Monday, July 25, 2011
Eau potable - le mythe de l'eau organique
Le terme anglais "organic" peut être traduit en français par "biologique" ou "organique". Il y a sur le marché, en ce moment, de l'eau en bouteille vantée comme étant "organic" en anglais, suggérant que l'eau est "biologique", mais le texte traduit ici le prend au sens littéral, donc signifiant "organique".
Encore et toujours, les équipes de marketing ont fait la preuve que les gens vont acheter pas mal n'importe quoi. Il y a tellement d'exemples que Brooks Jackson a écrit un livre sur le sujet. L'une des plus récentes promotions est la vente d'eau organique. Vous avez bien compris. De l'eau. Organique. Quelques journalistes de NPR (la radio publique aux É.-U.) se spécialisant en santé ont découvert un étal particulièrement chic d'une marque Welsh d'eau organique à une exposition à Washington au début de juillet 2011. Mais il y a plusieurs marques de commerce qui vante la supériorité des produits biologiques.
Comme les journalistes de NPR ont remarqué, il n'y a rien d'organique dans l'eau. Fait de molécules d'hydrogène et d'oxygène, il n'y a pas d'atomes de carbone nécessaires pour mettre l'eau dans la classification des produits organiques. L'eau devrait être sans couleur, sans odeur et sans saveur décelable. Au fait, les matières organiques sont la dernière chose que vous voulez avoir dans votre source d'eau potable si on lui ajoute du chlore. Quand des matières organiques comme des feuilles, des corps d'insectes, des brindilles, de la cendre d'incendie de brousse et des choses de ce genre se mêlent au chlore utilisé dans le procédé de traitement de l'eau potable, ils se combinent pour faire ce que l'on appelle des sous-produits de désinfectant. Les principaux sont le trihalométhane et les acides haloacetiques, 2 cancérigènes reconnus comme causant des problèmes de foie, du rectum et du système reproducteur. Enlever les matériaux organiques de l'eau douce destinée à être traitée pour être potable par des traitements de filtration et d'ozone (qui devraient en principe remplacer la chloration si ce n'était que des lois actuelles de qualité de l'eau) coûtent de l'argent, mais font parti des procédés habituels pour préparer l'eau destinée à la consommation humaine.
L'autre véritable eau organique que vous pouvez obtenir (mais dont vous nous voudriez pas) est la sorte qui contient des composés organiques volatils, ou des VOC. Il y a plusieurs VOC souvent trouvés dans l'eau potable près des sites industriels, dont des dégraisseurs, des chimiques pour enlever la caféine dans le café, ainsi que dans les chimiques des fosses septiques. Plusieurs stations d'essence ont eu des fuites de benzène dans l'eau souterraine dans le passé, et la désignation "superfund" de l'EPA est l'un des quelques programmes coûteux en marche pour nettoyer les dégâts.
Cela ne veut pas dire que la marque SOURCE de Ilanllyr et les autres vendeurs d'eau embouteillée "biologique" empoisonnent les gens avec des chimiques cancérigènes. Mais il reste que leur méthodes de marketing est trompeuse en plus d'être stupide. Réveillez-vous, le monde! L'eau ne devrait rien sentir, et elle n'est pas organique. Peut-être que l'eau du robinet serait plus attirante si toute l'argent dépensé pour acheter de l'eau en bouteille (qui vient très souvent d'un robinet en quelque part, de toute façon) serait investi dans des projets d'amélioration des infrastructures et en protection des bassins versants.
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"The Fairytale of “Organic” Water
Time and time again, marketing teams have proven that people will buy pretty much anything. So many examples exist that the topic was enough for Brooks Jackson to write an entire book about it. One of the more recent flim-flam schemes is selling organic water. Wait a tick, did I just say that? Yes, I did. Organic. Water. A couple of NPR health reporters stumbled upon a marketing display for a particularly chic Welsh brand of organic water at a trade show in Washington, D.C. last week(July 2011). But there are several marques purporting organic superiority.
As our friends at NPR pointed out, there’s nothing organic about water. Formed from hydrogen and oxygen molecules, it lacks the carbon atoms necessary to be classified as organic. It should be colorless, odorless, and free of any discernible flavor. As a matter of fact, organic material is one of the last things you want in a drinking water supply if it’s going to be chlorinated. When organic material such as leaves, dead bugs, sticks, wildfire ash, and things of that sort mix with chlorine used in the treatment process, they form what are known as disinfectant byproducts. The chief ones are trihalomethane and haloacetic acid, both carcinogens known to cause liver, rectal and reproductive problems. Removing organic material from pretreatment drinking water through filtration and ozone treatment (which, technically, could replace chlorination but for current water quality regulations) costs money, but is a normal part of the drinking water supply chain.
The other real life organic water you can get (but wouldn’t want to) is the kind containing volatile organic compounds, or VOCs. There are a number of VOCs commonly found in drinking water near industrial sites, mostly from chlorinated solvents and benzene. Chlorinated solvents are used in all kinds of household and industrial products, including degreasers, coffee decaffinators, and septic tank chemicals. Many filling stations have leached benzene into ground water over the years, and EPA’s superfund designation is one of a handful of costly programs underway to clean it all up.
That’s not to say that llanllyr SOURCE and other carriers of “organic” bottled water are poisoning people with cancer-causing chemicals. But the fact is that not only is their marketing schtick misleading, it’s also dumb. Wake up and smell the water, world. It shouldn’t smell like anything at all, and it’s not organic. Perhaps tap water would be less scary to people if all the money spent on bottled water (which often comes from the tap anyway) was invested into infrastructure projects and watershed protection."
Article written by Benjamin Preston published in State of the Planet here: http://blogs.ei.columbia.edu/2011/07/15/16268/
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