Photo: Nathaniel Brooks for The New York Times
Le moratoire sur la fracturation dans l'état de New York tire à sa fin, et les législateurs tentent bien que mal à satisfaire tout le monde, sans grand succès. Voici une traduction libre d'un article récent du journal The New York Times.
Les dernières propositions pour les projets de lois attirent des objections. Les règlements proposés par l'état de New York pour encadrer une méthode controversée d'extraire le gaz naturel reçoit des commentaires optimistes mitigés de la part de l'industrie, mais des objections venant de certains environnementalistes qui disent que les lois ne protègent pas assez les sources d'eau potable.
Des groupes environnementaux disent que l'état a fait des changements positifs en tant que sécurité pour l'eau, surtout en interdisant la fracturation dans les State Parks, dans les réserves fauniques et les bassins versants et les aquifères qui fournissent l'eau potable aux résidents de la ville de New York. Mais certains disent qu'il y a encore de l'amélioration à faire, comme cartographier les zones tampons où le forage serait interdit. Ces zones pourraient ne pas être assez pour protéger les vieux tunnels souterrains qui acheminent l'eau vers New York et seraient en danger à cause des vibrations du forage et les fluides de forage, selon certains groupes. La fracturation injecte des millions de gallons d'eau mélangée avec des chimiques et du sable dans le roc pour extraire le gaz naturel.
Pendant que l'état projette d'en faire plus que les autres dans le pays pour ce qui est de la transparence, les compagnies devront dévoiler les chimiques et les formules qu'elles utilisent, même celles qu'elles considèrent comme secret commercial. Elles devront remettre ces renseignements aux autorités de l'état, mais pas toujours au grand public, et les environnementalistes dénoncent le fait que le projet de loi n'interdit pas l'usage des chimiques les plus toxiques employés dans la fracturation, comme le benzène. "C'est désappointant." dit Katherine Nadeau, la directrice des ressources en eau et naturelles de l'organisme Environmental Advocates of New York. "Les New-Yorkais ont répété maintes et maintes fois qu'ils ne veulent pas que leur eau potable soit exposée à des chimiques toxiques."
Les règlements proposés, révisés pour la 2e fois et rendu public ce mois-ci par le State Department of Environmental Conservation (DEC), est dans le dernier mille dans un effort pour permettre la fracturation hydraulique horizontale dans New York, démarche qui aura duré 3 ans. Après des rapports de consultants dans quelques semaines sur les impacts potentiels sur les communautés locales et une période de 2 mois de consultations publiques, suivront une révision finale. Les autorités prédisent que les règlements seront ensuite émis et que l'état commencera à émettre des permis de forage l'année prochaine.
Plusieurs résidents de l'état de New York et des environnementalistes ont demandé une interdiction complète de la fracturation. Les promoteurs du forage répliquent que cette méthode libérera une source abondante d'énergie à un prix raisonnable et sera source d'emplois dans des régions affligées par de hauts taux de chômage.
Jim Smith, un porte-parole pour la Independent Oil and Gas ASsociation de New York, dit que les interdictions de fracturer dans les bassins versants n'étaient pas particulièrement contraignantes pour l'industrie parce que ces régions ne sont pas considérées comme prometteuses en gaz dans le Marcellus. De toute façon, cette interdiction laisse quand même plus de 80% de la région de schiste disponible pour le forage. Dennis Holbrook, un VP de Norse Energy, l'une des compagnies qui forent dans l'état de New York, dit que l'une des préoccupations de l'industrie est que l'état demande que les sites de forages respectent les lois locales de zonages, ce qui laisse entrevoir que certaines municipalités pourraient interdire le forage, agrandissant ainsi les régions où l'état avait déjà interdit de forer. Certaines villes comme Buffalo qui sont au-dessus de la formation de l'Utica (comme le Québec!), ont déjà un moratoire en place, et plusieurs municipalités veulent faire de même. Mais M. Holbrook dit qu'il est d'un optimisme prudent. "L'opposition vient du fait qu'après 3 ans d'attente, nous avons enfin une idée des procédures à suivre pour développer l'industrie du shale dans l'état de New York." dit-il. "Si c'est çà que çà prend pour rassurer le public et faire avancer les choses, alors mon idée est que nous allons trouver un moyen pour que çà marche."
