Photo: Watertown Daily Times
Des sites pollués et contaminés sont laissés derrière quand les compagnies qui déménagent ailleurs ou tout simplement ferment leurs usines pour aller faire fortune dans une autre région. Les communautés avoisinantes en paient le prix à cause d'un environnement salopé et les répercussions sur leur santé et la santé de leurs descendants. Les communautés "blanches" de l'Amérique du Nord sont malmenées ainsi, mais encore plus négligées sont les Premières Nations qui attendent toujours un traitement équitable.
Voici la traduction d'un article trouvé dans un journal local dans l'état de New York. L'histoire parle d'un Mohawk qui en assez de la lenteur à agir pour nettoyer son voisinage, et décide de passer à l'action, peu importe les conséquences.
Homme Mohawk arrêté pour avoir creusé dans le site d'enfouissement toxique de Massena - déterrer des déchets toxiques: un voisin du site prétend que la contamination du site d'enfouissement empoissonne son peuple.
Un homme Mohawk, frustré depuis longtemps de la lenteur de la réhabilitation du site de General Motors Powertrain, a décidé de prendre le taureau par les cornes le 11 août. Larry Thompson, connu sous le nom Mohawk de Kanietakeron, a tenté d'enlever des sols contaminés du site de GM en creusant dans un site d'enfouissement recouvert de 12 acres avec une excavatrice. Pendant plus de 2 heures, il a transféré les sols du site à un autre endroit tout près.
Son épouse Dana Leigh Thompson dit qu'il projetait de déterrer le contenu du site d'enfouissement et le transporter vers des wagons qui transporteraient les déchets vers un lieu plus sécuritaire. Un groupe de Mohawks observaient la scène, et à 11:00 heures, une douzaine d'autos de police ont apparu sur le site.
M. Thompson n'a pas pu finir la tâche qu'il s'était donné. Avant 13:00 heures, la police de l'état l'avait arrêté. Il a été accusé avec deux crimes contre la propriété au 2e degré pour avoir causé des dommages dépassant $1,500 et être un danger public en plus de résister à l'arrestation. Il a été envoyé en prison, avec une caution de $100,000.
Mme et M. Thompson sont propriétaires du terrain adjacent au site de GM qui a été mis sur la liste des sites contaminés à être décontaminé du Superfund de l'EPA en 1984. Le site qui se trouve dans la municipalité de Massena est sur les limites de la réserve Mohawk St.Regis. Quand les Thompson ont appris que l'EPA avait décidé de laisser le site d'enfouissement tel quel d'une façon permanente, ils ont décidé d'agir. Les résidents près du site ont été empoissonnés pendant des décennies par la contamination de l'endroit, selon Mme Thompson. "Nous leur avons laissé 32 ans pour agir en bon père de famille." dit Mme Thompson, connue sous le nom Mohawk Kakwerais. "C'est un génocide environnemental. Nous ne pouvons plus attendre parce que nos gens en meurent." dit-elle. "Nos enfants naissent sans intelligence."
À un moment donné durant l'incident, Andrew Gayeske du bureau de police de l'état, section enquêtes criminelles, s'est approché de Mme Thompson et lui a demandé s'il pouvait parler à son mari. "Est-ce que je peux lui parler" a-t-il demandé. "Je peux voir que tout le monde est bien inquiet." "Vous êtes 32 ans en retard." lui a répondu Mme Thompson.
Anne E. Kelly, un superviseur de l'EPA, se rendait à Massena pour inspecter les dommages, selon John Senn, un porte-parole de l'EPA. "Nous sommes constamment en contact avec tout le monde sur le site" dit M. Senn. "Nous allons évaluer le site et voir ce que nous en ferons. Nous travaillons pour nous assurer que la contamination qui a été dérangée sur le site restera sur le site et que toute exposition sera gardée au minimum."
Selon un rapport sur le site de l'EPA, le site d'enfouissement contient des boues qui contiennent des BPC, ainsi que du sable de fonderie, de la terre et du béton qui ont été déterrés lors de la construction de l'usine, des machines de coulage sous pression de l'usine et d'autres déchets industriels secs.
