Wednesday, January 20, 2016
Once you let them in, they will rape you again, and again, and again...
See my English translation below.
Un texte de Geneviève Gélinas, Publié dans Le Soleil le 19 janvier 2016 à 22h38 | Mis à jour le 20 janvier 2016 à 07h40
70 000 litres d'acide dans le sol dans un forage de Pétrolia
(Gaspé) La Ville de Gaspé est très préoccupée par l'injection récente de 70 000 litres d'acide chlorhydrique dans un forage de Pétrolia, sans qu'une autorisation du ministère de l'Environnement ne soit nécessaire, alors que le puits est situé à 350 mètres de maisons et à 150 mètres d'un cours d'eau qui se jette dans une rivière à saumon. Il s'agit d'une des nombreuses anomalies soulevées dans un mémoire mordant expédié par la Municipalité au comité de l'Évaluation environnementale stratégique (EES) sur les hydrocarbures.
L'injection d'acide fait partie de travaux de nettoyage d'Haldimand n° 4, menés du 18 novembre au 20 décembre 2015, au cours desquels de l'azote a aussi été utilisé.
Le centre-ville de Gaspé et 300 résidences qui puisent leur eau à même des puits se trouvent dans un rayon de deux kilomètres du forage, souligne le conseil municipal.
Le maire Daniel Côté dénonce le système «deux poids, deux mesures» accordé à l'industrie des hydrocarbures par rapport aux autres industries.
Le ministère de l'Environnement exige un certificat d'autorisation pour un salon de coiffure lié à une installation septique, mais pas pour un forage pétrolier ou gazier, fait remarquer la Ville dans son mémoire.
Le BAPE absent
Le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) est mis dans le coup pour un parc éolien de 10 mégawatts, mais pas pour un forage. «C'est quoi, le plus risqué : un parc éolien ou un forage d'hydrocarbures?» lance le maire.
Une étude sur les risques pour la santé publique, préparée pour l'EES, a soulevé «encore plus d'inquiétude» à la Ville, dit le maire. Les élus se demandent quelles mesures seront prises pour éviter une éventuelle contamination par les gaz brûlés par la torchère et l'entreposage de résidus de forage. Ils remettent en question l'effet des forages sur le taux de radon, déjà élevé en Gaspésie.
La Ville dénonce aussi la différence de traitement entre Gaspé et l'île d'Anticosti. Anticosti a fait l'objet de 25 études spécifiques pour l'EES. Il n'y en a aucune sur Gaspé, qui doit se contenter des 25 études de portée générale. C'est «inconséquent», juge la Ville, alors que Gaspé est qualifiée de milieu «extrêmement sensible» dans une étude de l'EES, au même titre qu'Anticosti, et est davantage habitée.
«Pourquoi le premier ministre s'inquiète pour Anticosti, où les forages se font en milieu non habité, alors qu'il n'a jamais manifesté une once d'inquiétude pour Gaspé, où le forage est en milieu habité?» demande M. Côté.
Le ministre de l'Environnement, David Heurtel, doit dire oui à la demande de BAPE formulée par Gaspé en mai 2015, réitère le maire de Gaspé.
L'EES en cours doit fournir de l'information pour un projet de loi sur les hydrocarbures, que le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, veut présenter avant juillet.
Pétrolia n'a pas répondu à notre demande de précisions sur le nettoyage à l'acide d'Haldimand n° 4, après un délai de près de deux semaines.
Contradiction au ministère de l'Environnement
L'injection d'acide dans un forage ne requiert pas de certificat d'autorisation du ministère de l'Environnement, indique en substance au Soleil le porte-parole du ministère Frédéric Fournier. Pourtant, fin 2010, le Ministère nous avait déclaré le contraire. L'autorisation d'Environnement Québec serait désormais requise pour l'injection d'acide, avait-on assuré. Cette déclaration survenait quelques mois après que Pétrolia eut utilisé de l'acide dans trois autres puits de Gaspé, Haldimand n° 1, n° 2 et Tar Point. Interpellé sur les déclarations passées du Ministère, M. Fournier a promis de nous revenir, ce qu'il n'avait pas encore fait au moment d'écrire ces lignes. «On sent que les ministères avancent à tâtons au Québec, commente le maire de Gaspé, Daniel Côté. Depuis que [l'exploration] est laissée au privé, le gouvernement a perdu son expertise. Les paramètres sont créés au fur et à mesure, les règles ne sont pas adaptées. [Les fonctionnaires] ne savent pas sur quel pied danser. On est dans une vague d'improvisation.»
