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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Monday, February 18, 2013

Le Gaz de schiste scinde les communautés

Photo: Nathaniel Brooks


Les émotions sont à vif quand la fracturation divise les voisins - les communautés en prennent un coup

Traduction libre d'un article signé par Steve Israel publié dans le quotidien Times Herald-Record le 17 février 2013

Un chasseur sportif contre la fracturation hydraulique ne part plus à la chasse comme il le faisait dans le passé. Il dit qu'il se sent tellement mal à l'aise parce que ses compagnons de chasse qui sont pour l'exploitation qui sont propriétaires du terrain lui ont fait sentir qu'il n'était plus le bienvenu.

Une bénévole pour la fracturation hydraulique qui travaillait à une station radio communautaire doit cesser de s'y présenter. Elle se sent ostracisée à cause de ce qu'elle dit dans l'atmosphère anti-schiste.

Ensuite il y a ce contracteur de maisons qui a mis en veille un projet de construction de centaines de maisons dans Sullivan County en attendant que la décision se prenne, à savoir est-ce que l'état va permettre la fracturation hydraulique ou pas.

La possibilité que l'on fracture hydrauliquement, et toute la division explosive qui vient avec, s'est insinuée si profondément dans tellement de facettes de la vie locale que la fibre même de cette vie a été éméchée.

C'est le seul point sur lequel tout le monde est d'accord.

"Tout est devenu politisé." dit le contracteur Charles Petersheim qui ne construira pas ses résidences de Catskill Farms dans plusieurs municipalités de Sullivan County tant que l'état ne prendra pas de décision sur la fracturation hydraulique.

"L'épicerie, le conseil de ville, la chambre de commerce. Çà ne finit plus."

"Je pense que rien n'a eu autant d'impacts sur la ville que la fracturation." dit Andy Boyar, le superviseur de la ville de Highland, une ville riveraine de la rivière Delaware qui a interdit la fracturation hydraulique l'été dernier. "Il y a encore de la rancune et nous avons besoin de guérir."

"Cela s'insère dans d'autres questions d'une façon que nous n'avions pas prévu." résume Ken Hilton, ancien surintendant de la commission scolaire Sullivan West School District. Quand son district a tenté de vendre l'une de ses écoles inutilisées, la question de garder ou vendre les droits miniers pour le gaz naturel sous la propriété de l'école est devenu un point de discorde.

Aucun sujet est à l'abri

Des valeurs immobilières qui seront à la baisse selon les fractivistes alors que les promoteurs disent qu'elles augmenteront, jusqu'aux fermes qui seront mises à la ruine ou sauvées de la banqueroute, selon à qui on parle, les implications de la fracturation hydraulique sont devenues pour plusieurs résidents locaux un sujet de conversation de tous les jours, comme la pluie et le beau temps. Et même cette météo pourrait être impactée par la fracturation hydraulique disent les opposants, à cause de la pollution générée par l'exploitation qui empirerait les changements climatiques.

Mais la division causée par le fracking se fait sentir surtout sentir à la ville, durant les réunions de planification et au comité de zonage de Sullivan County qui jadis attirait qu'une poignée de résidents mais qui maintenant se déroule devant une salle comble à chaque fois qu'il y a une possibilité que la fracturation hydraulique pourrait être un sujet de discussion.

Prenez par exemple la dernière audience publique sur le projet de plan global, ou la planification de croissance, dans la municipalité de Callicoon. Le plan inclut une provision pour le forage gazier, que les opposants (et le département de planification) veulent faire enlever et ceux qui sont pour veulent garder.

La succession de remarques faites au conseil de ville venant de la foule de plus de 60 personnes font que c'est évident que presque tous les aspects de la vie locale seraient lésés ou aidés par la fracturation, dépendant de votre opinion de ce problème qui nous affecte tous, que nous le voulions ou pas.

"Êtes-vous vraiment prêts à prendre une chance avec notre assiette fiscale, notre santé, notre économie?" demande Jill Wiener, une fractiviste, énumérant les domaines de la vie locale qu'elle dit seraient à risque si la ville permettait la fracturation hydraulique.

Le coeur de la vie locale

C'est pourquoi les émotions sont toujours à vif à chaque fois que cette fibre potentielle de la vie locale est mentionnée comme impact potentiel. Ce n'est pas exagéré de dire que pour certaines personnes, le débat autour de la fracturation hydraulique est au coeur de la nature même de la vie locale.

