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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Monday, July 28, 2014

Après le décès d'un fermier, un appel à une étude sur la santé se fait plus pressant

photo: Mark Schmerling

Ma traduction libre d'un reportage dans un blog.

Le mois passé, Terry Greenwood, un fermier de la Pennsylvanie dont l'eau a été contaminée par des déchets de fracturations hydrauliques, est mort d'un cancer. Il avait 66 ans et il est mort d'une forme rare de cancer du cerveau.

Son décès a été remarqué partout sur la planète, en partie parce que M. Greenwood était parmi les premiers fermiers de son état à parler contre l'industrie gazière pendant les premières années du boom du gaz de schiste dans son état.

M. Greenwood s'est opposé à une compagnie appelée Dominion Energy qui avait foré et fracturé un puits peu profond sur sa petite propriété de ranch à bétail selon un bail signé par le précédent propriétaire en 1921. En janvier 2008, M. Greenwood avait rapporté aux autorités de l'état que ses sources d'eau avaient viré au brun et que son eau avait un goût salé. L'EPA de la Pennsylvanie a ensuite découvert que la compagnie, dont le puits gazier avait été foré à 400 pied du puits d'eau potable des Greenwood en 2007, avait impacté l'eau des Greenwood. Les autorités de l'état ont ordonné à Dominion de fournir temporairement de l'eau potable à la famille.

Le décès de M. Greenwood a été déploré par des environnementalistes partout dans le monde. À Londres, par exemple, les participants à un évènement d'éducation sur le fracking ont enregistré des messages vidéo pour la famille Greenwood et amassé plus de $500 pour les descendants de Terry.

"Terry Greenwood était l'une des personnes les plus persuasives que vous pouvez écouter," écrivait le réalisateur Josh Fox. "Il avait une façon de parler, il était d'une politesse et d'un optimisme que chaque mot laissait sentir, peu importe si le sujet de la conversation était angoissant ou troublant."

Mais l'histoire de la lutte de M. Greenwood contre l'industrie du forage et le manque de surveillance des régulateur de l'état ne s'arrête pas là. Dans les semaines avant sa mort, il y avait eu un défilé de révélations sur l'inaptitude des autorités environnementales et sanitaires de l'état à protéger le public de ce genre de menaces qui ont peut-être causé la mort de M. Greenwood. Ces révélations sont à la fois un rappel de l'importance de la bataille de M. Greenwood et une réitération qui nous démontre comment les choses n'ont pas changé.

La semaine dernière, le Docteur Eli Avila, anciennement le ministre de la Santé de la Pennsylvanie, a fait les manchettes quand il a dit au Associated Press que l'état n'avait pas tenu compte des études d'impacts sur la santé.

"Le manque d'action en dit gros," disait le Docteur Avila, maintenant le commissaire à la Santé publique de Orange County, dans New York, au AP. Sa façon de voir les choses est partagée par d'autres experts en santé. "La Pennsylvanie ne fait tout simplement pas d'études sérieuses sur les impacts possibles des forages sur la santé, disait le Docteur Bernard Goldstein à AP, lui qui a 5 décennies d'expérience en santé publique dans des hôpitaux et des universités dans New York, au New Jersey et en Pennsylvanie".

Les lacunes dans la surveillance et la transparence a été endémique en Pennsylvanie dans sa façon de gérer la fracturation hydraulique.

En 2011, la commission consultative du gouverneur Tom Corbett sur le schiste du Marcellus avait recommandé que l'état commence à suivre les effets sur la santé avec un registre qui ferait le monitorage de la santé des gens qui vivent en dedans d'un mille de sites de forages gaziers ou en production, comme les sites de puits et les stations de compression. La commission recommandait "dans un court délais une enquête rigoureuse sur les préoccupations et les plaintes des citoyens et le rendement des membres du domaine de la santé et des autorités publiques."

Mais le financement de cette initiative, dont $2 million originalement inclus dans la loi clé de l'état sur les forages, Act 13, ne s'est jamais réalisé.

Entre-temps, des demandes à l'information sur les risques pour la santé auprès des autorités de l'état semblaient souvent frapper un mur. En réaction à cela, des organisateurs locaux se sont tournés vers des listes publiées des centaines de résidents de l'état qui disent avoir été lésés par la ruée des forages.

Ce silence des autorités est causé par une politique d'obstruction. Des administrateurs en santé de l'état maintenant à la retraite ont avoué dernièrement que le Département de Santé publique leur avait interdit de retourner les appels venant des résidents avec des problèmes potentiellement reliés à la fracturation hydraulique et a fait circuler une liste de mots clefs qui pourraient laisser comprendre qu'un appel était lié à la ruée des forages dans le schiste.

