Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Monday, August 29, 2011

Gazoducs - les périls d'en avoir chez soi

Photo: wsj.com

Probablement à cause des sécheresses sévères connues au Texas cet année, plusieurs "ranchers" éleveurs de bétail à l'air libre connaissent des problèmes sur leurs terres qui sont traversées par des gazoducs plus ou moins bien enterrés. Des effondrements de terrain apparaissent un peu partout autour d'installations plus ou moins bien complétées.

Si l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste va de l'avant dans la vallée du Saint-Laurent, un réseau de gazoducs devra être bâti pour desservir les plusieurs têtes de puits qui surgiront ici et là. La vallée du Saint-Laurent étant surtout à vocation agricole, les propriétaires terriens qui verront l'invasion arriver sur leurs terres seront probablement surtout nos agriculteurs.

Les impacts de gazoducs seront probablement différents chez nous, si ce n'est que le fait que nos sols sont considérablement différents que ceux du Texas. Là-bas, les sols semblent plutôt sablonneux et calcaires, tandis qu'ici, surtout dans la vallée de la rivière Richelieu, les sols sont surtout argileux, avec quelques endroits de lorraine, ou empierrements laissés derrière durant l'ère glaciaire.

Mais on peut quand même s'attendre à des problèmes d'avoir des gazoducs un peu partout, si ce n'est que le fait que nous connaissons des gels à plus ou moins grande profondeur, ce qui cause des problèmes inconnus au Texas mais qui pourraient s'avérer désastreux ici au Québec. Est-ce que l'industrie est préparée à cela?

En tout cas, j'ai pensé traduire un article décrivant les problèmes encourus au Texas par les éleveurs de bétails et d'autres, question de réfléchir un peu sur le sort qui nous attend, peut-être...

Des effondrements de sols trouvés dans le comté de Grimes, une enquête suivra.

La sécheresse n'est pas la seule préoccupation de Jake Howard, rancher de 71 ans, qui doit vendre tout ses bovins cette semaine. Sa propriété a plusieurs dangers à la sécurité à cause de l'installation probablement inadéquate du Bossier Pipeline appartenant à Energy Transfer Company de Houston, dont les travaux datent de 2004.

Selon William R. Keffer de Dallas, l'un des avocats qui a placé une plainte auprès du Texas Railroad Commission, organisme qui encadre l'industrie pétrolière et gazière au Texas, au nom de propriétaires terriens dans 3 des 5 comtés dans lequel le pipeline se trouve. La principale préoccupation dans l'installation chez M. Howard est que le gazoduc n'est pas assez bien enterré, selon Keffer. "La ligne Bossier n'est presque pas enterrée à plusieurs endroits où elle traverse des ruisseaux: il y a seulement 12 à 18 pouces de terre qui la recouvre au lieu du 36 pouces règlementaire et rapporté par la compagnie. Avec le potentiel de feux de brousse partout dans ces comtés, même une fuite, une explosion ou un feu dans un endroit reculé dans un comté rural pourrait déclencher une incendie de brousse qui pourrait brûler des milliers d'acres. Un pipeline laissé tel quel est une catastrophe en devenir."

Le pipeline Bossier est à environ 35 pieds d'un autre gazoduc sur la propriété de M. Howard. Selon la loi, le minimum de distance de séparation requis entre les gazoducs n'est que de 12 pouces, juste assez pour en assurer l'entretien. "C'est cela qui n'est pas bien: si quelque chose arrive à l'un d'eux, l'autre va probablement sauter aussi." dit Howard. "Je ne suis pas contre le gazoduc. Ils disent qu'il vont en mettre un autre de 36 pouces, et je suis pour. Nous avons besoin de produire autant de pétrole et de gaz que nous pouvons dans ce pays pour le consommer ici, au lieu de dépendre du pétrole étranger. Cela profite aux États-Unis et tout le monde, au lieu d'aller outre-mer et enrichir des étrangers."

Des pipelines mal enterrés et des effondrements de sol, plus de 3 ou 4 pieds de profondeur, semblent avoir été découverts sur d'autres propriétés où le gazoduc Bossier Pipeline à grande pression de 36 pouces a été installé. Des infractions aux règlements environnementaux ont aussi été dénoncés lors de l'installation, suggère l'avocat Keffer.

