Friday, March 11, 2016
Le fracking "à petite échelle", çà n'existe pas!
Photo: Swarthmore
Couillard est à l’aise avec la fracturation hydraulique «à petite échelle»
Article paru dans Le Devoir du 10 mars 2016 19h44 | Alexandre Robillard - La Presse canadienne à Québec
Le premier ministre Philippe Couillard est à l’aise avec le recours à la fracturation hydraulique dans le cadre du programme d’exploration d’hydrocarbures sur l’île d’Anticosti, a indiqué jeudi son cabinet.
Charles Robert, responsable des relations avec les médias au cabinet du premier ministre, a affirmé que M. Couillard n’a pas d’objection à l’utilisation de cette méthode controversée, à petite échelle, sur l’île du golfe Saint-Laurent.
Cette position contraste avec les déclarations de M. Couillard, en février, quand il s’était engagé à « tout faire » pour empêcher la fracturation hydraulique à Anticosti.
À ce moment, le premier ministre avait clairement laissé planer un doute sur la possibilité que la société Pétrolia obtienne les permis nécessaires pour passer à cette nouvelle étape.
Lors d’une entrevue téléphonique, M. Robert a déclaré que M. Couillard serait mal à l’aise avec un recours à la fracturation hydraulique à grande échelle, avec plus que les trois puits prévus pour l’étape actuelle d’exploration.
« Il a toujours manifesté l’idée que la fracturation à grande échelle sur Anticosti, pour lui, c’est un malaise, ça là-dessus, il n’y a pas d’équivoque », a-t-il dit.
Ces précisions ont été données 24 heures après une rencontre, mercredi, entre M. Couillard et le président de Pétrolia, Alexandre Gagnon, au cabinet du premier ministre.
Lors d’un point de presse, jeudi, le ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand, a répété l’engagement de M. Couillard à respecter le contrat qui associe le gouvernement au programme d’exploration sur Anticosti.
« Je ne pense pas qu’on recule d’aucune façon, a-t-il dit. Le premier ministre maintient ce qu’il a dit, son malaise face à une exploitation à Anticosti. Il l’a répété devant les gens de Pétrolia. »
Au cabinet du ministre, l’attachée de presse Véronique Normandin a précisé qu’avec ses propos, M. Arcand ne faisait clairement pas référence au processus d’exploration.
M. Robert a déclaré que les propos de M. Arcand témoignent de l’intention du gouvernement de respecter les engagements contractuels du gouvernement, qui prévoient trois forages par fracturation hydraulique.
« L’engagement du gouvernement vis-à-vis Pétrolia et Anticosti, c’est d’honorer les ententes contractuelles entre le gouvernement et Pétrolia dans la phase d’exploration, a-t-il dit. C’est l’engagement auquel on se tient et c’est celui qu’on va honorer, et c’est celui de la phase d’exploration. »
Jusqu’ici, Pétrolia n’avait effectué que des sondages stratigraphiques sur l’île d’Anticosti. L’entreprise a déposé en février une demande d’autorisation réglementaire au ministère de l’Environnement pour passer à l’étape suivante du programme d’exploration, qui prévoit la fracturation hydraulique.
Après avoir exprimé son intention de « tout faire » pour empêcher la fracturation hydraulique sur Anticosti, au début de février, M. Couillard avait déclaré que les fonctionnaires, qui doivent évaluer les demandes d’autorisations réglementaires, « feront ce qu’on leur dira ».
Devant ces déclarations, Alexandre Gagnon avait exprimé la crainte que le cheminement administratif de sa demande de certificat d’autorisation soit « vicié » par l’opposition du premier ministre.
Jeudi, le chef caquiste François Legault a affirmé que cette déclaration sur le travail des fonctionnaires pourrait fournir à Pétrolia un motif de poursuite dans le cas où l’entreprise n’obtient pas son certificat d’autorisation environnementale.
« Les fonctionnaires doivent délivrer le certificat, mais ce que je comprends de M. Gagnon, c’est que si jamais il ne l’avait pas, il pourrait peut-être poursuivre M. Couillard pour avoir dit: les fonctionnaires vont faire ce que je vais leur demander de faire », a-t-il dit.
Lors d’un point de presse, jeudi, M. Legault a estimé que M. Couillard n’a eu d’autre choix que d’être prudent lors des échanges avec M. Gagnon.
« Je pense que M. Couillard s’est fait dire par ses conseillers juridiques qu’il était allé trop loin, qu’il était en contravention avec le contrat pour ses déclarations, a-t-il dit. La nouvelle stratégie qu’il adopte, c’est de répéter, comme un perroquet: je vais respecter le contrat, je vais respecter le contrat. Mais il n’y croit pas. »
Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau a déclaré jeudi que le contrat qui lie le gouvernement au projet d’exploration sur Anticosti prévoit le recours à la fracturation hydraulique.