"On ne nous permettait absolument pas de leur parler," Tammi Stuck avoue à Statelmpact; elle travaillait comme infirmière communautaire de Fayette County pour presque 4 décennies.

Au début, l'état niait l'existence de la liste de mots clefs. Mais après que Statelmpact ait obtenu des copies de la liste, l'agence a confirmé que les documents étaient authentiques, changeant son histoire pour dire que leur but n'était pas d'étouffer les plaintes mais de s'assurer "que nous parlons d'une même voix." Bien que les autorités de l'état sont supposé de coordonner entre les agences les préoccupations des résidents, des personnes locales ont décrit un processus frustrant durant lequel les plaintes étaient référées d'une agence à l'autre.

Pendant plusieurs années, des fermiers on souvent dit que, de toutes les choses que l'on connaît sur la fracturation hydraulique, une chose est certaine: le bétail est affecté. M. Greenwood a connu ce danger en personne.

"Il y a eu du forage et toute l'eau ruisselait dans le champ et le bétail était là dans leur pré buvant de cette eau," Terry Greenwood raconte à Josh Fox dans des prises de vue datant d'environ 2009 que le réalisateur a rendu public dans un vidéo commémoratif. "Et j'ai appelé le DEP et je leur dit 'elles (les vaches) ne devraient pas boire de cette eau', j'ai dit, 'qu'est-ce qu'il y a dans cette eau?' Parce que moi, je n'y connaissais rien au début, et ils m'ont dit 'il n'y a rien qui ne va pas avec cette eau.' Mes vaches ont commencé à vêler; il y avait 18 vaches. Les veaux ont commencé à mourir. Vous savez, des 18 vaches qui vêlaient, j'en ai perdu 10 d’entre elles."

"Alors, qu'a dit le DEP?" demande M. Fox, faisant référence au département de protection de l'environnement. "C'est çà la vie de fermier," dit M. Greenwood.

Plus tard, le DEP a dit qu'elles étaient mortes à cause de bactéries de E. coli dans la mare, mais M. Greenwood n'a jamais été convaincu que ces bactéries étaient la vraie cause des mortalités dans son cheptel. "J'ai dit, 'ces vaches boivent de l'eau de cette mare depuis 18 ans et je n'ai jamais eu ce problème," M. Greenwood avait confié à un journal local en 2010.

Et l'année suivante, les choses se sont empirées. En 2011, pas une seule des 13 vaches des Greenwood qui avaient survécu n'a donné naissance à un veau vivant, a dit M. Greenwood plus tard.

Les symptômes que M. Greenwood décrivaient chez ses vaches sembles en général s'enligner avec d'autres incidents liés aux eaux usées de fracturations hydrauliques partout dans le pays. Des animaux comme des vaches et des chevreuils sont particulièrement attirés par ces eaux usées toxiques qui remontent dans les puits de gaz naturel après les fracturations et veulent les boire à cause du goût salé de l'eau.

"Le bétail qui a été exposé aux eaux usées (le reflux et ou les eaux de production) ou à l'eau de puits ou de mare pourrait avoir des problèmes de reproduction," écrivaient la vétérinaire Michelle Bamberger et le professeur de Cornell Robert Oswalt dans une thèse de 2012 révisée par leurs pairs. "des 7 fermes d'élevage étudiées en détail, 50% du cheptel, en moyenne, était affecté, soit en mourrait, soit ne réussissait pas à se reproduire s'il survivait."

Des scientifiques ont demandé qu'on porte davantage attention aux effets des forage et des fracturations hydrauliques sur les animaux, mentionnant que la santé animale pouvait servir d'avertissement sur les effets sur la santé humaine.

"Comme faisant parti de nos efforts à obtenir des données sur la santé publique, nous croyons qu'une attention particulière doit être portée sur les animaux de compagnie, le bétail et la faune, car ils peuvent servir de sentinelles pour l'exposition humaine, avec leur durée de vie plus courte que la nôtre et davantage d'occasions de colliger des données par nécropsie," écrivaient les docteurs Bamberger et Oswald.

Personne ne peut affirmer avec certitude que les produits chimiques du fracking ont tué M. Greenwood ou ses animaux. Mais les partisans disent qu'ils ont le droit de savoir et que l'une de leurs plus grandes frustrations est le silence de l'état sur ce sujet.

