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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Thursday, January 22, 2015

Quand nos poissons ne survivent plus nos hivers

Photo: MFFP
Changements climatiques et phosphore : les jeunes perchaudes ne survivent plus aux hivers

Exclusif - Les perchaudes de moins d'un an du lac Saint-Pierre ne survivent plus aux hivers. Ce sont les conclusions d'une étude inédite dont Radio-Canada a obtenu copie.

Un texte de Maude Montembeault

Les nouvelles données colligées par les scientifiques du ministère des Forêts de la Faune et des Parcs démontrent que l'augmentation de la température du lac fluvial, classé réserve mondiale de la biosphère par l'UNESCO, et la présence de cyanobactéries dans l'eau ont ruiné l'habitat de la perchaude. Il s'agit d'une première manifestation tangible des changements climatiques dans le lac Saint-Pierre.

L'effondrement des stocks de perchaudes a pu être quantifié par les scientifiques, entre autres grâce à 40 stations immergées dans le lac Saint-Pierre. Les données de 2013, qui ne sont pas encore publiées, montrent que la survie des perchaudes est en péril. Un constat d'autant plus inquiétant que l'espèce joue un rôle essentiel dans l'écosystème du lac Saint-Pierre.

De plus, depuis de nombreuses années, les chercheurs échantillonnent 210 lieux dans le lac fluvial, à raison de cinq fois au cours du mois de mai. Le tableau suivant démontre que, malgré le moratoire en vigueur depuis 2012, la population chute.

Causes

La perchaude est une espèce qui peut vivre en eau chaude. Là n'est pas le problème. Cependant, le réchauffement de l'eau jumelé aux pratiques agricoles en vigueur détruisent les herbiers qui sont à la fois l'habitat et le garde-manger du poisson. La température moyenne estivale est passée de 14,8 à 16,5 degrés Celsius, soit une augmentation de plus de 0,5 degré par décennie.

Le manque de nourriture a donc des conséquences sur la croissance de la perchaude. Au fil des ans, la taille moyenne d'une perchaude d'un an est passée de 8,5 cm à 7 cm, ce qui représente son seuil minimal de survie.

Moratoire jusqu'en 2017

Pendant ce temps, les pourvoyeurs voient leur chiffre d'affaires diminuer. « Point de vue perchaude, ça m'a coupé peut-être 50 % à peu près de ma clientèle », déplore Yvan Paulhus.

« La pêche à la perchaude, c'était une pêche familiale, c'était une pêche où on pouvait emmener les enfants », ajoute Jean Lévesque, président de l'Association des pêcheurs du lac Saint-Pierre. « Il faisait beau, on pêchait durant la journée et malheureusement, cette clientèle-là est disparue complètement. » Selon Jean Lévesque, les pourvoyeurs ont perdu plusieurs centaines de milliers de dollars en revenus depuis l'imposition du moratoire.

Renverser la vapeur

Les scientifiques écartent maintenant le cormoran et le gobie à taches noires des causes principales de la disparition de la perchaude.

Comme il est difficile de contrer les changements climatiques, ils misent sur l'amélioration des pratiques agricoles et sur l'aménagement de marais pour inverser la tendance. Des démarches en ce sens sont déjà amorcées au ministère de l'Environnement. Pour le moment, rien ne garantit que ces mesures seront suffisantes pour permettre aux stocks de perchaudes de se reconstituer.

Lien: http://ici.radio-canada.ca/regions/mauricie/2015/01/21/003-perchaude-changements-climatiques-lac-saint-pierre-phosphore-extinction.shtml

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Climate change and phosphorus: young perch don't survive winter anymore

This is my translation of an exclusive investigation report on how fish populations are in jeopardy in Quebec's main watercourses:

Perch less than one year old in Lake Saint Pierre do not survive winters anymore. This is a conclusion from an unpublished study of which Radio-Canada got a copy.

New data collected by scientists of the Forest, Fauna and Parks Ministry show that the rise of temperature of the fluvial lake, declared biosphere reserve by UNESCO, and the presence of cyanobacteria in the water, have ruined the perch habitat. This is the first tangible manifestation of climate change in Lake Saint Pierre.

Scientists have been able to quantify the perch stock crash in part thanks to 40 submerged stations in Lake Saint Pierre. The 2013 data, still unpublished, show that the perch survival is in peril. It is even more worrisome because the species play an essential role in the Lake Saint Pierre ecosystem.

Furthermore, for many years now, researchers have taken samples from 210 different sites in the fluvial lake, as much as five times during May. The chart shows that even though there is a moratorium since 2012, the fish population is crashing.

Causes

Perch is a species than can survive in warm water. That is not the problem. But the warming of the waters added to present farming practices destroy aquatic plant habitat essential for fish habitat and food source. Average summer temperature went from 14.8 to 16.5 Celsius, a rise of more than 0.5 degrees in a decade.

Lack of nourishment impacts on perch development. Through the years, average size of one year perch went from 8.5 cm to 7 cm, which is its minimal survival threshold.

Moratorium till 2017

Meanwhile, outfitters see their business go down. "When it comes to perch, my customers have diminished by half", decries Yvan Paulhus.

"Perch fishing was a family activity, where families could bring their children", adds Jean Lévesque, president of the Lake Saint Pierre fishing Association. "When the weather was fine, fishing went on all day, and unfortunately, this kind of customer has completely disappeared." Jean Lévesque says that outfitters have lost many hundreds of thousands dollars in income since the beginning of the moratorium.

Reversing trends

Researchers no longer blame the cormorants and the round goby as the main causes of perch decline.

Since it is difficult to counter climate change, they count on better farming practices and restoring marshes to reverse trends. Such steps have already been taken by the Environment Ministry. For now, nothing guarantees that these measures will be enough to restore perch stock.

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