Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, January 10, 2012

Pollution atmosphérique - Azote dans des lacs sauvages canadiens


Article en français (moins détaillé qu'en anglais): http://www.branchez-vous.com/info/actualite/2011/12/etude_des_lacs_recules_pollues_a_l_azote_15613031.html

Voici donc une traduction libre d'un article trouvé dans une publication de la Saskatchewan.

Une étude de scientifiques de l'Université de Regina trouve la présence de pollution par l'azote dans des lacs en régions éloignées.

Selon une étude écrite par plusieurs scientifiques de l'université de Regina et venant d'autres universités et agences nord-américaines, les activités humaines ont des impacts qui vont bien au-delà de notre entourage immédiat.

La pollution d'azote a été découverte dans des lacs de régions qui ne sont mêmes pas habitées par des humains: des lacs qui sont parfois des centaines, voir des milliers de milles d'un centre urbain, industrie ou ferme. De plus, il y a des preuves que la pollution par l'azote y a débutée il y a plus d'un siècle, durant la deuxième révolution industrielle.

Peter Leavitt, co-auteur de l'étude et de la chaire de recherche canadienne en changements environnementaux et sociaux à l'université de Regina, dit que l'idée de faire cette étude est venue il y a quelques années en prenant une bière avec des collègues. Les amis ont remarqué qu'ils travaillaient sur des projets similaires dans lesquels des tendances observées laissaient penser à de la pollution atmosphérique dans des lacs très éloignés.

Il s'avéra que des scientifiques aux universités de Regina, de McGill, de l'Alberta, du Washington et du Maine, ainsi que d'autres, faisaient tous du travail très semblable, alors les collègues ont décidé de collaborer sur l'étude qui prit environ 5 années à achever, surtout à cause des défis de rejoindre les lacs en régions éloignées dans diverses parties du Canada, des États-Unis et même les côtes du nord de l'Europe.

Les co-auteurs de l'étude tentaient d'expliquer pourquoi ils voyaient des preuves de pollution à l'azote dans des lacs qui n'ont pas ou presque pas connu de présence humaine. Le climat a été éliminé comme facteur puisque les sites étaient si variés et par un procédé d'élimination, on en est venu à la conclusion que la cause était la pollution atmosphérique, de la pollution emmenée par les pluies.

"Ceci est très important parce que bien que l'étude n'a regardé que 33 lacs, la distribution des lacs est au travers la majorité de la surface terrestre de l’hémisphère nord, et cela laisse comprendre qu'on ne peut pas s'éloigner suffisamment pour ne pas être affecté par les industries et les sources de cet azote." dit Leavitt.

Bien que les niveaux d'azote dans ces lacs sont très faibles à comparé avec ceux dans les régions industrialisées, le fait que cet élément a quand même été mesuré dans ces régions éloignées a été tout un choc pour ces scientifiques au début, dit Leavitt.

"C'est probablement la chose la plus renversante, pas tellement que les humains ont pollué l'environnement, car nous savons par les préoccupations sur les changements climatiques que nous avons changé la composition de l'atmosphère, alors ce n'est pas un gros choc de constater que quelque chose d'autre que le carbone a changé vraiment les choses." dit-il. "Ce qui est intéressant d'étudier ces sites si éloignés de toute activité humaine, c'est que c'est étrange qu'ils indiquent tous le même ordre de grandeur de changement."

Les scientifiques ont été capable de pointer les sources de pollution à la consommation des combustibles fossiles et l'épandage des engrais agricoles de synthèse, ainsi que des pollutions urbaines. Ils ont été capable de déterminer la période temps où s'est déroulé ces changements qui était la même pour tous les sites, reculant de 110 ans et montrant des preuves d'accélération durant les années 1950 quand la production d'engrais agricoles a pris de l'ampleur.

"Je crois qu'il faut se rappeler que si vous voulez voir ce qu'un environnement arctique a l'air, vous êtes probablement un siècle en retard." dit Leavitt.

Bien que l'azote est un élément qui se retrouve naturellement dans l'environnement et est un nutriment essentiel à la vie, en avoir trop peut être nuisible, provoquant du smog, des pluies acides, de la pollution de l'eau, des changements dans la chaîne alimentaire et si laissé sans restrictions, mener à des changements biologiques apparents. Et Leavitt dit que l'empreinte environnementale laissée par l'azote générée par les humains ne fera que s'empirer durant les prochaines décennies, puisque nous nous efforçons de nourrir une population humaine rapidement grossissante.

