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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Monday, December 15, 2014

Gaz de schiste: pas d’avantages pour le Québec, juge le BAPE


Article publié dans Le Devoir le 15 décembre 2014 12h28 |Alexandre Shields

Malgré ce que répète le lobby du gaz de schiste, rien ne prouve que le développement de cette industrie serait avantageux pour le Québec. L’acceptabilité sociale n’est pas non plus au rendez-vous, conclut le rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) dans son rapport rendu public lundi matin.

« La commission a constaté qu’il n’était pas démontré que l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste dans les basses-terres du Saint-Laurent, avec la technique de fracturation hydraulique, serait avantageuse pour le Québec en raison de l’ampleur des coûts et des externalités potentiels par rapport aux redevances qui seraient perçues par le Québec », souligne ainsi le BAPE.

L’organisme constate également que le cadre législatif actuel n’est absolument pas adapté à l’exploration et à l’exploitation des énergies fossiles. « Si l’industrie devait prendre son essor au Québec, ce ne serait pas avant qu’un encadrement législatif et réglementaire adapté, associant les instances locales et régionales, soit adopté. Son application rigoureuse et transparente devrait répondre aux nombreuses exigences que poseraient l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste sur le territoire. »

Le BAPE estime qu’il existe des « lacunes » dans les connaissances des fractures naturelles du sous-sol, ce qui empêche de déterminer s’il serait possible que les nappes phréatiques soient contaminées par l’industrie du gaz de schiste.

Le gouvernement devrait en outre acquérir davantage d’information sur les cours d’eau des basses-terres du Saint-Laurent, qui risquent de subir des pressions importantes en cas de prélèvements d’eau par les gazières pour répondre à leurs besoins.

L’acceptabilité sociale, un prérequis

Point majeur, le BAPE souligne que l’acceptabilité sociale n’est tout simplement pas au rendez-vous. « Le rétablissement du lien de confiance entre les citoyens, l’industrie et les instances gouvernementales est un prérequis incontournable à l’acceptabilité sociale de ces activités sur le territoire », explique l’organisme.

Le ministre des Ressources naturelles et de l’Énergie, Pierre Arcand, a lui-même admis la semaine dernière que l’acceptabilité sociale n’est pas acquise au Québec pour le retour des foreuses des gazières. Au nom du regroupement Vigilance hydrocarbures, Québec solidaire a déposé en novembre, à l’Assemblée nationale, 34 000 formulaires signés par des citoyens de la vallée du Saint-Laurent qui s’opposent à la présence de l’industrie du gaz de schiste. Cela porte à 66 000 le nombre de refus formels dans le sud de la province.

Le mois dernier, le président de l’Association pétrolière et gazière du Québec, Michael Binnion, a toutefois affirmé que les Québécois pourraient se montrer plus ouverts à l’implantation de tours de forage entre Québec et Montréal. « En 2010, les gens ne comprenaient pas les problèmes énergétiques du Québec. Mais maintenant, ils comprennent qu’il y a un problème avec l’approvisionnement en pétrole et l’approvisionnement sécuritaire en gaz », a-t-il fait valoir dans le cadre de l’assemblée annuelle de l’organisation. Peut-être que les Québécois ne sont pas prêts à accepter l’exploitation du gaz de schiste, a-t-il néanmoins ajouté, mais « c’est plus près qu’en 2010 ».

Permis actifs

La plus récente version de la carte présentant les permis d’exploration détenus dans le sud du Québec montre par ailleurs que l’essentiel des permis d’exploration qui étaient en place en 2010 sont toujours actifs.

Un total de 12 entreprises contrôlent des permis couvrant de larges pans de cette vaste région. Les principaux détenteurs sont la québécoise Junex, mais aussi les albertaines Talisman Energy et Molopo Canada. La rive sud du Saint-Laurent est ainsi largement couverte par des permis, essentiellement en Montérégie, dans le Centre-du-Québec et en Estrie. Même chose tout le long de la rive nord, entre Montréal et l’île d’Orléans. La superficie totale couverte dans les basses terres avoisine les 25 000 km2.

Mais tout le développement de cette industrie est stoppé depuis 2010, alors que le gouvernement libéral avait mandaté le BAPE pour étudier cette industrie controversée. Une évaluation environnementale stratégique (EES) menée à la suite de ce premier BAPE a souligné, dans un rapport rendu public en février, de nombreux risques environnementaux liés au gaz de schiste.