En un mot
Acide chlorhydrique: L'acide chlorhydrique à 15 % injecté dans les forages est très corrosif et doit être manipulé avec précaution. Il est utilisé en solution dans l'eau parce qu'au-delà de 38 %, il s'évapore très facilement. À 15 %, il peut servir notamment à décaper, à dérouiller ou à diminuer le pH d'une piscine.
Lien: http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/201601/19/01-4941673-70-000-litres-dacide-dans-le-sol-dans-un-forage-de-petrolia.php
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My translation of above article:
70,000 liters of acid underground in a Petrolia drilling site
The town of Gaspé is very worried about the recent injection of 70,000 liters of hydrochloric acid in a Petrolia wellbore, without any Environment Ministry authorisation being necessary, when the well is 350 meters from homes and 150 meters of a watercourse flowing into a salmon river. It is one of many anomalies mentioned in a scathing paper sent by the Municipality to the Strategic Environmental Assessment committee on hydrocarbons.
The injection of acid is part of cleaning up work done on Haldimand #4 between November 18 and December 20 2015 during witch nitrogen was also used.
Mayor Daniel Côté denounces the double standards system allowed to the hydrocarbon industry compared to other industries.
The Environment ministry requires an authorisation certificate for a hair salon with a septic tank, but not for an oil or gas well, argues the Town in its paper.
No BAPE (provincial environmental public hearings)
The provincial environmental public hearings body is involved when there is a wind farm of 10 megawatts, but not for a drilling operation. "What is more risky: a wind farm or a hydrocarbon well?" asks the Mayor.
A study about the risks for public health, prepared for the Strategic Environmental Assessment (EES), brought up more preoccupation for the Town, said the mayor. The elected officials are asking themselves what measures will be taken to avoid an eventual contamination by the burnt out gases from the flaring and the storing of drilling waste. They wonder about the effects of drilling on the rate of radon already high in the Gaspésie Peninsula.
The Town also denounces the difference in the dealings with Gaspé and Anticosti Island. Anticosti has 25 specific studies for the EES. There is none for Gaspé that must be satisfied with the 25 general studies. It's inconsistent says the Town, when Gaspé is classified as an "extremely sensitive" area in one of the EES studies, just like Anticosti is, and is more populated.
"Why does the prime minister worry about Anticosti, where the drilling is done in unpopulated areas, while never showing even an ounce of concern for Gaspé, where the drilling is done in inhabitated areas?" asks Mr Côté.
Environment Minister David Heurtel must agree to the request of a BAPE done back in May 2015, insists the Gaspé Mayor.
The current EES should get the information needed for a bill on hydrocarbons that the Natural Resources Minister Pierre Arcand wants to present before July.
Petrolia has not answered our request for more information about the cleaning of Haldimand #4 with acid after more than 2 weeks of waiting.
Contradictions in the Environment Ministry
The injection of acid in a wellbore does not require an authorisation certificate from the Environment ministry, basically says Frédéric Fournier, spokesperson of the ministry, to the Soleil. Yet, near the end of 2010, the Ministry told us the opposite. The authorisation from the Quebec environment ministry would be required from now on for the injection of acid, we were assured. This declaration came a few months after Petrolia had used acid in 3 other wells in Gaspé, Haldimand #1, #2 and Tar Point. Questioned about past declarations of the ministry, Mr Fournier promised to get back to us, something he has not done yet upon going to press. "We feel that the ministries are fumbling in the dark in Quebec, comments the Gaspé Mayor Daniel Côté. Since the exploration is done by the private sector, the government has lost all its expertise. Parameters are made up as we go along, the rules are not adapted. The public servants don't know which way to turn. We are in a wave of improvisation."
In a few words
Hydrochloric acid: the 15% hydrochloric acid injected in the wellbores is very corrosive and must be handled with care. It is used in solutions mixed with water because beyond 38%, it evaporates very easily. At 15%, it can be used to strip furniture, remove rust or lower the pH of a pool.
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Pour en savoir plus sur le "nettoyage" à l'acide, vous référez à un pdf de l'industrie: http://www.api.org/~/media/Files/Oil-and-Natural-Gas/Hydraulic-Fracturing/Acidizing-oil-natural-gas-briefing-paper-v2.pdf
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