Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Thursday, January 9, 2014

HISTOIRE D'EAU



L'eau. Qu'elle soit douce ou salée, qu'elle soit de source, ruisselet dans les montagnes, ruisseau, rivière, chute, torrent, lac, fleuve ou océan. Qu'elle soit geyser fumant ou de glace et de frissons, calme et tranquille ou déchaînée par les vents et marées, bruyante et fracassante, ou juste un murmure à notre oreille. Qu'elle soit vive et claire ou noire et profonde. L'eau, c'est la vie. L'origine, celle sans qui rien n'est possible. De l'eau dépendent toutes les espèces vivant sur cette terre, du plus microscopique des êtres vivants, au plus énorme animal terrestre ou marin... Sans l'eau, nous ne sommes rien.

Pendant longtemps, l'homme et l'eau firent bon ménage. S'y abreuver, s'y laver, s'y nourrir, s'y rafraîchir et même, s'y amuser, comblait l'homme, satisfaisait tous ses besoins. Mais, l'homme, cet être « intelligent », très vite se rendit compte que l'eau pouvait être bien plus que cela. Constata tout le potentiel de cette merveille, la possibilité de la contrôler, de la contenir, de dompter cette force. Et tout doucement, au fil des siècles, de façon plutôt inoffensive, au début, mais combien agressive aujourd'hui, l'homme changea le cours de l'histoire de l'humanité, en changeant le cours de l'eau. Canalisant sa belle énergie, harnachant son lit. Un mal nécessaire, sans doute. Progrès oblige.

L'homme trouva aussi plein de nouveaux moyens de profiter des plaisirs de l'eau, plein de moyens exigeant, pour la plupart, l'utilisation de carburants, polluants, évidemment. L'homme mis même cette eau en bouteille, la vendant plus chère au litre, que l'essence.

Pourtant, l'eau, devrait être sacrée, traitée avec respect, utilisée, oui, peut-être, parfois, lorsque aucune autre solution n'existe, lorsque c'est absolument indispensable et inévitable. Et encore, faudrait-il le faire avec beaucoup de clairvoyance, de précaution, de sagesse, de sensibilité, d'intelligence, de douceur et la plus grande des délicatesse.

Chacun de nous, êtres humains que nous sommes, avons la prétention d'être beaucoup plus grand que nous le sommes... Nous sommes petits, tout petits, infiniment petits, dans cet univers. Mais si petits que nous soyons, étonnamment, nous tenons entre nos mains, le sort de cette planète. Sachons voir et reconnaître ce qui est plus grand que nous, le traiter avec amour et respect.

C'est à nous de faire que nos enfants, les enfants de nos enfants, partagent et perpétuent cette manière d'agir et de penser. Notre terre ne pourrait survivre à l'indifférence, notre terre ne pourra survivre à l'abus. Notre terre dépend de l'eau, son système vasculaire, sans l'eau, nous ne sommes rien.

Sachons vivre en harmonie et dans le respect, ne nous laissons pas prendre au piège de l'abondance, tout peut avoir une fin. Développons oui, mais de manière durable, en fonction des besoins réels. Bref, apprenons à changer notre regard, développons une vision différente, une rivière n'est pas qu'un potentiel hydro électrique, un arbre n'est pas que combustible ou matériau de construction, le sol n'est pas que le recouvrement de richesse minière ou pétrolière.

Nous, gardiens de l'eau, défendons une cause juste, une juste cause qui nous habite jusque dans le fond des tripes. Nous sommes des gens ordinaires, des gens comme vous, des hommes et des femmes au cour de géant qui se battent, au quotidien, partout au Québec, pour protéger les rivières, pour que l'eau demeure propre et libre. Comment ignorer cela, comment se peut-il que, même, un seul d'entre nous, êtres humains, puisse ignorer cela... Sans l'eau, nous ne sommes rien...

Texte de Marie Néron
Lecture de Roy Dupuis au Cabaret du Mile End, spectacle bénéfice de la Fondation Rivières


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

This is my un-authorized translation of a text written by Marie Néron and read by Roy Dupuis during a fundraising show for the benefit of the Quebec environmental group called Fondation Rivières.

A water story

Water. Be it fresh or salty, be it from a spring, a mountain rivulet, a stream, a river, in falls or a torrent, lake, or ocean. Be it gushing from a geyser or icy and cold, calm and serene or raging from winds and tides, noisy and crashing, or just whispering in your ear. Be it running and clear or black and deep. Water is life. It is the source from which life is impossible. All live species from this earth depend on water, from the most microscopic to the biggest land or ocean beast... Without water, we are nothing.

For a long time, man and water lived harmoniously. To drink, to wash, to nourish oneself, to cool down and even to play, man was fulfilled, all his needs satisfied. But man, this "intelligent" being, realized quickly that water could be much more than that. He understood the potential of this marvel, the possibility of controlling it, of containing it, of taming this force. And slowly, through the centuries, rather inoffensively at first, but oh so aggressively today, man changed humanity's course in history by changing the path of water. Channelling it's beautiful energy, harnessing it's course. A necessary evil, no doubt. Progress cannot be stopped.

Man found all kinds of new ways to enjoy the pleasures of water, all kinds of ways that need, most of them, the use of fuels, pollutants, of course. Man even put this water in bottles, selling it more dearly than gas.

But water should be sacred, treated with respect, used, yes, maybe, sometimes, when no other solution exists, when it is absolutely indispensable and inevitable. And again, it should be done with a lot of clear-sightedness, precaution, wisdom, sensibility, intelligence, softly, with a lot of tenderness.

Each one of us humans presume ourselves to be much bigger than we really are... We are small, so small, infinitely small, in this universe. But as small as we are, surprisingly, we hold in our hands the destiny of this planet. We must know and recognize what is bigger than ourselves, treat it with love and respect.

It is up to us to see that our children, the children of our children, share and perpetuate this way of acting and of thinking. Our earth could not survive the indifference, our earth could not survive this abuse. Our earth depends on water, it's bloodlife; without water, we are nothing...

We must learn how to live in harmony and mutual respect; let us not be tempted by the abundance trap. Everything can have an end. Let's develop, indeed, but in a sustainable way, according to our real needs. In other words, let us learn how to change the way we see things, adopt another kind of vision; a river not only has an electric potential, a tree is not only something to burn or to build with, the ground is not only a mining or oil source.

We, guardians of water, defend a just cause, a cause that is just that is within us to the bottom of our being. We are the regular folks, people like you, men and women that fight every day everywhere in Quebec, to protect the rivers, so that water remains clean and free. How can anyone ignore this? How is it that even one of us, we human beings, ignore this... Without water, we are nothing...

No comments:

Post a Comment