Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Thursday, August 25, 2011

Gaz de schiste - nous y sommes tous perdants

Photo: Michael Forster Rothbart

Voici une traduction libre d'une lettre d'opinion publiée dans un journal local en Virginie Occidentale. L'auteur est un prof de chimie à la retraite, membre d'un groupe de protection d'un cour d'eau de la région et vit sur une ferme de 500 acres. Il est donc bien placé pour partager avec nous son expérience avec les activités gazières et ce à quoi on peut s'attendre si l'industrie va de l'avant dans la vallée du Saint-Laurent, au Québec.

Le forage pour le gaz: d'autres en bénéficient, nous sommes tous perdants.

J'ai fait affaires avec des compagnies gazières toute ma vie, et j'ai étudié la situation actuelle avec le forage dans le Marcellus. Voici mon analyse de la question:

Premièrement, je dois faire face à la réalité que la capacité de produire de ma propriété à la surface sera diminuée par les droits des foreurs de s'accaparer de l'espace nécessaire pour un site de forage, une voie d'accès pour se rendre au site ainsi que la surface nécessaire pour transporter le gaz. Tout ceci diminuera la valeur de productivité de ma propriété pour l'avenir. Bien que les puits individuels ne seront pas productifs pour plus de 7 à 10 ans, 6 ou 8 pourraient être forés du même site de forage qui pourrait alors être utilisé pendant encore des décennies, ainsi que les droits de passage.

Pour le pâturage, l'herbe servira de contrôle de l'érosion, on l'espère, mais sera clôturé durant les activités de forage. Puisque habituellement un ou 2 forages se font à la fois, il se pourrait que les lieux et la voie d'accès seront clôturés, donc inaccessibles, pendant 3 périodes de temps, ou plus. Pendant ces périodes, la poussière s'envolera du site sur les champs avoisinants, réduisant ainsi la valeur des récoltes qui s'y trouveront. La pluie qui tombera sur ces régions deviendront des problèmes de drainage, surtout en hiver, si le forage se fera durant cette saison-là.

Les boisés coupés pour faire passer les gazoducs ne produiront pas pour le temps que les gazoducs seront utilisés, peut-être pendant 40 ans, plus 70 ans pour donner aux arbres de repousser et arriver à maturité à la fin des opérations.

Est-ce que les puits seront bouchés et les gazoducs enlevés à la fin de la production? Pas sûr. Le gaz et le pétrole parti après 40 ans, est-ce qu'il y aura l'énergie et le capital disponible pour déterrer le métal? Si on se fie sur ce qui s'est déjà passé, ceux qui gèrent et tirent des bénéfices de la production de gaz seront récalcitrants à enlever leurs installations. Il y a déjà des milliers de vieux puits non scellés et l'industrie du charbon n'a pas réhabilité les endroits dévastés par les mines.

Cela va sûrement faire baisser la valeur de la propriété à la surface, et éventuellement réduire les taxes municipales que le propriétaire doit payer. Les centaines de puits vont ainsi réduire l'assiette fiscale de tout le comté.

Et ce n'est pas tout.

Certains auront perdu leur source d'eau potable: une catastrophe. Partout où il y a eu de la fracturation, certaines personnes ont perdu leur source d'eau souterraine. L'industrie a évité d'avouer ce fait farouchement. Ils ont tout fait pour prouver que les eaux de fracturation des forages horizontaux ne reviennent jamais à la surface en se servant de mesures d'isotopes et d'opinions d'experts. La vérité est probablement plus près de la surface: le scellage imparfait des strates qu'ils traversent en forant.

Si la contamination d'eau douce se fait en dedans de quelques semaines ou quelques mois après le forage, c'est le début de la preuve que le forage en est la cause. Si de l'eau légèrement plus profonde sous terre peut revenir à moins de quelques cent pieds pour contaminer un aquifère, c'est autant la faute du forage que si l'eau avait remonté de plusieurs milliers de pieds.

On peut espérer que les déchets enfouis, les eaux de reflux, les sous-sols exposés, l'érosion causée par le drainage, les ancrages métalliques et câblages enterrés seront évités par un encadrement appropriés. Et que l'eau dangereuse sera mis hors de portée des animaux domestiques.

Mais ce n'est pas tout.

Une fois que le public est au courant des problèmes, ce sera difficile de vendre ensuite une ferme ou une terre. Qui voudra acheter une terre qui aura connu de tels problèmes? Quel banquier prêtera pour l'achat d'une terre accablée de tels problèmes? Où serait l'éthique d'un agent immobilier qui cacherait ou négligerait de mentionner ces vices cachés à un acheteur potentiel? Quel compagnie d'assurance voudra couvrir une telle propriété, sinon en lui donnant une valeur à rabais?

Qui voudra acheter une terre comme çà et passer sa vie à essayer de la faire produire? Une personne qui achète une terre s'attend à passer des heures interminables à construire des clôtures, contrôler les mauvaises herbes et couper le foin. Il s'attend à construire des bâtiments accessoires, à investir dans un cheptel et de l'équipement agricole. Qui voudra faire çà s'il doit constamment faire avec des opérations continuelles à toutes les quelques années? Cela diminuera la valeur de la propriété de combien?

Et que dire des gens qui ont des intérêts dans le bien-être de ma ferme? Les chasseurs seront impactés. Beaucoup de propriétaires terriens tirent des revenus en laissant chasser ou pêcher sur leurs terres. On espère que les activités gazières impacteront très peu la propriété. Peut-être que certains devront déplacer les lignes électriques aériennes ou protéger des tuyaux enterrés.

