Photo: seasonsofthegrizzly.blogspot.com
Qu'est-ce qu'un article sur les loups a à faire dans un blog sur une rivière, demandez-vous? Hé bien! Sachez que sur la planète, tout dans un écosystème est interconnecté, et tous les écosystèmes sont interconnectés entre eux. "No man is an island", et rien n'est plus vrai dans le monde naturel, le monde qui permet à l'humanité de survivre.
Les loups gris de l'Alberta aident à réanimer un écosystème. 31 loups gris communs de l'Alberta ont été relâché dans le parc Yellowstone dans les années 1990. La région n'avait plus de loups depuis 70 ans.
Les trembles, les saules et les peupliers ont recommencé à retiger maintenant que la population d'élans est mieux contrôlée. Les castors aussi sont revenus, et grâce à leur labeur, l'habitat pour les oiseaux et les insectes s'est enrichi. "C'est fascinant de constater l'effet qu'à une seule espèce, le loup. sur tout l'écosystème en entier." dit William Ripple de l'université de l'Oregon, co-auteur d'un rapport international sur les impacts profonds et à longue portée qu'on les grands animaux sur les écosystèmes. Lui et ses collègues disent que les populations de lions, de loups, de bisons, de requins, de grandes baleines et autres grands animaux en chute libre font parti de la sixième grande extinction qui se déroule en ce moment, et que leur disparition a des effets sur bien des choses, comme les feux de brousse et la propagation des maladies. "La perte de ces animaux pourrait bien être l'influence la plus profonde qu'a l'humanité sur la nature." rapporte l'équipe de 24 scientifiques des États-Unis, de l'Europe, de l'Afrique et du Canada dans une étude récente publiée dans le journal scientifique "Science" .
Ces consommateurs dominants ont parcouru la planète pendant des millions d'années mais ont disparus dans la plupart de leur territoire surtout à cause de la chasse et de la pêche, et la perte de leur habitat. Les scientifiques expliquent des effets en cascades importants. "La disparition de ces animaux se répercute d'une façon encore plus étendue que l'on prévoyait auparavant, avec des effets à long terme de procédés aussi divers comme la dynamique des maladies, les incendies, la séquestration du carbone, les espèces envahissantes ainsi que les échanges bio-géo-chimiques entre le sol, l'eau et l'atmosphère de la planète." disent-ils. Ils avancent que la perte des grands animaux pourrait être liée aux maintes surprises écologiques qui s'abattent sur la société humaine depuis les dernières décennies: les pandémies, l'effondrement des populations d'animaux qui ont de la valeur pour nous et des invasions d'espèces que nous ne voulons pas, des changements majeurs dans l'état des écosystèmes et la perte de services rendus par un écosystème diversifié.
Le rapport fait une liste d'exemples de partout sur la Terre. La diminution du nombre de lions et léopards dans le sud du Sahara était la source de l'explosion du nombre de babouins. Cela a provoqué une augmentation de transmission de parasites intestinaux des babouins vers les humains puisque les primates se nourrissent maintenant à proximité des habitations humaines. La pêche industrielle des baleines durant le 20e siècle a tué des quantités énormes de grosse baleines qui se nourrissaient de plancton et fixaient ainsi le carbone dans leurs excréments qui se ramassaient dans les bas fonds marins. Les scientifiques disent qu'environ 105 millions de tonnes de carbone ont abouti à cause de cela dans l'atmosphère, ajoutant aux effets des changements climatiques, plutôt que de descendre dans le fond des océans. Les forêts de varech (algues) qui sont des pouponnières importantes des océans et un habitat privilégié, ont été décimées quand les populations de loutres de mer ont été décimées par la chasse. Les forêts de varech en ont souffert parce que les loutres de mer sont friandes des oursins qui dévorent le varech jusqu'à disparition si on leur laisse une chance.
Les loups dans le parc Yellowstone ont fait la preuve que les dommages ne sont pas nécessairement irréversibles, M. Ripple a assuré les médias. Lui et ses associés ont documenté la réhabilitation de l'écosystème du parc après que les 31 loups de l'Alberta ont été réintroduits dans le Yellowstone en 1995 et 1996, et se sont reproduits depuis.
La population de loups a déjà été élevée partout en Amérique du Nord avant de se faire chasser sans pitié et ait disparu du Yellowstone durant les années 1920. Pendant l'absence du loup dans le parc, selon Ripple, les élans se sont multipliés et leur comportement a changé. L'élan n'avait plus peur de brouter sur les jeunes arbres à des endroits où historiquement il n'aurait jamais osé à cause de sa peur du loup. Il en est résulté que les jeunes arbres ne poussaient plus, les castors sont partis. Les communautés florales et l'écologie des cours d'eau ont été impactées, selon Ripple.
