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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, May 24, 2014

Le gaz naturel ne nous aide pas à nous sevrer des combustibles fossiles


Ma traduction libre du plus récent reportage d'Andrew Nikiforuk publié dans le quotidien The Tyee:

Le gaz naturel est un pont qui mène nulle part selon cet expert du méthane de Cornell

Une nouvelle étude d'un écologiste et expert en méthane de l'université Cornell prétend que "le gaz naturel est un pont qui mène nulle part" quand il s'agit de stopper la déstabilisation du climat.

Robert W. Howarth, un scientifique en systèmes planétaires et bio-chimiste, ajoute que remplacer les moteur à diesel avec ceux qui fonctionnent au gaz naturel comme le gouvernement de la Colombie-Britannique veut le faire, est une mauvaise idée à cause de inefficacité énergétique et les fuites de méthane.

De plus, ses études révèlent que les pressions pour utiliser le gaz naturel pour chauffer les maisons et l'eau pourraient être mal avisées parce que le gaz naturel "n'est pas une source d'énergie qui aide le climat pour ces usages."

"La consommation de combustibles fossiles est la principale source des émissions de gaz à effet de serre, et tout effort véritable pour réduire nos émissions doit commencer avec les combustibles fossiles," lit-on dans la conclusion de son étude.

La nouvelle étude, une mise à jour d'un rapport controversé de 2011, contredit la base de la stratégie du gouvernement de la C.-B. qui fait une promotion du gaz naturel liquéfié.

Le gouvernement de la C.-B. prétend que le gaz naturel est "le combustible fossile qui brûle le plus proprement de la planète," et que l'exportation provinciale du gaz naturel liquéfié "peut aider à diminuer les émissions globales des gaz à effet de serre de façon importante en remplaçant les stations génératrices d'électricité au charbon et les combustibles utilisés pour le transport à la base de pétrole avec une source alternative plus propre."

Mais Howarth met au défi ces affirmations en argumentant que l'empreinte de gaz à effet de serre du méthane est si importante à court terme, à cause des fuites considérables durant l'extraction du gaz naturel, qu'ultimement, le "gaz naturel est un pont qui mène nulle part."

Une source de réchauffement atmosphérique puissante

Se référant à plusieurs études sur les fuites de méthane, le rapport de Howarth argumente que le gaz naturel trouvé dans les formations de schiste, qui nécessitent le procédé de fracturation hydraulique pour l'extraire, fuit et évente à un rythme d'environ 50% de méthane durant la production de plus que les forages conventionnels. (Seulement dans les régions d'exploitation pétrolière du Bakken, l'industrie évente dans l'atmosphère tout près d'une valeur de $100 million de méthane par mois parce qu'elle ne se donne pas la peine d'entreposer le gaz extrait avec la production pétrolière.)

De plus, le méthane est un gaz à effet de serre beaucoup plus néfaste que le dioxyde de carbone à court terme.

Le méthane, qui est 21 fois plus puissant que le CO2 et prend 12 ans à se dissiper dans l'atmosphère, compte pour presque 40% du réchauffement atmosphérique planétaire.

Même si la société éliminerait demain toutes les émissions de CO2 mais pas le méthane, Howarth prétend que la planète se réchaufferait tout de même d'un dangereux seuil 1,5 C à 2 C en dedans de 15 à 35 ans.

"En réduisant les émissions de méthane, la société se donne des décennies critiques nécessaires pour abaisser la température," selon son étude.

Pour évaluer correctement le rôle du méthane et l'empreinte des gaz à effet de serre de l'industrie du gaz de schiste, un gouvernement a besoin de mesurer 4 choses, selon l'écologiste.

Il doit calculer la quantité d'émissions de CO2 venant de l'énergie consommée pour extraire le gaz de schiste; compter exactement les taux véritables de fuites de méthane venant du système de gaz naturel; faire l'estimation du potentiel de réchauffement global du méthane à court terme, et voir si le méthane consommé actuellement pour générer de l'énergie se fait efficacement.

Très peu de ces calculs n'ont été fait par le gouvernement de la C.-B., un promoteur avoué de l'industrie du gaz naturel liquéfié.

Des études récentes démontrent que les fuites de méthane aux É.-U. venant de l'industrie du gaz naturel sont probablement plus importantes que le 1,8% avancé par l'EPA des É.-U. et se situeraient plutôt entre 3,6% et 7,1%.

Le gouvernement de la C.-B. évalue les fuites dans les régions exploitées pour le gaz naturel à environ 0,3% venant de la production qui aboutit dans l'atmosphère, mais les critiques, dont Howart, avance que ce chiffre, tout comme les niveaux très bas publiés par l'industrie, ne se fient pas sur les mesures faites sur le terrain.

Une étude partiellement financée par la commission pétrolière et gazière de la C.-B. et publiée par l'EPA des É.-U. en 2004 avait trouvé, par exemple, une différence étonnante entre les estimations et les vraies fuites de méthane rapportées par les stations à gaz naturel.