La plainte placée contre ETC et ses contracteurs inclut mais ne se limite pas, aux points suivants: le gazoduc à haute pression est à la surface au lieu d'être enterré à au moins 3 pieds de profondeur pour assurer la sécurité publique; profondeur inadéquate pour couvrir le gazoduc, le laissant vulnérable aux dommages et à des explosions venant des travaux d'excavation ou autres pénétrations du sol; les effondrements de sol exposent le gazoduc sous la terre de surface et sont un danger public; des craquelures linéaires le long du sol indiquent que le sol n'a pas été compacté adéquatement au-dessus du gazoduc, ce qui provoquera d'autres effondrements de terrain et exposant ainsi le gazoduc; le manque de balises ou marqueurs inexacts qui indiquent où se trouve le gazoduc. Keffer dit que les facteurs d'installation inadéquate incluent mais ne se limitent pas à un nombre supposé inadéquat d'inspecteurs, manque de protection sur les propriétés contre le ruissellement d'eaux pluviales et manque de toiles de filtration de sédiments et dommages sur le revêtement protecteur du pipeline. Selon l'avocat Keffer, l'ETC a nié toutes ces allégations et affirme qu'il n'y a pas de problèmes avec le Bossier Pipeline.

Le porte-parole de l'industrie a dit au journal qu'elle ne fera pas de commentaires sur cette plainte en particulier puisque l'enquête est toujours en cour. "Je peux vous dire que toutes nos propriétés, dont le Bossier Pipeline, rencontrent ou dépassent les normes requises par les lois et les règlements. De l'entretien routinier se fait de façon régulière sur nos lignes, et si on constate que de l'entretien supplémentaire doit se faire pour assurer la sécurité, nous réagissons immédiatement. La sécurité est une priorité pour la compagnie, la sécurité de la communauté, la sécurité pour nos employés et la sécurité et la protection de l'environnement."

Les propriétaires terriens ne sont pas d'accord. Linda Tisdale, résidente et veuve habitant d'Iola, estime que le gazoduc traverse 1,800 pieds de sa propriété de 64 acres, et prétend que 3 de ses chevaux "National Show Horse" ont été blessés à cause de tuyaux coupés et laissés exposés à l'air après l'installation. "Ils ont laissé des tuyaux coupés sur le pré sans clôtures temporaires ni rien autour après l'installation." dit Tisdale. Elle ajoute que la compagnie lui avait déjà compensé pour les blessures, mais le montant n'était pas suffisant pour compenser la perte de 2 sur 3 de ses chevaux de race. Tisdale dit aussi qu'elle n'a pas été capable de faire pousser de l'herbe autour du gazoduc, et avance que ETC n'a pas suivi les procédures environnementales de réhabilitation des lieux. "À chaque fois que je sens du gaz, je suis inquiète parce qu'il y a une station de gaz là, aussi." dit Tisdale. "Je n'ai pas les moyens de déménager. J'ai 14 chevaux, et nous avons tous un budget serré."

Roy Johnson de Plantersville est propriétaire de 95 acres dans Iola qu'il a acheté en 2008 de la veuve Roberta impliquée dans la plainte, et se sert de la propriété pour élever du bétail. "Phillip (le mari de Roberta) s'est battu bec et ongles jusqu'à son décès en 2006." dit Johnson, qui affirme que le gazoduc n'était pas identifié correctement jusqu'au mois de mai.

La plainte placée contre ETC a été déposée auprès du Texas Railroad Commission en février. Une enquête du TRC s'est déroulée en juin. Keffer dit que l'enquête de TRC devrait être terminée d'ici un mois et un rapport final devrait être ensuite rendu public.

Grenada dit "Nous pensons que le rapport sera déposé d'ici quelques semaines et ne croyons pas qu'il parlera d'infractions à la sécurité."

Bien que Johson ne fait pas parti de la cause, il dit qu'il aimerait qu'on mettre à niveau son terrain comme cela aurait dû être fait tout de suite après la fin de l'installation du gazoduc.

En 2010, des photos ont été prises du gazoduc à haute pression exposé à l'air à seulement 540 pieds de SH 7, supposément recouvert par seulement 2 pouces d'eau dans le ruisseau.

L'avocat J. Randall Miller de Dallas, aussi impliqué dans la cause, dit: "Notre enquête a mis à jour des points qui doivent être adressés bientôt pour éviter une tragédie. Dans un de ces cas, le gazoduc est exposé à l'air libre visible d'une autoroute de l'état où circulent des autobus scolaires."

