Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, December 28, 2010

Gaz de schiste - incompatible avec l'agriculture

Photo: Beaver County Blue

Les forages dans le shale à la recherche de gaz naturel contamine la nourriture du Colorado jusqu'en Pennsylvanie. Alors pourquoi personne ne s'en enquiète?

Tôt le 5 mai 2010, personne ne pouvait dire avec certitude quelle quantité de fluides s'était échappée d'un étang de décantation de 650,000 gallons près d'un puits de gaz naturel dans Shippen Township, en Pennsylvanie: ni les employés sur le site, ni les fermiers propriétaires du terrain, ni le DEP, le département de protection de l'environnement qui est venu enquêter.

Mais il y avait des signes: la végétation était morte sur une surface de 30 par 40 pieds dans un pré tout près. Un "endroit humide" d'une toxicité incertaine s'était épandu sur 200 pieds, les flaques réfléchissant des arc-en-ciel huileux. Et le bétail: 16 vaches, 4 génisses et 8 veaux s'étaient rassemblés près de l'eau qui contenait le métal lourd strontium. Le strontium se fixe habituellement aux os de vaches à des concentrations variables dépendant de leur âge et leur rythme de croissance. Parce qu'abattre 28 animaux seulement pour confirmer des doutes peu sonner le glas financier pour un fermier, personne ne sait si et quoi les bovins ont ingérés. Ils sont maintenant en quarantaine.

L'incident de Shippen Township n'est pas la première fois que la fracturation hydraulique, une technique d'extraction de gas naturel très controversée qui injecte de l'eau, du sable et un mélange de produits chimiques dans le sol pour libérer le gaz, a été blâmée pour des dommages fait au bétail. Mais pour les fermiers dans le nord-est qui vivent par-dessus la formation de shale du Marcellus, c'est un réveil brutal, un évènement qui soulève beaucoup de questions sur la compatibilité de fracturer où il se produit de la nourriture.

"J'ai déjà entendu parlé de quelques clients qui sont inquiets d'un puits situé près de ma ferme et l'impact sur la qualité et la salubrité de ma nourriture" dit Greg Swartz, un fermier dans la vallée de la rivière Delaware en Pennsylvanie. Il vend tous ses produits localement et craint que des fluides de fracturation pourrait s'infiltrer dans son sol, s'accumuler dans ses plantes et lui faire perdre sa certification biologique. "Il pourrait arriver un moment que je ne serais plus à l'aise de vendre mes légumes de ma ferme à cause du risque de contamination de l'air et de l'eau."

La contamination de l'air, surtout la formation d'ozone, est ce qui inquiète Ken Jaffe, un autre fermier de Meredith, dans l'état de New York. Quand un excès de méthane mêlé à des composés volatiles comme le benzene, le toluène et le xylène, sont relâchés à l'air libre durant un procédé baptisé "venting" par l'industrie, cela peut nuire aux fonctions pulmonaires et causer des dégâts sur la flore. À Sublette County, au Wyoming, la fracturation a été pointée du doigt pour des niveaux de concentration d'ozone semblables à ceux de Los Angeles.

Sans pâturage fertile, Ken Jaffe nous assure, ses vaches de prendront pas du poids. Ce qui veut dire que son boeuf ne se vendra pas: "L'économie de mon entreprise est basée en partie par le nombre d'animaux je peux nourrir par acre et les faire prendre du poids." nous dit-il."Et si j'ai moins de pâturage, moins de protéines et moins de trèfle, j'ai un problème."

Depuis 2 ans, la fracturation hydraulique horizontale a attiré beaucoup l'attention des gens. Les promoteurs croient qu'une réserve riche en gaz rendue accessible maintenant par la technique pourrait servir de source d'énergie de "pont" entre les combustibles fossiles et les sources d'énergie renouvelables. Mais les critiques blâment la fracturation pour une série de problèmes: des explosions dans les maisons, de l'eau potable qui prend feu, des maladies chroniques, des pertes de récoltes et de la contamination de l'air, pour en nommer quelques-uns. En 2005, l'administration du président Bush a déposé le Energy Policy Act qui exempte la fracturation hydraulique de quelques lois environnementales clés, dont une section du Clean Water Act et CERCLA (Superfund). Depuis ce temps-là, les forages, avec les problèmes environnementaux qui vont avec, ont commencé à se multiplier comme un cancer dans les états comme le Colorado, le Wyoming, le Texas et la Pennsylvanie.