Le rapport de l’EES précise ainsi que « toute exploration et exploitation du gaz de schiste au Québec feront augmenter le bilan des gaz à effet de serre ». Cette industrie « pourrait avoir un impact important sur la qualité de l’air à l’échelle locale et à l’échelle régionale dans les sous-régions à haute densité d’implantation ».

L’EES constate aussi que les volumes d’eaux usées à traiter pourraient devenir trop importants pour les capacités de traitement actuelles. Qui plus est, les ouvrages municipaux d’assainissement des eaux « n’ont pas été conçus pour traiter les eaux de reflux ». Selon les scénarios évoqués par l’EES, entre 1000 et 9000 puits de gaz de schiste pourraient être forés sur une période de 10 à 20 ans. Cela signifie un rythme annuel de 349 à 2101 puits.

Lien: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/426764/gaz-de-schiste-pas-d-avantages-pour-le-quebec-juge-le-bape

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Shale gas has no benefits for Quebec says the BAPE

My translation of above article.

No matter what the shale gas lobbyists say, nothing proves that the development of this industry would be to the advantage of Quebec. There is no social acceptability either, arrives at the conclusion the report of the provincial environmental public hearings body (BAPE) made public Monday morning.

"The commission observed that it was not sufficiently demonstrated that the exploration and the exploitation of shale gas in the St. Lawrence Lowlands with the hydraulic fracturing technique would be advantageous for Quebec because of the great costs and potential externalities compared to the royalties that would be collected by Quebec", mentions the BAPE.

The group also observed that the actual legislative oversight is absolutely not adapted to the exploration and exploitation of fossil fuels. "If the industry would come to flourish in Quebec, it would not be before an adapted legislative and regulatory framework, linking local and regional authorities, be adopted. Its rigorous and transparent application should then answer to the many requirements made necessary by the exploration and exploitation of shale gas in the territory."

The BAPE maintains that there are "shortcomings" in our knowledge of underground natural fractures which would prevent us from determining if it would be possible that groundwater be contaminated by the shale gas industry.

The government should also get more information on the watercourses in the St. Lawrence Lowlands that risk being under heavy pressure in case of water withdrawal by the gas industry to get the water they need.

Social acceptability: a prerequisite

A major point, the BAPE stresses that there is simply no social acceptability. "Restoring confidence between citizens, the industry and government authorities is an indispensable prerequisite to social acceptability of these activities in the territory", explains the group.

The Natural Resources and Energy Minister Pierre Arcand, had himself admitted last week that social acceptability is not acquired in Quebec for the return of gas drilling. In the name of the group Vigilance hydrocarbures, Québec solidaire had presented to the National Assembly in November, 34,000 signed letters by citizens of the St. Lawrence Valley opposed to the presence of the shale gas industry. That would bring the number of formal refusals to 66,000 in the southern part of the province.

Last month, Michael Binnion, the president of the Quebec Oil and Gas Association, had said that the people of Quebec could prove to be more open to the development of drilling derricks between Quebec City and Montreal. "In 2010, the people did not understand the energy problems of Quebec. But now, they understand that there is a problem in the supply of oil and the secure supply of gas" he said at the annual meeting of the Association. Maybe that the people of Quebec are not ready to accept shale gass exploitation, he added, but "it is better than in 2010".

Active permits

The most recent version of the map showing the exploration permits in the southern part of Quebec shows that most of the exploration permits that were there in 2010 are still active.

A total of 12 companies control the permits covering large sections of this vast region. The principal holders are the Quebec company Junex, but also from Alberta, there are Talisman Energy and Molopo Canada. The southshore of the St. Lawrence is mostly covered by permits, mostly in the Montérégie region, in the Centre-du-Quebec and in the Eastern Townships. The same for the northshore between Montreal and the Island of Orleans. The total surface covered in the Lowlands is near 25,000 square km.

But all development of this industry is stopped since 2010, when the Liberal government had given the BAPE a mandate to study this controversial industry. A Strategic Environmental Assessment (EES) done after this first BAPE mentioned in a report made public in February, the many environmental risks that come with shale gas.

The EES report read "All exploration and exploitation of shale gas in Quebec will raise the greenhouse gases numbers". This industry "could have an important impact on the air quality on a local scale and on a regional scale in the sub-regions where there would be heavy development".

The EES also concluded that the great volumes of wastewater to be treated could become too much for the present treatment capacity. Plus, municipal installations to treat wastewater "have not been made to treat flowback waters". As per the scenarios brought up by the EES, between 1,000 and 9,000 shale gas wells could be drilled over a period of 10 to 20 years. That would mean a range of between 349 to 2101 wells per year.

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