De plus, des études américaines récentes ont trouvé des taux de fuites de 4% dans une région d'exploitation de gaz non conventionnel au Colorado, et 9% dans une région exploitée pour le gaz de schiste. La majorité du gaz naturel en C.-B. viendra de régions non conventionnelles exigeant des fracturations hydrauliques intensives.

Selon Howarth, passer du diesel au gaz naturel est insensé

Le gaz naturel a une empreinte inférieure au charbon dans des systèmes énergétiques où les taux de fuites de méthane des puits, des gazoducs, des stations gazières et l'infrastructure est de 3,2% ou moins.

Selon les calculs d'Howarth, cela est insensé de consommer le gaz naturel pour remplacer "le diesel comme source d'énergie pour le transport sur de grandes distances" parce que cela augmenterait de beaucoup les émissions de gaz à effet de serre.

Le gouvernement de la C.-B., qui subventionne beaucoup l'industrie du gaz de schiste avec de l'eau gratuite, des services de géosciences et de faibles redevances, a proposé de remplacer le diesel pour son parc de camions avec du gaz naturel ainsi que construire trois ferry qui navigueraient le long des côtes grâce au gaz naturel liquéfié.

Non seulement l'énergie du gaz naturel est consommée de façon moins efficace dans les moteurs de camion que le diesel, mais les émissions de méthane et les fuites venant des systèmes de transport n'ont pas été quantifiées exactement encore.

Howart nous prévient qu'il pourrait se faire des émissions importantes pendant les opérations de ravitaillement des autobus et des camions, ainsi que venant des évents des citernes de gaz naturel des véhicules pour assurer la sécurité de la pression du gaz quand il fait chaud.

Son étude arrive à la conclusion que "consommer du gaz naturel plutôt que du charbon pour générer de l'électricité pourrait avoir le résultat d'une très modeste réduction des émissions totales de gaz à effet de serre," mais seulement "si ces émissions peuvent se maintenir sous le seuil de 2,4% à 3,2%."

Ministre de la C.-B. mis au courant du méthane

Les opinions varient sur la signification du problème des fuites de méthane.

Fred Krupp, le président du groupe Environmental Defense Fund, et ancien maire de la ville de New York Michael Bloomberg ont discuté dernièrement dans le quotidien The New York Times que le problème de fuites de méthane était "essentiellement l’acquisition de données et un problème de gestion - ce que nous savons nous pouvons corriger" avec un meilleur monitorage et des règlements plus sévères.

D'autres, comme des membres de l'industrie du gaz de schiste, ont accusé Howarth de faire de la fausse science et "dire des choses très folles comme la consommation de gaz naturel est pire pour l'environnement que brûler du charbon."

La nouvelle étude du scientifique répète les avertissements inclus dans des notes d'informations présentées récemment à Mary Polak, la ministre de l'environnement de la C.-B.

Les notes obtenues par Canadian Press, préviennent que "les émissions de méthane sont particulièrement inquiétantes parce qu'elles ont un impact sur le réchauffement climatique 21 fois plus élevé que le dioxyde de carbone."

"Une petite augmentation dans le pourcentage de gaz naturel qui s'échappe peut avoir un impact important sur le total final des émissions," peut-on lire dans les notes.

Tout comme une étude faite par l'institut Oxford Institute for Energy Studies qui rapportait que les compagnies comme Encana, Shell et Exxon, qui se fiaient beaucoup pour faire des profits avec le gaz de schiste, ont déclaré un total de $35 milliards en pertes à cause du faible prix du gaz naturel et les coûts élevés des forages.

Les raisons des pertes incluent le besoin constant de forer et acquérir des nouveaux baux à cause des taux rapides de diminution de production, "les besoins en infrastructures, les coûts de transport, les coûts en augmentation pour gérer les considérations environnementales qui viennent avec la croissance des opérations, et surtout, le fait que les coûts de forer et fracturer réagissent aux fluctuations du prix du pétrole et du gaz ainsi qu'à la demande, ce qui laisse très peu d'excès de profits à long terme."


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'Natural Gas Is a Bridge to Nowhere': Cornell Methane Expert

Much-hyped industry in BC plagued by leaks of potent warmer.


By Andrew Nikiforuk, TheTyee.ca

A new study by a Cornell University ecologist and expert on methane argues that "natural gas is a bridge to nowhere" in terms of arresting climate destabilization.

Robert W. Howarth, an Earth systems scientist and biogeochemist, also contends that replacing diesel engines with those running on liquefied natural gas, as proposed by the government of British Columbia, is a bad idea due to energy inefficiencies and methane leakage.

Moreover, his study finds the push to use more natural gas to heat homes and water may be wrongheaded because natural gas is "not a climate friendly fuel for these uses."

"The use of fossil fuels is the major cause of greenhouse gas emissions, and any genuine effort to reduce emissions must begin with fossil fuels," his study concludes.

The new study, an update on a controversial 2011 paper, contradicts the basis for the B.C. government's much-hyped liquefied natural gas strategy.

The B.C. government argues that natural gas is the "world's cleanest-burning fossil fuel," and that provincial exports of LNG "can significantly lower global greenhouse gas emissions by replacing coal-fired power plants and oil-based transportation fuels with a much cleaner alternative."