Malgré toutes leurs inquiétudes, les agriculteurs comme Swartz et Jaffe ne sont qu'un côté du débat sur le forage. Louer sa terre, après tout, laisse prévoir une retraite confortable, parfois des millions de dollars sont en jeu. Puisque les prix du lait rendent les petites fermes laitières de moins en moins profitables, plusieurs fermiers cherchent la lumière au bout du gazoduc, euh, pardon, au bout du tunnel!

Le forage pour le gaz naturel soulève beaucoup de questions de la part des fermiers qui sont à court de solutions. Est-ce que le risque en vaut la peine pour une retraite confortable? Quels seront les impacts pour l'usage futur de la terre? Et plus important encore, est-ce que la fracturation hydraulique impacte les récoltes, le bétail, et éventuellement, les gens qui s'en nourrissent? Les réponses se font rares.

"Il se passe bien des choses dont nous sommes pas au courant" dit Swartz.

Jaffe a de bonnes raisons pour dire que les liens entre la fracturation et la nourriture est un "vacuum de connaissances". Le département de l'agriculture de la Pennsylvanie ne peut pas dire avec certitude si des bovins se sont approché des fluides de fracturation avant l'incident de Shippen Township en mai. Il n'y a pas de garanties que des choses semblables ne se produiront pas dans le futur. "Nous espérons que cela est une exception plutôt que la règle" dit le porte-parole Justin Fleming, "Nous espérons que cela a été un évènement extraordinairement rare."

Un représentant du Food Safety and Inspection Service de l'USDA, l'organisme qui teste le lait et la viande pour les produits chimiques, ne dit rien sur si il y a eu des métaux lourds comme le strontium trouvé dans Shippen Township ont été classés
selon la loi Federal Meat Inspection Act. Il n'a rien dit non plus sur les matériaux radioactifs naturels (NORMS) que l'on sait viennent à la surface après qu'un puits ait été fracturé, ni si ces bovins sont considérés comme étant soumis à la clause de la loi qui interdit toute viande intentionnellement soumise à la radiation.

Les scientifiques cherchent eux aussi de l'information. Bien qu'il existe un catalogue assez complet de nos connaissances sur les problèmes liés avec l'eau causés par la fracturation, peu de travail ne s'est penché sur les effets sur les animaux et les récoltes. "Je vois très peu de recherche sur les vaches" dit Theo Colborn, la fondatrice de l'OBNL Endocrine Disruption Exchange. Parce que les tests sur les animaux pour les produits chimiques que l'on sait sont utilisés pendant la fracturation hydraulique ne se penchent pas sur a) une très courte période d'exposition et b) une exposition pour une période plus prolongée, personne ne sait vraiment quels sont les effets potentiels sur la santé, la santé des vaches et celle des humains.

"C'est très difficile de se pencher sur ce problème." dit Colborn. "Qui a les moyens financiers? Qui peut faire les tests?"

Certainement pas l'EPA fédéral. Plus tôt cette année, l'EPA a annoncé une étude de 2 ans sur la fracturation hydraulique et ses effets sur l'eau. Selon le porte-parole de l'EPA, l'étude ne regardera pas les plantes et les animaux.

Pourtant, il y a assez de données empiriques qui suggèrent que la fracturation peut sérieusement impacter la nourriture. En avril 2009, 19 têtes de bétail sont tombées mortes après avoir ingéré une substance inconnue près d'un puits de forage en Louisiane. Sept mois plus tôt, un producteur de tomates à Avella, en Pennsylvanie, a connu une série de problèmes avec l'eau et le sol sur sa propriété après le début des forages: il a trouvé des concentrations d'arsenic 2,600 fois la limite acceptable, ainsi que des niveaux dangereux de benzène et de naphtalène, tous des ingrédients connus de la fracturation. Et en mai 2009, un fermier à Clearview, en Pennsylvanie, a dit à journaliste de Reuters qu'il pensait que l'exploitation du gaz naturel avait tué 4 de ses vaches.

Des cas comme ceux-ci ne sont pas arrivés seulement dans la partie est des États-Unis. Au Colorado, Elizabeth Chandler, une vétérinaire, a documenté plusieurs problèmes de fertilité chez le bétail près des sites de forage, dont des fausses grossesses, des portées plus petites, et des morts-nés chez des chèvres, des baisses du nombre des naissances chez les porcs et des cycles de fertilité retardés chez les chiens.