Ceux qui sont pour la perçoivent comme une clé au progrès économique et au gagne-pain de ce comté qui a connu un taux de chômage de 10% en décembre 2012.

"Certains agriculteurs qui peinent à arriver attendent à tous les jours pour voir ce que New York va décider." dit Tom Bose, le superviseur de Callicoon, qui ajoute qu'un éleveur de bétail dans Broome County juste à côté qui attend pour qu'on fore pour le gaz et les redevances pour pouvoir lui rembourser l'argent qu'il lui doit. Mais ceux qui sont contre disent que la fracturation et les activités industrielles qui viennent avec sera la ruine de ce qui fait vivre Sullivan: son eau limpide et ses terres bucoliques.

"Je connais des personnes en ville qui veulent acheter des maisons dans la région mais ne se décideront pas tant que cette question ne sera pas résolue." dit Cristian Graca de la retraite Shalom Mountain Retreat dans Livingston Manor. Peut-être le plus important impact du débat sur la fracturation aura été sur la communauté elle-même. "Bien des gens ne sont pas gentils les uns envers les autres." dit Earl Myers durant une réunion du projet d'ensemble.

John Ebert, un promoteur de la fracturation hydraulique et du plan global le disait ainsi durant une réunion, disant qu'il parlait pour la majorité silencieuse des citoyens de ce comté et décrivait le sentiment de ceux qui étaient le plus favorable à l'exploitation:

"Nous avons aussi un groupe minoritaire qui ont beaucoup de gueule, d'argent et de fausse information pour ralentir le progrès dans ce comté."

Vous pouvez être mis sur la liste noire

En réalité, la fracturation hydraulique divise tellement, et est si controversée, que certains choisissent de ne pas révéler leurs vraies opinions sur le sujet de peur qu'eux-mêmes ou leur commerce en paient le prix. D'autres disent que des connaissances de longue date avec des opinions qui diffèrent des leurs sur la fracturation ne se parlent plus à cause de ce qu'ils ressentent.

"Si vous ne faites pas parti de la communauté anti-fracturation, vous pouvez être mis sur une liste noire." dit Petersheim, exprimant un sentiment partagé par plusieurs qui veulent l'exploitation. Il s'est exprimé ouvertement contre la légalité des villes qui tentent d'empêcher la fracturation par le zonage, ainsi que contre les lois qui sont sensées protéger les routes de la circulation lourde qui vient avec la fracturation hydraulique, mais, selon lui, cela nuirait aussi aux activités de construction.

Bose admet que les gens qui sont pour la fracturation demeurent souvent silencieux.

"Nous avons vu des contracteurs qui sont impatients de voir cela arriver, mais ils prennent soin de surveiller leurs paroles parce qu'ils ne veulent pas nuire à leur commerce." dit-il.

Et parce que peut importe ce que l'état va décider sur la fracturation hydraulique, il est inévitable qu'on ira en appel, la division dans autant de fibres du tissu social local s'empirera probablement.

C'est pourquoi que Boyar, qui mentionne les blasphèmes et les gestes obscènes qu'il a vu à cause de la fracturation, parle non seulement pour sa propre ville, mais aussi pour presque n'importe quelle région qui est déchirée par cette question qui divise.

"La ville a vraiment besoin de guérir ses plaies." dit-il. "Vraiment."
Photo: marcelluseffect.blogspot.com

"Emotions run high as fracking divides neighbors
Takes toll on communities

By Steve Israel
Times Herald-Record
Published: 2:00 AM - 02/17/13

An anti-fracking hunter no longer hunts in the woods he's trod for decades. He says he was made to feel so uncomfortable by the pro-fracking hunting friends who own the land, he just doesn't feel like he's wanted there.

A pro-fracking volunteer at a public radio station quits the station. She feels ostracized because of what she says is the anti-fracking atmosphere.

Then there's the builder of second homes who's potentially put hundreds of thousands of dollars of construction on hold in Sullivan County towns where fracking is a possibility. He's waiting until the state finally decides whether the natural gas extraction process of hydraulic fracturing, or fracking, will be permitted.

The possibility of fracking – and all its explosive divisiveness – has insinuated itself so deeply into so many aspects of local life, the fabric of that life has been frayed.

That is the one thing both sides of the issue can agree on.

