Photo: Shadia Fayne Wood
Le 11 janvier 2011 était la date limite pour présenter son commentaire sur ce que l'on pensait du plan de travail sur la fracturation hydraulique dans l'état de New York. Voici un article du quotidien The New York Times qui résume bien l'état d'esprit de nos voisins au sud de notre frontière.
Après que l'état ait reçu plus de 20,000 (NDLR: le chiffre est maintenant à 40,000 au moment d'écrire ces lignes) commentaires du public, le plus grand nombres de commentaires jamais reçu sur n'importe quel sujet étudié, les autorités en environnement de New York s'apprêtent à la dernière phase de travail sur le projet de permettre la fracturation hydraulique pour extraire le gaz naturel dans l'état. Mercredi le 11 janvier 2012 était la date limite pour que les gens puissent faire connaître leur opinion sur le rapport préliminaire environnemental de l'état et les projets de lois qui encadreraient les procédés de forages hydrauliques gaziers. La première tâche des autorités environnementales de l'état est d'en sortir toute nouvelle information de ces commentaires après 3 ans de débats et 2 tournées d'audiences publiques.
Ils ne disent pas quand ils s'attendent à avoir fini de peaufiner les documents environnementaux et les règlements, mais que le travail sera terminé cette année.
Au travers de l'état, une division profonde était évidente cette semaine, à savoir est-ce que les autorités de l'état doivent étudier davantage et peut-être tenir une autre tournée d'audiences publiques, ce que les groupes environnementaux aimeraient avoir, et l'industrie gazière de l'autre qui aimerait bien une résolution rapide.
Des représentants de l'industrie veulent des changements dans les projets de lois de l'état, se plaignant qu'ils sont trop contraignants et se basent sur des scénarios les plus mauvais et irréalistes. Le regroupement Independent Oil and Gas Association of New York qui représente plus de 400 individus et compagnies dans l'industrie argumente que les restrictions doivent être relâchées pour ne pas nuire au développement des puits de gaz et aux bienfaits économiques qui vont en découler.
Néanmoins, l'association dit qu'elle veut que l'état accélère sa prise de décision pour que les nouveaux permis de forage peuvent être émis cette année.
Des groupes environnementaux importants ont engagés leurs propres experts techniques pour réviser les propositions de l'état et disent que l'état n'a pas terminé son travail. Le plus effrayant est le manque d'un plan détaillé pour disposer des millions de gallons d'eaux usées générés par chaque puits lors des forages.
Le forage connu comme de la fracturation hydraulique horizontal implique l'injection de l'eau traitée avec des chimiques sous terre afin de fissurer les formations de schiste et ainsi faire relâcher le gaz naturel qui y était emprisonné.
Il manque aussi, selon ces groupes, une évaluation des dangers potentiels pour la santé publique venant des opérations de fracturation, et des effets cumulatifs venant de l'accumulation de plusieurs sites de forages sur les humains et l'environnement.
"Il y a encore de véritables vides." dit Kate Sinding, un avocat sénior du Natural Resources Defense Council (NRDC).
Ces opinions, et plusieurs autres, dont l'argument que la fracturation devrait être interdite, se retrouvent dans les commentaires présentés au State Department of Environmental Conservation (DEC). Les fonctionnaires de l'état disent que la participation du public a été sans précédents.
"C'est un immense échange publique." dit Val Washington, un ancien commissaire au département qui a supervisé le premier rapport préliminaire d'impacts environnementaux de l'état sur la fracturation hydraulique. "De plus en plus de gens le perçoivent comme un vote pour ou contre, et non comme une procédure pour colliger les faits et chercher de l'information."
Joseph Martens, le commissaire en environnement pour l'état, a émis un communiqué qui promettait que si la fracturation hydraulique à grands volumes allait de l'avant dans New York, cela se ferait en respectant les normes les plus sévères de la nation pour s'assurer que l'eau potable de New York et les autres ressources naturelles sont biens protégées."
Mais l'association Independent Oil and Gas Association argumente que les règlements proposées par l'état adoptent une vision alarmiste. Par exemple, en évaluant les impacts sur la qualité de l'air, les régulateurs de l'état ont pris pour acquis que les moteurs des camions au diesel sur les sites de forage seraient gardés en marche en permanence, selon elle. Mais les lois de l'état interdisent déjà que l'on laisse les moteurs en marche sur place pour plus de 5 minutes consécutives, dit-elle.
Néanmoins, l'industrie est pressée et veut commencer, ainsi que plusieurs propriétaires terriens qui anticipent de recevoir des redevances sur les ventes du gaz produit venant de leurs propriétés.
