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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Friday, June 27, 2014

Quand le "cas par cas" marche pas...

Photo: Treehugger

Huit importants académiciens demandent l'arrêt des sables bitumineux

En présentant les projets énergétiques comme des choix binaires aura permis aux émissions de carbone d'exploser, selon eux.

Ma traduction libre d'un reportage signé par Chris Wood publié dans le quotidien indépendant The Tyee.

Sept Canadiens et un Américain, experts en ressources, en économie et promoteurs d'un climat viable ont fait la demande dans la prestigieuse publication scientifique Nature pour un moratoire sur le développement des sables bitumineux et son infrastructure de transport.

Dans leur commentaire de l'édition du 26 juin de Nature, "Considérez l'impact global des oléoducs," les auteurs demandent "une approche plus cohérente" à donner le feu vert au développement énergétique non conventionnel au Canada et aux États-Unis, "une qui évalue tous les projets de sables bitumineux dans un contexte de stratégies plus larges, intégrant l'énergie et le climat."

À la tête du groupe d'auteurs est la biologiste de l'université Simon Fraser Wendy J. Palen, et le groupe est composé de l'économiste environnemental Mark Jaccard, du même campus de Burnaby, ainsi que d'autres académiciens reconnus Thomas Homer-Dixon (du Basillie School of Internation Affairs de l'université de Waterloo) et le géographe Joseph Árvai de l'université de Calgary.

Ils écrivent: "le Canada et les États-Unis considèrent la production des sables bitumineux, le transport, les politiques sur le climat et environnementales comme des questions isolées, évaluant chaque nouvelle proposition isolément."

Il en résulte que chaque nouvelle mine ou oléoduc des sables bitumineux "est présenté comme un ultimatum, un choix binaire entre l'approbation du projet et une opportunité économique perdue. Cette approche restreint artificiellement la discussion à seulement une fraction des conséquences du développement pétrolier."

Au Canada, ceci a permis les émissions des gaz à effet de serre générées par la production des sables bitumineux de gonfler - possiblement tripler de 2005 à 2020, tandis que le pays est bien parti pour manquer ses cibles (révisées) de réduction d'émissions pour la fin de la décennie à 122 millions de tonnes.

Pendant ce temps-là, "Les effets cumulatifs des nouvelles mines, des raffineries, des ports, des pipelines, des chemin de fers et des parcs de superpétroliers transocéaniques sont souvent à contre courant des lois provinciales, de l'état, fédérales ou internationales qui protègent l'eau propre, les droits indigènes, la biodiversité et les engagements pour réduire les émissions de carbone.

Franchir le gouffre idéologique

Les auteurs se plaignent que la portée des processus formels pour évaluer les projets d'infrastructures pétrolières a été rétrécie de façon constante. Depuis 2010, remarquent-ils, les audiences publiques au Canada "ont formellement exclus des témoignages d'experts ou du public sur les émissions de carbone et le climat."

En plus d'un arrêt immédiat de nouveaux développements de sables bitumineux et toute nouvelle construction qui y serait liée, les auteurs pressent le Canada et les É.-U. d'unir leurs efforts pour développer une stratégie à deux étapes pour permettre le développement énergétique seulement si il respecte les limites environnementales et d'autres engagements nationaux.

Premièrement, les deux pays devraient légiférer une reconnaissance formelle des liens entre le climat et le développement des sables bitumineux (les É.-U. possèdent leur propre gisements en développement dans Mountain West), et établir soit une taxe carbone ou un mécanisme de quotas pour s'assurer que l'industrie pétrolière absorbe "tous les coûts sociaux de la consommation du carbone."

Deuxièmement, les permis pour les futurs projets de sables bitumineux ou oléoducs devraient prendre en ligne de compte un beaucoup plus large éventail en aval des conséquences et des façons alternatives pour gérer le besoin perçu pour plus de production. Des "compromis" ont besoin d'être pris en considération, disent les auteurs, "parmi les objectifs en conflit comme le développement énergétique et économique, la protection de l'environnement, la santé humaine et la justice sociale." Les options devraient inclure des sources alternatives d'énergie, ainsi que tout simplement dire "non".