“Everything has become politicized,” says builder Charles Petersheim, who will not build his Catskill Farms homes in certain western Sullivan County towns until the state issues a decision on fracking.
“The grocery store, the town board, the chamber of commerce. And there's no rest.”

“I don't think anything has had the impact on the town as much as fracking,” says Town of Highland Supervisor Andy Boyar, whose Delaware River town banned fracking last summer.
“The residue, the hard feelings still exist and we need to heal.”

“It's permeating other issues in ways we never would have predicted,” sums up former Sullivan West School District Superintendent Ken Hilton. When his district tried to sell one of its unused schools, the issue of whether to keep or sell the mineral rights for natural gas beneath school property became a point of contention.

No subject is immune

From real-estate values that anti-frackers say would plummet and pro-frackers say would soar, to farms that anti - and pro-frackers say would either be ruined or saved, the implications of fracking have, for many local residents, become as much a part of the daily conversation as the weather. And even that weather would be affected by fracking, say those against it, because of the polluting climate change they say fracking would cause.

But nowhere in the region is the reach of the fracking divide more obvious than the town, planning or zoning board meetings of Sullivan County that once attracted a handful of residents but now can be standing-room only whenever there's a chance fracking might be discussed.

Take the recent public hearing on the proposed comprehensive plan – or blueprint for growth – in the western Sullivan Town of Callicoon. The plan includes a provision for gas drilling, which fracking opponents (and the county planning department) want removed and supporters want retained.

The steady flow of remarks to the Town Board by the standing-room-only crowd of more than 60 made it obvious that virtually every aspect of local life would be hurt or helped by fracking – depending, of course, how you felt about an “issue (that) can affect us all whether we want it or not,” said Nathan Swenberg.

“Are you really ready to gamble with our tax base, our health, our economy,” asked fracking opponent Jill Wiener, ticking off the areas of local life she said will be at risk if the town allows fracking.

The heart of local life

That's why emotions always run high whenever this potential strand in the fabric of local life is mentioned as a possibility. It's no exaggeration to say that for some, the debate over fracking gets at the heart of what local life is all about.

Those for it view it as the key to economic progress and livelihood in this county where the unemployment rate hit 10 percent in December.

Some struggling farmers “wait every day to see what New York is going to do,” says Callicoon Supervisor Tom Bose, who mentions a farmer raising cattle in nearby Broome County who's waiting for gas drilling – and its royalties – to begin, to pay Bose the money he owes him.
But those against it say fracking and its industrial activity will ruin the lifeblood of Sullivan – its pristine water and pastoral land.

“I know people in the city who want to buy homes but won't consider the area until this thing is resolved,” says Cristian Graca of Shalom Mountain Retreat in Livingston Manor.
Perhaps the biggest impact of the fracking debate has been on the community itself.
“A lot of people are unfriendly to one another,” said Earl Myers at that comprehensive plan meeting.
John Ebert, who supports fracking and the comprehensive plan, put it like this at that meeting when he said he spoke for “the silent majority of citizens in this township” and expressed a sentiment of the most vocal pro-frackers:

“We also have a minority group with a lot of mouth, money and misinformation to slow progressive progress in this township.”

'You can be blacklisted'

In fact, fracking is so divisive, and so controversial, some choose not to express their real opinions about it for fear they – or their businesses – will be hurt. Others say longtime acquaintances with opposing views on fracking no longer speak to them because of how they feel.

“If you're not part of the anti-fracking community, you can be blacklisted,” says Petersheim, expressing a sentiment many for fracking say. He's spoken out against the legality of towns trying to zone out fracking, as well as the laws that are supposed to protect roads from fracking truck traffic, but, he says, would also hurt construction activity.

Bose agrees that folks for fracking often remain silent.

“We've seen contractors who can't wait for this to happen, but they're cautious in what they say because they don't want to hurt their business,” he says.

And because whatever decision the state ultimately makes on fracking will bound to be appealed, the divisiveness in so many strands of the fabric of local life is likely to deepen.

That's why Boyar – who mentions the cursing and obscene gestures he's seen because of fracking – speaks not only for his town, but also for just about every area that's been torn by the divisive issue.

“The town really has to go through a healing process.” he says. “It really does.”"

Link: http://www.recordonline.com/apps/pbcs.dll/article?AID=/20130217/NEWS/130219717

Photo: Stuart Palley

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