Dans un autre cas, Rick Roles, un résident de Rifle, au Colorado, disait que ses chevaux sont devenus stériles après que 3 bassins de décantation se sont implantés près de chez lui. Comme ceux de l'étude de Chandler, les chèvres de Role ont commencé à avoir des naissances moins nombreuses et plus de morts-nés. Role lui-même souffrait de gonflements de mains, des engourdissements et des douleurs, des symptômes, selon lui, qui cessent quand il arrête de manger les légumes de son jardin et cesse de boire le lait de ses chèvres.

Des études scientifiques se font rares et sont peu nombreuses en ce moment, mais ce qu'il y a de disponible ne brosse pas un très beau portrait. Une étude dont le nom est "Livestock Poisoning from Oil Field Drilling Fluids, Muds and Additives" parue dans la revue vétérinaire "Veterinary & Human Toxicology" a été publiée en 1991. Elle s'est penchée sur 7 cas d'empoisonnement et-ou de mortalité de bétail. Dans l'un de ces cas, du liquide vert a été trouvé s'échappant d'une citerne près d'un site de forage. Les auteurs de l'étude ont trouvé 13 vaches mortes dont le sang post-mortem était brun chocolat. Les cas d'empoisonnement sont avec du disulfure de carbone, de la térébenthine, du toluène, du xylène, de l'éthylène et des mélanges complexes de solvants sont souvent présents, selon l'étude.

Une autre étude, celle-là faite en Alberta en 2001, a enquêté sur les effets des torchères sur les systèmes reproducteurs du bétail près des champs de pétrole et de gaz. Elle conclue: "L'un des liens qui reviennent les plus souvent dans notre analyse sont entre l'exposition aux torchères de "sour gas" (gaz sulfureux), qui contiennent plus d'hydrocarbures aromatiques, aliphatiques et de particules de carbone avec les risques de morts-nés. Dans 3 des 4 années de l'étude, les effets cumulatifs d'être exposé aux torchères sont liés avec le risque croissant de voir des morts-nés.

Quand on demande au America's Natural Gas Alliance ce qu'ils ont à dire sur la fracturation hydraulique et la nourriture, cet organisme qui regroupe les plus grosses compagnies de gaz naturel et d'exploration, ils ne vont pas dans les détails. À la place, voici ce qu'ils répondent:

"Dans les rares cas d'incidents qui se sont produits, les compagnies ont travaillé avec les autorités appropriées pour identifier, limiter et corriger le problème, ainsi que d'implanter des mesures pour s'assurer qu'ils ne se reproduiront pas. Les compagnies membres de l'ANGA comprennent et respectent les inquiétudes des gens sur la sécurité de leur eau et de l'air, et nous nous engageons à maintenir un dialogue avec les membres de la communauté, les élus et les actionnaires pour parler de la sécurité de l'exploitation du gaz naturel et ce que le gaz naturel peut offrir aux communautés au travers le pays."

Les groupes environnementaux voient les choses d'une autre façon. "Il y a beaucoup d'infractions qui se produisent sur le terrain qui ne sont jamais documentés" dit Wes Gillingham, le directeur de programmes de Catskill Mountainkeeper.

Quand nous en avons discuté, Wes Gillingham a sorti une immense photo aérienne d'un site de forage. Un étang de décantation était entouré de taches grises humides: des déversements de fluides de fracturation. "Ce qui en sort entre dans notre environnement." dit-il, en pointant les taches. "Il y a des métaux lourds et des matériaux normalement radioactifs qui s'accumulent dans les animaux qui broutent: les herbes absorbent ces matières."

Alors, de quoi devraient s'inquiéter les gens quand ils se nourrissent d'animaux qui ont eux-mêmes ingérés du xylène, du benzène, des metaux lourds, des matériaux radioactifs? Gillingham, comme plusieurs autres fermiers, autorités fédérales et représentants de l'industrie, ne peuvent pas dire exactement.

"C'est un problème sérieux en termes de contamination potentielle qui pourrait aboutir sur le marché et personne ne le saurait." dit-il. "C'est de la recherche importante qui a besoin d'être faite."Photo: powderriverbasin.org

"Fracking With Food: How the Natural Gas Industry Poisons Cows and Crops
Natural gas drilling operations have mucked up food from Colorado to Pennsylvania. So why is no one paying attention?

On the morning of May 5, 2010, nobody could say for sure how much fluid had leaked from the 650,000-gallon disposal pit near a natural gas drill pad in Shippen Township, Penn. -- not the employees on site; not the farmers who own the property; not the DEP rep who came to investigate.

