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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Sunday, January 13, 2013

Gaz de schiste - le Ministre de l'Environnement et son Tweet

Photo: Radio-Canada.ca

"Blanchet se montre peu favorable aux gaz de schiste
Le ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, Yves-François Blanchet, a clairement signifié dimanche qu’il n’est pas très ouvert au développement de l’industrie du gaz de schiste.

« Rien ne milite présentement pour le gaz de shale, pas même l’économie », a-t-il soutenu dans un commentaire publié sur le réseau Twitter. Le ministre a toutefois refusé de discuter de cette affirmation lundi. Son attachée de presse, Catherine Salvail, a d’abord indiqué que M. Blanchet serait prêt à répondre aux questions du Devoir. « Malheureusement, le ministre ne pourra vous téléphoner. En fait, il ne souhaite pas ajouter de commentaires à ce sujet pour le moment », a-t-elle finalement répondu quelques minutes plus tard.

Le ministre, qui est responsable du dossier du gaz de schiste, a d’abord publié samedi un lien sur Twitter, lien qui menait à un texte faisant état d’une étude scientifique américaine portant sur les impacts du gaz de schiste. Cette étude, menée par la National Oceanic and Atmospheric Administration et des chercheurs de l’Université du Colorado, conclut que les émanations de méthane de certains puits dans l’Utah sont quatre fois plus importantes que prévu. Cela indiquerait que le gaz de schiste produit autant de gaz à effet de serre que la pire des énergies fossiles, soit le charbon.

Favorable à la science

Interpellé par un internaute réagissant au fait que l’étude en question portait sur une seule région, le ministre a dit être « favorable à toute approche basée sur la science ». Mais il a aussitôt ajouté que « rien ne milite présentement » pour le développement de ce gaz non conventionnel, qu’on retrouve dans les basses-terres du Saint-Laurent.

Le bref commentaire d’Yves-François Blanchet a fait réagir le président et chef de la direction de Questerre Energy, Michael Binnion. « Si, comme vous le dites, vous vous en remettez à la science, attendrez-vous [l’évaluation environnementale stratégique] avant de prendre position ? », a laissé tomber le dirigeant de cette entreprise active dans le secteur gazier. L’échange ne s’est pas poursuivi.

Le gouvernement péquiste de Pauline Marois n’en est pas à ses premières salves contre cette industrie controversée. L’automne dernier, la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, s’était d’ailleurs attiré les foudres du lobby de l’énergie fossile en affirmant qu’elle ne voyait « pas le jour où il y aura des technologies qui permettront une exploitation sécuritaire » de ce gaz, extrait par fracturation hydraulique.

Le président de l’Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ), Lucien Bouchard, avait dénoncé cet « interdit inconditionnel et a priori » de la ministre, alors qu’une évaluation environnementale est en cours afin de déterminer comment exploiter cette ressource de façon « responsable ».

Forcée de réagir, la première ministre avait alors dû se montrer plus ouverte aux entreprises gazières en faisant valoir que « tous les impacts » de l’industrie seraient évalués avant que le gouvernement ne prenne une décision. Quelques semaines plus tard, après avoir réitéré des réticences certaines, la ministre Ouellet a indiqué qu’elle ne se prononcerait plus sur ce dossier.

Travaux en cours

Le comité chargé de mener l’évaluation environnementale stratégique de l’industrie du gaz de schiste poursuit présentement ses travaux. Selon ce qu’on a indiqué en décembre au Devoir, une porte-parole du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, un document préliminaire devrait être présenté au cours des prochains mois.

Il n’a pas été possible de savoir de quelle façon le comité a décidé d’intégrer la question pétrolière dans ses travaux. Au printemps dernier, le ministre libéral Pierre Arcand avait ajouté ce volet au mandat du comité, mais sans changer sa composition, les délais prévus pour l’étude ou le budget consenti par Québec. Le comité, mis sur pied dans le sillage de la publication d’un rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, doit remettre son rapport à l’automne 2013."

Reportage signé Alexandre Shields publié le 8 janvier 2013 dans Le Devoir ici: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/367848/blanchet-se-montre-peu-favorable-aux-gaz-de-schiste

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Blanchet seems little in favor of shale gas

Environment Minister Yves-François Blanchet clearly indicated Sunday that he was not very much in favor of seeing the development of the shale gas industry.

"Nothing is pushing for shale gas right now, not even the economy." he wrote in a comment on Twitter. The Minister refused to discuss this comment Monday, though. His press secretary Catherine Salvail started to say that Mr Blanchet would be willing to answer Le Devoir's questions. "Unfortunately, the Minister will not be able to call you. In fact, he does not wish to add any comment on this subject for the moment." she finally said a few minutes later.

The Minister, who is in charge of the shale gas file, first published a link on Twitter Saturday, a link that led to a text referring to an American scientific study on the impacts of shale gas. This study, led by the National Oceanic and Atmospheric Administration and researchers at Colorado University, comes to the conclusion that methane leaks of some wells in Utah are 4 times more than previously estimated. This would indicate that shale gas emits as much climate change gases as the worst fossil fuel: coal.

Favorable to science

Questioned by an Internet user reacting to the fact that this study applied to only one area, the Minister said being favorable to any approach based on science, but added that nothing made this unconventional gas development a good choice, the kind found in the St. Lawrence Lowlands.

This brief comment from Yves-François Blanchet made the CEO of Questerre Energy Michael Binnion react: "If, like you said, you would leave it to science to decide, will you wait for the Strategic Environmental Assessment before taking position?" said the head of this company in the gas industry. The conversation stopped at this point.

This is not the first attack against the PQ government of Pauline Marois coming from this controversial industry. Last Fall, the Natural Resources Minister Martine Ouellet was on the receiving end of assaults coming from the fossil fuel industry after saying that she could not see the day when technology would permit safe extraction of this gas using the hydraulic fracturing method.

The president of the Quebec Oil and Gas Association (APGQ), Lucien Bouchard, had condemned this unconditional and prejudiced ban coming from the Minister when a Strategic Environmental Assessment was on in order to determine how to extract this resource in a responsible way.

Having no choice but to react, the Prime Minister had then to show more openness towards the gas industry by saying that all the impacts of the industry would be evaluated before the government would take a decision. A few weeks later, after reluctantly repeating some apprehensions, Minister Ouellet said she would no longer comment on the question.

Work in progress

The committee in charge of the Strategic Environmental Assessment of the shale gas industry is still working on this assignment. By what was indicated to the Devoir in December, a spokesperson of the Environment Ministry said that a preliminary document would be ready in the following months.

It was not possible to know in what way the committee has decided to include the shale oil question. Last Spring, Liberal Minister Pierre Arcand had added this point to the workload of the committee, but without changing their members, the due date or their budget. The committee, formed after the publication of the provincial environmental public hearings body's report, should present it's own report by Fall 2013.

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