Saturday, May 21, 2011
Boues municipales - le débat continue
L'article parle d'un conseil de ville, celle d'Hamilton en Ontario, mais pourrait tout aussi bien parler de n'importe quelle ville en Amérique du Nord. Quoi faire avec les déchets solides qui proviennent du traitement des eaux usées des égouts? Les enfouir dans un dépotoir comme on l'a toujours fait? Les épandre sur des terres agricoles? Les bruler?
Le débat du projet d'incinérateur occupe encore beaucoup de temps au conseil de ville. Est-ce que la municipalité devrait investir $150 millions ou plus pour devenir partenaire d'une compagnie privée qui construirait un incinérateur dans le parc industriel riverain? Ou est-ce que le camionnage du produit continue à le transporter à la campagne pour l'épandre sur des terres agricole au prix de $3 millions par année?
Trois projets d'incinérateurs ont été proposés au conseil, mais ne fait pas l'affaire de tous les conseillers. L'un d'eux se rappelle que le gouvernement provincial encourage et fait la promotion du recyclage des boues municipales pour en faire des biosolides, une source de nutriments agricoles reconnue comme sécuritaire.
Mais tout comme le choix de l'incinération, l'épandage est aussi un sujet controversé. Malgré la surveillance étroite du provincial, les inquiétudes pour la santé publique sont toujours présentes: les contaminants, les craintes que des terres agricoles ne soient pas toujours disponibles, en plus d'une stratégie à long terme pour l'incinération. La plupart des gens ne se doutent pas de ce que deviennent les excréments humains une fois la chasse d'eau tirée et le trajet dans les égouts et l'usine de traitement.
Au fait, Hamilton envoie ses boues municipales traitées comme engrais agricole depuis 1996, la même année de la fermeture de l'ancien et vétuste incinérateur municipal de Woodward Avenue à cause des coûts d'entretiens trop élevés. Hamilton a de cette façon réglé le problème comme les 80% des municipalités de l'Ontario. Pas une grosse surprise. Si on ne les brûlent pas, si on ne les étends pas, le dépotoir reste votre seule autre solution.
À ce jour, les boues municipales d'Hamilton aboutissent sur des fermes à Hamilton, à Haldimand et dans Oxford County. L'an passé, cela a coûté $3 millions environ pour engager un contracteur privé pour qu'il transporte 39,000 tonnes de boues, selon Geoff Rae, le directeur en chef des infrastructures environnementales et durables d'Hamilton. Cela représente environ 1,100 voyages de camion par année et revient à un peu moins de $73 la tonne.
Par contre, le coût d'incinération serait entre $100 et $200 la tonne, selon le projet d'incinérateur choisi par le conseil.
La ville elle-même ne négocie pas avec les fermiers. Rae dit que les contrats privés sont signés par la compagnie de transport, Terratec Environmental d'Hamilton. Mais cela veut aussi dire, admet Rae, que la municipalité n'a aucune espèce d'idée si les boues épandues sur les récoltes sont consommés par les humains.
Selon la province qui règlemente parmi autres choses les fréquences d'épandage et les distances d'épandage entre les résidences et les puits, les biosolides sont généralement pas utilisés sur les fruits et légumes. La préoccupation constante, bien sûr, est que les excréments humains ne sont pas les seuls déchets qui aboutissent dans les systèmes d'égouts. Le mélange inclut les métaux toxiques, les pathogènes, les chimiques, les restes pharmaceutiques, parmi les autres éléments industriels et commerciaux.
Les égouts d'Hamilton subissent des procédés de nettoyage chimiques et biologiques pour assainir l'eau et séparer les solides. Les solides sont ensuite traités pour enlever les bactéries et les virus et réduire les pathogènes et les métaux lourds. Le procédé est règlementé sévèrement et la province fait le monitorage pour s'assurer que les biosolides sont sécuritaires pour les terres agricoles: les ministères de l'environnement, de l'agriculture et d'affaires rurales se partagent ces responsabilités. "Les règlements sont très sévères." assure Rae.
Mais clairement, la perception négative des épandages agricoles est répandue. Cette perception peut être le plus important argumentaire à conquérir pour les opposants à l'incinérateur, bien que les règlements municipaux s'assurent à améliorer la qualité environnementale des boues. Par exemple, le conseiller municipal Robert Pasuta cultive 300 acres de soya et de maïs-grain dans Flamborough et dit qu'il n'épandra jamais "cette chose" parce qu'il ne se sent pas à l'aise avec le produit. "On ne sait tout simplement pas ce qu'il y a dedans." Par contre, Pasuta ajoute que d'autres fermiers ont d'excellentes récoltes avec et ne jurent que par çà.
