Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Wednesday, February 1, 2012

Gaz de schiste - les Campbell d'Alberta

Photo: Richard Peat

Traduction libre d'un témoignage d'un couple de "ranchers", d'éleveurs de bovins, en Alberta.

Les Campbell

Shawn et moi sommes déménagés sur un beau ranch dans cette communauté il y a de cela 15 ans déjà. Nous pensions le faire pour pouvoir travailler moins fort et avoir un style de vie moins chargé. Mais Dieu avait une autre destinée pour nous. Il nous a béni avec un amour pour cette communauté et a semblé nous dire: 'J'ai une tâche pour vous ici.', et donc notre aventure est commencée.

Nous avions de l'eau excellene pendant 8 années, mais en 2005, la production de notre puits d'eau potable pour la maison a baissé tellement qu'il ne se remplissait plus. Nous avons dû abandonné le puits, de crainte de ne pas pouvoir passer au travers de l'hiver. Puisque nous avions un autre puits avec une bonne pression d'eau pour le bétail, nous avons décidé de tirer une ligne pour la rentrer dans la maison. En dedans de quelques jours, c'est devenu évident qu'il y avait quelque chose dans l'eau. Un test de laboratoire a trouvé du méthane, de l'éthane, du propane, du butane et du isobutane. Les produits eux-mêmes nous disent qu'ils ne se retrouvent pas là naturellement ou biogéniques (venant de bactéries), parce que les bactéries ne peuvent pas produire du propane, du butane et les hydrocarbures de haut calibre.

Mais nous devions apprendre cela durant notre périple pour comprendre l'eau.

Des compagnies pétrolières ont envoyé des testeurs d'eau pour faire des prélèvements de spécimens de notre eau. En 2007, nous faisions parti d'un communiqué de presse de la législature de l'Alberta qui parlait de la contamination de notre eau et demandant que de l'eau "sécuritaire" nous soit fournie. Nous n'en avons pas reçue, mais la couverture médiatique a semblé convaincre Environnement Alberta de venir et faire leurs propres tests. Ils avaient engagé ARC (Alberta Research Council) pour qu'ils écrivent un rapport officiel que nous avons reçu en janvier 2008.

Quatre autres propriétaires de puits d'eau potable impactés, trois de la région de Rosebud et un près de Wetaskwin, ont reçu des rapports similaires qui fermaient leur dossier, disant que leurs problèmes de gaz étaient biogéniques (les producteurs d'énergie en Alberta font de la fracturation pour du gaz biogénique dans Horseshoe Canyon). Le docteur Blyth qui avait écrit les rapports avait trouvé des indicateurs de gaz de profondeur (thermogénique) dans notre eau, alors notre dossier était laissé actif.

L'analyse d'éthane dans les autres cas indiquait aussi une source thermogénique, mais on en avait pas tenu compte, peut-être à cause de leurs concentrations anormalement élevées de méthane.

Parce que l'impact sur notre eau venait de gaz profond, on a transféré le dossier pour l'enquête à l'ERCB (Energy Resources Conservation Board, l'agence qui règlemente le secteur énergétique en Alberta), afin d'identifier la source du gaz. À ce moment-là, nous croyions encore que cela était pour notre bien. À l'intérieur d'un périmètre de 2 milles de notre puits d'eau potable, il y a plus de 50 puits de combustibles fossiles, dont 4 ou 5 compagnies en sont les propriétaires, et il s'y trouvent environ 25 puits d'eau potable, alors on peut comprendre que ceci est une gigantesque besogne.

À ce jour, seulement 9 puits de carburants fossiles et 6 puits d'eau privés ont été enquêtés, et seulement à l'intérieur d'un kilomètre de notre puits d'eau potable.

Il pourrait y avoir encore des années de travail encore à ce rythme.

À l'automne de 2009, un puits de carburant fossile qui avait été abandonné depuis quelques années a été fermé (capped) sous la direction du ERCB. Ils nous ont dit que ce puits de gaz fuyait mais n'était pas la source du gaz dans notre puits d'eau potable. Cela ne changeait rien pour nous mais espérons que cela a pu aider quelqu'un d'autre. En 2007, le docteur Muehlenbachs, un géochimiste et expert en isotopes de l'université de l'Alberta (qui a analysé notre eau bien des fois) a choqué bien du monde en révélant que sa recherche a révélé qu'un puits sur 20 fuyait en Alberta. Si vous pensez qu'il pourrait avoir du gaz qui fuit près de chez vous, n'acceptez pas la réplique de routine que cela n'est jamais arrivé.

