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La lutte très inégale pour le contrôle des ressources naturelles entre les groupes environnementaux et citoyens qui veulent protéger ce qui nous reste et l'industrie pétrolière et gazière, le conglomérat le plus riche de la planète. Voici une traduction libre d'un article qui décrit un peu le combat qui se déroule juste au sud de la frontière du Québec, combat qui devrait se dérouler pas mal de la même façon ici très bientôt. Des leçons à retenir...
Des millions de dépensés à Albany (la capitale de l'état de New York) dans la lutte pour le droit de forer pour du gaz
Les compagnies énergétiques ont versés des millions de dollars en publicité à la télévision, en lobbying et en contributions de campagnes électorales maintenant que l'administration du gouverneur Andrew M. Cuomo est dans la phase finale pour décider quand et où permettre une méthode controversée d'extraction de gaz naturel que refusent d'accepter des groupes environnementaux.
Les compagnies qui forent pour le gaz naturel ont dépensé plus de $3,2 millions à faire du lobbying auprès du gouvernement de l'état depuis le début de l'année passée, selon une analyse de registres publics. L'industrie du gaz naturel en général a versé des centaines de milliers de dollars aux coffres de campagnes des législateurs et au gouverneur. Et les compagnies énergétiques nationales paient pour des publicités nombreuses pour tenter de convaincre le public que la méthode d'extraction connue sous le nom d'hydrofracturation est sécuritaire et économiquement rentable.
Des groupes environnementaux, ayant beaucoup moins d'argent disponible, organisent une campagne beaucoup plus "faite maison" pour tenter de nous prévenir que l'hydrofracturation - un procédé durant lequel de l'eau mêlée à du sable et des chimiques sont injectés creux dans le sol afin de fissurer les formations rocheuses et ainsi libérer le gaz naturel - pourrait contaminer nos sources d'eau potable et provoquer un désastre environnemental sans pareil.
Un groupe environnemental a organisé un concours de déguisement d'Halloween dans lequel les participants devaient concevoir des costumes représentant des tours de forage. Selon eux, le gouverneur Cuomo tente d’accélérer le procédé d'octroi de permis de forages en donnant 90 jours pour entendre les commentaires du public, des environnementalistes on livré 180 horloges mues à l'eau à ses bureaux, ce qui représente le nombre de jours qu'ils aimeraient que l'on donne aux gens de s'exprimer.
Les deux côtés du débat s'empressent de plus en plus intensément pendant que l'état de New York tient 4 audiences publiques au travers l'état, la première le 16 novembre à Dansville, une communauté rurale dans la région des Finger Lakes.
L'intérêt pour la question est si répandu que Joseph Martens, le commissaire de la conservation environnementale de l'état, a dit que les gens l'arrêtaient dans la rue dans les banlieues d'Albany où il habite. "C'est très, très intense. Il n'y a pas de doute." a dit M. Martens dans une entrevue dernièrement. "Et cela fait parti d'un débat national."
M. Cuomo a commencé par tenter d'éviter de répondre aux questions en ligne venant de résidents dépassés par la question d'hydrofracturation. Il demande à tous d'être patient. "Je sais que la question est brûlante." disait-il dernièrement. "Nous avons un procédé à suivre. Recueillons tous les faits. Laissons la science et les faits prendre la décision, pas les émotions et pas la politique."
Les pressions du lobby à New York suit des efforts semblables de l'industrie énergétique qui tentent d'influencer les législateurs et les organismes de contrôle à Washington et dans d'autres régions du pays qui sont riches en formations de schiste. Quelques autres états dont le Texas, la Pennsylvanie et l'Ohio ont aussi reçu des millions de dollars pour dépenser depuis les dernières années, cadeaux de compagnies de forage en efforts de lobbying, en contributions de campagnes électorales ou les deux.
La mise est importante, tandis que l'administration Cuomo tente d'établir des règlements pour encadrer la fracturation hydraulique: les promoteurs disent que l'industrie pourrait créer des emplois tout en injectant des fonds dans les régions qui souffrent le plus économiquement parlant, tandis que les environnementalistes préviennent des risques à la qualité de l'eau et les routes endommagées. Les prévisions de l'industrie laissent entendre que laisser la fracturation hydraulique s'implanter dans l'état de New York pourrait générer des milliards en revenus pour les compagnies énergétiques.
"Ce que nous voyons est un effort concerté pour dédié des sommes importantes d'argent pour tenter d'influencer les politiques publiques vers une attitude favorable à la fracturation." dit Susan Lerner, la directrice générale de Common Cause New York, un organisme qui a tenté de porter à l'avant les préoccupations autour des impacts environnementaux de la fracturation. "Notre gouvernement reçoit beaucoup de pression."
Le débat sur l'hydrofracturation est un nouveau test pour M. Cuomo qui est un démocrate qui a fait la création d'emploi sa priorité numéro 1, mais qui se dit aussi un défenseur de l'environnement.
Des protestataires sur sa façon de gérer le problème ont toujours été présent à toutes les sorties publiques du gouverneur cette année. Tentant désespérément d'attirer l'attention des législateurs et des organismes de contrôle, des environnementalistes remplissent les boîtes aux lettres des politiciens et des éditeurs de journaux, manifestent devant le Capitol et organisent des publicités théâtrales.
"À cause de l'échelle des régions affectées par les forages, cela a beaucoup attiré l'attention du public." dit Robert Moore, le directeur général du groupe Environmental Advocates of New York. "On voit des gens qui ne se considèrent pas être des environnementalistes avoir tout à coup de grandes préoccupations vis-à-vis ces activités gazières."
Mais le lobbying des compagnies de forage de gaz pourrait bien avoir surpassé celui des groupes environnementaux. L'argent dépensé par ces compagnies dans New York depuis le début de l'année passée est plus que 4 fois la somme approximative de $800,000 dépensé par les principaux groupes environnementaux dans l'état dans leurs efforts de lobbying.
La question d'hydrofracturation a créé une industrie locale de lobbyistes salariés parce que l'industrie du forage du gaz avait très peu d'affaires dans la capitale jusqu'alors. Un joueur important, Chesapeake Energy, a dépensé plus de $1,6 millions en lobbying depuis 3 ans. Durant les 3 années précédentes, moins de $40,000 avait été dépensé.
Cette année, Chesapeake a engagé 11 lobbyistes pour travailler en son nom, signant des contrats aussi avec 3 compagnies privées pour appuyer les employés de Chesapeake chargés de faire la promotion de l'hydrofracturation à Albany. En même temps, toujours dans sa vague de lobbying, Chesapeake a acheté de la publicité télévisée dans la partie sud de l'état autant que dans la région de la capitale, et une série de panneaux publicitaires le long des routes dans Albany. Et l'industrie gazière, non seulement les compagnies de forages mais aussi les distributeurs et les compagnies de gazoducs, font des contributions régulièrement aux fonds électoraux des aspirants électoraux. Les groupes de compagnies et de l'industrie ont fait des dons de plus de $430,000 aux candidats et partis politiques de New York, dont plus de $106,000 à M. Cuomo, depuis le début de l'année passée, selon les dossiers d'une analyse des campagnes électorales que Common Cause rendra publique bientôt.
Les promoteurs de l'hydrofracturation haussent la donne: en novembre, plus d'une douzaine de groupes d'affaires ont lancé une coalition appelée Clean Growth Now qui met l'emphase sur les bienfaits économiques qui viennent avec l'autorisation de forer.
La poussée de lobbying dans New York fait parti d'un effort plus général de la part de l'industrie pour influencer l'opinion publique sur les forages du gaz naturel et pour convaincre les législateurs des états riches en gaz d'être plus favorables vers l'autorisation de l'exploitation.
Des campagnes de publicité nationale dispendieuses sont lancés sur la question payées par des groupes industriels aux poches bien remplies, comme la American Petroleum Institute. Des compagnies comme Exxon Mobil et ConocoPhillips achètent aussi du temps d'antenne pour des pubs à la télévision qui vantent la sécurité du gaz naturel.
À cette fin, l'association "Independent Oil and Gas Association of New York" a organisé des rencontres communautaires dans des gymnases d'écoles dans les régions plus nordiques de l'état depuis quelques semaines afin de répondre aux questions des résidents inquiets de l'hydrofracturation.
"Notre mission ici a été d'éduquer le public pour leur dire que ce que les gens entendent sur les risques sont vraiment exagérés." dit Jim Smith, un porte-parole de l'association. Les réunions, dit-il, "sont vraiment pour dire 'Écoutez! Ce n'est pas ausi terrible que ce vous entendez.' Il y a des risques, mais n'importe source d'énergie comporte des risques. Nous pensons que les récompenses compensent pour les risques."
"Millions Spent in Albany Fight to Drill for Gas
Energy companies have been pouring millions of dollars into television advertising, lobbying and campaign contributions as the administration of Gov. Andrew M. Cuomo enters the final phase of deciding when and where to allow a controversial form of natural gas extraction that is opposed by environmental groups.
Companies that drill for natural gas have spent more than $3.2 million lobbying state government since the beginning of last year, according to a review of public records. The broader natural gas industry has been giving hundreds of thousands of dollars to the campaign accounts of lawmakers and the governor. And national energy companies are advertising heavily in an effort to convince the public that the extraction method, commonly known as hydrofracking, is safe and economically beneficial.
Environmental groups, with far less money at their disposal, are mounting a more homespun campaign as they warn that hydrofracking — a process in which water mixed with sand and chemicals is injected deep into the ground to break up rock formations and release natural gas — could taint the water supply and cause untold environmental ruin.
One environmental group held a Halloween contest in which participants were asked to design costumes for drill rigs. And, claiming Mr. Cuomo is rushing the approval process for drilling by collecting public comments for 90 days, environmentalists delivered 180 water-powered clocks to the governor’s Capitol office, representing the number of days they are asking him to allow for people to weigh in.
The activity on both sides of the debate is intensifying as New York conducts four public hearings across the state, beginning Nov. 16 in Dansville, a rural community in the Finger Lakes region, and winding up next week in TriBeCa.
Interest in the issue is so widespread that Joseph Martens, the state environmental conservation commissioner, said people have taken to stopping him on the street in the Albany suburb where he lives. “It’s very, very intense; there’s no question about it,” Mr. Martens said in a recent interview. “And it’s part of a national debate.”
Mr. Cuomo, whose first effort to field questions online from residents was swamped by the hydrofracking issue, is pleading for both sides to be patient. “I know that the temperature is high,” he said recently. “We have a process. Let’s get the facts. Let the science and the facts make the determination, not emotion and not politics.”
The lobbying push in New York follows similar efforts by the energy industry to influence lawmakers and regulators in Washington and in other parts of the country that are rich in shale formations. Several other states, including Texas, Pennsylvania and Ohio, have also seen millions of dollars in spending in recent years by drilling companies on lobbying, campaign contributions or both.
Much is at stake as the Cuomo administration seeks to develop hydrofracking regulations: proponents say the industry could create jobs and spending in some of the most economically struggling parts of the state, especially its Southern Tier, while environmentalists warn of risks to water quality and damage to roads. And industry estimates suggest that allowing hydrofracking in New York State could generate billions in revenue for energy companies.
“What we are seeing is the concerted application of really a substantial amount of money to try to move public policy into a pro-fracking stance,” said Susan Lerner, the executive director of Common Cause New York, which has raised concerns about the environmental impact of hydrofracking. “It is a tremendous amount of pressure on our state government.”
The debate over hydrofracking has offered a new test for Mr. Cuomo, a Democrat who has declared job creation to be his top priority — but who has also cast himself as a champion of the environment.
Protesters upset with his handling of the issue have been a fixture at the governor’s appearances this year, trailing Mr. Cuomo at the State Fair and staking out an underground convention hall where he had invited former President Bill Clinton to give a speech to business leaders about economic development.
Desperately seeking to attract the attention of lawmakers and regulators, environmentalists are flooding the mailboxes of state officials and editorial page editors, picketing the Capitol and staging theatrical stunts.
“This is something that, because of the scale of drilling that’s being looked at, has really captured the public’s attention,” said Robert Moore, the executive director of Environmental Advocates of New York. “You have people who don’t normally identify themselves as environmentalists who suddenly have real concerns about this.”
But the gas-drilling companies’ lobbying might has dwarfed that of environmental groups. The money those companies have spent in New York since the beginning of last year is more than four times the roughly $800,000 that the state’s most prominent environmental groups have spent on their lobbying efforts.
The hydrofracking issue has created a cottage industry for paid lobbyists, because the gas-drilling industry previously had little business in the capital. One major gas driller, Chesapeake Energy, has spent more than $1.6 million on lobbying over the past three years. In the three years before that, it spent barely $40,000.
This year, Chesapeake has deployed 11 lobbyists to advocate on its behalf, hiring three private companies to buttress the Chesapeake employees given the task of promoting hydrofracking in Albany. As part of its lobbying push, Chesapeake has also paid for television advertisements, in both the Southern Tier and the Capital Region, and a series of roadside billboards in Albany. And the natural gas industry, including not only drilling companies but also distributors and pipeline companies, is making steady campaign contributions to elected officials. The companies and industry groups have donated more than $430,000 to New York candidates and political parties, including over $106,000 to Mr. Cuomo, since the beginning of last year, according to a coming analysis of campaign finance records by Common Cause.
Proponents of hydrofracking are ramping up their campaign: this month (November 2011), more than a dozen business groups kicked off a coalition, called Clean Growth Now, that is emphasizing the economic benefits of allowing drilling.
The lobbying push in New York comes as part of a broader industry effort to influence public opinion on natural gas drilling and to persuade lawmakers in gas-rich states to look more favorably toward allowing it.
Expensive national advertising campaigns are being waged over the issue by deep-pocketed industry groups, including the American Petroleum Institute. Companies, including Exxon Mobil and ConocoPhillips, are also paying for television ads that promote the safety of natural gas.
To that end, the Independent Oil and Gas Association of New York held community meetings in school auditoriums upstate in recent weeks to answer questions from residents worried about hydrofracking.
“Our mission here has been to try to educate the public that what they’re hearing about the risks involved is really overstated,” said Jim Smith, a spokesman for the association. The meetings, he said, “are meant to say, ‘Listen, it’s not as bad as you’re hearing.’ There are risks involved, but any fuel source has a risk attached to it. We think the rewards outweigh the risk.”
Excerpts from article written by Thomas Kaplan published in The New York Times here: http://www.nytimes.com/2011/11/26/nyregion/hydrofracking-debate-spurs-huge-spending-by-industry.html
Photo: dontfrackwithny.com
Thursday, December 22, 2011
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