La température de l'eau se réchauffe déjà, et les impacts se font sentir.
Traduction libre d'un texte écrit par Michelle Monroe
Un rapport qui mentionne qu'il y a des signes que l'écologie change avec les changements climatiques.
St.Albans - Les changements climatiques peuvent provoquer une augmentation de la charge de phosphore dans le lac Champlain à partir du bassin versant de la rivière Missisquoi jusqu'à 46% selon le rapport annuel State of the Lake du programme appelé Lake Champlain Basin Program (LCBP).
Les données viennent d'une nouvelle étude financée par LCBP et dévoilé au début d'août 2012. La charge de sédiments venant du bassin versant de la rivière Missisquoi pourrait augmenter jusqu'à 56% au-dessus des niveaux actuels selon le LCBP.
Des groupes locaux comme les Friends of the Northen Lake et la Missisquoi River Basin Association coordonnent leurs efforts depuis des années afin de réduire le ruissellement de phosphore qui aboutit dans le lac et persistent dans leur travail jusqu'à ce jour.
Toutefois, l'augmentation de phosphore et la charge de sédiments ne sont qu'une partie des impacts des changements climatiques, et cela ne fait que commencer, selon le rapport.
Le lac connaît déjà une augmentation de température de l'eau depuis le recensement des données commencées en 1964. "La température de l'eau de surface a augmenté dans le lac Champlain de 6,8 degrés F. (3,8 degrés C). La température moyenne de l'air a aussi augmenté en moyenne 2,2 degrés F entre 1976 et 2005.
Ces changements de température altèrent l'écologie du lac.
Pendant l'hiver, le bassin versant du lac Champlain reçoit moins de neige et plus de pluie. La diminution du volume de fonte de la neige fait baisser le niveau de l'eau dans le lac et de la nappe phréatique au printemps. La fonte des neiges est nécessaire pour maintenir la santé des milieux humides où le poisson et les amphibiens se reproduisent. Donc, la perte d'une quantité de fonte de la neige pourrait provoquer une diminution de certaines populations animales.
Le lac est aussi plus chaud pendant les mois d'hiver et se recouvre de glace de moins et moins souvent selon le LCBP. La perte de couverture de glace impacte la pêche sur glace, bien sûr. Cela a des effets sur la température de l'eau du lac.
Quand le lac ne gèle pas pendant l'hiver, il se réchauffe plus rapidement au printemps. Le lac atteint aussi des températures plus élevées. Il en résulte que le lac connaît plus de temps avec des couches d'eau de températures différentes selon la profondeur, un phénomène connu sous le nom de stratification thermique.
La stratification thermique peut contribuer à des floraisons d'algues bleues-vertes. "Toxiques ou pas, les floraisons d'algues dégradent la qualité de l'eau et réduisent la concentration d'oxygène dissous, ce qui prive les poissons et la vie aquatique de l'oxygène qu'ils ont besoin pour respirer." selon le rapport.
L'augmentation des températures menace aussi la capacité du lac de maintenir sa population d'espèces de poissons indigènes qui aiment l'eau froide, comme le saumon et la truite tout en rendant le lac plus accueillant pour les espèces qui préfèrent l'eau plus chaude comme l'achigan et le baret.
Les changements climatiques a aussi des impacts sur la quantité de précipitations et comment elles tombent au sol. En plus d'avoir moins de neige et plus de pluie, la région connaît aussi une augmentation de pluies intenses et abondantes. Ces tempêtes dans lesquelles de grandes quantités de pluie tombent dans un intervalle de temps très court durant une période concentrée pourraient provoquer des inondations.
Les inondations, à leur tour, peuvent augmenter l'érosion des cours d'eau, ce qui transporte des sédiments chargés de nutriments vers le lac. Les nutriments contribuent ensuite aux floraisons d'algues bleues-vertes.
Les inondations peuvent aussi acheminer d'autres contaminants dans le lac et propager des espèces envahissantes dans d'autres régions du lac.
"Les changements climatiques combinés avec la propagation possible d'espèces envahissantes sont les menaces les plus graves à la biodiversité du bassin versant du lac Champlain" selon le rapport.
Le rapport suggère comme solution que l'on augmente la résilience du lac aux inondations en s'assurant que les rivières et les cours d'eau aient davantage accès à leurs plaines inondables qui servent à ralentir le courant, le ruissellement des sédiments et les contaminants dans le lac, ainsi que la vitesse d'écoulement des eaux.