Sous la direction de l'EPA, GM a recouvert le site d'enfouissement en 1987 pour "mitiger la migration des contaminants" du site, selon le rapport. M. Senn dit que l'EPA a décidé de laissé le site d'enfouissement sur place en permanence par soucis de santé publique et de sécurité. "L'EPA a choisi de recouvrir le site comme solution de remédiation pour le site de GM à Massena parce que le recouvrir protège la santé humaine et l'environnement." confirme M. Senn dans un courriel.
Mais la santé du peuple Mohawk sera compromise tant et aussi longtemps que le site d'enfouissement sera là, recouvert ou pas, dit Mme Thompson. "Nous avons vécu ici toute notre vie avec ce qui s'échappe de là." dit Mme Thompson. "Ce n'est pas un nettoyage, c'est de la dissimulation. Tous ce poison va sur nos terres." Mme Thompson dit que les actions de son mari sont pour aider les Mohawks à long terme. Quand on demande à Mme Thompson si son mari empiétait sur le terrain, elle a répondu que tout, incluant le site, était du territoire indien. "Nous voulons assurer l'avenir de nos petits enfants et celui des enfants de nos petits-enfants." dit-elle. Elle blâme la contamination qui due depuis plusieurs décennies pour les taux anormalement élevés de cancers et d'autres maladies sur la réserve. "Allez voir nos gens. Ils sont tous mourants." dit-elle.
Mme Thompson dit que les actions de son mari n'étaient pas liés d'aucune façon au conseil de St.Regis Mohawk Tribal Council, la seule forme de gouvernement sur la réserve reconnue par l'état de New York. Les autorités tribales n'ont pas répondu à une demande de commentaires. L'une des accusations portées à M. Thompson vient du fait qu'il aurait dérangé le site d'enfouissement, tandis que l'autre était d'avoir conduit au travers de la clôture qui entoure le site de GM.
L'accusation d'actes dangereux mettant le public en danger vient du fait que M. Thompson aurait conduit l'excavatrice en direction des policiers à un moment donné, et avoir déversé des déchets toxiques à leurs pieds, les exposant ainsi à un risque substantiel pour une blessure grave, selon la police de l'état.
Devant le juge, Kanietakeron a dit que Larry Thompson était son nom d'esclave. Quand les accusations ont été annoncé à M. Thompson, on lui a demandé s'il avait compris. M. Thompson a secoué sa tête en voulant dire "non".
"Ces accusations criminelles sont assez graves. Vous semblez rien reconnaître."
"Je ne reconnais pas ces procédures." a dit M. Thompson. "Vous violez mes droits. Vous pouvez et vous devriez être retenus pour haute trahison."
Le juge a répondu qu'il ne faisait que son travail. "Ceci n'est pas personnel. C'est mon travail."
"Je le prends personnellement à cause de votre ignorance." a répondu M. Thompson.
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"Mohawk man arrested after digging into toxic Massena landfill
DIGGING UP TOXIC WASTE: Site neighbor claims landfill contamination is poisoning his people
A Mohawk man long frustrated with the cleanup efforts at the General Motors Powertrain site decided to take matters into his own hands on Thursday (August 11 2011). Larry Thompson, who goes by the Mohawk name of Kanietakeron, attempted to remove contaminated soil in the GM site by digging into a 12-acre capped landfill area with an excavator. For more than two hours, he dumped the contents of the landfill in a nearby spot.
His wife, Dana Leigh Thompson, said the plan was for backhoes to take the contents from the landfill and then transport them to rail cars, which would cart the waste to a secure location. A group of fellow Mohawks looked on, and by 11 a.m., about a dozen state troopers were also on the scene.
Mr. Thompson didn’t get to finish his job. By 1 p.m., state police had arrested him. He was charged with two felony counts of second-degree criminal mischief for damage in excess of $1,500, as well as misdemeanor counts of second-degree reckless endangerment and resisting arrest. He was arraigned by Massena Town Justice Gerald P. Sharlow and sent to the St. Lawrence County jail, Canton, on $100,000 bail or $200,000 bond.
