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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Monday, May 19, 2014

Anticosti : penser avant de forer

Schéma: André Desrochers

À partir d’un simple monticule de calcaire d’un mètre de haut trouvé sur l’île d’Anticosti, le géologue de l’Université d’Ottawa André Desrochers et son équipe ont déterré une information inquiétante sur l’impact d’une éventuelle exploitation de pétrole de schiste sur cette île située au cœur du golfe du Saint-Laurent. Découverte près de la rivière Chaloupe, cette formation laisse présager la présence d’une faille naturelle d’importance sous la surface. « Si elle n’est plus active, elle est toujours perméable », note André Desrochers, professeur au Département des sciences de la Terre. Le monticule serait formé à partir d’une eau salée, contenant notamment du méthane, qui des profondeurs remonte jusqu’en surface.

La crainte du géologue c’est que le processus de fracturation nécessaire pour aller chercher le pétrole de schiste interagisse avec cette faille. Dans l’éventualité d’un tel scénario, les hydrocarbures enfouis ne suivraient sans doute pas le chemin du puits mais la voie naturelle, pour fuir dans les eaux souterraines et de surface, explique André Desrochers. Un désastre écologique et socioéconomique assuré.

L'entreprise Pétrolia, qui a racheté en 2008 des permis d'exploration à la défunte division Pétrole et Gaz d’Hydro-Québec, est pourtant déjà au travail avec plusieurs forages à son actif. Son objectif est de dénicher le meilleur endroit pour une exploitation commerciale. Les informations relatives à ces forages sont confidentielles, ce qui entretient le flou quant aux risques impliqués.

Sauter les étapes

Cet empressement à explorer n’a pas de raison d’être selon André Desrochers, qui rappelle que le sol de l’île comporte plusieurs de ces failles, dont quelques-unes sont considérables. Face au « manque de connaissances fiables », il est nécessaire selon lui de mener d’autres études environnementales avant d'aller plus loin. Il faut par exemple « évaluer la capacité d’assimilation du milieu » puisqu’il est déjà en contact avec des substances toxiques. De même, la technique de fracturation, incontournable pour l'extraction du pétrole de schiste, demeure très controversée et sa faisabilité dans le respect de l’environnement est toujours à prouver scientifiquement.

C’est aussi le message que livraient les signataires du Manifeste pour sortir de la dépendance au pétrole en janvier dernier face au « préjugé favorable » du gouvernement péquiste de mener une exploitation pétrolière dans le golfe du Saint-Laurent. Pour sa part, le nouveau gouvernement libéral n'a pas encore précisé ses intentions quant à l’exploitation de pétrole sur la plus grande île du Québec. Chose certaine, le message d’André Desrochers est limpide : « On n’a pas suffisamment de données pour se lancer dans l’exploitation ».
«Chose certaine, le message d’André Desrochers est limpide : "On n’a pas suffisamment de données pour se lancer dans l’exploitation".»

Lien: http://www.acfas.ca/publications/decouvrir/2014/05/anticosti-penser-avant-forer

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Here is my translation of above article


Anticosti : think before you drill

From a simple mound of limestone one meter high found on Anticosti Island, André Desrochers, geologist of the University of Ottawa, with the help of his team, have unearthed worrisome information about the impact of eventual exploitation of shale oil on this island sitting in the heart of the St. Lawrence. Found near the Chaloupe River, this information could predict the presence of an important natural fault underground. "If it is no longer active, it is still permeable", insists André Desrochers, professor in the Sciences of the Earth Department. The mound would have been formed from salt water containing methane, among other things, that is coming up to the surface from deep underground.

The geologist fears that the fracking process needed to go get the shale oil would interact with this fault. If this ever happens, the hydrocarbons deep down would probably not follow the wellbore but the natural passageway, then leak into groundwater and surface water, goes on to explain André Desrochers. An ecological and socioeconomical disaster, for sure.

The company Petrolia that bought back exploration permits in 2008 from the then Pétrole et Gaz belonging to Hydro-Quebec is already at work with a few drilling sites done already. Its objective is to find the best site for a commercial exploitation. The information about these drilling sites is confidential, which maintains the vague risks involved.

Skipping stages

This rush to explore has no reason to be says André Desrochers, reminding us that the island soil has many of these faults, some of which are quite important. Because of the "lack of dependable knowledge", he says it is necessary to do more environmental studies before going further. We must, for example, "assess the region's capacity to assimilate" because it is already in contact with toxic substances. Also, the fracking technique, inevitable to extract shale oil, is still very controversial, and its feasibility while respecting the environment is yet to be scientifically proven.

That is also the message coming from the people who had signed the Manifest to get out of oil last January responding to the PQ government's "favorable prejudice" to go ahead and do oil exploration in the St. Lawrence Gulf. As for the new Liberal government, its intentions are still unknown regarding the oil exploitation on the biggest island of Quebec. What is certain is that André Desrochers' message is very clear: "We do not have sufficient data to go ahead with exploitation".

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