En 2010, le ERCB a commandé 2 études uniques dans notre région, dont une étude intitulée "Remote Sensing Lineament" - perception de charactéristiques à distance. Ce genre d'enquête se penche sur la circulation naturelle de l'eau souterraine dans une région. Ils ont trouvé que la circulation principale vers notre puits venait du nord-ouest. Cela, avec des données précédentes indiquant que le gaz d'un puits d'eau d'Encana à environ un mille de distance dans la même direction, avait le même isotope d'éthane que le gaz dans notre puits d'eau potable, a aiguisé notre curiosité.

Le ERCB n'a pas encore inclus les puits de carburants énergétiques de notre région dans leur enquête.

En fouillant un peu dans les carnets de forage, on a trouvé qu'au moins 2 puits de CBM ont été forés par Encana en 2005 et qu'il y avait une perte importante de circulation à 120 mètres (à l'intérieur des zones où il se trouve de l'eau) et que ces puits avaient été fracturés plusieurs fois, à moins de 300 mètres. Avant cela, en 1988, Pan Canadian avait foré un puits d'eau à 900 pieds, et quelques mois plus tard, ils l'ont fermé à 450 pieds à cause du gaz. De l'eau à 900 pieds, du gaz à 900 pieds; l'eau a été enlevée et utilisée pour extraire du pétrole (pour forcer le pétrole à venir à la surface en injectant de l'eau) à 450 pieds, et ensuite en 2005, il y a eu arrêt de circulation à 400 pieds.

Est-ce que ces évènements auraient pu impacter notre eau?

Le ERCB a engagé une compagnie pour prélever des spécimens de sol dans notre région après que nous avions rapporté qu'il y avait un endroit où les arbres étaient en train de mourir près de notre puits d'eau potable. La compagnie a pris des spécimens de sol sur les sites de combustibles et sur des terres agricoles loin des sites de forages. Ils ont trouvé que beaucoup de sites de combustibles étaient contaminés avec des gaz, dont tous ceux qui sont dans notre eau, avec en plus des hexanes, du toluène et du benzène, entre autres. Les sols environnants n'avaient que très peu de méthane biogénique qui aurait pu venir de la décomposition naturelle des matières organiques dans le sol. Ce qui est plus important, par contre, c'est qu'un autre expert a passé le commentaire que la compagnie qui a fait les prélèvements n'a pas été assez creux, probablement ramassant ainsi seulement du méthane biogénique, et pas représentatif des gaz sous la surface. Il a expliqué qu'à moins que les spécimens ne soient pair sous la couche de glaise qui agit comme une barrière au gaz, les spécimens ne donneraient pas une représentation véritable du gaz présent dans la région.

Quand nous avons questionné le ERCB sur ce point, ils nous ont assuré que cela était suffisant. Suffisant pour qui?

Vers la fin de 2010, le ERCB s'est enfin entendu avec le Research Council que le gaz dans notre eau était vraiment thermogénique venant des productions énergétiques, mais ne pouvaient pas dire exactement de quel site de forage au juste. Le ERCB a fait des tests en employant des techniques qui semblaient douteuses, et ont affirmé que le monoxyde de carbone et les concentrations de "sour gas" (gaz sulfureux) étaient sous 1 ppm.

Après 6 années et 10 rapports, et vivant avec un danger d'explosion ou se faire asphyxier, le ERCB a demandé de tester notre eau à nouveau pour les prochaines 2 à 5 ans. Alberta Environment et le ERCB nous ont souvent donné la responsabilité d'enlever les gaz de notre eau à nous-mêmes, nous disant que pour éviter les dangers d'exploser, nous devrions évacuer le gaz.

Ce n'est certainement pas nous qui avont ajouter ce mélange toxique de gaz dans notre eau et selon les règlements du ERCB, c'est illégal d'évacuer du gaz sulfureux.

