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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Monday, September 22, 2014

Protection de l’eau potable



Des scientifiques jugent que le nouveau règlement laisse le champ libre aux industries gazière et pétrolière

Publié dans Le Devoir le 20 septembre 2014 |Isabelle Paré

Le nouveau Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP) « n’est qu’un écran de fumée » qui échoue à protéger réellement les nappes d’eau souterraines et les puits de surface des collectivités locales, estime un collectif de scientifiques.

Plus d’un mois après l’entrée en vigueur de ce nouveau règlement sur la protection de l’eau potable, adopté en réponse aux craintes de municipalités envers les activités de forage des entreprises pétrolières et gazières, un regroupement de scientifiques a émis vendredi de sérieux doutes sur la capacité de ce nouveau cadre juridique à éviter la contamination des eaux potables.

Conclusions alarmantes

Appuyée par Greenpeace, le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec et les maires de Ristigouche et de Saint-Bonaventure, l’analyse de ce collectif arrive à des conclusions alarmantes pour les municipalités préoccupées par le risque que posent les activités de forage sur leurs territoires.

Des études menées en Pennsylvanie ont détecté la contamination de puits d’eau potable à deux kilomètres des puits de forage, soutient ce groupe.

Or le règlement se contente de hausser de 300 à 500 mètres les distances séparatrices des puits. « Les puits qui seront creusés au Québec seront des puits horizontaux qui utilisent la fracturation et qui iront jusqu’à un kilomètre. On a maintenant des preuves scientifiques que la contamination des eaux de surface peut survenir quand il y a des forages à moins de deux kilomètres des puits de forage », soutient Richard Langelier, juriste et sociologue. Plus encore, ces scientifiques jugent que la profondeur de forage imposée aux entreprises gazières et pétrolières pour protéger les nappes phréatiques est dérisoire et semble avoir été fixée sur mesure pour ne pas barrer la route aux forages déjà prévus à Gaspé et à Anticosti.

« Il n’y a pas de normes internationales, mais l’industrie fore habituellement à 1000 mètres. Si on fixe la barre à 600 mètres, c’est clairement pour laisser la porte ouverte aux activités projetées à Gaspé et à Anticosti. Car la norme des 1000 mètres n’aurait permis d’explorer que de 10 à 15 % du territoire d’Anticosti », relance M. Langelier.

Ce « simulacre » de règlement protecteur ne protège plus non plus les eaux servant à des fins agricoles, ajoute le collectif. Un recul pour les collectivités rurales dont l’agriculture est la base économique.

Resserrement des limites

Si l’Union des municipalités du Québec (UMQ) a salué l’adoption de ce règlement en juillet dernier, environ 25 maires et conseillers municipaux, dont ceux de Gaspé et de Ristigouche, se rencontreront aujourd’hui (20 septembre) dans la région des Bois-Francs pour demander à Québec un resserrement des limites imposées aux sociétés gazières et pétrolières.

Plus de 70 municipalités avaient adopté des règlements pour restreindre les activités de forage sur leurs territoires, dont celles de Ristigouche et de Gaspé, contestés par les sociétés gazières. Depuis l’entrée en vigueur du RPEP, ces règlements sont devenus obsolètes.

Lien: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/419011/protection-de-l-eau-potable

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Drinking water protection

My translation of article published in Le Devoir

Some scientists think that the new regulation is an open door for the oil and gas industry

The new Regulation on water withdrawal and its protection (RPEP) "is but a smokescreen" that does not really protect groundwater and drinking water wells of local communities, confirm a scientific collective.

More than a month after this new regulation on drinking water protection came into force, brought up to calm municipalities preoccupations about oil and gas companies drilling, a group of scientists came out Friday with serious doubts on the capability of this new judicial measure to avoid potable water contamination.

Alarming conclusions

Backed by Greenpeace, the group Regroupement vigilance hydrocarbures Québec and the mayors of Ristigouche and Saint-Bonaventure, the analysis of this collective comes to alarming conclusions for municipalities preoccupied with the risks that come with drilling activities in their territory.

Studies done in Pennsylvania detected drinking water well contaminations 2 kilometers from drilling wells, claim this group.

But the regulation just brings up from 300 meters to 500 meters the separation distances from the wells. "The wells that will be drilled in Quebec will be horizontal wells that use fracking and will reach up to a kilometer. We now have scientific proof that surface water contamination can happen when there is drilling at less than 2 kilometers of drilling wells", claims Richard Langelier, legal expert and sociologist. And what's more, these scientists think that the imposed drilling depth on gas and oil companies to protect the water table is derisory and seems to have been determined just to allow drilling already planned for Gaspé and Anticosti.

"There are no international standards, but the industry usually drills up to 1,000 meters. If the limit is fixed at 600 meters, it is clearly to let the door open to activities planned in Gaspé and on Anticosti. Because the standard of 1000 meters would only have allowed exploration between 10% to 15% of Anticosti," adds Mr Langelier.

This "sham" of protection regulation does not protect either the water used for farming purposes, adds the collective. A step backward for rural communities whose economic base is agriculture.

Tightening the limits

If the Union of Municipalities of Quebec (UMQ) welcomed the passing of this regulation back in July, about 25 mayors and municipal councils, Gaspé and Ristigouche amongst them, are meeting today (September 20) in the Bois-Francs region to ask Quebec to tighten limits forced on gas and oil companies.

More than 70 municipalities had adopted the bylaws to limit drilling activities in their territory, like Ristigouche and Gaspé, challenged by gas companies. Since the RPEP came into force, these bylaws are obsolete.



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