Mr. and Mrs. Thompson own land adjacent to the GM site, which was listed as one of the U.S. Environmental Protection Agency’s Superfund sites in 1984. The site, which is in the town of Massena, borders the St. Regis Mohawk Reservation. When the Thompsons found out the EPA planned to leave the landfill there permanently, they decided to take action. Residents near the site have been poisoned throughout the decades from the contamination there, Mrs. Thompson said.
“We gave them 32 years to do due diligence, do what’s right,” said Mrs. Thompson, who goes by the Mohawk name Kakwerais. “It’s called environmental genocide.” “We can’t wait longer because our people are dying,” she said. “Our children are being born without their minds.”
At one point, state police Bureau of Criminal Investigation Investigator Andrew Gayeske approached Mrs. Thompson and asked if he could speak to her husband. “Can I talk to him?” he asked. “I can see everyone’s upset.” “You’re 32 years too late,” Mrs. Thompson responded.
Anne E. Kelly, EPA project manager, was on her way to Massena to inspect the damage, according to EPA spokesman John Senn. “We are in constant contact with everyone on site,” Mr. Senn said. “We are going to evaluate the site moving forward. We’re also working to make sure any of the contamination that was disturbed at the site is contained at the site and that any exposure was minimized.”
According to a report on the EPA’s website, the landfill contains sludge laden with polychlorinated biphenyls, or PCBs, as well as foundry sand, soil and concrete excavated during the plant’s construction, die casting machines from the plant and other solid industrial waste.
GM, under the direction of EPA, capped the landfill in 1987 to “mitigate the migration of contaminants” from there, the EPA report said. Mr. Senn said EPA decided to leave the landfill there permanently out of health and safety concerns. “EPA selected capping as the remedy for the landfill at the GM Massena site because capping is protective of human health and the environment,” Mr. Senn said in an email.
But the health of Mohawk people will be compromised as long as the landfill is there, capped or not, Mrs. Thompson said. “We lived here all our life with that leeching here,” Mrs. Thompson said. “It’s not a cleanup. It’s a cover-up. ... All this poison goes to our land.” Mrs. Thompson said her husband’s actions were intended to help Mohawk residents long-term. When asked if her husband was trespassing on the site, she said everything, including the site, was “Indian land.” “We want to secure our grandchildren and our great-grandchildren’s future,” she said. She blamed the contamination over the decades for abnormally high rates of cancer and other diseases on the reservation. “Go look at our people. They’re all dying,” she said.
Mrs. Thompson said her husband’s actions were not in any way related to the St. Regis Mohawk Tribal Council, the only government on the reservation recognized by the state of New York. Tribal officials did not respond to a request for comment Thursday. One of Mr. Thompson’s criminal mischief charges stemmed from allegedly disrupting the landfill, while the second was for driving through the perimeter fence at the GM site.
The reckless endangerment charge stemmed from Mr. Thompson’s moving the excavator toward troopers at one point and dumping the toxic waste at their feet, causing a “substantial risk of serious injury,” state police said.
At his arraignment, Kanietakeron said Larry Thompson was his “slave name.” After Mr. Sharlow read off each charge and asked Mr. Thompson if he understood, Mr. Thompson shook his head no.
“These felony charges are quite concerning,” Mr. Sharlow said. “You don’t seem to recognize anything.”
“I don’t agree with the proceedings,” Mr. Thompson said. “You are in violation of my rights. You can and should be held with high treason.”
Mr. Sharlow responded that he was only doing his job as a sworn town justice.
“This is nothing personal. This is my job,” he said.
“I take it personally because of your ignorance,” Mr. Thompson responded.
Mr. Thompson is scheduled to reappear for a preliminary hearing in local court Monday."
Excerpts of article written by Brian Hayden published here:
Friday, August 26, 2011
Pollution - Quand un Mohawk en a assez
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