Photo: gnb.ca
Traduction libre d'un texte publié dans "New Solutions", volume 22, dans la rubrique "Scientific Solutions", écrit par Michelle Bamberger et Robert E. Oswald
Lien (pdf de 27 pages): http://slopefarms.com/blog/wp-content/uploads/2012/01/Bamberger_Oswald_NS22_in_press.pdf
ANALYSE
La trouvaille la plus frappante suite à nos enquêtes était la difficulté d'obtenir de l'information définitive sur les liens entre les forages d'hydrocarbures gaziers et les impacts sur la santé. Toutefois, les résultats nous suggèrent quelques changements à apporter aux politiques afin de faciliter une meilleure collecte des données et éviter les dangers évidents à la santé humaine et animale.
Les pratiques pour obtenir une meilleure évaluation des impacts sur la santé.
Les ententes de non-divulgation (confidentialité).
Les ententes de non-divulgation entre les personnes lésées et les corporations rendent difficile la documentation des incidents de contamination. Les compensations financières, les remboursements de dépenses de l'entente, une offre pour acheter la propriété et ou des remboursements de dépenses médicales en échange d'une entente de non-divulgation empêchent la documentation et l'analyse des informations et des épisodes de contamination ainsi que les impacts sur la santé. Les ententes de non-divulgation sont fréquentes dans tous les espaces d'affaires et sont souvent essentielles afin de protéger la propriété intellectuelle.Toutefois, quand la documentation des problèmes de santé associés avec les opérations gazières sont cachés de la surveillance publique à cause d'une entente de non-divulgation, cela est nettement un mauvais usage de cet important outil d'affaires et devrait être interdit. Tout comme le manque de tests de la qualité de l'ai et de l'eau au préalable, et des tests de suivis pendant les forages et après les incidents soupçonnés de contamination, nuisent à l'analyse des impacts sur la santé. Même quand les tests sont faits, les résultats sont parfois gardés secrets par les personnes impliquées, soit par les agences gouvernementales ( lors des demandes selon la loi à l'accès à l'information) ou par l'industrie. Si l'industrie, les agences gouvernementales et le public veulent les faits, alors des tests appropriés doivent être faits, et une entière transparence et divulgation de toutes les données associées aux niveaux de référence (baseline) et les incidents de contamination soupçonnée doivent être faits. Sans l'entière divulgation de tous les faits, les études scientifiques ne peuvent pas être faites correctement. La science devrait animer les décisions à savoir si oui ou non on utilise une pratique comme le forage du schiste pour le gaz, et tant que les études scientifiques ne peuvent pas se dérouler sans encombres, alors une évaluation exacte ne peut pas se faire.
La sécurité alimentaire.
Un problème majeur est le manque de financement fédéral pour faire de la recherche sur la sécurité alimentaire. Nous avons documenté des cas où des animaux destinés au marché alimentaire ont été exposés à des contaminants chimiques et n'ont pas été testés avant l'abattage et où des fermes dans des régions qui ont eues des résultats positifs dans des tests pour la contamination de l'air ou et de l'eau produisent encore des produits laitiers et des viandes destinés à la consommation humaine sans des tests sur les animaux ou de leurs produits. Certains de ces produits chimiques pourraient se retrouver dans le lait ou dans les viandes venant de ces animaux. Dans le cas #3, une quarantaine a été déclarée après que le troupeau soit exposé aux eaux usées. Toutefois, des connaissances de base, comme le temps de retenue des animaux exposés aux contaminants chimiques des opérations gazières, sont manquantes, et la rareté de la recherche dans ce domaine est criante, car le besoin est là afin de maintenir un niveau adéquat de sécurité alimentaire dans notre pays. Sans cette information, les contaminants dans l'eau, dans le sol et dans l'air autour des opérations de forage pour le gaz pourraient corrompre les produits de viande venant de ces animaux, compromettant ainsi la sécurité de la nourriture.