But there were signs of trouble: Vegetation had died in a 30’ by 40’ patch of pasture nearby. A “wet area” of indeterminate toxicity had crept out about 200 feet, its puddles shimmering with an oily iridescence. And the cattle: 16 cows, four heifers and eight calves were all found near water containing the heavy metal strontium. Strontium is preferentially deposited in cows’ bones at varying levels depending on things like age and growth rates. Since slaughtering 28 cattle on mere suspicion can devastate a farmer financially, nobody knows what, if anything, the cows ingested. They're now sitting in quarantine.

The Shippen Township incident isn’t the first time hydraulic fracturing, a controversial gas extraction technique that involves shooting water, sand and a mix of chemicals into the ground to release gas, has been blamed for livestock damage. But for farmers in the northeast whose land sits atop the gas-rich Marcellus Shale formation, it is a wake-up call – an event that raises questions about fracking’s compatibility with food production.

“I’ve already heard from a couple of customers that they’re concerned about the location of a drill site near my farm – in terms of the quality and safety of my food,” said Greg Swartz, a farmer in Pennsylvania’s Upper Delaware River Valley. Swartz, who sells all his products locally, fears that leaked fracking fluid could seep into his soil, bioaccumulate in his plants and cost him his organic certification. “There very well may be a point where I am not comfortable selling vegetables from the farm anymore because I’m concerned about water and air contamination issues,” he said.

Air contamination – specifically the production of ozone – is what worries Ken Jaffe, another farmer in Meredith, NY. When excess methane gas, coupled with volatile compounds like benzene, toluene and xylene, are released into the air in a process the gas industry calls “venting,” it can inhibit lung function and wreak havoc on plant life. In Sublette County, WY, fracking has been blamed for ozone levels that are comparable to those in Los Angeles.

Without healthy pasture, Jaffe said, his cows won’t grow. Which means his beef won’t sell. “The economics of my operation are in part based on how many animals I can graze per acre and get them to grow fat,” he told me. “And if I have less grass and less protein and less clover, then I have a problem.”

Over the past two years, horizontal hydraulic fracturing has garnered a lot of attention. Advocates of the practice believe the staggeringly high amounts of gas it makes accessible could serve as a “cleaner-burning” bridge between fossil fuels and renewable energy sources. But critics blame fracking for a whole range of problems -- house explosions, flammable drinking water, chronic sickness, crop failure and air contamination, to name a few. In 2005, the Bush administration introduced the Energy Policy Act, which exempted hydraulic fracturing from several key environmental regulations, including parts of the Clean Water Act and CERCLA (Superfund). Since then, drilling operations (along with corresponding environmental problems) have begun to extend like spiderwebs across states like Colorado, Wyoming, Texas, and Pennsylvania.

For all their concerns, farmers like Swartz and Jaffe comprise only one side of a larger debate over drilling. Leasing one’s land, after all, carries the promise of a comfortable retirement -- sometimes even millions of dollars. And with milk prices making small-scale dairy operations harder and harder to maintain, many farmers are looking for the light at the end of the pipeline.

Gas drilling raises a lot of questions for farmers short on options. Is it worth the risk to retire comfortably? What are the implications for future use of the land? Perhaps most importantly: How does fracking affect crops, livestock and, by extension, the people who consume them? Answers are scarce.

“There’s a lot going on out there and we don’t know most of it,” Swartz said.

It’s with good reason that Jaffe describes fracking’s relationship to food as “a knowledge vacuum.” Pennsylvania’s Department of Agriculture can’t say for sure whether or not any cows in the state came into contact with fracking fluid before the Shippen Township incident in May. Nor can it guarantee similar things won’t happen in the future. “We hope that this is the exception rather than the rule,” said spokesman Justin Fleming. “We hope that this is an extraordinarily rare occurrence.”

A representative for the USDA’s Food Safety and Inspection Service -- the organization in charge of testing milk and meat for chemicals – neglected to comment on whether or not heavy metals like the strontium found in Shippen Township were considered “adulterated” under the Federal Meat Inspection Act. He also did not immediately comment on whether naturally occurring radioactive materials (NORMS) -- known to surface after a well has been fractured – fall under the act’s clause banning meat from being “intentionally subjected to radiation.”

Scientists, too, are grappling for information. Though there exists an increasingly comprehensive catalog of knowledge about water problems related to fracking, little work has been done to determine how the practice affects animals and crops.

“I see very little research being done on cows,” said Theo Colborn, founder of the non-profit Endocrine Disruption Exchange. Because animal testing with many chemicals known to be involved in fracking has historically failed to deal with instances of a) limited exposure and b) prolonged exposure, no one really knows what the potential health effects are – for cows or humans.