Le rapport ne fait pas mention des efforts possibles qui pourraient contribuer à réduire les changements climatiques eux-mêmes.
Le rapport des indicateurs de l'état de santé du lac Champlain et de ses écosystèmes du programme du bassin versant du lac Champlain a été révélé au début d'août 2012. Le rapport, qui est émis à tous les 3-4 ans, informe les citoyens et les gérants de la ressource sur la santé du lac Champlain et aide à avoir une meilleure compréhension des menaces à sa santé et laisse entrevoir les possibilités de résoudre les défis que nous réserve l'avenir.
"Nous utilisons des données scientifiques pour déterminer quels sont les progrès accomplis dans la gestion de la qualité de l'eau du lac Champlain et la santé de l'habitat." dit Bill Howland, le gérant de programme de LCBP. "Encore ent 2012, nous avons de bonnes et de pas si bonnes nouvelles, selon le problème et la partie du lac que l'on regarde. Il n'y a pas de doutes que le lac ne rencontre pas les cibles de concentrations de phosphore, mais chaque région demeure vigilante et active dans ses efforts à réduire la charge phosphore."
On encourage le public à demander à recevoir une copie du rapport pour en savoir plus sur la santé du lac Champlain. Les principales données sont:
La qualité de l'eau.
Les cibles de charge de sources diffuses de phosphore et les concentrations à l'intérieur du lac sont encore trop élevées. Les tendances de phosphore dans certains affluents s'améliorent, comme la Pike River au Québec et Otter Creek dans le Vermont. Certaines baies du lac Champlain rencontrent en général leurs cibles de phosphore comme Cumberland Bay, Burlington Bay, Shelburne Bay et South Lake Bay.
Les inondations printanières et de l'automne de l'an 2011 ont augmenté les niveaux de nutriments dans la plupart des régions du lac à un niveau maximum annuel moyen depuis le début du programme de monitorage du lac Champlain en 1992.
Le poisson et la faune.
Les données cumulées en 2011 sur le poisson de pêche sportive du lac Champlain révèle des diminutions importantes en concentrations de mercure dans la chair du doré jaune, la truite de lac et la perchaude. Les niveaux de mercure dans le poisson devraient continuer à s'améliorer grâce aux nouvelles normes de l'EPA sur les émissions de mercure pour les centrales au charbon.
L'état de New York a annulé la plupart des avis de consommation de poissons pour Cumberland Bay près de Plattsburgh à cause de la diminution de la concentration de BPC. En continuant le monitorage des spécimens de chair de poisson, le NYSDEC (département de la conservation de l'environnement) a été capable de suivre l'amélioration des niveaux de BPC au fil du temps, toujours à la baisse.
Les blessures de lamproies marines sur les truites de lac et le saumon de l'Atlantique sont à la baisse et au niveau le plus bas depuis le début du monitorage du phénomène en 1985.
La population des nichées des cormorans a baissé de 50%.
Les scientifiques ont documenté des changements récents dans les communautés biologiques dans la chaîne alimentaire du lac, comme une diminution des zooplanctons. Cela pourrait avoir un effet qui pourrait se répercuter jusqu'aux prédateurs à la tête de la chaîne alimentaire. Des partenaires de l'état et du fédéral font des sondages annuels des populations de poisson. Les données laissent comprendre que la population d'alevins de truites arc-en-ciel indigène est à la baisse tandis que le gaspareau est plus abondant.
Plus de 1,900 acres d'habitat en milieux humides ont été restaurées ou améliorés grâce au programme Fish and Wildlife du US Fish and Wildlife Service depuis 2009. Cette réussite est due grâce aux propriétaires terriens qui ont coopéré à travailler avec le fédéral et l'état et les groupes de conservation ONG dont les groupes locaux de bassins versants et Canards Illimités.
Les espèces envahissantes.
Dans la partie sud du Lac Champlain, l'invasion des châtaignes d'eau a pu être réduite dans les régions les plus au sud depuis 1999, environ 6,5 milles au sud de Benson, au Vermont. Plus de 200 acres ont été récupérés mécaniquement en 2011 de leurs châtaignes d'eau.
Il y a 3 espèces envahissantes qui menacent le lac Champlain, et les pêcheurs sportifs, les propriétaires de bateaux et les autres usagers doivent demeurer vigilants pour prévenir la propagation des espèces envahissantes.
La santé publique.
Les floraisons de cyanobactéries demeurent inquiétantes surtout dans la baie Missisquoi. Tout comme d'autres lacs partout sur le globe, les floraisons de cyanobactéries continuent d'être une nuisance avec des effets sur la santé humaine.
Bien que la baignade est sécuritaire la plupart du temps dans le lac Champlain, les fermetures de plages demeurent préoccupantes sur le lac, surtout dans la région nord-est.
Le sénateur Patrick Leahy a dit: "Le lac Champlain, le joyau de la Nouvelle-Angleterre, est l'un des plus beaux et précieux atouts bien particulier du Vermont. Les gens du Vermont dépendent du lac, et l'avenir du lac dépend de nous. Ce rapport est bien clair: le lac n'a jamais été aussi important pour nous comme un endroit pour la pêche de renommée mondiale, comme ressource pour les loisirs, comme notre source primaire d'eau douce. Mais ces données sont aussi bien claires: tout le monde au Québec, dans New York et au Vermont doivent travailler plus fort pour en prendre meilleur soin. Nous avons besoin de faire du progrès rapidement à nettoyer la pollution de nutriments, nous devons prendre des mesures efficaces pour ralentir les nouvelles espèces envahissantes qui frappent à notre porte, et nous devons planifier et s'adapter aux changements climatiques si nous voulons conserver cette ressource bien-aimée pour aujourd'hui et demain. L'avenir du lac est notre héritage que nous léguons aux générations futures, et nous en sommes responsables."
Vous pouvez consulter le rapport en ligne en téléchargeant ce pdf de 44 pages ici: www.lcbp.org/PDFs/SOL2012-web.pdf
Photo: LCBP
"Rising lake temperatures already taking its toll
Written By:
Michelle Monroe
Report: Signs ecology’s changing
ST. ALBANS — Climate change may increase phosphorous loads into Lake Champlain from the Missisquoi River Basin by 46 percent, according to the Lake Champlain Basin Program's (LCBP) annual State of the Lake Report.
The data come from a new study funded by LCBP and released this morning (August 2 2012). Sediment loads from the Missisquoi River Basin could increase by as much as 56 percent over current levels, according to LCBP.
Local groups such as the Friends of the Northern Lake and the Missisquoi River Basin Association for years have been coordinating efforts to reduce phosphorus runoff into the lake and continue to do so today.
However, the increase in phosphorous and sediment loading is just one of the impacts climate change is having, and will continue to have, on Lake Champlain, according to the report.
The lake has already seen significant increases in temperature since modeling began in 1964. "Average August surface water temperatures have increased in Lake Champlain as much as 6.8 degrees Fahrenheit (3.8 degrees Celsius)," the report states. Average air temperature also increased by an average of 2.2 degrees Fahrenheit between 1976 and 2005.
The changed temperatures are altering the ecology of the lake.
During the winter, the Lake Champlain Basin is seeing less snow and more rain. The reduction in spring snowmelt reduces water levels in the lake and groundwater during the spring. Spring snowmelt is needed to maintain wetlands where fish and amphibians spawn. Thus, the loss of snowmelt may lead to reductions in some animal populations.
The lake is also warmer during the winter months and is freezing over less frequently, according to LCBP. Loss of ice cover obviously impacts ice fishing. It also impacts temperature levels in the lake.
When the lake doesn't freeze over in the winter, it warms more quickly in the spring. The lake is also reaching higher temperatures. As a result, the lake is spending more time with water at different depths layered by temperature, known as thermal stratification.
Thermal stratification can contribute to blue-green algae blooms. "Toxic or not, algae blooms degrade water quality and reduce dissolved oxygen, depriving fish and other aquatic life of oxygen needed for respiration," according to the report.
The increase in temperatures is also threatening the lake's ability to support native cold-water fish species, such as salmon and trout while making the lake a more attractive environment for species that enjoy warmer waters such as bass and white perch.
Climate change is also impacting the level of precipitation and how it falls. In addition to less snow and more rain, the region is also experiencing an increase in heavy, intense rainfalls. Those storms, in which large amounts of rain fall in a brief, concentrated period of time can cause flooding.
The flooding, in turn, can increase erosion in streams, bringing nutrient laden sediment into the lake. The nutrients then contribute to blue-green algae blooms.
Flooding can also bring other contaminants into the lake and spread invasive species into additional areas of the lake.
"Climate change coupled with the potential spread of invasive species is the largest threat to the Lake Champlain Basin’s biodiversity," according to the report.
As a solution, the report suggests increasing the resiliency of the lake to flooding by insuring that rivers and streams have access to floodplains, which serve to slow down the flow of sediment and contaminants into the lake, as well as the speed at which the floodwaters are moving.