En 2011, quand une compagnie a commencé à construire un nouveau site de forage près de chez nous, nous nous sommes objectés, puisque le projet était de forer à 1645 mètres de profondeur puis ensuite horizontalement pour un autre 3190 mètres. Cette information nous fit entendre des sonnettes d'alarme pour 2 raisons: 1) parce que le gaz dans notre eau avait été identifé comme venant d'une profondeur de 1659 mètres (zones Viking ou Mannville) et 2) à cause du horizontal d'un mille de long. Est-ce que cela voulait dire que le puits était pour être fracturé pour du gaz de schiste? Le ERCB ne voulait pas répondre à ma question. Ensuite, la compagnie a changé le nom de la formation géologique de Fahler à Upper Mannville, disant qu'il avait mal transcrit l'information du document original (méchante erreur!).

Le ERCB a refusé de nous entendre. Ils disaient que le fait que notre eau était contaminée n'était pas une assez bonne raison pour nous laisser nous objecter, et que les mesures de mitigation de la compagnie à mettre davantage de coffrages à la surface empêcherait le gaz de contaminer davantage notre eau. Curieusement, aucun nouveau puits n'a été foré jusqu'à date.

Nous trouvons que les ruraux sont très intéressés par le sujet de la contamination de l'eau parce qu'ils sont dépendants de l'eau souterraine, mais si vous êtes sur l'aqueduc municipal, vous pourriez ne pas savoir que votre eau pourrait être aussi impactée.

En ce moment, l'eau urbaine (aqueduc) est traitée avec de l'ammoniaque et du chlore. Ils appellent çà la chloration. Alors vous n'avez pas à vous inquiéter. Çà pourrait être drôle, mais ce ne l'est pas. La raison pour laquelle je vous en parle, c'est parce qu'on s'est fait dire par Alberta Environment de faire la chloration chock de notre puits (en y ajoutant du chlore pour tuer les bactéries), ce que nous avons fait - 3 fois en 2 ans!!

Pour apprendre plus tard dans de l'information publiée par Santé Canada qu'ajouter du chlore à du méthane crée des trihalométhanes et du chloroforme, tous deux reconnus comme étant des produits toxiques.

Cet été, la compagnie d'énergie qui voulait forer un nouveau puits a tester notre eau encore ( çà fait à peu près 16 fois dans 5 ans). Je pense que c'était plus pour protéger la compagnie que nous. Ils ont trouvé que notre eau était formée de 25% de gaz, la concentration de méthane dépassant 500,000 ppm, et des niveaux plus importants d'autres gaz, dont du gaz sulphureux à 88,5 ppm. Les règlements de santé Alberta (Alberta Health) établissent la norme acceptable à 10 ppm.

Ce gaz mortel entrait dans notre maison, nous prenions notre douche avec depuis 5 ans. Nous avons réalisé que nous mettions notre santé à risque et ne pouvions plus attendre la promesse d'eau "sécuritaire" du gouvernement.

Nous avons dû trouver une source alternative pour notre eau.

Après avoir attendu 2 mois pour voir ce que l'ERCB ferait avec ces données terrifiantes, nous les avons contacté encore une fois et ils ont demandé de tester l'eau encore, disant qu'ils contacterait Alberta Health après le prochain test.

Si c'était votre ferme et votre famille, que feriez-vous?

La compagnie qui avait prélevés les échantillons avait écrit dans son rapport que notre eau sentait très mauvaise cette journée-là. "Le sulphure d'hydrogène trouvé dans le puits d'eau des Campbell doit provenir naturellement des bactéries" écrivaient-ils au ERCB. Ils aimeraient que ce soit çà que le public comprenne, mais ils savent que notre eau avait été testée pour les bactéries cette journée-là. Il y avait zéro bactéries produisant du sulphate qui peuvent produire du gaz sulphureux, et les autres bactéries étaient en quantité minimes. Et, comme l'exige la directive 035, la compagnie a purgé notre puits pour s'assurer qu'ils prélevaient de l'aquifère, pas du trou de notre puits.

Leurs résultats d'échantillons indiquent que le gaz sulphureux vient de l'aquifère, pas du trou de notre puits.

Comment est-ce que le gaz sulphureux est entré dans notre eau? Une des façons possibles est que les formations peuvent être contaminées par les compagnies énergétiques en utilisant des eaux usées non-traitées en exploitant du pétrole. Cela s'est fait dans notre région pendant des années.