“It’s very difficult to deal with this problem,” Colborn said. “Who has the money? Who can perform the tests?”

Certainly not the federal EPA. Earlier this year, it announced plans to launch a two-year study of hydraulic fracturing’s effects on water. According to an EPA spokesperson, no part of that study will deal with plants or animals.

And yet, there is significant anecdotal evidence that suggests fracking can seriously compromise food. In April 2009, 19 head of cattle dropped dead after ingesting an unknown substance near a gas drilling rig in northern Louisiana. Seven months before that, a tomato farmer in Avella, Penn. reported a series of problems with the water and soil on his property after drilling started: he found arsenic levels 2,600 times what is recommended, as well as dangerously high levels of benzene and naphthalene – all known fracking components. And in May 2009, one farmer in Clearview, Penn. told Reuters he thought that gas drilling operations had killed four of his cows.

Occurrences like these aren’t just limited to the eastern U.S. In Colorado, a veterinarian named Elizabeth Chandler has documented numerous fertility problems in livestock near active drill sites, including false pregnancy, smaller litters and stillbirths in goats; reduced birth rates in hogs; and delayed heat cycles in dogs.

In another case, Rick Roles, a resident of Rifle, Colorado, reported that his horses became sterile after three disposal pits were installed near his home. Like those in Chandler’s study, Roles’ goats began yielding fewer offspring and producing more stillbirths. Roles himself suffered from swelling of the hands, numbness and body pain – symptoms, he said, that subsided when he stopped eating vegetables from his garden and drinking his goats’ milk.

Actual scientific studies are few and far between, but what’s out there paints a pretty damning picture. One, titled “Livestock Poisoning from Oil Field Drilling Fluids, Muds and Additives,” appeared in the journal Veterinary & Human Toxicology in 1991. It examined seven instances where oil and gas wells had poisoned and/or killed livestock. In one such case, green liquid was found leaking from a tank near a gas well site. The study’s authors found 13 dead cows, whose “postmortem blood was chocolate-brown in color.” Poisoning cases involving carbon disulfide, turpentine, toluene, xylene, ethylene, and complex solvent mixtures “are frequently encountered,” the study concluded.

Another study, this one conducted in Alberta, Canada in 2001, investigated the effects of gas flaring on the reproductive systems of cattle near active gas and oil fields. Its conclusions: “One of the most consistent associations in the analysis was between exposure to sour gas flaring facilities [as opposed to “sweet” ones, which contain more aromatic hydrocarbons, aliphatic hydrocarbons and carbon particles] and an increased risk of stillbirth. In 3 of the 4 years studied, cumulative exposure to sour flares was associated with an increased risk of stillbirth.”

'Rare Cases'

When questioned about fracking and food, America’s Natural Gas Alliance, an organization composed of the nation’s leading gas production and exploration companies, neglected to get into any specifics. Instead, it offered this response:

“In rare cases where incidents have occurred, companies have worked with the appropriate regulatory authority to identify, contain and correct the issue, and to implement measures to ensure they don’t recur. ANGA member companies understand and respect people’s concerns about the safety of their water and air, and we are committed to engaging in dialogue with community members, policymakers and stakeholders to talk about the safety of natural gas production and the opportunities natural gas offers communities across our country.”

Environmental groups have a markedly different perspective on the issue. “There’s a lot of violations that happen out there that are never documented,” said Wes Gillingham, program director of Catskill Mountainkeeper.

When we talked, Gillingham took out an enormous aerial photo of a drill rig. One disposal pit was surrounded by gray blotches of moisture: leaked fracking fluid. “The stuff that’s coming up – this stuff is getting into the environment,” he said, pointing at the blotches. “You’ve got heavy metals and normally occurring radioactive materials, all of which bioaccumulate in a grazer. That stuff is coming up in the grass where the grass is growing.”

So what sorts of concerns should people have about eating animals that have themselves ingested xylene, benzene, heavy metals, radioactive material? Gillingham, like so many farmers, federal officials and industry reps, can’t say for sure.

“It’s a serious issue in terms of potential contamination getting to market and nobody knowing about it,” he said. “It’s an important piece of research that needs to be done.”"

Excerpts from article written by Byard Duncan for AlterNet published here: http://www.alternet.org/food/147634/fracking_with_food%3A_how_the_natural_gas_industry_poisons_cows_and_crops/?page=1

You know what they say: you are what you eat!Photo: Michael Forster Rothbart

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