Une autre préoccupation majeure pour les environnementalistes est la disposition des déchets de forage. Le projet de loi demande aux foreurs de soumettre un plan de travail pour que l'état l'accepte avant qu'un permis soit émis et la création d'un système de suivis pour que l'état puisse faire le monitorage du cheminement des déchets liquides et solides. Les critiques disent que l'état devrait faire un peu plus et déclarer que ces déchets sont des déchets industriels dangereux, ce qui exigerait des tests pour des matériaux dangereux et qu'ils soient traités à un site de déchets dangereux. "Faire le suivi, c'est bien, mais il faut faire plus." dit Kate Singing, une avocate sénior pour le Natural Resources Defense Council et membre du nouveau groupe de travail nommé par le commissaire de l'environnement de l'état Joseph Martins. Le groupe de travail doit se porter sur les façons de faire respecter les lois sur la fracturation. Mais M. Martens dit que les sites de traitement existants pour les déchets non-dangereux sont plus nombreux et pourraient accepter les eaux usées des forages avec de petites modifications à leurs opérations. Dans une entrevue, M. Martens disait que les propositions de son département venaient des leçons apprises des activités de fracturation dans les états comme la Pennsylvanie, dont les fuites et les accidents, et s'assureront que les forages seront fait d'une façon sécuritaire. Il dit que les lois exigent des couches de coffrages en ciment pour prévenir les migrations de gaz. Et avant d'employer des chimiques les plus toxiques, selon lui, les compagnies devront faire la preuve qu'elles ne peuvent pas utiliser les chimiques les moins toxiques. "Je sens que nous avons établi des normes nationales pour la fracturation hydraulique à grand volume." dit M. Martens.
L'EPA fédéral étudie également la sécurité de la fracturation hydraulique, mais ses données initiales ne seront pas disponibles avant la fin de l'année prochaine. Le rapport final devrait être publié en 2014.
Les groupes contre le forage prétendent que peu importe les précautions qu'imposeront l'état de New York ou le gouvernement fédéral, les méthodes de forage viennent avec un niveau de risque inacceptable. Une coalition menée par le groupe de consommateurs Food & Water Watch a débuté une campagne de publicité télévisée demandant aux gens de dire au gouverneur Cuomo d'interdire la fracturation.
Par contre, le Natural Resources Defense Council et d'autres groupes environnementaux importants disent qu'ils ne demandent pas une interdiction complète parce qu'ils s'attendent à ce que l'état trouvera des règlements assez sévères pour assurer la sécurité des gens et de l'environnement.
Selon les prédictions de l'industrie, l'état devrait recevoir des applications pour des permis de forer de 1,600 à 2,500 puits par année dans le Marcellus, pendant les 30 prochaines années.
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"Latest Drilling Rules Draw Objections
Rules proposed recently by New York State for regulating a controversial form of natural gas drilling are drawing expressions of guarded optimism from the natural gas industry but objections from some environmentalists, who say they do not go far enough in protecting water supplies.
Environmental groups say that the state has moved toward a safer plan in its latest draft rules, especially by banning the drilling, known as horizontal hydrofracking, in state parks, wildlife preserves, and watersheds and aquifers that supply drinking water to New York residents. But it is still coming up short, some say, on issues like mapping buffer zones where drilling would be banned. Those zones may not be big enough to protect old water tunnels that carry water from the watersheds to New York City from drilling vibrations and drilling fluids, those groups argue. Hydrofracking involves blasting millions of gallons of water mixed with chemicals and sand into rock to extract natural gas.