Tout en mentionnant inquiétudes pour des explosions possibles, les avocats ajoutent que des incidents passés avec d'autres pipelines, dont l'explosion de 2010 dans une plantation de pacanes dans Johnson County qui a tué un employé qui essayait d'installer des poteaux, et une autre explosion à San Bruno, en Californie, qui a tué 8 personnes et blessé 60 tout en détruisant 55 résidences ainsi que l'incident de 2008 à Appomattox, en Virginie, qui a connu 3 décès et la destruction de 2 maisons.

Malgré tout, Howard a vécu dans sa maison entourée de 5,000 acres toute sa vie, et dit que bien qu'il est bien conscient des dangers, il ne veut pas déménager sa femme et ses enfants âgés de 8, 11 et 12 ans. Bien que la maison familiale est à un quart de mille du gazoduc, sa femme est d'accord avec lui. "Ouais, je suis inquiète, mais c'est pourquoi nous avons ces gens qui regardent çà et s'assurent que tout est fait correctement. Ma mère et mon père vivent ici, et c'est chez nous. Nous n'avons pas l'intention de partir." La propriété a aussi une valeur historique, et les terres ont été la propriété de la famille depuis les années 1840, léguées originalement à la famille de Sam Houston. Howard dit que son arrière-grand-père, James Christopher Cheney a été tué durant la bataille contre Santa Anna avant le début de la République du Texas. "La famille dont le père a été tué avait 7 garçons et 2 filles. Durant les années 1840, l'un des garçons a acheté 4,500 acres à $3.50 l'acre." dit Howard.

Zelma Clary de Iola ne fait pas partie du procès mais dit que sa propriété est aussi à sa famille depuis des générations et ne prévoit pas partir. Un immense effondrement, supposément de 3 pieds de profondeur, a été trouvé sur la propriété de Clary près de la route rurale 104. Clary dit que bien qu'elle ait contacté l'ETC il y a de cela un an et demi, l'effondrement n'a été rempli qu'au mois de mai. "J'avais un trou, mais ils sont venus et réparé tout durant les derniers mois, après que les avocats les aient appelés." dit Clary. En décrivant la grandeur du trou formé par l'effondrement, Clary dit: "Si un tracteur s'y prenait, il n'aurait pas été capable d'en sortir. Il était au moins 3 pieds de creux. Ou si un jeune enfant tombait dedans, il n'aurait pas été capable d'en sortir tout seul."Photo: W.L. Sunshine

"ETC pipeline sinkholes found in Grimes County, TRC investigation forthcoming

The extended drought isn't the only thing worrying 71-year-old cattle rancher Jake Howard of Iola, who is selling all of his cattle this week. Howard's property has numerous safety hazards because of alleged improper installation of the Bossier Pipeline by Energy Transfer Company of Houston in 2004.

According to William R. Keffer of Dallas, one of the attorneys who has filed a complaint with the Texas Railroad Commission on behalf of property owners in 3 of the 5 counties (Grimes, Leon, Limestone, Madison and Robertson) the pipeline is in, the primary concern regarding Howard's property is that the pipeline is not covered properly. Keffer said, "The Bossier line is barely buried in several dry creek crossings - only 12-18 inches of cover compared to the reported and required 36 inches. With wildfire potential existing throughout these counties, even a pipeline breach/explosion/fire in a remote area of a rural county could spark a wildfire that could consume thousands of acres. A pipeline left in this condition is a catastrophe waiting to happen."

The Bossier Pipeline lies within about 35 feet of another natural gas pipeline on Howard's property, as Keffer said regulations only require a minimum separation distance of 12 inches, or sufficient room to perform maintenance. "That's the bad thing about it. If something happened to one of ‘em, the other one would blow too, most likely," Howard said. He continued, "I'm not against the pipeline. They say they're going to put another 36-inch line in there and I'm all for it. We need to generate all the oil and gas production we can in this country and utilize it right here, instead of depending on foreign oil. It benefits America and everybody, instead of going overseas and making those people rich."

Unburied pipeline and sinkholes - more than 3 and 4 feet deep - have allegedly been discovered on other properties where the 36-inch, high-pressure, natural gas Bossier Pipeline was installed. Violations of environmental regulations also allegedly occurred during installation, Attorney Keffer said.