Mais le manque d'information de santé publique font que des partisans demandent pour une enquête complète dans les manquements des enquêtes de l'état.

"Les questions légitimes des citoyens de la Pennsylvanie sur des questions comme leur santé ou celle des membres de leur famille suite aux activités de forages gaziers ne peuvent pas être écartées ou rejetées carrément," lisait-on dans un communiqué signé par cinq des principaux groupes environnementaux la semaine passée. "Le fait que le DEP avait au départ nié l'existence d'une liste de mots clefs, et le fait que le gouverneur Corbett avait refusé de réagir avec une réponse énergique ne nous laisse pas le choix et nous oblige à demander une enquête complète."

Des amis de M. Greenwood était l'une des premières personnes à s'opposer ouvertement contre la ruée des forages pour le gaz de schiste en Pennsylvanie et a adopté la phrase "l'eau est plus importante que le gaz" comme sa devise après ses expériences avec l'industrie du gaz de schiste.

"Nous avons deux sources, un puits pour boire et une mare," expliquait M. Greenwood au réalisateur Josh Fox dans un vidéo filmé il y a environ 5 ans que M. Fox a rendu public durant un mémorial en juin. "La mare n'est plus bonne, l'eau du puits n'est plus bonne à boire, le puits original n'est plus bon et la source pour le bétail n'est plus bonne. Il y a une petite source pour la maison et c'est tout ce qui reste sur cette propriété."

"Alors j'ai une ferme qui ne vaut plus rien," dit-il. "Quand ils reprendront le réservoir à eau potable (water buffalo), ou peu importe ce qu'il adviendra de ce réservoir, je ne sais pas ce que je ferai."

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After Rancher's Death, Calls for Fracking Health Study Grow Stronger

Last month, Terry Greenwood, a Pennsylvania farmer whose water had been contaminated by fracking waste, died of cancer. He was 66 and the cause of death was a rare form of brain cancer.

His death drew attention from around the globe in part because Mr. Greenwood was among the first farmers from his state to speak out against the gas industry during the early years of the state's shale gas rush.

Mr. Greenwood went up against a company called Dominion Energy, which had drilled and fracked a shallow well on his small cattle ranch property under a lease signed by a prior owner in 1921. In January, 2008, Mr. Greenwood had reported to state officials that his water supplies had turned brown and the water tasted salty. The Pennsylvania Department of Environmental Protection subsequently found that the company, whose gas well was drilled 400 feet from the Greenwoods' water well in 2007, had impacted the Greenwoods' water. State officials ordered Dominion to temporarily supply the family with drinking water.

Mr. Greenwood's death was mourned by environmentalists around the world. In London, for example, attendees at a fracking education event recorded video messages for the Greenwood family and raised over $500 for Terry's survivors.

“Terry Greenwood was one of the most compelling people you could ever listen to,” wrote filmmaker Josh Fox. “There was just something about the way he spoke, there was a decency and a positivity that shone through every word no matter how distressing or disturbing the subject matter was.”

But the story of Mr. Greenwood's fight against the drilling industry and lax oversight by state regulators does not stop there. In the weeks since his death, there has been a steady stream of further revelations about ineptitude by state environmental and health officials in protecting the public from the type of threats that may have killed Mr. Greenwood. These revelations are both a reminder of the importance of Mr. Greenwood's fight and an reiteration of how little has changed.

Last week, Dr. Eli Avila, formerly Pennsylvania's health secretary, made headlines when he told the Associated Press that the state had neglected health impact studies.

“The lack of any action speaks volumes,” Dr. Avila, now Orange County, New York's public health commissioner, told the AP. His perspective was shared by other health experts. “Pennsylvania is 'simply not doing' serious studies into possible health impacts of drilling, Dr. Bernard Goldstein, who has five decades of public health experience at hospitals and universities in New York, New Jersey, and Pennsylvania” said, the AP reported.

The lack of oversight and transparency has been endemic to Pennsylvania and its handling of fracking.

In 2011, Governor Tom Corbett's Marcellus Shale Advisory Commission recommended that the state begin tracking health effects, through a registry that would monitor the health of people living within a mile of natural gas drilling or production sites, like well pads and compressor stations. The Commission called for “the timely and thorough investigation of and response to concerns and complaints raised by citizens, health care providers or public officials.”
But funding for the initiative – including $2 million originally included in the state's key drilling law, Act 13 – never materialized.

Meanwhile, requests for information about health risks from state officials often seem to hit a brick wall. In response, local organizers have resorted to published lists of hundreds of state residents who say that they've been harmed by the drilling rush.

This official silence comes against a larger backdrop of stonewalling. Retired state health officials recently alleged that the Department of Public Health barred them returning phone calls from residents with potentially fracking-related concerns and had circulated a list of buzzwords that might indicate a call was related to the shale drilling frenzy.

“We were absolutely not allowed to talk to them,” Tammi Stuck, who worked as a Fayette County community health nurse for nearly four decades, told StateImpact.

The state initially denied that a list of buzzwords existed. But after StateImpact obtained copies of the buzzword list, the agency confirmed that the documents were authentic, changing its story to say that their goal was not to suppress complaints but to ensure “that we are speaking with one voice.” Although state officials are supposed to coordinate between agencies to handle residents' concerns, locals described a frustrating process in which complaints were bounced from agency to agency.

Farmers have for several years said that, for all that is not known about fracking, one thing is certain: livestock are being affected. Mr. Greenwood knew this peril first hand.

“They was drilling and all the water was running into the field and the cattle was up there right in their pasture drinking the water,” Terry Greenwood told Josh Fox in footage from roughly 2009 that the filmmaker released as part of a video memorial. “And I called DEP and I says 'they [the cows] shouldn't be drinking that water,' I said, 'what's in that water?' Cause I didn't know nothing about all this at first, and they said 'there's nothing wrong with it.' My cows started having calves, there was 18 cows. Calves was starting to die. You know, 18 cows that were having calves, I lost 10 of them.”

“So what did DEP say?” Mr. Fox asked, referring to the state Department of Environmental Protection. “'That's a farmer's luck,'” Mr. Greenwood replied.

The DEP later attributed the deaths to e coli bacteria in the pond, but Mr. Greenwood remained skeptical that bacteria was the true cause of the deaths. “”I said, 'Them cows have been drinking out of that pond for 18 years and I never had this problem before,'” Mr. Greenwood told a local newspaper in 2010.

And the following year, things got worse. In 2011, not a single one of the Greenwoods' thirteen remaining cows gave birth to a live calf, Mr. Greenwood later said.

The symptoms Mr. Greenwood reported in his cows seem generally consistent with incidents tied to fracking wastewater across the country. Animals like cows and deer are particularly drawn towards drinking the toxic wastewater that flowsback from natural gas wells after fracking because of the water's salty taste.

“Cattle that have been exposed to wastewater (flowback and/or produced water) or affected well or pond water may have trouble breeding,” veterinarian Michelle Bamberger and Cornell Professor Robert Oswalt wrote in a 2012 peer-reviewed paper. “Of the seven cattle farms studied in the most detail, 50 percent of the herd, on average, was affected by death and failure of survivors to breed.”

Scientists have called for greater attention to the effects on animals from drilling and fracking, saying that animal health could serve as warnings for effects on human health.

“As part of an effort to obtain public health data, we believe that particular attention must be paid to companion animals, livestock, and wildlife, as they may serve as sentinels for human exposures, with shorter lifetimes and more opportunity for data collection from necropsies,” Drs. Bamberger and Oswald wrote.

No one can say for sure whether fracking chemicals killed Mr. Greenwood or his animals. But advocates say that they have a right to know and they say one of their biggest frustrations is the state's silence on the matter.

But the lack of public health information has advocates calling for a full investigation into the state's investigatory failures.

“The legitimate questions of Pennsylvania citizens concerning their health or that of family members as a result of natural gas drilling activity cannot be discounted or dismissed outright,” a statement signed by five of the state's leading environmental groups said last week. “The fact that the [D]epartment [of Environmental Protection] originally denied the existence of a “buzzwords” list, and the fact that Gov. Corbett has refused to weigh in with a forceful response, leaves us no choice but to call for a full investigation.”

Friends said Mr. Greenwood was one of the first people to speak out against the shale gas drilling rush in Pennsylvania and had made the phrase “water is more important than gas” his personal motto following his experiences with the shale gas industry.

“We had two springs, a well for drinking, and a pond,” Mr. Greenwood explained to film-maker Josh Fox in a video filmed roughly five years ago that Mr. Fox released as a memorial in June. “The pond's no good, the well ain't fit to drink, original well's gone and the spring for the cattle is gone. There's a little spring for the house and that's all that's left on this property.”

“So I have a farm, and it's useless,” he added. “When they take this water buffalo, or whatever happens to this water buffalo, I don't know what's gonna happen.”

Link: http://www.desmogblog.com/2014/07/24/after-rancher-s-death-calls-fracking-health-study-grow-stronger

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