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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, July 27, 2013

Agriculture - Les herbicides et les suicides chez les agriculteurs

Voici ma traduction libre d'un reportage sur une étude qui s'est déroulé en France mais dont je n'ai pas pu, curieusement, trouvé l'équivalent en français! C'est pourtant très important comme trouvaille, parce qu'en France, comme au Québec, on déplore souvent l'état mental des agriculteurs et le taux élevé de suicides chez ceux-ci. Cette étude démontrerait que les pesticides en seraient la cause.

Les herbicides liés à la dépression chez les fermiers.

Les fermiers qui se servent d'herbicides ont 2 fois plus de chance de se faire suivre pour une dépression que les fermiers qui s'en passent selon une nouvelle étude faite en France.

Ce n'est pas clair si les herbicides sont la cause de la dépression selon Marc Weisskopf, le principal auteur de l'étude et professeur associé de l'institution Harvard School of Public Health. "Mais les résultats nous laissent penser que nous ne devrions pas oublier les herbicides seulement parce qu'ils visent que les plantes."

La recherche précédente sur la dépression et les pesticides s'était concentré sur les insecticides, surtout les organophosphates, reconnus pour être toxiques pour les cellules nerveuses, selon Weisskopf.

Monocrotophos, l'insecticide qui a tué 23 écoliers en Inde ce mois-ci, est un organophosphate, par exemple.

L'usage de pesticides a aussi été lié à la maladie de Parkinson parmi les fermiers.

Ayant travaillé sur l'étude de Parkinson, Weisskopf et ses collègues ont évalué les risques de dépression en s'exposant à toutes les sortes de pesticides en faisant des sondages auprès de 567 fermiers français sur leur usage de fongicides, d'insecticides et des herbicides.

L'équipe a fait des visites à domicile pour évaluer en détails les expositions aux produits chimiques, en regardant les achats de pesticides, passant au travers des calendriers de la ferme et en faisant l'inspection des vieux contenants de pesticides.

Ils ont aussi demandé aux fermiers si ils avaient été suivi pour la dépression.

Le groupe de Weisskopf a rapporté dans la revue scientifique American Journal of Epidemiology que 83 fermiers, soit environ 15%, ont dit qu'ils avaient été soigné pour la dépression. Quarante-sept d'entre eux n'avaient jamais utilisé de pesticides, tandis que 36 en épandaient.

Parmi les fermiers sans la maladie de Parkinson, 37 n'avaient jamais utilisés d'herbicides et 20 avaient utilisés des herbicides avaient été suivis pour une dépression.

Il n'y avait pas de différence de risque d'avoir une dépression parmi les fermiers qui avaient utilisés des fongicides ou des insecticides, à comparé avec ceux qui n'avaient pas utilisés aucun pesticide.

Mais quand les chercheurs ont pris en ligne de compte les facteurs liés à la dépression, comme l'âge et le tabagisme, ils ont déterminé que les fermiers exposés aux herbicides étaient presque 2 fois et demi plus susceptibles d'avoir une dépression.

De plus, les fermiers qui étaient le plus exposés, soit en nombre d'heures ou plus longtemps au cours des années à utiliser des herbicides, ils avaient une plus grande chance de souffrir de dépression que les fermiers qui avaient utilisé moins d'herbicides.

Ce genre de relation entre la dose et la réaction est habituellement considérée comme appuyant un lien, dans ce cas-ci, un lien entre le produit chimique et la dépression. Mais ce genre d'étude ne peut pas faire la preuve de la cause à effet.

Une possibilité qu'on n'a pas éliminé était que les fermiers qui avaient été exposés pourraient avoir souffert d'autres problèmes qui affecteraient leur capacité de travailler, ce qui pourraient les rendre vulnérable à la dépression.

"La santé du fermier est critique. Si ils ne peuvent pas travailler, ils deviennent déprimés," dit Cheryl Beseler, une chercheuse du Colorado State University, qui n'étaient pas impliquée dans cette étude.

Elle dit qu'à part çà, l'étude a très bien été faite en ce qui a trait à colliger de l'information sur l'usage passée de pesticides des fermiers.

Les résultats ne s'appliquent pas au jardinier moyen, bien que Weisskopf dit que ce serait précieux pour mieux comprendre la sécurité des herbicides dans un contexte de ferme et résidentiel.

"C'est très important vu leur usage autour de la maison," dit-il.

Beseler est d'accord avec çà.

"Je pense que les gens tendent à ne pas prendre les dangers que représentent les pesticides très au sérieux quand ils jardinent," elle a dit à Reuters section santé.

