Photo: Fondation Rivières
"Installer des minicentrales hydro-électriques sur 13 rivières pour ne produire que 150 MW en pleine période de surplus énergétiques, avec deux mégaprojets comme la Rupert et la Romaine en plus dans le décor, c’est une dépense «inutile sur le plan économique, énergétique et environnemental», estime Réal Reid, ancien cadre d’Hydro-Québec et aujourd’hui porte-parole de la Fondation Rivières.
M. Reid réagissait à la divulgation par Québec, la semaine dernière, des 13 projets de petites centrales retenues par Québec dans le cadre de son appel de propositions auprès des corps publics municipaux ou autochtones pour une puissance installée de 150 MW.
MRC, municipalités et partenaires privés de grandes firmes vont ainsi lancer des projets sur le canyon touristique de la rivière Sainte-Anne et dans le parc régional de Sainte-Ursule, sur la rivière à saumons Jacques-Cartier, deux projets sur la Sault-aux-Cochons près de Sept-Îles, sur les rivières Franquelin et Sheldrake sur la Côte-Nord, sur la Manouane en Mauricie, sur la Joseph dans la Gatineau, sur la chute touristique de Val-Jalbert au Lac-Saint-Jean, deux projets sur la rivière Saguenay et sur un site vierge de la Mistassini.
La société Axor se retrouve partenaire sur les projets Sheldrake, Franquelin et Sainte-Anne, qui totalisent plus du tiers des 150 mégawatts, soit 58,1 mégawatts. Récemment, le député de Québec Solidaire, Amir Khadir, révélait qu’une soixantaine d’employés de cette société, qui obtient la grosse part du gâteau dans cet appel d’offres, avaient versé 84 400 $ à la caisse du Parti libéral du Québec, par tranches de 3000 $.
Différentes communautés autochtones ont pour leur part obtenu 5 des 13 projets retenus.
Si les écologistes de la région de Trois-Pistoles se réjouissaient de voir que le projet de petite centrale de la MRC n’avait pas réussi le test — Québec a dépensé plus de trois millions dans le passé pour le bloquer! —, les choix de Québec soulevaient autant d’indignation du côté des écologistes que de satisfaction du côté des deux unions municipales.
Pour Daniel Breton, de Maître chez nous au XXIe siècle (MCN-21), «sacrifier autant de chutes naturelles au moment où Hydro se retrouve avec des surplus au point de payer 150 millions par année pour garder fermée la centrale de Bécancour, c’est une absurdité totale».
Jean-François Blain, de l’Union des consommateurs, précisait qu’Hydro-Québec Distribution «prévoit même que les surplus de ses approvisionnements engagés, par rapport aux besoins du Québec, persisteront au moins jusqu’en 2019-2020». Il précise que cette division a même demandé à la Régie de l’énergie qu’une plus grande partie des livraisons «post-patrimoniales» engagées auprès d’Hydro-Québec Production soient «possiblement reportées jusqu’en 2027», ce qui fait de l’achat de ses 150 MW pendant 25 ans un «ajout inutile» à tous égards."
Extraits d'un article écrit par Louis-Gilles Francoeur publié dans Le Devoir ici: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/291996/hydroelectricite-les-13-projets-de-petites-centrales-sont-juges-inutiles
Je comprends que créér des emplois et des nouvelles sources de revenus pour des villes, c'est utile, mais est-ce qu'on doit saccager des rivières pour arriver à ces fins? Avec cet argent qu'on va investir, est-ce qu'on ne pourrait pas faire autre chose qui serait moins dommageable aux rivières?Photo: John Dillon, VPR
"Questioning The "Green" Label
VPR's John Dillon spent time in northern Quebec this month touring the area where Hydro-Quebec is completing construction of a five billion dollar river diversion project. The work is part of the provincial utility's effort to position itself as supplier of clean, renewable energy to the U.S. market. But native Cree in the region question the "green label." They say the diversion of major rivers, and the construction of dams and dikes has dramatically changed the ecology in a region where their ancestors have hunted, fished and lived for generations.
In today's report, John Dillon explores how the development of "big hydro" is playing out along the Rupert River.
Head north about 600 miles from the Canadian border. Then turn east on a gravel road called the Rue du Nord. Drive another few hours and eventually you'll come here to where the water roars - a spot where a mountain has been dismantled and where the Rupert River is blocked by a massive rock dam, about 1,400 feet long. Steel gates anchored to bedrock are capable of removing three-quarters of the water from the river's natural path so it can be used to generate electricity hundreds of miles away. Lawrence Jimikin is the Cree liaison with Hydro-Quebec from the nearby village of Nemaska. Despite his relationship with the utility, Jimikin has mixed feelings about the project. He lights a cigarette and looks down at the tremendous rush of white water.
(Jimiken) "Right now the flow there is at 416 cubic meters per second. At the end of June, it will be 127, about 25% of what is actually coming through there now. It's impressive, but depressing."
(Dillon) The Rupert diversion dam would be impressive by itself. But it's actually just one piece of a construction project that funnels water from the Rupert and two other rivers to power generating stations, almost 200 miles north.
(Jimikin) "So there's three river basins that are affected by all this. You've got the Rupert, the Lemare, and Nemaska River. And all the water eventually goes into the existing EM reservoir."
(Dillon) This is an engineering project that has re-shaped the earth. Hydro-Quebec built a series of four dams, 74 dikes and bored a tunnel more than a mile through a mountain to send 70% of the Rupert's flow north. The water is used to boost existing reservoirs and eventually powers four separate generating stations before reaching reaches James Bay.
(Orr) "After they dammed it, after they closed the gates, the water went down dramatically. It was from a pristine river down to a river that hardly even trickled any more."
Robert Matoush is a Cree guide who helped lead one of the last trips down the Rupert while it was still a free flowing stream. He remembers when most Cree lived nomadically, following their trap lines in the winter. "Well, it's kind of too dry for canoeing, eh? We won't be able to canoe anymore. I think they're going to just have water when they open the gates. That's going to be the only time you'll have a chance to paddle. But it's going to be hard for the people. I guess it will be gone forever."
Excerpts from interviews by John Dillon for VPR News here: http://www.vpr.net/news_detail/88249/
Americans have to realize that if they go to the trouble of bringing down old dams and restoring rivers to their wild state, they can't turn around and buy "green" hydro-electricity from Quebec to calm their conscience. What's good for the goose is also good for the gander!
Tuesday, July 6, 2010
Hydroélectricité - Les 13 projets de petites centrales sont jugés «inutiles»
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