Selon M. Péladeau, M. Couillard n’a eu d’autre choix que de nuancer sa position lors de ses échanges avec M. Gagnon, mercredi.
« Il s’est certainement fait entretenir, excusez-moi l’expression, par les avocats du gouvernement qui lui ont dit: ’écoutez, Monsieur le premier ministre, si vous persistez dans cette perspective-là, bien, nous risquons, un, d’une part, évidemment, d’être poursuivis et, dans la poursuite, bien, de pouvoir être condamnés à des dommages exemplaires’. Parce que sa position est tout à fait inacceptable », a dit le chef péquiste.
Lien: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/465230/couillard-est-a-l-aise-avec-la-fracturation-hydraulique-a-petite-echelle
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My translation of above article from the Canadian Press in Quebec:
Couillard is okay with fracking "on a small scale"
Prime Minister Philippe Couillard is comfortable with fracking for the exploration of hydrocarbons on Anticosti Island said his office Thursday (March 10).
Charles Robert, responsible of media relations for the office of the Prime Minister, said that Mr Couillard does not have any objections to use this controversial method on a small scale on the island in the Gulf of the St. Lawrence.
This position is in contrast with Mr Couillard's declarations in February when he promised to do "everything" to stop hydraulic fracturing on Anticosti.
For the moment, the PM had clearly left a doubt of the possibility that Petrolia would obtain the necessary permits to go ahead to this new stage.
During a telephone interview, Mr Robert declared that Mr Couillard would be uncomfortable to use fracking on a large scale with more than the three wells planned for the actual stage of exploration.
"He has always expressed the fact that fracking on a large scale on Anticosti, makes him uneasy. On this, there is no equivocal." he said.
These precisions were out 24 hours after a meeting Wednesday between Mr Couillard and the president of Petrolia Alexandre Gagnon in the PM's office.
During a press briefing Thursday, minister of natural resources Pierre Arcand repeated the promise made by Mr Couillard to respect the contract that ties the government to the exploration program on Anticosti.
"I don't think we are backing out in any way, he said. The prime minister maintains what he said about his uneasiness to exploitation on Anticosti. He repeated it in front of the Petrolia people."
In the minister's office, press agent Véronique Normandin added that with his words, Mr Arcand was clearly not referring to the exploration process.
Mr Robert declared that the words of Mr Arcand reflect of the government's intention to respect the contract the government signed that plans three drilling sites with fracking.
"The commitment of the government towards Petrolia and Anticosti, is to honor the contract engagements between the government and Petrola during the exploration phase, he said. It is a commitment we will keep and honor, and it is regarding the exploration phase."
Up to now, Petrolia had only done stratigraphic surveying on Anticosti Island. The company had presented back in February a request for a regulator authorization from the Environment Ministry to go to the next stage of the exploration program that involves hydraulic fracturing.
After expressing his intention of "doing everything" to prevent fracking on Anticosti, in the beginning of February, Mr Couillard had declared that the civil servants that must assess the requests of regulatory authorizations "will do what they are told".
Hearing this, Alexandre Gagnon had expressed his fear that the administrative progress of his request for an authorization certificate will be "vitiated" by the PM's opposition.
Thursday, the head of the CAQ François Legault said that this declaration about the work of the civil servants could give Petrolia a motive to sue in the eventuality that the company does not receive it's environmental authorization certificate.
"Civil servants must deliver the certificate, but if I understand Mr Gagnon correctly, if ever he did not get it, he could sue Mr Couillard for having said: civil servants will do what I will tell them to do", he said.
At a press briefing Thursday, Mr Legault said that he thinks Mr Couillard does not have any choice but to be very cautious during his meeting with Mr Gagnon.
"I think that Mr Couillard was told by his legal council that he went too far, that he was not respecting the contract with his declarations, he said. The new strategy he is adopting is repeating like a parrot: I will respect the contract, I will respect the contract. But he does not believe it."
The head of the PQ Pierre Karl Péladeau declared Thursday that the contract that ties the government with the exploration project on Anticosti includes the use of hydraulic fracturing.
As per Mr Péladeau, Mr Couillard does not have any other choice but to qualify his position when he talked to Mr Gagnon Wednesday.
"He was surely told by the government lawyers that told him: listen, Mister Prime Minister, if you continue like this, well, we risk, for one certainly, to get sued, and because of this, we could have to pay for exemplary damages. Because his position is simply unacceptable", said the head of the PQ.
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