La senteur sulphurée de notre eau est si mauvaise qu'en 2009, le docteur Blyth de l'ARC, un expert de ERCB, et un testeur d'eau plaisantait avec nous et disait qu'on pourrait s'en servir pour tuer les rats, sans leur faire de mal, ils ne sauraient pas ce qui leur aurait arrivé. Hé bien! Devinez quoi! Cet expert de l'ERCB est le même qui veut tester notre eau encore une fois. Il dit maintenant qu'il ne se rappelle pas avoir senti du gaz sulphureux dans notre eau. Nous avons appris que l'un des effets secondaires de respirer du gaz sulphureux, c'est des problèmes de vision, perte d'odorat et perte de cellules du cerveau. Pas surprenant qu'il ne s'en rappelle pas!!

Il y aurait tant de choses de plus à dire. Mais assez de parler de nous. Il y a beaucoup de familles comme nous en Alberta et au travers le continent. Josh Fox a voyagé partout aux États-Unis pour rencontrer des gens qui ont soufferts des impacts des activités pétrolières et gazières. Il en est sorti son excellent film Gasland qui a passé en nomination pour un Academy Award. Pendant que vous regardez le film, voyez des gens comme nous, des gens ordinaires qui vivent avec de l'eau contaminée. Regarder ce que font les régulateurs, et les réponses des compagnies énergétiques.

Selon nous, c'est comme çà que çà se passe en Alberta.

Une petite histoire qui a à voir avec Gasland. Quand nous avons appris que le film serait diffusé en public, nous étions dans la région sud de l'Alberta et sommes allé dans un magasin pour en acheter une copie. Le vendeur a dit qu'il les avaient tous vendus. J'ai dit: "Tous vendus? Mais n'est-il pas sorti seulement aujourd'hui?" Il m'a montré un gros tas caché sous le comptoir qui aurait été acheté par une seule personne. Moi, je pense que cette personne devait travailler pour une pétrolière ou le ERCB. Nous sommes allé ensuite à Edmonton. Là, nous avons dû demander pour le film, car les copies étaient cachées à l'arrière du magasin...pas sur les tablettes où tous les autres films étaient disposés. Gasland 2 sortira cet été sur HBO, probablement avec du contenu canadien. Josh continue de travailler très fort pour étaler la vérité au grand jour.

Oui, les gens souffrent et se font empoissonner, mais nous croyons que ce n'est pas seulement une question de personnes. C'est une question d'EAU, la ressource dont nous avons tous besoin pour vivre.

C'est notre boulot de faire connaître la vérité.

Gros mercis aux merveilleux amis que nous nous sommes faits dans cette lutte d'eau contaminée.

Nous sommes bénis d'avoir rencontré beaucoup de personnes qui s'y connaissent et avoir pu apprendre beaucoup sur l'eau et son rôle vital dans notre vie.

Quand personne ne semble vous comprendre, nous, nous allons vous écouter.

Vous pouvez nous contacter.


Shawn et Ronalie Campbell
Alberta, CanadaPhoto: northerninsights.blogspot.com

"The Campbells

Shawn and I moved to a beautiful ranch in this community 15 years ago. We thought it was about reducing our workload and finding an easier lifestyle. But God had other plans for us. He blessed us with a love for this community, then it appears, said, 'I've got a task for you in this new place' and so our adventure began.

We had excellent water for 8 years and then in 2005 the production from our house well dropped so much that it could not replenish itself. We had to abandon the well for fear that it might not make it through winter. Since we had another high volume well that was plentiful for the livestock, we decided to pipe that into our house. Within a couple days, it became apparent that there was something in the water. A lab test revealed methane, ethane, propane, butane and isobutane. The contents alone tells you that it is not naturally occuring or biogenic (from bacteria) because bacteria cannot produce propane, butane and higher order hydrocarbons.

But we were to learn that in this journey to understand water.

Oil companies sent water testers to sample our water. In 2007 we were part of a press release from the Alberta Legislature, speaking about our water contamination and asking for 'safe water' to be supplied to us. We didn't get any but the media coverage seemed to prompt Alberta Environment to come and do their own testing. They hired ARC (Alberta Research Council) to write an official report which we received in January 2008.

Four other impacted water well owners, three in the Rosebud area and one near Wetaskwin, received similar reports closing their water cases stating that their gas problem was biogenic (Energy producers in Alberta are fracturing for biogenic gas in the Horseshoe Canyon). Dr. Blyth, who wrote the reports, found there were indicators of deep source gas (thermogenic) in our water, so our case was left open.

The analysis of ethane gas in the other cases also indicated a thermogenic source but this was overlooked, perhaps due to their unnaturally high concentrations of methane.

Because the impact in our water was from deep gas, the investigation was turned over to the ERCB (Energy Resources Conservation Board: energy regulator), to try to identify where the gas was coming from. At this time we still believed that this was for our benefit. In the two miles surrounding our water well, there are over 50 energy wells, owned by four or five companies, and about half that many water wells, so one could accept that this could be a monumental task.

To date only nine energy wells and six domestic water wells have been investigated, and only within 1km. of our water well.

There could be years of work ahead at this rate.

In the fall of 2009 an energy well that had sat abandoned for the last few years was capped and closed under the direction of the ERCB. They told us that this gas well had been leaking but was not the source of the gas in our water well. It didn't change our situation but hopefully someone benefited. In 2007 Dr. Muehlenbachs, geochemist and isotope expert from U of A (who analyzed the gas in our water many times) shocked a lot of people by revealing that his research indicated that one in every 20 wells in Alberta is leaking. If you think there might be gas leaking in your area, don't accept the old cliche that this has never happened.

In 2010, the ERCB commissioned a couple of unique studies in our area, including a Remote Sensing Lineament study. This type of investigation looks at the natural flow of groundwater in an area. They found that the major flow toward our water well is from the northwest. This coupled with previous findings that gas from an Encana water well about a mile away in that direction, had the same ethane isotope as the gas in our well sparked our curiosity.

The ERCB has not yet included the energy wells from this area into their investigation.

Further research into drilling logs revealed that at least two CBM wells were drilled by Encana in 2005 and there was severe loss of circulation at 120 m (within water bearing zones) and these wells were fracked repeatedly, as shallow as 300 m. Earlier, in 1988, Pan Canadian drilled a water well to 900 feet, and a few months later sealed it at 450 feet due to gas. Water at 900 feet, gas at 900 feet; water was removed and used for enhanced oil recovery (to force oil to the surface using water) from 450 feet, then in 2005 loss of circulation occurs at 400 feet.

Could these events have had an impact on our water?

The ERCB hired a company to take soil samples in our area after we pointed out an area of dying trees close to our water well. The company took samples both on energy sites and in farmland away from well sites. They found that many of the energy sites were contaminated with gases including all those in our water, and additionally hexanes, toluene and benzene just to name a few. The surrounding land had only a small amount of biogenic methane that could have been formed from natural decomposition of decaying matter in the soil. What is more important though, is that another expert commented that the depth at which the company sampled was too shallow, likely collecting only biogenic methane, and not representative of subsurface gases. He explained that unless the sample is taken below the clay layer that acts like a barrier to the gas, the samples would not give a true picture of gas present.

When we queried the ERCB about this, they assured us it was sufficient. Sufficient for whom?

By the end of 2010, the ERCB finally agreed with the Research Council that the gas in our water was truly thermogenic coming from energy production, but they could not identify from which specific energy site. The ERCB did testing-using some techniques that appeared questionable, and claimed that the carbon monoxide and sour gas levels were below 1 ppm.

After 6 years and 10 reports later, and living with the danger of explosion or being gassed, the ERCB asked to test our water for the next two to five years. Both Alberta Environment and the ERCB have repeatedly put the responsibility for removing the gases from our water onto us, telling us that to prevent the danger of explosion that we should vent the gas.

We sure didn't put this toxic mix of gases into our water and according to the ERCB's own regulations, it's illegal to vent sour gas.

In 2011, when a company started constructing a new well pad near us, we objected since the plan was to drill down 1645 m and then horizontally 3190 m. This information sent up red flags for us for two reasons: 1) because the gas in our water has been identified to be coming from about 1650 m (Viking or Mannville zones), and 2) the mile long horizontal. Was this indicating that the well was going to be fractured for shale gas? The ERCB would not answer my question. Then the company filed a change of formation name from Fahler to Upper Mannville saying it was transcribed wrong from the original (that's some poor typing!).