Les parcours d'exposition
Le facteur le plus souvent rencontré lors d'une exposition dans les cas documentés ici est par contamination de l'eau. C'est probablement le problème le plus évident (rencontré dans les 3 cas étudiés ici), mais d'autres voies d'exposition sont aussi inquiétants. La contamination du sol peut être importante dans des situations comme décrites dans le cas #3. Bien que les cas que nous avons documentés jusqu'à date n'impliquent seulement que quelques expositions par voie des aires, les cas réels d'impacts sur la santé peuvent être sous-estimés à cause du manque de prélèvements d'échantillons de l'air. Dans le cas #1, des tests toxicologiques laissent supposer qu'il y avait des concentrations élevés de benzène ambiant à cause d'un bassin de décantation tout près, mais des tests d'air par cartouches n'ont pas été fait à ce moment-là. Ni les compagnies de forage ni les agences de règlementation environnementales de l'état n'offrent de façon routinière des tests d'air par cartouches comme faisant parti de leur protocole de tests, et à cause de leur prix, plusieurs propriétaires terriens sont réticents à les faire faire de leur propre chef. Néanmoins, les effets de la pollution de l'air sur la santé des systèmes cardio-vasculaires et respiratoires ont été bien documentés, et nous croyons que d'être exposé à de l'air contaminé pourrait contribuer d'une façon importante aux problèmes de santé des gens et des animaux qui vivent près des opérations de forage pour le gaz. Dans plusieurs cas où le monitorage de la qualité de l'air s'est fait, les résultats confirmaient la présence de cancérigènes reconnus comme venant de procédés industriels comme l'exploration, le forage, les torchères et la compression. Donc, l'EPA (Environmental Protection Agency) doit inclure une étude de l'air dans son étude commandé par le Congress sur la fracturation hydraulique si l'agence veut que son étude soit complète.
Les tests.
L'exigence la plus importante pour une évaluation des impacts des forages gaziers sur la santé animale et humaine est un programme complet de tests de l'air et de l'eau avant les forages et à des intervalles réguliers après le début des forages. Cela incluerait des tests pour détecter des produits chimiques utilisés dans les boues de forage, les fluides de fracturation et dans les eaux usées (ces dernières contiennent des métaux lourds et des composés radioactifs se trouvant normalement dans le schiste). En ce moment, la portée des tests (surtout sur les composés organiques) est souvent inadéquate et limitée par manque d'information sur les substances utilisées durant les procédés de forage. Dans plusieurs des cas que nous avons étudié, l'eau pour boire était souvent nettement impropre à la consommation humaine et animale, en se basant pas seulement sur la senteur et la turbidité, mais aussi sur les réactions pathologiques après avoir bu cette eau. Toutefois, à cause du manque de tests adéquats, l'eau est qualifiée comme acceptable pour la consommation et les autres usages, et ni l'eau en bouteille ni de gros contenants en plastiques connus sous le nom familier de "water buffaloes" ne sont habituellement fournis aux humains (après beaucoup de démarches) mais pas aux animaux qui vivent sur ces fermes. Même quand ils sont identifiés, les impacts sur la santé venant des produits chimiques associés avec les procédés de forage sont inconnus dans bien des cas. Aucun MCLs (Maximum Contaminant Levels) n'ont été fixés par l'EPA pour plusieurs de ces composés utilisés, et ceux qui l'ont été sont fondés sur des données périmées qui ne prennent pas en ligne de compte les effets à des concentrations beaucoup moindres (par exemple, les perturbateurs endocriniens). De plus, la divulgation de tous les produits chimiques impliqués dans les forages et les procédés de fracturations hydrauliques n'est pas requise si une composante peut être justifiée comme étant un "secret commercial". Pour être complet, l'air, le sol et toutes les sources d'eau potable servant à abreuver les humains et les animaux avoisinant un site de forage (au moins à l'intérieur d'un périmètre de 3,000 pieds pour les tests de sol et d'eau, et 5 milles pour le monitorage de qualité de l'air, en se fiant sur les modèles de dispersions des émissions venant des stations de compression) doivent être testés pour tous les composants impliqués dans les forages et pouvant se retrouver dans les eaux usées, avant que n'importe quels travaux sur le site ne puisse commencer. Les prélèvements d'échantillons doivent alors se répéter à intervalles après le commencement du forage ainsi lors de soupçons d'effets nuisibles. Les pratiques suivantes devraient faire parti d'un protocole de tests:
Traduction libre des pratiques suggérées et de la conclusion bientôt.
Photo: Michael Brothbart
DISCUSSION
The most striking finding of our investigations was the difficulty in obtaining definitive information on the link between hydrocarbon gas drilling and health effects. However, the results point to a number of ways policies can be changed to facilitate better data collection and to avoid obvious risks to animal and human health.
