Monday, May 2, 2016
Les vergers de Richelieu
Hier, j'ai bien aimé la présentation de M. Beauregard, l'histoire de sa famille à Richelieu et ses racines, parrainée par la Société d'Histoire de la Seigneurie de Chambly . J'ai surtout aimé revoir la photo aérienne du verger et jardin qui ont déjà existé derrière l'église Notre-Dame-de-Bon-Secours à Richelieu.
J'ai appris que le verger, conçu pour apporter des revenus additionnels à la famille, n'a pas bien rempli sa fonction. Je ne suis pas surprise. D'autres résidents de Richelieu ont tenté la même aventure, de plus petite dimension, et pour d'autres motifs, bien sûr, mais avec les même résultats.
En effet, les Panet planteront un petit verger de pommiers, pruniers, poiriers et plusieurs vignes de raisins verts et raisins bleus derrière la maison (là où se trouve la piscine creusée aujourd'hui). C'était plutôt un jardin pour le plaisir de Mme, la mère de Henri. J'ai vu les arbres du verger mourir les uns après les autres, et seules quelques vignes ont survécu jusqu'à ce que le nouveau résident les remplace avec une haie de cèdres. Le nouveau propriétaire tente la même aventure, mais plus loin derrière la propriété, mettant autant l'accent sur les petits fruits que les nouveaux arbres fruitiers hybrides pour contrer ces problèmes. Moi-même, j'ai acheté ma propriété de Mme Kozak, dont le mari avait planté pommiers, pommetiers, amélanchier, pruniers et framboisiers dans l'intention de faire du vin. J'ai pu ainsi voir le pommier, puis ensuite les pruniers, périr au fil des ans, malgré mes bons soins. Seuls les pommetiers et les framboisiers produisent toujours.
J'expliquerais les problèmes ainsi: la proximité de la rivière et des Rapides de Chambly font que les vents dominants amènent beaucoup d'humidité, encourageant ainsi la propagation des champignons, problèmes fongiques, en d'autres mots, et les pucerons.
Aussi, les vents dominants de l'ouest et du sud tendent à faire monter l'air chaud des États-Unis, descendant la vallée de la rivière, provoquant ainsi souvent des printemps hâtifs, encourageant les arbres à ouvrir leurs bourgeons trop tôt, et ensuite des gels nocturnes et de l'aube les détruisent trop souvent quand les déplacements de l'air ambiant virent du nord et de l'est. Certaines années, la récolte au complet est ainsi condamnée. Bien souvent, une bonne année verra quelques fruits qui mûrissent sur l'arbre, et on se comptera chanceux cet été-là.
Les Américains ont une expression appropriée pour ce qu'on essaye de faire: nous sommes des "gentlemen farmers". C'est-à-dire qu'on ne compte pas sur le "fruit" de nos labeurs pour subvenir à nos besoins culinaires et financiers. C'est pour le pur plaisir de voir la plante profiter, les abeilles butiner, et un beau jour, mordre dans la chair sucrée (si on est chanceux!).
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