Mais dans certaines parties de Yellowstone, ajoute Ripple, les trembles et les saules repoussent. Les arbres et les buissons attirent plus de castors, qui à leur tour prépare le terrain pour plus d'oiseaux et d'insectes. "C'est surprenant et très révélateur de voir comment une seule espèce peut être si importante." dit-il sur les effets en cascade des loups sur l'écosystème.
Les efforts de réhabilitation d'habitat commence la plupart du temps par le début, en plantant des arbres ou d'autres manipulations du paysage, selon Ripple, "Mais tout ce que nous avons eu à faire c'était de relâcher quelques douzaines de loups et les laisser faire ce qu'ils font tout naturellement."
"Grey wolves from Alberta help avert death of an ecosystem
Thirty-one grey wolves from Alberta were turned loose in Yellowstone in the 1990s.The iconic canines were soon tearing after elk in the U.S. national park, which had not seen wolves in seven decades.
Aspen, willow and cottonwood trees have begun to sprout now that the elk are in check. Beavers have started to move back in, increasing habitat for birds and insects. “It’s amazing the effect one species, the wolf, can have on the entire ecosystem,” says William Ripple, at Oregon State University, co-author of an international report on the profound and cascading impact large animals have on ecosystems. He and his colleagues say the demise of lions, wolves, bison, sharks, great whales and other large animals is part of the “the sixth mass extinction” now underway, and that their disappearance affects everything from wildfires to the spread of disease. “The loss of these animals may be humankind’s most pervasive influence on nature,” the team of 24 scientists from the United States, Europe, Africa and Canada are reporting Friday (July 15 2011) in the journal Science.
So-called “apex consumers” have roamed the planet for millions of years but have vanished from most of their range, largely because of human hunting and fishing, and habitat loss. The scientists point to “extensive cascading effects.” “The disappearance of these animals reverberates further than previously anticipated, with far-reaching effects on processes as diverse as the dynamics of disease; fire; carbon sequestration; invasive species; and biogeochemical exchanges among Earth’s soil, water and atmosphere,” they say. They also suggest the loss of the top animals can be linked to “many of the ecological surprises that have confronted society over past centuries — pandemics, population collapses of species we value and eruptions of those we do not, major shifts in ecosystem states, and losses of diverse ecosystem services.”
The report lists examples from Africa to the Aleutian Islands. The reduction of lions and leopards in the sub-Sahara caused the baboon population to swell. This unexpectedly increased transmission of intestinal parasites from baboons to humans as the primates foraged closer to human settlements. Industrial whaling in the 20th century killed off large numbers of plankton-eating great whales, which sequester carbon into the deep sea in their feces. The scientists say about 105 million tonnes of carbon has ended up in the atmosphere, contributing to climate change, instead of resting at the bottom of the ocean. Coastal kelp forests, important marine nurseries and habitat, were decimated when sea otter populations collapsed from over-hunting in the Pacific Northwest. This was because kelp-grazing sea urchins proliferated when sea otters were no longer around to eat them.
The wolves in Yellowstone show the damage is not necessarily irreversible, Ripple told Postmedia News. He and associates have been documenting the “restoration” that started in the park’s ecosystem after 31 grey wolves from Alberta were introduced in Yellowstone the 1995 and 1996, and the packs began to grow.
The wolf, once widespread across most of North America, has been hunted ruthlessly and was eradicated from Yellowstone by the 1920s. During the wolves’ seven-decade absence from the park, Ripple says, elk not only increased in number but their behaviour changed. The elk were no longer afraid of browsing young aspen trees in places where historically the animals might have been vulnerable to wolf attack. As a result, the growth of young aspen trees and willow almost stopped, and there were fewer beaver. Plant communities, tree growth and stream ecology all were affected, Ripple said.
But in parts of Yellowstone, he said, aspen and willow are now recovering. The trees and shrubs are attracting more beavers, which in turn set the stage for more birds and insects. “It is shocking and very humbling to see how an individual species can be so important,” he said of the wolves’ cascading effect on the ecosystem.
Habitat-restoration efforts often start from the ground up, with the planting of trees or other landscape manipulations, said Ripple, “but here all we had to do was release a few dozen wolves and let them do their thing.”"
Excerpts from article written by Margaret Munro from Postmedia News published in the Edmonton Journal here: http://www.edmontonjournal.com/travel/Grey%20wolves%20from%20Alberta%20help%20avert%20death%20ecosystem/5108033/story.html
Monday, July 18, 2011
Écosystèmes - l'importance des grands prédateurs
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