Saturday, December 17, 2011
Gaz de schiste - la SVP se prononce sur Huntingdon
Commentaire de la Société pour vaincre la pollution sur le traitement des eaux de fracturation de puits de gaz de schistes par la station d’épuration de Huntingdon.
Décembre 2011
D’après la Société pour vaincre la pollution, la gestion et le traitement des eaux de fracturation des puits gaziers est un des dossiers qui aura une grande importance dans la protection des eaux au Québec. L’expérience américaine nous enseigne que les eaux de remontée des puits contiennent, en plus des produits de fracturation injectés, des saumures (eau salée), des éléments radioactifs et toxiques que l’on retrouve dans les formations géologiques.
Une excellente enquête publiée dans le New York Times il y a plusieurs mois a montré que des usines d’épuration des eaux usées de la Pennsylvanie qui traitent les eaux de fracturation dépasseraient les normes de rejets pour la radioactivité.
Un bilan très préliminaire de la gestion des eaux de fracturation au Québec par les stations municipales d’épuration des eaux usées a été fait par le BAPE (voir les p. 135 à 139 du rapport du BAPE). Tout semble se baser sur une évaluation en cours des rejets dans le fleuve de la station d’épuration de Trois-Rivières qui reçoit les eaux de fracturation de Talisman (puits Gentilly). Fait intéressant, il y a plusieurs mois un technicien de la station d’épuration de Trois-Rivières a contacté la S.V.P. pour nous demander des informations sur les composés dans les eaux de fracturation qu’il devait épurer.
La station d’épuration de Trois-Rivières dessert 120,000 personnes et a un débit de 98,000 m3/jr et rejette ses eaux traitées dans le fleuve Saint-Laurent qui a un débit de 11 000 m3/s devant Trois-Rivières.
Pour sa part, la station d’épuration d’Huntingdon (sur le Chemin Connaught) dessert 6,100 personnes (20 fois moins que Trois Rivières) et a un débit de 10,200 m3/jr (9 fois moins que Trois-Rivières) et rejette ses eaux traitées dans la rivière Châteauguay qui a un débit de 15 m3/s soit près de mille fois moins que le fleuve à Trois-Rivières.
La station d’épuration d’Huntingdon est donc beaucoup plus petite que celle de Trois-Rivières et rejette ses eaux traitées dans un cours d’eau aussi beaucoup plus petit. La petite échelle de la station d'Huntingdon affecterait sa capacité de dilution des eaux de fracturation reçues (une mauvaise chose). Aussi le faible débit de la rivière Châteauguay affecterait aussi la capacité de ce cours d’eau à diluer les rejets (aussi une mauvaise chose).
D’ailleurs, selon le ministère des Affaires municipales, un débit minimum de conception d’une station d’épuration pour traiter des eaux de fracturation serait de 10,000 m3/jr. La station de Huntingdon serait donc très proche de la limite requise.
Finalement, en traitant des eaux de fracturation, les boues d’épuration de la station d’Huntingdon pourraient s’avérées trop contaminées pour en faire une valorisation (compostage, biogaz) ce qui augmentera les coûts de gestion de ces boues pour la municipalité.
En conclusion, la SVP ne croit pas que la station d’épuration de Huntingdon devra être autorisée à recevoir des eaux de fracturation. Cette station est trop petite et le débit de la rivière Châteauguay trop faible pour en assurer une minimisation des impacts sur la région.
Daniel Green, co-président, Société pour vaincre la pollution
Photo: Le Soleil
Commentary on the treatment of shale gas wastewater by the Huntingdon plant
December 2011
It is of the opinion of the Société pour Vaincre la Pollution (S.V.P. - society to beat pollution) that the question of managing and treating of shale gas wastewater is of great importance when it comes to water protection in Quebec. The American experience has taught us that well flowback contain brines, radioactive and toxic materials already found in geological formations besides the fracking fluids that had been injected in the well.
