Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Thursday, July 7, 2011

Agriculture - Enviropig™, le cochon GM


Est-ce qu'un cochon génétiquement modifié peut sauver ou détruire la ferme?

En 1999, Richard Moccia avec un groupe de scientifiques ont ajouté un gène d'E. coli et un peu d'ADN de souris dans un embryon de porcelet. Le résultat? Pour certains, un "Frankenpig", une invention du diable sorti d'une éprouvette de labo. Pour d'autres, c'était l'"Enviropig™", le sauveur des fermes et des terres agricoles.

Bien que personne n'ait encore goûté à la viande de l'animal GM, qui a l'air et agit comme un Yorkshire normal, les tests confirment que les organes et la viande sont identiques qu'un autre animal de la même race, avec les teneurs de protéines et de lard idéaux pour le marché.

La seule différence, c'est qu'il est conçu pour produire des excréments moins toxiques. Comme nous le savons tous, le purin de porc est un problème environnemental. Les porcs ont besoin de phosphore dans leur diète mais n'ont pas l'enzyme nécessaire pour le digérer. Il en résulte que la majorité du phosphore qu'ils mangent se retrouve dans les excréments, dans le purin que plusieurs agriculteurs épandent sur leurs champs comme engrais. Quand il pleut, le purin plein de phosphore ruisselle dans les cours d'eau et les nappes souterraines où il contribue à l'eutrophisation et la destruction de l'habitat du poisson. C'est pourquoi Moccia, le vice-président à la recherche pour l'université de Guelph, croit que le porc technologiquement modifié est un cochon plus vert qui pollue moins.

D'autres chercheurs croient qu'au lieu d'aider l'environnement, ces cochons de laboratoires détruisent l'environnement plutôt. De plus, les gens n'en veulent pas. Selon Grace Skogstad, un professeur à l'université de Toronto qui étudie les tendances en nourriture génétiquement modifiée, le consommateur du Canada est le dernier en bas de la liste des décideurs.

Dans une entrevue pour la revue Maclean's, Skogstad a dit qu'en Europe, on croit qu'il n'y a rien dans les modifications génétiques qui sont à l'avantage du consommateur. Seuls les producteurs en profitent, alors les gouvernements ont plutôt encouragé l'agriculture biologique au lieu de pousser les méthodes modernes de faire l'agriculture.

Voilà la traduction libre d'un article que j'ai trouvé dans la revue Harrowsmith Countrylife du mois de mars 2011. Ce qu'on oublie de préciser ici: les excréments de porcs en élevage sont devenus un problème quand on a commencé à les élever dans des bâtisses fermées au lieu de leur laisser l'accès à l'extérieur, et qu'au lieu de leur donner des litières faites de foin ou de bran de scie, on les élève maintenant sur des grillages ou des planchers de béton, et les excréments sont lavés à grande eau pour être pompés dans des fosses à purin où le mélange marine pendant des mois avant l'épandage, une méthode appelée "élevage sur gestion liquide".

Par contre, l'avantage d'une litière solide (qui se faisait avant que les méga-porcheries ont fait leur apparition au Québec) est que le porc, de sa nature aimant fouiner avec son museau, commence déjà l'étape de compostage de ses excréments avec sa litière. En se donnant la peine de pelleter le mélange et lui permettre de compléter le compostage, le résultat est un compost qui pue beaucoup moins, plus sec, qui nourrit le sol et ses micro-organismes, et qui se fait moins délaver à la prochaine pluie car c'est une matière solide qui est épandue aux champs.

Ce n'est pas un cochon génétiquement modifié que nous avons besoin pour régler nos problèmes de purin polluant, c'est de délaisser la méthode soi-disant "moderne" des élevages intensifs sur gestion liquide du porc, autant que les bovins. Vive le bon fumier bien composté et les élevages qui respectent les animaux!Photo: un élevage intensif sur caillebotis: pas de litière ici, ni de soleil!

"Pink goes green with Enviropig™

Will a genetically modified oinker save or destroy the farm?

In 1999, Richard Moccia and a group of scientists added an E. coli gene and a dash of mouse DNA to a normal pig embryo. The result? To some, it was "Frankenpig", a monster born in a test tube; to others, it was "Enviropig™", saviour of both farm and farmland.

Even though no one has taste-tested the engineered animal, which looks and acts like a regular Yorkshire, tests reveal the organs and meat are identical to said breed, with the ideal protein and fat content for the market.

The difference is, it's engineered to produce less toxic manure. As we all know, hog manure is an environmental sore point. Pigs need phosphorus in their diets but they lack an enzyme to help them break it down; therefore, most of the phosphorus ends up in the manure, the very manure many farmers spread on their fields as fertilizer. When it rains, that phosphorus-laden sludge trickles down and into water systems where it depletes oxygen and destroys fish habitat. This is why Moccia, VP of research at the University of Guelph, sees, the new technologically advanced oinker as a greener, low-pollution pig.

Other researchers claim that instead of helping the environment, theses experimental pigs are actually destroying it. And what's more, people don't want it. According to Grace Skogstad, a Universtity of Toronto professor who studies trends in the realm of genetically modified foods, the Canadian consumer is the last on the list of decision makers.

In an interview with Maclean's, Skogstad said that in Europe, "There is a notion that there isn't anything in genetic modification that benefits the consumer - it just benefits the producer - so governments have encouraged organic farming instead of modern farming methods."

Article from March 2011 edition of Harrowsmith Magazine.

What this article fails to mention is the difference between manure and slurry. The so-called "new and improved" way to raise animals is in confined buildings on grates, all manure being washed away with a lot of water to be pumped into pits, where the mixture is left to marinate until the spreading season.

When animals were raised humanely on straw or chips, the pigs could naturally do what pigs do and nuzzle in their bedding, thus starting the natural composting process. The manure was then composted with their bedding, producing an earthy mixture that had to be shoveled and spread on farmland, feeding as much the micro-organisms as well as the soil and the plants that would grow there. When rain fell, the composted manure was less easely washed away, already being incorporated into the soil by worms and other creatures of the soil.

In "modern", industrialized fattening facilities, the animal excrement is rinced away with a lot of water and after sitting in a pit for a while, this slurry mixture is already very liquid and toxic, very acidic, and when soil is covered with it, most plants cannot tolerate it. The smell is also very terrible and unmistakable: not at all like composted manure. Notice the texture of the soil of a field where slurry is spread yearly and where GM soy or corn is grown year after year: you'll find very few worms, insects or live creatures. I find it looks a lot like a glorified desert. But does a farmer notice the difference, sitting high up there on his gigantic tractor?Un élevage qui respecte les besoins naturels des bêtes. Photo: sillon38.com

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