Weisskopf dit qu'une explication de ce qu'il a trouvé est que les insecticides et les autres pesticides n'étaient pas liés à la dépression est que les fermiers pourraient être au courant de leurs risques potentiels et prennent davantage soin pour ne pas y être exposés.

Une autre possibilité, c'est que les produits chimiques ne causent tout simplement pas la dépression.

Il dit qu'on a besoin de plus de recherche pour déterminer la sécurité des herbicides, et entre-temps, ce serait sage pour les fermiers et ceux qui jardinent d'être tout aussi vigilants pour se protéger, comme avec tous les autres produits chimiques.

"Si les herbicides sont perçus en général comme étant plus sécuritaire et les gens prennent moins de précautions parce qu'ils pensent qu'ils ne sont pas aussi nocifs, alors çà, c'est un problème." dit-il à Reuters.

"Cette étude doit être perçue comme une modeste première étude. Il y a plus de travail à faire, mais elle soulève des préoccupations que l'ont doit étudier de plus près." di Weisskopf.


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Weedkillers tied to depression in farmers

By Kerry Grens

NEW YORK | Fri Jul 26, 2013 3:30pm EDT

(Reuters Health) - Farmers who used weedkillers were more than twice as likely to be treated for depression than farmers who didn't use the chemicals in a new study from France.

Whether the weedkillers are causing depression "is not clear," said Marc Weisskopf, the study's lead author and an associate professor at the Harvard School of Public Health. "But (the result) suggests we should not be ignoring herbicides just because they're targeting plants."

Earlier research on depression and pesticides has focused on insecticides, particularly organophosphates, which are known to be toxic to nerve cells, said Weisskopf.

Monocrotophos, the insecticide that killed 23 school children in India this month, is an organophosphate, for example.

The use of pesticides has also been linked to Parkinson's disease among farmers.

As part of a study on Parkinson's disease, Weisskopf and his colleagues assessed the risks for depression with exposure to any kind of pesticide by surveying 567 French farmers about their use of fungicides, insecticides and herbicides.

The team conducted home visits to get a detailed assessment of chemical exposures, including going over bills for pesticide purchases, looking through farming calendars and inspecting old pesticide containers.

They also asked the farmers whether they had ever been treated for depression.

Weisskopf's group reports in the American Journal of Epidemiology that 83 farmers, about 15 percent, said they had been treated for depression. Forty-seven of them had never used pesticides, while 36 had.

Among the farmers without Parkinson's disease, 37 who had never used herbicides and 20 who had used the weedkillers reported being treated for depression.

There was no difference in the risk of having depression among the farmers who had used fungicides or insecticides, compared to those who hadn't used any pesticide.

But when the researchers took into account factors linked with depression, such as age and cigarette smoking, they determined that those farmers exposed to weedkillers were nearly two and a half times as likely to have had depression.

Furthermore, farmers who had greater exposure - either more hours or longer years using herbicides - also had a greater chance of having depression than farmers who had used weedkillers less.

That kind of dose-response relationship is usually thought to support a connection - in this case, between the chemicals and depression. But this type of study cannot prove cause and effect.

One possibility that wasn't ruled out is that the exposed farmers might have had other health conditions that affected their ability to work, which in turn made them vulnerable to depression.

"The health of the farmer is critical. If they can't work, they get depressed," said Cheryl Beseler, a researcher at Colorado State University, who was not involved in this study.

She said the study was otherwise very well done in terms of collecting information about the farmers' past pesticide use.

The results do not apply to the average gardener, although Weisskopf said it will be valuable to better understand herbicides' safety in farming and non-farming settings.

"It's very important given their widespread use around the home," he said.

Beseler agreed.

"I think people tend to not take (the risks of pesticides) seriously when they're gardeners," she told Reuters Health.

Weisskopf said one explanation for his finding that insecticides and other pesticides were not tied to depression is that farmers might be aware of their potential hazards and they take greater precautions to avoid being exposed.

Another possibility is that the chemicals simply don't cause depression.

He said that more research is needed to determine the safety of herbicides, and meanwhile it would be wise for farmers and gardeners to be just as diligent about protecting themselves as they are with other chemicals.

"If (herbicides) are considered in general safer and people take less precautions because people think they're not as bad, then that poses a problem," he told Reuters Health.

"This still has to be considered a relatively first, small study. There's more work to do, but it raises concerns that need to be looked into more fully," Weisskopf said.

SOURCE: bit.ly/1dXuiro American Journal of Epidemiology, online July 12, 2013.

Link: http://www.reuters.com/article/2013/07/26/us-weedkillers-idUSBRE96P0ZJ20130726

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