An excellent investigative reporting published in The New York Times many months ago revealed that water treatment plants of Pennsylvania that had accepted fracking wastewater had violated accepted limits of radioactivity in their effluents.
A very preliminary report on the management of fracking wastewater in Quebec by municipal wastewater treatment plants was done by the BAPE (see pages 135 to 139 in the original BAPE report in the French version). The report seems to draw its' report on the evaluation of the current effluents coming out of the Trois-Rivières plant going into the St.Lawrence River after the treatment of the wastewater coming from Talisman's well in Gentilly. It is interesting to note that many months ago, a technician from the Trois-Rivières plant contacted S.V.P. to ask us about information we could have on the chemical compounds that were in the fracking wastewater he had to purify.
The water treatment plant in Trois-Rivières treats the wastewater generated by a population of 120,000 and can treat 98,000 square meters per day, pouring it's treated effluent in the St.Lawrence River which has a rate of flow of 11,000 cubic meters per second at the Trois-Rivières point.
As for the Huntingdon plant on Chemin Connaught street, it treats the wastewater of a population of 6,100 (20 times less than Trois-Rivières) and has a capacity of treating 10,200 cubic meters per day (9 times less than Trois-Rivières) and pours it's effluent in the Châteauguay River that has a rate of flow of 15 cubic meters per second, almost a thousand times less than the St.Lawrence at the Trois-Rivières elevation.
The plant in Huntingdon is obviously much smaller than the one in Trois-Rivières and it's treated effluent is poured in a much smaller watercourse also. The smaller scale of the Huntingdon plant would affect it's capability of diluting the fracking wastewater it accepts, which is not a good thing. Plus, the smaller rate of flow of the Châteauguay River would also affect the capability of this watercourse to be able to dilute the effluents, which is not a good thing either.
Besides, as per the ministry of Municipal Affairs, the minimum rate of flow in the planning of a wastewater treatment plant to accept fracking wastewater would be 10,000 cubic meters per day. The Huntingdon plant would then be very close to the accepted limit.
Finally, by treating fracking wastewater, the biosolids coming from the Huntingdon plant could be too contaminated to be used as compost or the production of biogas, which will increase the costs of managing the biosolids for the municipality.
In conclusion, S.V.P. does not believe that the Huntingdon wastewater treatment plant should be authorized to receive fracking wastewater. This plant is too small and the rage of flow of the Châteauguay is too low to insure a minimum of impacts to the region.
Signed: Daniel Green, co-president, Société pour vaincre la pollutionPhoto: McGill University
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Avec tous le respect que j'ai pour M. Green, je dois m'opposer à cette analyse. Notre usine traitait énormément plus lors des opérations quotidienne des usine de textile. Notre usine est sous utilisée depuis la fermeture des usines en 2005. Il est inexact de prétendre que nous desservons plus de 6000 personnes au niveau résidentiel. Il s'agit plutot de 2600 personnes.
ReplyDeleteLa composition chimique des eaux de facturation est à des années lumières de la lourdeur chimique des rejets des teintureries! SVP, changez votre ciblenet ne faites pas cet important débat sur le dos de la Ville de Huntingdon.
Merci,
Stéphane Gendron
Maire - Ville de Huntingdon
Le 28 décembre 2011
et la composition de l`eau de fracturation est connu de vos experts? et le moyen de les rendrent non toxique aussi? si oui alors s.v.p. mettre la composition de cette eau et de la façon dont vous procédé et les résultats du traitement, rendez- les disponiblent pour consultation par tous,,, et les craintes disparaitrons,,, et vous serai supporté et non contrarié,,, vous vous devez de gagner leurs confiances sinon,,, que des problèmes.
ReplyDeleteMonsieur le maire je croyais que la ville de Huntingdon se composait de 2600 RESIDENCES? Qui plus es ne deservons nous pas Godmanchester , hintchingbrook et Elgin?
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