The ERCB denied us standing. They said that just because our water was contaminated was not reason enough to allow our objection to stand and the company's mitigation of more surface casing would prevent more gas from contaminating our water. Suspiciously, no well has been drilled to date.

We find that rural people are very interested in the subject of water contamination because they depend on groundwater, but if you are on town water, you may not know that your water could be affected also.

Presently town water is treated with ammonia and chlorine. They call it chloramination. So you have nothing to worry about. Sorry that was meant to be funny but really it's not. The reason I bring this to your attention is because we were told by Alberta Environment to shock chlorinate our well (adding chlorine to kill bacteria) and we did - three times in two years!!

Then we found in information published by Health Canada, adding chlorine to methane gas creates trihalomethanes and chloroform which are known to be toxic.

This summer the energy company wanting to drill the new well tested our water once again (that's about 16 times in five years). I think this was more to protect the company than us. They found that our water was 25% gas, the methane content at over 500,000 ppm and increased levels of other gases, including sour gas at 88.5 ppm. Alberta Health's regulation for safe exposure level is 10 ppm.

This deadly gas was coming into our home, we were showering with it for the past 5 years. We realized we were endangering our health and couldn't wait for the government's 'promised safe water' any longer.

We had to find an alternate source.

After waiting two months to see what the ERCB would do with this terrifying data, we contacted them again and they asked to come test the water again, saying they will contact Alberta Health after the next test.

If this was your farm and family what would you do?

The sampling company had written in their report how awful our water smelled that day. 'The hydrogen sulphide found in the Campbell's water well must be naturally occurring from bacteria,' wrote the ERCB. They would like the public to believe that, but they know that our water was tested for bacteria that day. There was zero sulfate reducing bacteria that can produce sour gas, and minimal other bacteria. And, as required in directive 035, the company purged our well to make sure they were withdrawing from the aquifer, not our well bore.

Their sampling results indicate the sour gas is coming from the aquifer, not our wellbore.

How did sour gas get into our water? One way is that formations can be soured by energy companies using untreated water in enhanced oil recovery. This took place in our area for many years.

The sour smell in our water is so bad that in 2009, Dr. Blyth with ARC, an ERCB expert, and a water tester were joking with us about how our water could be used to kill gophers, painless, they wouldn't know what hit them. Guess what! That ERCB expert is the same one who wants to test our water again. He now claims that he doesn't remember smelling any sour gas in our water. We've learned that some of the side effects of sour gas exposure are impaired eyesight, loss of smell and loss of brain cells. No wonder he can't remember!!

There is much more to tell. But enough about our case. There are many families like us in Alberta and across the continent. Josh Fox travelled across the US asking if oil and gas activity had impacted people. The result was this excellent film, Gasland, which was nominated for an Academy award. As you watch the movie, look at the people like us, ordinary people living with contaminated water. Look for the actions by the regulators, and the responses from energy companies.

In our experience, it's the same in Alberta.

A little side story to tell you about Gasland. When we knew it was going to be released to the public, we were in southern Alberta and went to a movie store to try to buy a copy. The attendant said they were all sold out. I said, 'all sold out,, but didn't it just come out today?' He showed me a big stack under the counter that had all been bought by one person. My guess is that they worked for an oil company or the ERCB. Then we tried Edmonton. There, we had to ask for the movie because the copies were kept in the back ... not on the shelf where all the other movies are. Gasland 2 will be released this summer on HBO, possibly with Canadian content. Josh continues to work hard to reveal the truth.

Yes, people are being harmed and poisoned but we believe it's not just about the people. It's about the WATER, the resource we all need to live.

It's our job to tell people the truth.

Many thanks to the amazing friends we have made through this struggle with water contamination.

We have been blessed to meet many knowledgeable people and learn about water and it's vital role in our lives.

When no one seems to understand, we will listen.

You may contact us.

Shawn and Ronalie Campbell
Alberta, Canada"

Link: http://www.powersalberta.ca/the-campbells/

Photo: Jeff McIntosh/The Canadian Press

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