Les avancées dans de qu'ils appellent "la science de décision", disent les huit académiciens, offre des "voies" pour gérer "plusieurs conducteurs, les effets associés et les échelles imbriquées des causes et effets."

Le plus gros défi pourrait bien être ce qu'ils reconnaissent comme étant un "gouffre idéologique" de la politique du climat entre le Canada et les É.-U. Mais "cette division", prédisent-ils, "ne persistera pas indéfiniment."

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Eight Leading Academics Call for Halt to Oilsands

Presenting energy projects as a binary choice has allowed carbon emissions to balloon, they argue.

By Chris Wood, published in TheTyee.ca

Seven Canadian and one American expert on resources, economics, and maintaining a livable climate have called in the prestigious science journal Nature for a moratorium on oilsands developments and transportation infrastructure.

In their comment in the June 26 edition of Nature, "Consider the global impact of oil pipelines," the authors call for "a more coherent approach" to green-lighting unconventional energy development in Canada and the United States, "one that evaluates all oilsands projects in the context of broader, integrated energy and climate strategies."

The group of authors was led by Simon Fraser University biologist Wendy J. Palen, and includes environmental economist Mark Jaccard, from the same Burnaby campus, as well as such boldface academic names as Thomas Homer-Dixon (Basillie School of International Affairs, U Waterloo) and U. of Calgary geographer Joseph Árvai.

Currently, they write, "both Canada and the United States treat oilsands production, transportation, climate and environmental policies as separate issues, assessing each new proposal in isolation."

As a result, each new oilsands mine or pipeline "is presented as an ultimatum -- a binary choice between project approval and lost economic opportunity. This approach artificially restricts discussion to only a fraction of the consequences of oil development."

In Canada, this has allowed greenhouse gas emissions from oilsands production to balloon -- with a projected tripling between 2005 and 2020 -- while the country is on track to miss its (revised) emission-reduction targets for the end of the decade by 122 million tons.

Meanwhile, "The cumulative effects of new mines, refineries, ports, pipelines, railways and a fleet of transoceanic supertankers are often at odds with provincial, state, federal or international laws protecting clean water, indigenous rights, biodiversity and commitments to control carbon emissions.

Closing the ideological gulf

The authors lament that the scope of formal processes for reviewing oil-related infrastructure projects has been steadily narrowed. Since 2010, they note, public hearings in Canada "have formally excluded testimony by experts or the public about carbon emission and climate."

As well as an immediate halt to new oilsands developments and related pipeline construction, the authors urge that Canada and the U.S. jointly develop a two-step strategy to allow energy development to proceed -- if it is also in step with environmental limits and other national commitments.

First, the two countries should legislate a formal acknowledgement of the climate linkages from oilsands development (the U.S. has its own deposits under development in the Mountain West), and establish either a carbon tax or cap-and-trade mechanism to ensure that the oil industry absorbs "the full social costs of carbon combustion."

Secondly, approvals for future oilsands or oil pipeline projects should weigh a much wider range of downstream consequences and alternative ways to address the perceived need for more production. "Trade-offs," need to be considered, the authors say, "among conflicted objectives such as energy and economic development, environmental protection, human health and social justice." Options should include alternative energy sources -- as well as just saying ‘no.’

Advances in what they call "decision science," the eight academics say, offer helpful "pathways" to deal with "multiple drivers, linked effects and nested scales of cause and effect."

The bigger challenge may be what they acknowledge is an "ideological gulf" on climate policy between Canada and the U.S. But "that divide," they also predict, "will not persist indefinitely." [Tyee]

Link: http://thetyee.ca/News/2014/06/25/Nature-Comment-Oilsands-Development/

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