"Nous avons reçu un avis de saisie et une augmentation de nos taxes municipales qui ne sont toujours pas payés." écrivait Susan Dorsey dont la famille est propriétaire de 33 acres dans Chenango County dans un commentaire publique. "Parlez-moi de viabilité! J'aimerais bien être viable! J'espère pouvoir surtout être capable de récolter la richesse qui se trouve sous mes pieds afin de préserver la survie de ma maisonnée."
Les autorités de la ville de New York, qui avaient gagné une grande victoire quand l'état a décidé d'interdire le forage dans et près des bassins versants qui lui fournissent son eau, disent qu'ils sont inquiets sur un point toujours préoccupant.
Dans leurs commentaires qu'ils ont présenté, ils ont demandé pour des zones tampons d'au plus 7 milles entre les sites de forage et les aqueducs et tunnels souterrains, surtout inquiets que les activités sismiques de la fracturation hydraulique pourraient endommager les infrastructures qui transportent l'eau vers la ville. L'état propose une zone tampon de 1,000 pieds. Photo: Guy Solimano
"State Gets 20,000 Comments on Its Gas Drilling Rules by Deadline
After taking over 20,000 public comments, more than on any issue they have ever faced, New York environmental officials are getting ready for the final phase of work on their proposal to allow hydrofracking of natural gas in the state. Wednesday (January 11 2012) was the deadline for people to make their opinions heard on a draft of the state’s environmental impact statement and proposed regulations governing the hydraulic gas drilling process. The first task facing state environmental officials is to cull any new information from those comments after three years of debate and two rounds of hearings.
They have not said when they expect to be done fine-tuning the environmental document and rules, beyond saying that the work will be completed this year.
Across the state, a sharp divide was evident this week on whether state officials need to do further study and perhaps hold another round of public review, with environmental groups arguing yes and the gas industry pressing for a quick resolution.
Gas industry representatives want changes in the state’s proposed rules, criticizing them as overly restrictive and based on unrealistic worst-case situations. The Independent Oil and Gas Association of New York, which represents more than 400 individuals and businesses in the industry, argues that the restrictions need to be eased so as not to limit development of gas wells and the economic benefits it says will result.
Nonetheless, the association says it wants the state to speed its decision so that new drilling permits can be issued this year.
Major environmental groups that hired their own technical experts to review the state proposal argue that the state is far from done. Looming large, they say, is the lack of a detailed plan to dispose of the millions of gallons of wastewater per well that the new drilling will produce.
The drilling, known as horizontal hydraulic fracturing, involves injecting chemically treated water underground to break up shale formations and release natural gas.
Also missing, those groups say, is an assessment of potential health risks from fracking operations, and of the cumulative effects of multiple drilling sites on both humans and the environment.
“There are still real gaps,” said Kate Sinding, a senior attorney with the Natural Resources Defense Council.
These views, and many more — including the argument that fracking should be banned — run through the comments submitted to the State Department of Environmental Conservation. State officials said the level of public participation was unprecedented.
“It’s a huge public exchange,” said Val Washington, a former deputy commissioner at the department who oversaw the first draft of the state’s environmental impact statement on hydrofracking. “More and more people see it as a vote for or against, and not as a fact-finding process.”
Joseph Martens, the state environmental commissioner, issued a statement on Wednesday promising that “if high-volume hydraulic fracturing moves forward in New York, it will move forward with the strictest standards in the nation to ensure New York’s drinking water and other natural resources are thoroughly protected.”
But the Independent Oil and Gas Association argues that the state’s proposed regulations take an alarmist view. For example, in considering the impact on air quality, it says, state regulators assumed that diesel trucks at drilling sites would idle constantly. But state law already prohibits idling for more than five consecutive minutes, it says.
Nonetheless, the industry is in a hurry to get started, as are many landowners who envision royalties on gas sales from the production on the properties.
“We have received notice of pending foreclosure and our property taxes increase with local budgets and remain unpaid,” Susan Dorsey, whose family owns 33 acres in Chenango County, wrote in one public comment. “Talk about sustainability! I would like to be able to sustain! I wish first and foremost to be allowed to harvest the wealth that I am sitting on, in order to preserve our household intact.”
New York City officials, who scored a big victory when the state decided to ban drilling in and near the watersheds upstate that supply drinking water to the city, said they were worried about one outstanding issue.
In their submitted comments, they asked for buffer zones of up to seven miles between drilling sites and underground aqueducts and tunnels — mainly out of worry that seismic activity resulting from hydrofracking could damage the infrastructure that carries water to the city. The state is proposing a 1,000-foot buffer. "
Article written by MIREYA NAVARRO published in The New York Times here: http://www.nytimes.com/2012/01/12/nyregion/new-york-rules-on-hydrofracking-get-20000-comments.html?_r=1
Sunday, January 15, 2012
Gaz de schiste - 40,000 commentaires dans New York
Labels:
activisme,
combustibles fossiles,
démocratie,
eau potable,
eaux usées,
fracturation hydraulique,
pollution
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment