Photo: YannPerreau.com
"SADC Vallée de la Batiscan:des citoyens bloquent des projets?
Existe-t-il des citoyens qui «s'amusent» à bloquer systématiquement certains projets à saveur économique? C'est ce que semblent croire les administrateurs de la Société d'aide au développement local des collectivités de la Vallée de la Batiscan.
On peut en effet lire dans le rapport annuel de l'organisme qu'en plus de devoir combattre un dollar trop fort, une agriculture moribonde, une crise forestière, des désastres météorologiques et l'effritement de l'aide gouvernementale, les intervenants économiques ont, «comble de malheur, à faire face à certains citoyens qui s'amusent à bloquer systématiquement certains projets pouvant amener à nos petites collectivités de l'eau au moulin, soit des redevances importantes pouvant servir de levier de développement maintenant indispensable au maintien et à la croissance de nos infrastructures et services.»
Quand on demande au directeur de la SADC Vallée de la Batiscan s'il n'y a pas une leçon à tirer de ce dossier, il répond en pesant bien ses mots, qu'il y a peut-être eu des ratés au niveau communication mais en même temps, il estime qu'il existe des gens qui seront toujours tout à fait contre un projet d'entravement d'une rivière, peu importe comment on leur présente un projet.
«Mais en même temps, qu'ont-ils fait ces opposants-là pour faciliter le développement, pour utiliser la rivière pour obtenir des retombées économiques? On parlait quand même de plusieurs centaines de milliers de dollars de retombées par année, pendant longtemps. C'est beaucoup pour une petite municipalité.»
M. Mercure estime que c'est surtout le court délai pour tenir un référendum qui a joué contre le projet. Par ailleurs, lors de rencontres d'information, des ingénieurs ont été incapables de répondre à certaines questions, ce qui a créé de la suspicion même chez les gens en faveur du projet de barrage.
Cela dit, il admet qu'une rivière intacte peut représenter un actif économique, mais il répète qu'il est partisan du compromis."
Extraits d'un article écrit par Louise Plante publié dans Le Nouvelliste ici: http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste/vie-regionale/des-chenaux/201006/28/01-4293729-sadc-vallee-de-la-batiscandes-citoyens-bloquent-des-projets.php
Je regrette, mais quand il s'agit de modifier l'aspect d'une rivière et ce d'une manière définitive, le prix à payer est toujours trop grand comparé aux "plusieurs centaines de milliers de dollars de retombées". Il n'y a pas assez d'argent sur la planète pour me compenser la perte du plaisir de me baigner dans la rivière Richelieu, propre, comme quand j'étais petite. Il n'y a pas assez d'argent sur la planète pour compenser la perte d'une espèce animale endémique à la région qui compte seulement quelques centaines de bêtes, et je parle ici du Chevalier cuivré.
C'est ce qu'on risque de perdre quand on coule du béton dans une rivière, quand on regarde seulement le côté financier d'un projet qui changera la qualité de vie des riverains, qui bousculera toute l'écologie d'un système aquatique: les pertes sont irréversibles et au delà de toute compensation monétaire.
Le pire, dans tout çà, c'est que le Québec continue à foncer droit devant, à détruire des rivières pour quelques kilowatts, sous prétexte que çà donne des emplois (comme le Québec continue d'implanter des nouvelles porcheries, même si le marché n'est pas là). "Au nom du développement économique régional, Hydro-Québec donne le feu vert à l'aménagement sur les rivières de 13 petites centrales pour produire une énergie dont la société d'État n'a pas besoin. Un investissement totalisant 500 millions $." aprenait-on hier: http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201006/30/01-4294589-hydro-quebec-retient-13-projets-de-petites-centrales-hydroelectriques.php . Oui, vraiment, l'industrie du béton a des amis à la bonne place...Photo: YannPerreau.com
Too often, when people want to put on hold projects that risk changing a whole way of life forever, that risk the loss of complete species from the surface of the planet, developers and their cronies typically look down at them, and give them all kinds of ridiculous hidden agendas. In this case, people who do not want to dam one of the last big rivers of Quebec are accused of doing it "for fun". Who would want to go against the flow, of standing alone against big developers and risk public ridicule "for fun"?
Is money everything? Is there enough money on this planet to compensate for the loss of a wild river? For the loss of the pleasure of swimming in clear, clean wild water? For the loss of whole species found nowhere else on earth because of the shortsightedness of those who want to make money at the cost of everything else? For the loss of whole aquatic ecosystems for a few Kilowatt-hours?
Can one drink money? Can one swim in money? Can one catch money in a dammed river and eat it? Can one ride rapids of money?
Again yesterday, our Minister of Natural Resources was happy to announce 12 new dams to be built in Quebec rivers, all for a few jobs, she had to admit, because we don't really need those extra kilowatts! Just like new pig CAFOs: the market isn't really there, but we still keep on building them. The concrete lobby is much too powerful in Quebec.
Thursday, July 1, 2010
Une rivière: plus qu'une source d'électricité
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