"Il y a de bonnes nouvelles dans le sens que tout ce que nous faisons pour diminuer nos émissions de GES va probablement avoir un effet positif sur l'ajout d'azote dans l'atmosphère." dit-il. "C'est malheureux que nous trouvons des preuves de cette pollution atmosphérique au moment où le Canada se retire de Kyoto."

Le financement pour cette étude est venue de plusieurs sources au travers l'Amérique du Nord, et la Saskatchewan a aidé à financer l'Environmental Quality Analysis Laboratory de l'université de Regina où plusieurs des analyses chimiques ont été faites.

D'autres analyses dans d'autres parties de la planète devraient être publiées d'ici quelques années, continuant le travail fait dans cette étude.
Photo: Patrick Walsh, U.S. Fish & Wildlife Service

"Study involving U of R scientists finds nitrogen pollution in remote lakes

According to a study co-authored by scientists at the University of Regina and several other North American universities and agencies, human activity is having an impact on far more than our immediate surroundings.

Nitrogen pollution has been discovered in lakes in areas not even populated by humans — lakes that are sometimes, in fact, hundreds and even thousands of miles from the nearest city, industry or farm. What’s more, there is evidence nitrogen pollution began there over a century ago during the time of the second Industrial Revolution.

Study co-author Peter Leavitt, Canada Research Chair in Environmental Change and Society at the U of R, said the idea for the study actually came about a few years ago over a beer with colleagues. The friends noticed they were working on similar projects in which patterns they’d observed suggested atmospheric pollution in very remote lakes.

As it turned out, scientists at the universities of Regina, McGill, Alberta, Washington, Maine and others were doing very similar work and so the colleagues decided to collaborate on the study, which took about five years to complete — largely due to the challenges of reaching the remote lakes in various parts of Canada, the United States and even the coast of northern Europe.

The study’s co-authors sought to explain why they were seeing evidence of nitrogen pollution in lakes that had been largely or completely untouched by humans. Climate was ruled out since the sites were so varied and process of elimination led to atmospheric pollution — pollution carried through rainfall — being the culprit.

“This is pretty important because although it’s only about 33 lakes, the distribution of lakes is throughout most of the northern hemisphere and what that suggests is that you can’t get far enough from industry and the sources of this nitrogen to not be affected,” Leavitt said.

While the levels of nitrogen in these lakes are very little compared to those in industrialized areas, the fact the element was found in those remote areas at all was initially shocking to the scientists, Leavitt said.

“That’s probably the most shocking thing, not so much that humans have polluted the environment — we know from concerns about global warming that we’ve changed the composition of the atmosphere so it’s not a big shock to see that something other than carbon has actually changed,” he said. “What’s interesting is these sites are so far away from any human activity ... that it’s odd that they should all show the same sort of magnitude of change.”

Scientists were able to narrow the sources of the pollution down to fossil fuel burning and the use of agricultural fertilizer, as well as some related to urban pollution. They were also able to ascertain the timing of the change was identical at all the sites, dating back 110 years and showing evidence of acceleration in the 1950s when production of agricultural fertilizer took off.

“I think it’s been pointed out that if you want to see what the unimpacted Arctic environment is like, you’re probably a century too late,” Leavitt said.

While nitrogen is a naturally occurring element and is a vital nutrient for life, too much can be harmful, leading to smog, acid rain, water pollution, changes to the food chain and, left unchecked, noticeable biological changes. And Leavitt said the footprint caused by human-derived nitrogen is only going to get deeper over the next few decades as we strive to feed a rapidly growing human population.

“There’s some good news in the sense that anything that we do to control greenhouse gas emissions is very likely to have a positive effect on the nitrogen input into the atmosphere ...,” he said. “It is unfortunate that we’re finding evidence of this atmospheric pollution at a time when Canada is sort of retracting from its Kyoto position.”

Funding for the study came from a variety of sources across North America, and the Province of Saskatchewan helped by funding the U of R’s Environmental Quality Analysis Laboratory where many of the chemical analyses were done.

Further analyses in other parts of the world are expected within the next several years, continuing the work done through this study.

Article written by Heather Polischuk in the Leader-Post published here: http://www.leaderpost.com/technology/Study%20involving%20scientists%20finds%20nitrogen%20pollution%20remote%20lakes/5936440/story.html
Photo: A-M.Petrescu

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