And while the state plans to go further than elsewhere in the country in terms of disclosure — companies will be required to specify the chemicals and formulas they use, even those considered proprietary, to state officials if not always to the public — environmentalists point out that the draft does not prohibit the most toxic chemicals used in fracking, like benzene. “It’s disappointing,” said Katherine Nadeau, the water and natural resources program director for Environmental Advocates of New York. “New Yorkers have said repeatedly they don’t want their drinking water exposed to toxic chemicals.”
The proposed rules, revised for the second time and issued this month by the State Department of Environmental Conservation, open the last stretch in a contentious three-year effort to open the way for horizontal hydrofracking drilling in New York State. After a consultant reports in a few weeks on the potential impacts on local communities, a two-month period of public comment will follow and then a final state review. Officials predict that the rules will then be issued and that the state will start issuing drilling permits next year.
Many New York residents and environmentalists have called for an outright ban on fracking. Supporters of drilling counter that it will unlock an abundant source of affordable energy and create thousands of jobs in economically moribund areas upstate.
Jim Smith, a spokesman for the Independent Oil and Gas Association of New York, said the watershed bans in the rules were not particularly troubling to the industry because the areas are not considered “the sweet spot” of the Marcellus Shale, the rich natural gas field where much of the drilling is planned. (Eliminating the watersheds still leaves more than 80 percent of the shale available for drilling.) Dennis Holbrook, executive vice president of Norse Energy, a gas driller in New York, said one concern for the industry is that the state is requiring that drilling sites comply with local zoning laws, opening the possibility that some towns could prohibit drilling and in effect expand the ban beyond the areas that the state has already declared off-limits. Some cities, like Buffalo, which sits on another untapped natural gas field known as the Utica Shale, have already passed a ban, and several municipalities are considering similar laws. But Mr. Holbrook said he was “cautiously optimistic.” “The optimism comes from the fact that after three years of waiting, we finally have a road map for how to proceed to develop the shale in New York State,” he said. “If this is what it takes to reassure the public and have this move forward, then my approach is, we’ll find a way to make it work.”
Another major area of concern for environmentalists is the disposal of drilling waste. The draft calls for drillers to submit a disposal plan for state approval before a permit is issued and for instituting a tracking system so that the state can monitor where all liquids and solid wastes go. Critics say the state should go a step further and designate the waste as hazardous industrial waste, which would require testing it for hazardous materials and treating it at a hazardous waste site. “Tracking is good, but you need more,” said Kate Sinding, a senior lawyer for the Natural Resources Defense Council and a member of a new panel appointed by the state’s environmental commissioner, Joseph Martens, to advise on the enforcement of the hydrofracking rules. But Mr. Martens said that existing treatment sites for nonhazardous waste are more plentiful and could safely handle wastewater from drilling with “modest” modifications in their operations. In an interview, Mr. Martens said his department’s proposals reflected lessons learned from hydrofracking activity in states like Pennsylvania, including leaks and accidents, and will ensure that drilling is done safely. He said the rules required layers of cemented well casings to prevent the migration of gas. And before using the most toxic chemicals, he said, companies will be required to prove they cannot switch to less toxic ones. “I feel as if we’ve established a national standard for high-volume hydrofracking,” Mr. Martens said.
The federal Environmental Protection Agency is also studying the safety of hydrofracking, but its initial findings are not expected until late next year. A full report is due from the agency in 2014.
Antidrilling groups contend that no matter what safeguards New York State or the federal government imposes, the drilling method carries an unacceptable level of risk. A coalition led by the consumer group Food & Water Watch opened a television advertising campaign this week in upstate New York asking people to “tell Governor Cuomo to ban fracking.”
By contrast, the Natural Resources Defense Council and some other major environmental groups say they do not advocate a ban because it would prolong a dependence on coal-fired electricity, which produces more greenhouse gas emissions, and because they expect the state to come up with regulations strict enough to ensure safety.
Based on industry projections, the state expects to receive applications to drill 1,600 to 2,500 wells per year over an estimated 30 years in the Marcellus Shale. "
Excerpts from article written by Myreya Navarro published in The New York Times here: http://www.nytimes.com/2011/07/15/science/earth/15frack.html?_r=1
Saturday, July 16, 2011
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