The report makes no reference to possible efforts to reduce climate change itself."
Link: http://www.samegessenr.com/node/3348
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"2012 State of the Lake Report Released for Lake Champlain
August 2nd, 2012 ·
Grand Isle, Vt – The Lake Champlain Basin Program’s 2012 State of the Lake and Ecosystem Indicators Report was released today (August 2 2012). The report, produced every 3-4 years, informs citizens and resource managers about Lake Champlain’s condition and provides a better understanding of threats to its health and opportunities to meet the challenges ahead.
“We use scientific data to determine what kind of progress is being made on the management of Lake Champlain water quality and habitat health,” said Bill Howland, LCBP Program Manager. “Again, in 2012, we share both good and not so good news, depending on which issue and which lake segment is being discussed. Certainly the Lake is not meeting phosphorus concentratios targets, but each jurisdiction remains diligent and active in their efforts to decrease loads.”
The public is encouraged to request a copy of the report to learn more about Lake Champlain’s health. Highlights include:
Water Quality
Lake Champlain’s nonpoint source phosphorus target loads and in-lake concentratios are still too high.
Phosphorus trends in some tributaries are improving, such as the Pike River which flows through Quebec and Otter Creek in Vermont.
Some of the Lake Champlain embayments are generally meeting their phosphorus targets including Cumberland Bay, Burlington Bay, Shelburne Bay, South Lake B.
2011 spring and fall floods boosted nutrient levels in most sections of the Lake to the highest annual average since the initiation of the Lake Champlain monitoring program in 1992.
Fish and Wildlife
Data collected in 2011 for sportfish in Lake Champlain reveal substantial declines in mercury levels in the tissue of walleye, lake trout and yellow perch. Fish mercury levels should continue to improve with newly issued US EPA regulations on mercury emissions from coal-fired power plants.
New York State has lifted most special fish consumption advisories for Cumberland Bay (near Plattsburgh) due to reduced PCB concentrations. By monitoring fish tissue samples, NYSDEC has been able to track progress over time on the decreasing PCB levels.
Sea lamprey wounding on lake trout and Atlantic salmon has dropped to the lowest rates since monitoring began in 1985.
Nesting populations of double-crested cormorants have dropped 50%.
Scientists have documented recent changes in the biological communities of the Lake’s food web, such as declines in zooplankton populations. These can cause a ripple effect all the way up to the top predators. State and Federal partners conduct annual surveys of the open water fish communities. Data suggest that native rainbow smelt numbers are declining while alewife are becoming more abundant.
More than 1900 acres of wetland habitat has been restored or enhanced through the US Fish and Wildlife Service’s Partners for Fish and Wildlife Program since 2009. This success was due to willing landowners working with federal and state partners and nongovernmental conservation groups including local watershed groups and Ducks Unlimited.
Invasive Species
In the southern portion of Lake Champlain, water chestnut populations have been reduced to their southernmost point since 1999, about 6.5 miles south of Benson, Vt. More than 200 acres were mechanically harvested in 2011.
Round goby, Asian clam, and spiny waterflea are three aquatic invasive species on the doorsteps to Lake Champlain. Anglers, boaters and other recreational users must all remain diligent in preventing the spread of invasive species.
Human Health
Cyanobacteria blooms remain a concern especially in Missisquoi Bay. Similar to other lakes around the world, cyanobacteria blooms continue to be a nuisance with human health implications.
While most days it is safe to swim in Lake Champlain, beach closures remain a concern in the Lake, particularly in the northeast arm.
U.S. Senator Patrick Leahy said, “Lake Champlain, the jewel of New England, is one of Vermont’s most valuable assets and defining features. Vermonters depend on the lake, and the future of the lake depends on us. This report makes it clear that the lake has never been more important to us — as a world class fishery, as a boating and recreational resource, as our primary water source. But these findings also make clear that all of us in Quebec, New York and Vermont need to work harder toward better stewardship. We need prompt progress in cleaning up nutrient pollution, we need effective steps to thwart the new invasive species now on the lake’s threshold, and we must begin planning for and adapting to a changing climate, if we are going to conserve this cherished resource for today and tomorrow. The lake’s future is our legacy, and our responsibility.”
The 2012 State of the Lake and Ecosystem Indicators report is now posted on-line: www.lcbp.org/PDFs/SOL2012-web.pdf."
Link: http://www.adirondackbasecamp.com/2012/08/2012-state-lake-report/
Saturday, August 4, 2012
Lac Champlain - l'eau se réchauffe déjà
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