La position du département environnemental d'Hamilton illustre parfaitement bien les hauts et les bas de cette question. Le groupe est également préoccupé par l'incinération dans un environnement aérien déjà éprouvé par la pollution que par l'épandage des biosolides sur les terres agricoles.
En d'autres mots, ils sont pris entre l'arbre et l'écorce.
Le directeur exécutif Lynda Lukasik dit qu'ils penchent vers l'investissement dans des nouvelles technologies pour rendre les biosolides encore plus sécuritaires et entre-temps utilisent les boues pour réhabiliter des sites.
Vous pourriez avoir remarqué que la question implique environ le même montant d'argent et est encore plus importante socialement parlant, mais est beaucoup moins populaire que le débat d'un nouveau stade. Néanmoins, le conseil de ville retourne en débattre à la prochaine réunion.
Photo: vernonsludge.blogspot.com
"City council is up to its neck in sludge
Hamilton, Ont. - The sewer sludge hits the fan again this week as the great incinerator debate resumes at city council. Should the city invest $150 million or more and possibly partner up with a private company to build a poop burner in the industrial harbourfront? Or should we just keep on trucking the stuff out to the country and spreading it on farmlands for about $3 million a year?
Councillor Sam Merulla, among others, strongly supports the latter choice. “Where’s the fire and what’s the rush about?” he asked before the clock ran out on last week’s presentations on the three incineration options facing council. Merulla rightly points out that the provincial government encourages and promotes recycled municipal sewer waste — known as biosolids — as a safe and valuable source of agricultural nutrients.
But like the incineration option, so-called “land application” is also not without controversy. Despite strict provincial oversight, there are health concerns about contaminants and fears that farms willing to accept the sludge may not always be available, thus the talk of a long-term incineration strategy. Most people probably have no idea what currently happens to human excreta after its journeys down the toilet, through the sewer system and into the city’s water and wastewater treatment plant.
The fact is, Hamilton has been hauling the treated sludge away as farm fertilizer since 1996, the same year the city’s Woodward Avenue biosolids incinerator was shut down due to age and high maintenance costs. That puts the city in line with about 80 per cent of Ontario municipalities. No surprise there. If you don’t burn it or spread it, landfill is about the only other available option.
Today Hamilton’s sewer sludge ends up on farms in Hamilton, Haldimand, and Oxford County. Last year, it cost the city about $3 million to have a private contactor haul away about 39,000 tonnes of the stuff, according to Geoff Rae, Hamilton’s senior director of environment and sustainable infrastructure. That represents about 1,100 truck loads per year and works out to a little under $73 dollar per tonne.
By contrast, the cost to burn it would be $100 to $200 per tonne, depending which incineration option council chose.
The city itself has no dealings with the farmers. Rae says private contracts are arranged through the haulage firm — Hamilton-based Terratec Environmental. But that also means, as Rae acknowledges, that the city has no idea if the sludge is used on crops that are consumed by humans.
According to the province, which regulates, among other things, application rates and spreading distances between residences and wells, biosolids typically are not used on fruits and vegetables. The ongoing concern, of course, is that human waste is not the only crap that ends up flowing into the sewer system. The cocktail includes toxic metals, pathogens, chemicals, and pharmaceutical residue, among other industrial and commercial elements.
Hamilton’s sewage goes through chemical and biological cleaning processes to clean the water and separate the solids. The solids are then treated to remove bacteria and viruses and reduce pathogens and heavy metals. The process is tightly regulated and monitored by the province to ensure biosolids are safe for agricultural land, with the Ministry of the Environment and Ministry of Agriculture Food and Rural Affairs sharing oversight responsibilities. “The regulations are very strict,” says Rae.
But clearly negative perceptions about land application are, no pun intended, widespread. Those perceptions may be the biggest hurdle incinerator opponents like Merulla face, even though stronger enforcement of the city’s sewer-use bylaw has seen marked improvements in the environmental quality of the sludge. Councillor Robert Pasuta, for example, farms 300 acres of soybeans and grain corn in Flamborough but says he “wouldn’t touch the stuff” because he just doesn’t feel comfortable about it. “You just don’t know what’s in it.” Then again, Pasuta also says others farmers have had great results and swear by it.
Environment Hamilton’s position captures the push and pull of the debate. The group is equally concerned about incineration in the city’s compromised airshed as it is about spreading biosolids on agricultural land.
In other words, they’re between a rock and hard place.
Executive director Lynda Lukasik says their preference is for the city to invest in new technologies to make the biosolids even safer and in the interim use the sludge for land reclamation.
You may have noted that the issue involves about the same amount of money and is arguably more socially important, but it has none of the allure of the great stadium debate. Nonetheless, council returns to it Thursday."
Excerpts of article written by Andrew Dreschel published here: http://www.thespec.com/news/local/article/532650--city-council-is-up-to-its-neck-in-sludge
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