disparaître comme neige au soleil dans le budget voté tout dernièrement. Pêches et Océans dit que le centre de recherche ne cadre plus parmi ses priorités de plus en plus pratiques et devrait fermer en mars 2013, à moins qu'un nouveau directeur soit engagé d'ici ce temps-là.

On en cherche un en ce moment, bien que le gouvernement doit probablement savoir que c'est inutile. Les universités se serrent la ceinture et ne sont pas disposées à faire un achat impulsif d'une installation qui coûte $2 millions par année d'entretien, en plus du $1 dépensé pour l'acheter. C'est surtout vrai depuis que l'on sait que les Conservateurs ont déclaré un moratoire au Programme d'appui aux ressources majeures du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, le choix de financement le plus adéquat pour avoir pu rendre cet achat réalisable.

Probablement que les universités se méfieront de s'engager à financer la fermeture du site et réhabiliter les lacs de la région si elles risquent de ne pas pouvoir continuer de recevoir du financement. À la place, il semblerait que le gouvernement paiera le prix estimé de $50 millions pour le fermer afin d'économiser la somme annuelle de $2 millions.

Pourquoi est-ce que les Conservateurs ne garderaient pas le site actif pour disons, 3 ans, afin de donner une chance aux universités le temps de soit attendre que la levée du moratoire du NSERC ou trouver d'autres moyens de ramasser les fonds afin de garder le centre ouvert? Dépenser $6 millions pour économiser $50 millions, et sans oublier que c'est un centre de recherche environnemental de renommée mondiale, serait un investissement bien avisé.

Peut-être, comme l'a suggéré la communauté scientifique canadienne, que le gouvernement ne veut tout simplement pas le faire parce qu'il n'a nullement l'intention de sauvegarder le centre. Après tout, les découvertes de l'ELA sont souvent malcommodes pour les promoteurs, incluant le gouvernement, à cause du développement agressif des sables bitumineux de l'Alberta.

Tout dernièrement, par exemple, l'ELA a découvert que les lacs pollués au mercure peuvent être réhabilités si on cesse l'intrant de mercure. Cela contredit l'argumentaire souvent avancé par les sables bitumineux qui génèrent beaucoup de mercure, qu'un lac pollué par le mercure le restera à jamais.

Cela est le genre d'information que n'importe quel gouvernement devrait tenter de s'approprier et diffuser avec le public tout en prenant des décisions sur ses dépenses. Mais les Conservateurs ont démontré maintes et maintes fois, par exemple la fois qu'ils ont décidé d'annuler le formulaire version allongé du recensement, ou leur volonté de faire taire leurs scientifiques, et maintenant la fermeture du ELA, qu'ils ont l'intention de garder les Canadiens dans l'ignorance des faits gênants, même si cela veut dire qu'ils doivent gouverner dans l'ignorance également.

Le gouvernement continue toujours sa poursuite d'objectifs à court terme au détriment des coûts à long terme. C'est une approche politique contre l'information qui démontre, au mieux, de l'indifférence, et au pire, un antagonisme à la capacité de faire de la recherche nécessaire pour gouverner correctement.

NDLR: contrairement à ce que dit le commentaire de beancounter, les sables bitumineux génèrent du mercure comme l'affirme l'étude scientifique menée par le célèbre David Schindler ici: http://www.theecologist.org/News/news_round_up/581400/canada_tar_sands_industry_ignoring_toxic_river_pollution.html

Pour en lire plus sur le sujet, un article écrit par Charles Côté dans La Presse ici: http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201206/14/01-4534936-laboratoires-federaux-des-installations-neuves-fermees.php

Photo: USGS

"Ottawa’s attempt to sell freshwater research centre another blow to science

The most important freshwater research centre in the world is being sold for one dollar and the Conservative government has done its best to ensure that no one will be able to afford it.

The Experimental Lakes Area, a Kenora-based research facility that has been making key contributions to the study of freshwater lake ecologies for 50 years, saw its funding slashed to nil in the outsized omnibus budget bill passed earlier this month (June 2012). The Department of Fisheries and Oceans said the centre no longer fits with its increasingly practical priorities and would be closed in March of next year unless a new operator could be found.

The search is now on, though, as the government must know, it is likely futile. Cash-strapped universities are in no position to impulse-buy a facility that costs $2 million per year to maintain on top of its one-dollar price tag. This is especially true given that the Conservatives have put a moratorium on the Major Resources Support Program of the Natural Sciences and Engineering Research Council of Canada — the funding option most likely to have made the purchase possible.

Universities are probably also wary of having to bear the cost of shutting the facility down and remediating the lakes in the area should they be unable to maintain funding. Instead, it seems, the government will pay the estimated $50-million price of closing it in order to save the relatively paltry annual sum of $2 million.

Why wouldn’t the Conservatives keep the facility open for, say, three years as a way to buy universities time to either wait out the NSERC moratorium or find alternative means of raising the funds to keep the facility open? Spending $6 million to save $50 million — not to mention a world-class environmental research centre — would be a wise investment.

Perhaps, as Canada’s scientific community has suggested, the government is unwilling to do so because it has no desire to see the centre saved. After all, the ELA’s findings are often inconvenient for supporters, including the government, of the aggressive development of the Alberta oilsands.

Recently, for instance, the ELA discovered that mercury-polluted lakes can be rejuvenated if mercury input is staunched. This contradicts the argument, often made by the massively mercury-emitting oilsands, that a lake once polluted by mercury will always remain so.

This is the sort of information any government ought to seek and share with the public as it makes decisions about how to spend. But the Conservatives have shown repeatedly — with, for example, the scrapping of the long-form census, the ongoing silencing of scientists, and now the closure of the ELA — that they intend to keep Canadians in the dark about the messy facts, even if it means they have to govern in the dark, too.

The government is once again pursuing short-term goals at a great long-term cost. It’s an anti-enlightenment approach to policy-making that shows, at best, indifference, and at worst, antagonism to the research capacity necessary for good government."

Opinion piece published in theStar.com here: http://www.thestar.com/opinion/editorials/article/1219669--ottawa-s-attempt-to-sell-freshwater-research-centre-another-blow-to-science

Note: Contrary to the comment of beancounter, the tar sands DO spread mercury in the environment as per David Schindler's research here: http://www.theecologist.org/News/news_round_up/581400/canada_tar_sands_industry_ignoring_toxic_river_pollution.html



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