L'une des richesses de la vie rurale est la jouissance de la paix et la tranquillité, le paysage, la diminution de la criminalité. Tout cela prendra fin. Cela pourrait en surprendre certains dont la vie se passe entre 4 murs que les ruraux apprécient leur environnement qui remplace souvent les loisirs que d'autres doivent payer pour pouvoir en profiter.

Mes voisins et nos héritiers perdent une partie de notre capital et une partie des revenus anticipés de nos propriétés. Nous devrons faire affaire avec des compagnies d'une façon très inéquitable, car elles profitent de droits acquis par contrats rédigés il y a plusieurs décennies par des personnes qui ne s'étaient jamais imaginé qu'on pourra forer plus tard avec des centaines de voyages de camion pleins d'eau, de sable, de chimiques, de pierre concassée et de tuyaux, ou de l'équipement lourd et de tours de forage pesant plusieurs centaines de tonnes, ainsi que le va et vient éternel de "pick-ups" qui viennent avec l'exploitation du gaz sur stéroïdes. Et nous perdons ainsi la jouissance de la vie que l'on s'était donnée. Pratiquement sans compensations. D'autres en profitent. Nous perdons.
Photo: powderriverbasin

"S. Thomas Bond: Gas drilling -- Others win, we all lose

CHARLESTON, W.Va. -- I have dealt with gas companies for a lifetime, and have studied the present situation with Marcellus drilling. This is my analysis of my situation:

First, I have to face the fact the productive capacity of my surface estate will be diminished by the driller's ability to commandeer a pad to drill on, an access right of way, and an egress right of way for the gas. All of this will diminish the productive value of my property into the future. Although the individual wells will not be productive beyond seven to 10 years, six or eight might be drilled from the same pad, and the use of the pad might continue for decades, as will the rights of way.

For pasture, grass will be present for erosion control, hopefully, but it will be fenced off when drilling is being done. Since the usual practice is to drill one or two wells at a time, there is likely to be three or more periods when the pad area and access road is completely fenced off. During these periods, dust will blow from the operation onto adjacent pasture or meadow, reducing the value of the grass growing there. The rain that falls on these areas will become a drainage problem, especially in winter, if drilling is done then.

Forest removed for pipelines will be out of production for the length of time the pipes are used, perhaps 40 years, plus 70 years for a crop to mature after the end of operations.

Whether wells will be plugged and pipelines are removed after production remains to be seen. With the gas and oil gone in 40 years, will there be energy and capital available to take the iron out of the ground? If history is any guide, those who manage and benefit from production of gas will be reluctant to remove their facilities. There are thousands of unplugged older wells and the coal industry did not remediate damage from mines.

This will surely reduce the value of the surface owner's estate, and eventually reduce the property tax he or she must pay. With hundreds of wells, it will reduce the tax base of the county.

That is not the end of it.

Some will have loss of ground water -- a catastrophe. Everywhere fracturing has been used, some people have lost their ground water. The industry has struggled against recognizing this with all its force. They have gone into contortions to prove frack water never comes to the surface from the horizontal portion of the well, using isotope measurements and expert opinion. The truth is likely nearer the surface -- improper sealing of the strata they drill through.

If contamination of pristine water occurs within a few weeks or a very few months after drilling, it is prima facie proof the drilling caused it. If slightly deeper water is allowed to come up less than or a few hundred of feet to contaminate the aquifer, it is just as much the fault of the drilling as if it came up several thousand.

Hopefully, buried waste, flowback water, exposed subsoil, erosion caused by drainage, buried steel anchors and cable and such like will be avoided by appropriate legislation. And dangerous water will be kept from domestic animals.

Nor it this the end of it.

Once the public is onto the problem, it is going to be difficult to sell a farm or tract. Who will want to buy land subject to such problems? What banker will loan money to buy such problem-ridden land? What is the morality of a real estate dealer who would disguise or neglect this additional, unseen burden from a prospective buyer? What insurer will want to take such a tract, except at bargain basement value, as security on a loan?

Who will want to buy such land and invest a life in making it productive? A person who buys land expects to put in endless hours building fences, spraying weeds and clipping pasture. He expects to erect buildings, to invest in livestock and machinery. Who will want to do that if he has to constantly deal with ongoing operations every few years? How much will the value of property be reduced?

And what about the people who have secondary interest in my farm? Hunting will be affected. Lots of landowners have paid hunting, and some, fishing. Hopefully, utilities over the land will be minimally affected. Perhaps some will have to move overhead lines or protect some underground pipes.

One of the values of rural living is the enjoyment of peace and quiet, the scenery, the decreased likelihood of crime. That will be interrupted. It might come as a surprise to people who mostly have their attention limited by four walls that rural people enjoy their surroundings in lieu of entertainment others pay for.

My neighbors and our heirs lose part of our capital and some of the anticipated income from our properties. We will find it necessary to deal in a very unequal way with companies taking rights from contracts made many decades ago by people who never dreamed of modern drilling with its hundreds of truck loads of water, chemicals, sand, crushed rock and pipe, or dreamed of the back hoes, bulldozers and vast drilling rigs weighing several hundred tons, and the endless too and fro of personal pickups that accompanies gas extraction on steroids. And we lose quiet enjoyment of our chosen life. Virtually without compensation for any of it. Others win, we lose.

Bond is a retired chemistry teacher and member of Guardians of the West Fork and the Monongahela Area Watersheds Compact who lives on a 500-acre farm near Jane Lew. "

Published here: http://wvgazette.com/Opinion/201108110992
Photo: La Voix de l'Est

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