Photo: DAN CEPEDA
Voici la traduction libre d'un poème composé spécialement pour la campagne contre le gaz de schiste
Méfiez-vous de celui qui vous parle de l'avenir de vos enfants
car il vient avec une machine à séismes
qui va ruiner la vie de vos enfants.
Méfiez-vous de celui qui vous parle d'investissements et de projets communautaires
car il va graisser la patte des faibles et des lâches parmi vous
et investira dans la division et la haine.
Méfiez-vous de celui qui vous parle de protection de l'environnement
et de procédures de sécurité. Elle reçoit des millions
pour vous mentir et se protègera
de toutes les conséquences
avec une armée d'avocats.
Mais par dessus tout, méfiez-vous de celui qui vous parlera de création d'emplois.
Il cherche le butin, et après qu'il ait mis la main dessus,
il vous laissera tous vous noyer dans le fond d'un trou
duquel vous pourriez ne jamais en sortir.
Je vous dis ceci maintenant:
Il y a des années de cela, la Créatrice d'Emplois est venue dans ma ville
nous crachant des centaines de jobs à la figure.
Elle a ouvert des mines et des usines,
dépossédant la terre et ses gens.
Encore plus de fric a été donné à la Créatrice d'Emplois
grâce aux politiciens
qui se sont assurés que tout comme eux,
elle n'aurait pas à se soucier des taxes
ou payer le loyer pour les usines et les mines,
qui appartiennent, dans les faits, au bon peuple.
Bien sûr, le peuple ne s'appartient toujours pas
à soi-même. La Créatrice d'Emploi a payé le peuple
juste assez pour qu'il
lui appartienne sans problèmes
pour le court temps qu'elle en avait besoin pour voler-exploiter.
Pour résumer en quelques mots une longue triste histoire:
quelques années ont passé et puis, bien sûr, la Créatrice d'Emploi est partie
avec tout le butin, et toutes les jobs.
Et tout ce qui est resté est un grand trou béant,
un grand trou immense magnétique dans le sein de ma communauté.
On a donné plusieurs noms à ce trou
baptisé par les différentes gens
qui ont tombé dedans depuis ces nombreuses années.
Pour la plupart, il s'appelle Le Trou du Chômage.
Pour beaucoup, c'est Le Trou de la Dépendance.
Pour d'autres, c'est Le Trou de la Grande Dépression.
Tellement de gens sont tombés et tombent toujours
dans Le Trou du Suicide.
Au cour des années, j'ai entendu beaucoup de femmes hurler
sans réponse dans Le Trou des Femmes Battues.
Cet immense grand trou dans le sein de ma vieille ville, grugée
d'un coup de pelle par la Créatrice d'Emploi: je l'appelle Le Trou de Mémoire.
Je l'appelle Le Trou de Mémoire
parce que trente ans plus tard
les gens tombent toujours dedans
et très peu se rappellent
et encore moins n’admettront jamais
qui a creusé ce trou.
Alors mon conseil pour vous -
venant de quelqu'un qui l'a vécu -
est ceci: quand la Créatrice d'Emploi se pointera chez vous,
prenez votre courage à deux mains,
aller chercher le plus de monde que possible,
marchez ensemble comme un seul homme dans sa direction
et chassez ce bâtard menteur et tricheur de votre ville.
Signé: Dave Lordan
Photo: Andrew Vaughan
"Anti-Fracking Poem
Poem for the anti-Fracking Campaign
Beware the one who talks to you of your children’s future
for he carries an Earthquake machine
that will rubble the lives of your children.
Beware the one who talks to you of Investment and Community Projects
for he will bribe the weak and the craven among you
and invest in division and hatred.
Beware the one who talks to you of protecting the environment
and of safety procedures. She is getting millions
to lie and will protect herself
from every consequence
with an army of lawyers.
Most of all, beware the one who talks to you of jobs.
He is searching for loot and, after he gets it,
will leave you all to drown in a hole
you might never get out of.
I’ll tell you how I know this:
Years ago a Jobsman came to my old town
spitting hundreds of jobs at us.
He opened mines and factories,
looting the earth and the people.
Even greater loot came to the Jobsman
by way of the politicians
who made sure that, just like them,
he didn’t have to worry about taxes
or for paying any rent for the factories and mines,
which, by rights, belonged to the people.
Of course, the people did not (and yet do not)
even belong to themselves. The Jobsman paid the people
just enough so that they
would unproblematically belong to him
for the little while he needed them for loot-extraction.
To cut a long, sad story short:
a few years passed and then, of course, the Jobsman fucked off
with all the loot, and all the jobs.
All he left was a great big hole,
a great big magnetic hole in the side of my town.
This hole has had many different names
for all of the different people
who have fallen into it over the years.
For most it’s called The Unemployment Hole.
For many, it’s been Addiction Hole.
For other’s, Black Depression Hole.
So many have fallen and fall and are falling
into The Suicide Hole.
Over the years I have heard many women screaming
unanswered in Wife-Beating Hole.
This great big hole in the side of my old town, gouged out
in one swoop by the Jobsman: I call it Memory Hole.
I call it Memory Hole
because thirty years on
people are still falling into the hole
and very few remember
and even fewer will ever admit
who it was that dug the hole.
So, my advice to you-
from someone who knows-
is this: when the Jobsman comes,
gather your strength,
gather your greatest numbers around,
march as one in his direction
and run the lying cheating bastard
out of town."
Signed: Dave Lordan
Link: http://davelordanwriter.com/2012/04/27/anti-fracking-poem/
Photo: Pandora Caravan
Wednesday, July 18, 2012
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