Tuesday, January 3, 2012
Baignade en piscine intérieure mauvaise pour les garçons?
J'ai toujours déploré le fait que je ne pouvais plus me baigner dans la rivière devant chez moi comme quand j'étais petite: l'eau, et le fond de la rivière, surtout, sont beaucoup trop pollués! Va te baigner dans la piscine, me direz-vous!
Non merci! Tourner en rond dans de l'eau javellisée, très peu pour moi.
M'immerger dans un cours d'eau ou dans la mer, c'est ma façon de me marier, de m'unir, de communier avec la planète et toutes ses créatures. C'est flotter dans la matrice de la Mère Terre. M'en priver est terriblement pénible pour moi. Je suis un chaton sevré beaucoup trop jeune de la tétine de sa mère.
De plus en plus d'études démontrent aussi que la baignade dans l'eau chlorée, surtout en milieu fermé, est très dommageable pour la santé. Voici la traduction libre d'un autre danger que courent les garçons qui y passent beaucoup de temps.
Est-ce que la baignade intérieure peut changer les hormones chez les garçons?
En général, la baignade est considérée comme une excellente façon de faire de l'exercice, et la baignade intérieure est chose courante (à Richelieu, la municipalité a une entente avec la piscine intérieure de Marieville, et les discussions sont aussi en cours pour aller à la piscine de Chambly également), surtout en hiver. Toutefois, il y a de plus en plus de preuves que la baignade dans une piscine intérieure traitée au chlore peut provoquer des irritations respiratoires ou des génotoxicités chez certaines personnes. Une étude récente propose une autre conséquence possible: des niveaux d'hormones changés chez les garçons.
Le groupe de personnes étudié était fait de 199 garçons, surtout de race blanche âgés entre 14 et 18 ans qui nageaient régulièrement dans des piscines chlorées intérieures et-ou extérieures, ainsi que de 162 garçons semblables qui nageaient plus souvent dans une piscine intérieure désinfectée par ionisation par cuivre et argent, mais qui nageaient parfois dans des piscines chlorées intérieures ou extérieures. Les auteurs de l'étude ont comparé les niveaux de sérum de plusieurs biomarqueurs d'hormones testiculaires entre les 2 groupes: inhibin B, testostérone total et libre, globuline à fixation d'hormone sexuel, hormone luténisante, hormone stimulant les follicules, et le déhydroépiandrostérone sulphate.
Les garçons qui nageaient le plus souvent dans des piscines intérieures chlorées avaient des concentrations d'inhibin B et de testostérone total environ 20% moindre que les garçons qui nageaient dans des piscines désinfectées par ionisation cuivre-argent, et ceux-ci avaient 3 fois plus de chance d'avoir des concentrations anormalement faibles de ces hormones. Les effets étaient plus prononcés pour ceux qui s'y étaient exposés avant l'âge de 7 ans que ceux qui s'étaient baignés avant l'âge de 10 ans. Après cet âge, il n'y avait plus de différences. Les effets indésirables étaient liés avec les baignades qui duraient aussi peu longtemps et souvent que 30 minutes toutes les 2 semaines.
Il n'y avait pas de changements hormonaux importants chez les garçons qui se baignaient dans des piscines chlorées extérieures. Ces piscines étaient surtout des piscines dans les cours arrières qui, selon le co-auteur Alfred Bernard, un professeur de toxicologie à l'Université catholique de Louvain, dit qu'elles ont moins tendance à avoir des concentrations moins élevées d'urine et d'autres matières organiques. Cela veut dire moins de sous-produits du chlore s'y forment.
Bernard, et le co-auteur Marc Nickmilder, aussi de l'Université catholique de Louvain, ont tenu compte de facteurs variables comme l'âge, l'indexe de la masse corporelle, l'heure de la journée des prises de sang, les habitudes de consommation de produits du tabac, s'ils avaient été nourris au sein, leur consommation d'eau potable du robinet ou en bouteille depuis leur petite enfance, l'usage d'insecticides, la proximité des résidences aux voies de circulation lourde, et leur pratique d'autres sports. Il y avait quelques limites à l'étude, comme le manque de mesures de la qualité de l'eau et les sous-produits de désinfection dans les piscines, ainsi que l'absence de données sur les dimensions des testicules et d'autres indicateurs de l'étape de puberté de chaque garçon. La portée clinique des changements hormonaux identifiés est donc incertaine.
Les auteurs présument que les changements hormonaux pourraient s'être produit à cause de l'exposition aux sous-produits de la chloration qui auraient pénétré le scrotum et affecté les testicules. Les auteurs expliquent que la peau du scrotum est très perméable à certaines substances et pourraient l'être particulièrement dans les conditions chaudes et mouillées d'une piscine. Ils ne peuvent pas dire d'une façon certaine que les réductions hormonales observées causeront du tort à la reproduction, mais ils concluent que le potentiel de problèmes de reproduction comme la diminution de production de sperme est plausible.
L'étude semble bien menée, malgré ses limites, dit Mark Nieuwenhuijsen, un professeur de recherche au Centre for Research in Environmental Epidemiology (CREAL). Mais il est surpris de voir que les impacts négatifs se limitent seulement au inhibin B et au testostérone total, parce que l'hormone lutéinisante et l'hormone qui stimule les follicules sont typiquement semblables. Il dit qu'il est important de se rappeler qu'en évaluant ces recherches, les études épidémiologique sur les sous-produits de la désinfection et la qualité du sperme ont démontré peu ou pas d'impacts, et que la baignade a d'autres bienfaits importants pour la santé à cause de l'activité physique.
Shanna Swan, une professeur de médecine préventive à l'école de médecine du Mont Sinaï trouve l'étude intrigante mais non convaincante à cause des facteurs comme les différents effets hormonaux après la baignade dans des piscines intérieures et extérieures qui tendent à avoir des traitements au chlore passablement semblables. Elle souligne aussi le manque de preuves venant de d'autres études qui proposent que les doses reçues par les garçons pouvaient faire très peu de dommages. Elle ajoute que les expositions à l'eau du bain auraient dû être incluses. Bernard dit que ces données n'étaient pas disponibles et que l'eau du bain est probablement différente que l'eau de la piscine à cause de beaucoup moins d'organiques comme l'urine. Mais il admet que la variable est importante et dit qu'il prévoit l'inclure dans des tests dans le futur.
Cristina Villanueva, un enquêteur à CREAL, pense que les données de l'étude semblent plausibles dans le contexte des preuves limitées venant d'autres études. Mais elle aussi reste sur ses gardes: "Cette hypothèse n'a presque pas été évaluée chez les humains. Par conséquent, vu que c'est la première étude épidémiologique sur le sujet, l'interprétation devrait être réservée jusqu'à ce que d'autres nouvelles études la confirme.
De la recherche additionnelle aiderait beaucoup, dit David Savitz, un professeur d'épidémiologie à Brown University: "Bien qu'il n'y a pas de suggestion de changements qui pourraient causer des déficiences sévères dans cette étude, au niveau de la population, il y a une gamme potentielle de fertilité, et n'importe quelle influence qui réduit la capacité d'une population entière qui y est exposée causera des problèmes cliniquement identifiables dans un sous-ensemble."
"Can Indoor Swimming Alter Hormones in Boys?
Swimming is generally considered an excellent form of exercise, and indoor swimming is common, especially in winter. However, there is evidence that swimming in a chlorinated indoor pool can cause respiratory irritation or genotoxicity in some people. A recent study suggests another possible consequence: altered levels of hormones in boys.
The study population consisted of 199 primarily white boys aged 14-18 years who swam regularly in indoor and/or outdoor chlorinated pools, and 162 similar boys who swam most frequently in an indoor pool disinfected with copper–silver ionization (but also swam at times in indoor or outdoor chlorinated pools). The authors compared serum levels of several testicular hormone biomarkers between the two groups: inhibin B, total and free testosterone, sex hormone–binding globulin, luteinizing hormone, follicle-stimulating hormone, and dehydroepiandrosterone sulphate.
The boys who swam the most in indoor chlorinated pools had concentrations of inhibin B and total testosterone about 20% lower than those of boys who swam in the pool disinfected with copper–silver ionization, and the former were about 3 times more likely than the latter to have abnormally low concentrations of these hormones. The effects were more pronounced for exposure before age 7 than before age 10 (after which no significant changes were seen), and adverse effects were associated with swimming as little as 30 minutes every 2 weeks.
There were no significant hormonal changes in boys who swam in outdoor chlorinated pools. These were primarily backyard pools that study coauthor Alfred Bernard, a professor of toxicology at Catholic University of Louvain, says tend to be less prone than public pools to have elevated concentrations of urine and other organic matter. That means less chlorination by-products are formed.
Bernard and coauthor Marc Nickmilder, also of Catholic University of Louvain, accounted for factors such as age, body mass index, time of day of blood sampling, smoking status, having been breastfed, consumption of tap or bottled water since babyhood, insecticide use, residential proximity to a busy road, and participation in certain other sports. There are several limitations to the study, such as the lack of many types of measurements of water quality and disinfection by-products in the pools and the absence of data on testis size and other indicators of each boy’s pubertal status. The clinical significance of the hormonal changes identified is therefore unclear.
The authors speculate the hormonal changes may have occurred because of exposure to chlorination by-products that permeate the scrotum and affect the testes. The authors explain that the skin of the scrotum is quite permeable for some substances and may be especially so in the warm, wet conditions of a pool. They can’t definitively say that the hormone reductions observed will cause reproductive harm, but they conclude that the potential for reproductive problems such as reduced sperm production is plausible.
The study seems well conducted, despite its limitations, says Mark Nieuwenhuijsen, a research professor at the Centre for Research in Environmental Epidemiology (CREAL). But he is surprised that the adverse impacts are limited to just inhibin B and total testosterone, because luteinizing hormone and follicle-stimulating hormone are typically considered to be involved in similar pathways. He says it is important to remember, in evaluating these findings, that epidemiological studies on disinfection by-products and semen quality have shown little or no effects, and that swimming offers significant health benefits through physical activity.
Shanna Swan, a professor of preventive medicine at Mt. Sinai School of Medicine, finds the study intriguing but unconvincing due to factors such as the different hormone effects after swimming in indoor and outdoor pools, which tend to have roughly similar chlorination treatment. She also pointed to the paucity of evidence from other studies supporting the idea that the doses the boys received could do such damage, and she says effects from bath water exposures should have been considered. Bernard says those data weren’t available and that bath water likely is different from pool water due to the presence of fewer organics such as urine. But he agrees the variable is important and says it is something he plans to test in the future.
Cristina Villanueva, an investigator at CREAL, thinks the study’s findings seem plausible in the context of limited evidence from other studies. But she also remains wary: “This hypothesis has barely been evaluated in humans. Consequently, given that this is the first epidemiological study on the topic, interpretation should be cautious until confirmed in new studies.”
Further research would be helpful, says David Savitz, a professor of epidemiology at Brown University: “While there is no suggestion [in this study] of changes that result in severe deficiencies, on a population level there is a range of fertility potential, and any influence that reduces the capability for the entire exposed population will cause clinically identifiable problems in a subset.”"
Article written by Bob Weinhold published in Environmental Health Perspectives here: http://ehp03.niehs.nih.gov/article/info%3Adoi%2F10.1289%2Fehp.120-a18
Photo: longbeachrealestatehome.com
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