Practices for Providing Better Assessment of Health Impacts
Nondisclosure Agreements
Nondisclosure agreements between injured parties and corporations make it difficult to document incidents of contamination. Compensation in the form of cash, payment for all settlement expenses, an offer to buy the property and/or
payment for medical expenses in exchange for a nondisclosure agreement prevents information on contamination episodes and health effects from being documented and analyzed. Nondisclosure agreements are common in all areas of
business and are often essential to protect intellectual property. However, when documentation of health problems associated with gas operations is shielded from public scrutiny by a nondisclosure agreement, this is clearly a misuse of
this important business tool and should be prohibited. Likewise the lack of prior testing of air and water, and of follow-up testing during drilling and after incidents of suspected contamination, impedes the analysis of health impacts. Even when testing is done, the results are being withheld from interested parties either by government agencies (e.g., by incomplete responses to FOIA requests) or by the industry. If the industry, government agencies, and the public truly want the facts, then appropriate testing must be done, and full disclosure of all data associated with both baseline and incidents of suspected contamination must be made. Without full disclosure of all facts, scientific studies cannot properly be done. Science should drive decisions on whether or not to use a practice such as shale gas drilling, and until scientific studies can proceed unimpeded, then an accurate assessment cannot be made.
Food Safety
A major problem is the lack of federal funding for food safety research. We documented cases where food-producing animals exposed to chemical contaminants have not been tested before slaughter and where farms in areas testing positive for air and/or water contamination are still producing dairy and meat products for human consumption without testing of the animals or the products. Some of these chemicals could appear in milk and meat products made from these animals. In Case 3, a quarantine was instituted after cattle were exposed to wastewater. However, basic knowledge, such as hold times for animals exposed to chemical contaminants as a result of gas operations, is lacking, and research in this area is desperately needed to maintain an adequate level of food safety in our country. Without this information, contaminants
in the water, soil and air from gas drilling operations could taint meat products made from these animals, thus compromising the safety of the food supply.
Routes of Exposure
The major route of exposure in the cases documented here is through water contamination. This is perhaps the most obvious problem (seen in all three case studies), but other routes of exposure are of serious concern. Soil contamination
can be significant in situations such as that described in Case 3. Although the cases we have documented thus far include only a handful of exposures through affected air, the actual incidence of health effects may be underestimated due
to a lack of air sampling. In Case 1, toxicological testing suggested high levels of ambient benzene due to a nearby impoundment pond, but air canister tests were not done at the time. Neither drilling companies nor state environmental
regulatory agencies routinely offer air canister tests as a part of testing protocols, and due to the expense, many property owners are reluctant to pursue them on their own. Nevertheless, the effects of air pollution on cardiovascular and
respiratory health have been well documented, and we believe that exposure to contaminated air may contribute significantly to the health problems of both people and animals living near gas drilling operations. In several cases where air
monitoring was done, the results confirmed the presence of carcinogens commonly known to originate from gas industrial processes such as exploration, drilling, flaring, and compression. Thus, the Environmental Protection Agency
(EPA) must include a study of air in its congressionally mandated hydraulic fracturing study if it is to be complete.
Testing
The most important requirement for an assessment of the impact of gas drilling on animal and human health is complete testing of air and water prior to drilling and at regular intervals after drilling has commenced. This includes chemicals used in the drilling muds, fracturing fluid and wastewater (the latter contains heavy metals and radioactive compounds normally found in a par ticular shale). Currently, the extent of testing (particularly for organic compounds) is frequently inadequate and limited by lack of information on what substances were used during the drilling process. In a number of the cases that we have studied, drinking water is clearly unsuitable for human and animal consumption, based not only on the smell and turbidity, but also on pathological reactions to drinking the water. Nevertheless, because of inadequate testing, the water is
deemed fit for consumption and use, and neither bottled water nor the large plastic containers known as “water buffaloes” are typically provided for the affected individuals-and even less commonly for animals living on those farms. In Case 1,
water was reluctantly provided for the humans (after considerable effort) but not to the animals living on the farm. Even when identified, the health effects of chemicals associated with the drilling process are unknown in many cases. No
Maximum Contaminant Levels (MCLs) have been set by the EPA for many of the compounds used, and those that have been set are based on older data that does not take into con sideration effects at significantly lower concentrations (e.g., endocrine disruption). Furthermore, the disclosure of all chemicals involved in the drilling and hydraulic fracturing processes is not required if a component can be justified as a “trade secret.” In order to be complete, air, soil and all sources of potable water used for humans and animals in the vicinity of a well site (at least within 3,000 feet for soil and water tests, and five miles for air monitoring, based on dispersion modeling of emissions from compressor stations) must be tested for all components that are involved in drilling and are likely to be found in wastewater, before any work on the site commences. Sampling must then be repeated at intervals following the commencement of drilling as well as upon suspicion of adverse effects. The following practices must be part of a testing protocol:
Photo: Beaver County Blue
Monday, February 13, 2012
Gaz de schiste - impacts sur la santé humaine et animale - 4
Labels:
combustibles fossiles,
eau potable,
eaux usées,
faune,
flore,
fracturation hydraulique,
pollution,
ruissellement
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment