Photo: Pittsburgh Tribune
En Pennsylvanie, le fermier Bob Worstell écoute le ronronnement des équipes de forage sur ses terres depuis 9 mois. Les travailleurs pompent de l'eau mêlée à du sable qui sera injectée à haute pression dans le roc très profondément sous leurs pieds. "C'est comme un bruit de fond: on s'y habitue. Çà ne m'empêche pas de dormir" dit-il, debout dans sa cour arrière à moins d'un quart de mille du puits installé sur une partie de sa terre qu'il a loué à la compagnie.
Ce que les scientifiques ne savent pas, ce sont les problèmes qui surgiront à long terme à cause de la fracturation hydraulique si creux dans le sol, à des plus de milles sites dans la formation de schiste (shale) Marcellus. Les foreurs affirment que les dernières 60 années de forage n'ont pas nui de façon détectable. Mais l'industrie prévoit forer de 15 à 20 fois plus de puits que l'on a maintenant!
Le rush gazier a commencé il y a environ 15 ans, mais la méthode de fracturation hydraulique existe depuis les années 1950s selon le département de l'énergie. Les foreurs utilisent cette technologie avec le forage horizontal pour couvrir un mille carré souterrain d'une surface de quelques acres sur la terre. Cela débuta surtout au Texas en 1992, puis s'installa en Oklahoma et au Arkansas, et maintenant la formation Marcellus va du Tennesse jusqu'à New York et va jusqu'à 8,500 pieds de creux.
L'état de la Pennsylvanie a octroyé 3,800 permis pour forer dans le Marcellus depuis 2005, dont presque la moitié cette année (2010) selon les dossiers du Department of Environmental Protection. Les gazières louent les droits miniers et l'espace des puits de forage des propriétaires terriens et soumettent leurs demandes de permis de forer parfois des années à l'avance.
Bob a signé un contrat de 5 ans avec Range Resources leur permettant de forer sur ses terres, mais ne veut pas dire le prix qu'il leur demande. Selon la compagnie, un puit typique pourrait générer $4 million de redevances au propriétaire terrien sur une période de 30 ans. Dans son comté de Washington seulement, le DEP a octroyé un permis par jour en moyenne durant le mois de juin.
La fracturation hydraulique nécessite de 4 à 5 million de gallons d'eau par puits, de l'eau prélevée habituellement d'une rivière, d'un ruisseau ou d'un système d'aqueduc commercial. Environ 20% à 25% de cette eau refait surface, la concentration de sels et d'autres minéraux augmentant selon le temps passé dans le sol. Cette saumure peut tuer la faune d'eau douce si elle s'échappe des étangs de décantation, des tuyaux ou durant le transport par camions-citerne. Les eaux usées contiennent des sels et des métaux à haute concentration, et parfois des traces de substances pétrolières comme les produits cancérigènes tels le benzène et le toluène.
Les compagnies ont commencé à recycler leurs eaux usées, se débarrassant des toxines dans les dépotoirs industriels. Ils ont amélioré les usines de traitement, évitent les usines qui ne sont pas équipées pour traiter les eaux de forage. Les compagnies changent aussi les produits chimiques qu'elles ajoutent à l'eau pour aider le forage. Environ 0,5% des fluides hydrauliques contenaient 20 à 25 chimiques auparavant, et maintenant Range Resources affirme utiliser que de l'acide hydrochlorique, du méthanol ou du propargylique, du polyacrylamide, une substance antibactérienne comme l'éthanol, du éthylène glycol, de l'alcohol ou de l'hydroxyde de sodium.
Les autorités ont distribué 571 infractions aux foreurs dans le schiste du Marcellus jusqu'au 2 juillet cette année, à comparé à 638 pour toute l'année 2009. À cause du forage intense du Marcellus, le DEP prévoit ajouter 100 personnes à son emploi, malgré les coupures du budget de l'état. L'agence a augmenté les tarifs des permis de forage pour aider à payer ses employés. Rep. Mike Doyle, l'un des représentants démocrates dans le House Energy and Commerce Committee qui pense à donner à l'EPA l'autorité de règlementer la fracturation hydraulique confirme qu'un besoin criant de personnel qui n'est pas outillé pour gérer tous les puits que l'on prévoit forer. "Si nous avons appris une leçon du déversement de BP dans le Golf du Mexique, c'est qu'il ne suffit pas d'avoir des bonnes lois, on doit les faire respecter" dit-il.Photo: Sable ajouté au fluide hydraulique de la fracturation hydraulique courtoisie Pittsburgh Tribune
"Drilling boom vigilance pressed across Pennsylvania
Oil and gas company Range Resources Inc. is breaking rocks beneath the surface of Washington County farms, and crews have worked on Bob Worstell's land for nine months. The site buzzes as workers pump water mixed with sand to create thousands of cracks and free natural gas. "It's just like a white noise; you get used to it. Hasn't stopped me from sleeping any," said Worstell, 65, looking at the site he leased to the company, from his shady backyard less than a quarter-mile away.
What scientists don't know is whether long-term issues might arise from hydraulic drilling so far underground, at thousands of sites in the Marcellus shale formation. Drillers claim 60 years of hydraulic fracturing resulted in no measurable harm. "When you look at the 15 to 20 times the amount of wells they have now -- which is what (the industry is) predicting -- there's going to be a significant problem," said Myron Arnowitt, Clean Water Action's Pennsylvania director.
The boom started about 15 years ago but hydraulic fracturing began in the 1950s, according to the Department of Energy. Standard Oil Co. of Indiana patented the process, but Houston-based Halliburton and other companies commercialized it and use it in almost all oil and gas wells, said Robert Watson, an associate professor emeritus at Penn State University.
Drillers couple the technology with horizontal drilling to cover a square mile underground from a few surface acres. That made deep-shale exploitation profitable when gas prices soared. Drillers began using the technique in Texas in 1992, before moving into Oklahoma and Arkansas and now the Marcellus shale that stretches from Tennessee to New York and runs as deep as 8,500 feet.
Pennsylvania has granted about 3,800 Marcellus shale drilling permits since 2005, almost half of them this year, Department of Environmental Protection records show. Gas companies lease mineral rights and drilling space from landowners and file for permits sometimes years before drilling.
Worstell granted Range Resources a five-year contract to drill on his land, but declined to say the price he charged. Range Resources estimates royalties at one typical well could generate $4 million for landowners over 30 years. The Worstell wells are among 385 permitted in Washington County since Jan. 1, 2008. In June, the DEP issued on average of more than one permit a day in the county.
Hydraulic fracturing uses 4 million to 5 million gallons of water per well, typically drawn from rivers, streams or commercial water systems. Water under high pressure can cut almost anything, so it's the best thing to shoot into the ground to cut through the shale holding gas, said Matt Pittzarella, Range Resources spokesman.
About 20 percent to 25 percent of that water surfaces, fresh water that becomes cloudy brine the longer it is underground, said Kelvin Gregory, a civil and environmental engineering professor at Carnegie Mellon University studying fracking wastewater. After mixing underground with remnants of the ancient sea, the wastewater's high concentration of salt and other minerals can kill freshwater animals if it leaks in runoff, from impoundments or pipes, or during transport. The wastewater contains salt and metals in high concentrations, and sometimes trace amounts of petroleum substances that include carcinogens benzene and toluene, Gregory said. Those hydrocarbons can be harmful, but are a high-value product gas companies harvest for sale, he said.
Companies have begun recycling water, disposing of toxins in industrial landfills. They've improved water-treatment facilities, curtailing use of sewage plants unequipped for drilling waste, which played a role in pushing pollution in the Monongahela River beyond drinking water standards in 2008, company officials and industry experts say.
Companies are changing the chemicals they add to water to help the drilling process. About 0.5 percent of the drilling water once included 20 to 25 chemicals, Gregory said. Range Resources reports it now uses only these additives: hydrochloric acid; methanol or propargyl; polyacrylamide; an antibacterial substance such as ethanol; and ethylene glycol, alcohol or sodium hydroxide.
Regulators noted 571 violations by Marcellus shale gas operators through July 2, compared to 638 in all of 2009. Because of Marcellus drilling, the DEP intends to add more than 100 people to its staff, despite state budget cuts. The agency raised permitting fees for drillers to help pay for staffing.
"They're going to have to staff up. The DEP, as presently constituted, is not equipped to deal with all the wells that are going to be dug," said Rep. Mike Doyle, D-Forest Hills, a member of the House Energy and Commerce Committee that is mulling whether to give the EPA the option of regulating hydraulic fracturing.
"If we've learned anything from BP (and its oil spill in the Gulf of Mexico), it's that you not only have to have good regulations, they have to be enforced," Doyle said."
Excerpts from article written by Tim Puko published in The Pittsburgh Tribune-Review here: http://www.pittsburghlive.com/x/pittsburghtrib/news/regional/s_689904.html
Wednesday, August 18, 2010
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Bonjour,
ReplyDeleteEt merci pour cet article.
Je me permets de vous proposer quelques petites corrections du français.
Je copie ci-dessous une partie du texte que j'ai un peu repris.
Merci encore de ces informations.
En Aveyron, en France, nous avons hélas un projet de forage !
En Pennsylvanie, le fermier Bob Worstell écoute le ronronnement des équipes de forage sur ses terres depuis 9 mois. Les travailleurs pompent de l'eau mêlée à du sable qui sera injectée à haute pression dans le roc, très profondément sous leurs pieds. "C'est comme un bruit de fond : on s'y habitue. Ça ne m'empêche pas de dormir" dit-il, debout dans sa cour arrière à moins d'un quart de mile du puits installé sur une partie de sa terre, qu'il a louée à la compagnie.
Ce que les scientifiques ne savent pas, ce sont les problèmes qui surgiront à long terme à cause de la fracturation hydraulique si profonde dans le sol, à des kilomètres dans la formation de schiste (shale) Marcellus. Les foreurs affirment que les dernières 60 années de forage n'ont pas nui de façon détectable. Mais l'industrie prévoit de forer de 15 à 20 fois plus de puits que l'on a maintenant!
Le rush gazier a commencé il y a environ 15 ans, mais la méthode de fracturation hydraulique existe depuis les années cinquante, selon le Département de l'énergie. Les foreurs utilisent cette technologie avec le forage horizontal pour couvrir un mile carré souterrain, correspondant à une surface de quelques ares sur la terre. Cela a débuté surtout au Texas en 1992, puis s'est développé en Oklahoma et au Arkansas, et maintenant la formation Marcellus va du Tennessee jusqu'à New York et va jusqu'à 8,500 pieds de fond.
Suite du précédent :
ReplyDeleteL'état de la Pennsylvanie a octroyé 3,800 permis de forer dans le Marcellus depuis 2005, dont presque la moitié cette année (2010) selon les dossiers du Department of Environmental Protection. Les gaziers louent les droits miniers et l'espace des puits de forage des propriétaires terriens et soumettent leurs demandes de permis de forer parfois des années à l'avance.
Bob, par exemple, a signé un contrat de 5 ans avec Range Resources leur permettant de forer sur ses terres, mais ne veut pas dire le prix qu'il leur demande. Selon la compagnie, un puits moyen pourrait générer million de dollars de redevances au propriétaire de la terre sur une période de 30 ans. Rien que dans son comté de Washington, le DEP a octroyé un permis par jour en moyenne durant le mois de juin.
La fracturation hydraulique nécessite de 4 à 5 million de gallons d'eau par puits, de l'eau prélevée habituellement d'une rivière, d'un ruisseau ou d'un système d'aqueduc commercial. Environ 20% à 25% de cette eau refait surface, la concentration de sels et d'autres minéraux augmentant selon le temps passé dans le sol. Cette saumure peut tuer la faune d'eau douce si elle s'échappe des étangs de décantation, des tuyaux ou durant le transport par camions-citernes. Les eaux usées contiennent des sels et des métaux à haute concentration, et parfois des traces de substances pétrolières comme les produits cancérigènes tels que le benzène et le toluène.
Les compagnies ont commencé à recycler leurs eaux usées, se débarrassant des toxines dans les dépotoirs industriels. Ils ont amélioré les usines de traitement, évitent les usines qui ne sont pas équipées pour traiter les eaux de forage. Les compagnies changent aussi les produits chimiques qu'elles ajoutent à l'eau pour aider le forage. Environ 0,5% des fluides hydrauliques contenaient 20 à 25 de produits chimiques auparavant, et maintenant Range Resources affirme n’utiliser que de l'acide hydrochlorique, du méthanol ou du propargylique, du polyacrylamide, une substance antibactérienne comme l'éthanol, de l’éthylène glycol, de l'alcool ou de l'hydroxyde de sodium.
Les autorités ont distribué 571 infractions aux foreurs dans le schiste du Marcellus jusqu'au 2 juillet cette année, à comparer à 638 pour toute l'année 2009. À cause du forage intense du Marcellus, le DEP prévoit d’employer 100 personnes supplémentaires, malgré les coupes dans le budget de l'Etat. L'agence a augmenté les tarifs des permis de forage pour pouvoir payer ses employés. Rep. Mike Doyle, l'un des représentants démocrates dans le House Energy and Commerce Committee qui envisage de transférer à l'EPA l'autorité pour réglementer la fracturation hydraulique, confirme qu'un besoin criant de personnel, qui n'est pas d’aileurs pas outillé pour gérer tous les puits que l'on prévoit de forer. "Si nous avons appris une leçon du déversement de BP dans le Golfe du Mexique, c'est qu'il ne suffit pas d'avoir des bonnes lois : il faut encore les faire respecter" dit-il.