But Howarth squarely challenges these claims by arguing that the greenhouse gas footprint of methane is so large in the short term, with leakage from natural gas extraction so significant, that ultimately "natural gas is a bridge to nowhere."

A potent atmospheric warmer

Citing a flurry of recent methane leakage studies, Howarth's report argues that natural gas found in shale formations, which requires hydraulic fracturing to extract, leaks and vents about 50 per cent more methane during production than conventional drilling. (In the Bakken oil fields alone, industry dumps into the atmosphere nearly $100-million worth of methane a month because it can't be bothered to conserve gas associated with oil production.)

In addition, methane is a much more potent atmospheric warmer than carbon dioxide in the short term.

Methane, which is 21 times more potent than CO2 and takes about 12 years to dissipate in the atmosphere, accounts for nearly 40 per cent of global atmospheric warming.

Even if society eliminated CO2 emissions tomorrow but ignored methane, Howarth argues the planet would still warm to the dangerous 1.5 to 2 degree Celsius threshold within 15 to 35 years.

"By reducing methane emissions, society buys some critical decades of lower temperatures," his study says.

To properly evaluate the role of methane and the greenhouse gas footprint of the shale gas industry, a government needs to measure four things, the ecologist says.

It must calculate the amount of CO2 emissions from energy burned to mine shale gas; accurately tally the real leakage methane rate from the natural gas system; estimate the global warming potential of methane in the short term, and figure out how efficiently methane is now burned for energy.

Little of this accounting has been yet done by the B.C. government, an advocate for the LNG industry.

Recent studies show that U.S. methane leakage from the natural gas industry is likely greater than the 1.8 per cent assumed by the U.S. Environmental Protection Agency and could range anywhere between 3.6 and 7.1 per cent.

The B.C. government estimates that its natural gas fields leak about 0.3 per cent of production to atmosphere, but critics, including Howarth, argue that this number, among the lowest ever published by the industry, is not based on real measurements in the field.

A study partly funded by the BC Oil and Gas Commission and published by the U.S. Environmental Protection Agency in 2004 found, for example, a startling discrepancy between estimated and real methane leaks reported by natural gas plants.

In addition, recent U.S. studies have found leakage rates of four per cent in an unconventional gas field in Colorado, and nine per cent in a Utah shale gas field. Most of BC's natural gas comes from unconventional fields requiring extensive hydraulic fracturing.

Diesel-to-natural gas transition makes no sense: Howarth

Natural gas only has a lower footprint than coal in energy systems where the methane leakage rate from wells, pipelines, gas plants and infrastructure is 3.2 per cent or less.

By Howarth's calculations, it makes no sense to use natural gas to replace "diesel fuel as a long-distance transportation fuel" because it would greatly increase greenhouse emissions.

The B.C. government, which heavily subsidizes the shale gas industry with free water, geoscience services and low royalties, has proposed to replace diesel in heavy and medium vehicle fleet trucks with natural gas as well as build three new coastal ferries fueled by LNG.

Not only is the energy of natural gas used less efficiently than diesel in truck engines, but methane emissions and leaks from transportation systems have not been well quantified.

Howarth warns that there could be significant emissions during refuelling operations for buses and trucks, as well as from the venting of on-vehicle natural gas tanks to keep gas pressures significantly safe during warm weather.

His study concludes that "using natural gas rather than coal to generate electricity might result in a very modest reduction in total greenhouse gas emissions," but only "if those emissions can be kept below a range of 2.4 to 3.2 per cent."

BC minister briefed on methane

Opinion varies on the significance of the methane leakage problem.

Fred Krupp, president of the Environmental Defense Fund, and former New York City mayor Michael Bloomberg recently argued in the New York Times that methane seepage issue was "essentially a data acquisition and management problem -- the kind that we know we can solve" with better monitoring and tougher regulations.

Others, such members of the shale gas industry, have accused Howarth of bogus science and "saying outrageously silly things like burning natural gas is worse for the environment than burning coal."

The scientist's new paper echoes warnings in briefing notes recently presented to B.C. Environment Minister Mary Polak.

The notes, obtained by Canadian Press, warn that "methane emissions are a particular concern since they have a global warming impact 21 times higher than carbon dioxide."

"A small increase in the percentage of natural gas that escapes can have a significant impact on overall emissions," one note said.

In related news, a study by the Oxford Institute for Energy Studies reported that companies such as Encana, Shell and Exxon, which banked heavily on making money from shale gas, have declared a total of $35 billion in write-offs due to low natural gas prices and high drilling costs.

The reasons from the write-offs include the constant need to need to drill and acquire leases due to rapid depletion rates, "infrastructure needs, transportation costs, increasing costs to manage environmental considerations as operations grow, and importantly, the fact that drilling and hydraulic fracturing costs respond to fluctuations in gas and oil prices as well as demand, leaving little excess profit for long."

Link: http://thetyee.ca/News/2014/05/23/Natural-Gas-Bridge-to-Nowhere/

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