The complaint against ETC and its contractors includes, but is not limited to, the following: the high-pressure gas line lies at the surface, instead of being buried at least 3 feet deep for public safety; inadequate depth of cover over the line, leaving it vulnerable to damage and explosion from excavation or other soil penetration; sinkholes expose the line beneath the ground surface and are a hazard; linear cracking along the ground indicates inadequate soil compaction above the line, which will lead to the formation of additional sinkholes exposing the line; and inaccurate or absent markers identifying the line's location. Keffer said factors of improper installation include, but are not limited to, alleged lack of proper number of inspectors, lack of protection for landowners' property against storm water runoff with insufficient silt fencing and damage to the protective coating on the pipeline. According to Attorney Keffer, ETC has unequivocally denied all allegations and has stated there are no problems with the Bossier Pipeline.

ETC media relations contact, Grenada Communications Group owner Vicki Grenada of Dallas, told The Examiner she could not comment on the specifics of this complaint because the Railroad Commission has yet to complete its investigation. "I can tell you that all of our assets, including the Bossier Pipeline, meet or exceed all applicable rules and regulations. Routine maintenance occurs regularly on our pipelines, and if it is determined that additional maintenance is necessary to ensure ongoing safety, we will immediately respond," Grenada said. "Safety is our company's top priority - the safety of the community, the safety of our employees and the safety and protection of the environment."

Property owners disagree. Iola resident and widow Linda Tisdale, who estimates the pipeline crosses 1,800 feet of her 64-acre property, claims 3 of her show horses were injured because of cut pipe that was left out in the open after the installation took place. "They left cut pipe laying in the pasture without any temporary fences or anything put around it after they installed it," said Tisdale. She added that the company previously gave her compensation for the injuries, but claims it wasn't enough to cover the cost of losing 2 of the 3 show horse careers. Tisdale said she also hasn't been able to grow grass in the area of the pipeline, as ETC allegedly did not follow the correct environmental restoration procedures. "And any time you smell gas, you're concerned because there's a gas plant over here, too," said Tisdale. "You can't afford to just move. I've got 14 horses, and everybody's on a budget."

Roy Johnson of Plantersville owns 95 acres in Iola he purchased in 2008, from the original complainant (Phillip Passafuma)'s widow, Roberta, and uses the land for cattle raising. "Phillip had been fighting it until he passed away in 2006," said Johnson, who claims the pipeline wasn't properly marked by ETC until May.

The complaint against ETC was filed with the Texas Railroad Commission in February. An investigation by TRC ensued in June. Keffer said the TRC investigation is expected to be completed within a month, and a final report would be issued.

Grenada said, "We anticipate that the report will be released in the coming weeks and we don't believe there will be any safety violations."

Media Relations representative Ramona Nye told The Examiner TRC anticipates releasing a report on the ongoing investigation before the end of the year.

Though Johnson is not part of the suit, he said he would like to see his land leveled, as it should have been completed shortly after the installation of the pipeline.

In 2010, photos were also taken of exposed, high-pressure natural gas pipeline only 540 feet from SH 7, south of Marquez in Robertson County, allegedly covered by only 2 inches of creek water.

Fellow attorney, J. Randall Miller of Dallas, said, "Our investigation has uncovered issues that need to be addressed in a timely manner to avoid a tragedy. In one instance, the pipeline is exposed within site of a state highway that carries children to school."

As attorneys cite concerns over possible gas pipeline explosions, they added past incidents with other pipelines, including the 2010 explosion at a pecan plantation in Johnson County, killing a worker who was attempting to install utility poles, and another in San Bruno, Calif. that resulted in 8 fatalities, 60 injuries and the destruction of 55 homes; 2008 incident in Appomattox, Va., that included 3 fatalities and the destruction of 2 homes; and an incident in Carlsbad, M.M. in 2000 that killed 12 nearby campers, including 3 babies, amongst other incidents.

Even so, Howard has lived in his home that is surrounded by 5,000 acres all of his life, and says although he is aware of the possible dangers, he does not want to relocate his wife and children, ages 8, 11 and 12. Though the family's home sits ¼ of a mile from the pipeline, his wife Angie agreed. "Yah, I'm worried, but that's the reason we have these people checking into it, and trying to be sure that it's done right. My mother and daddy lived here, and it's just home. We don't intend to leave," said Howard. The property also has historical value, as the land has been family owned since the 1840s and was originally given to the family as a land grant from Sam Houston. Howard said his great-great grandfather, James Christopher Cheney, was killed while fighting against Santa Anna before The Republic of Texas was established. "The family whose daddy got killed had 7 boys and 2 girls. Around 1840-something, one of the boys bought 4,500 acres for $3.50," said Howard.

Zelma Clary of Iola, who is not part of the suit, said her property has also been in her family for generations and doesn't plan to leave. A large sinkhole, allegedly over 3 feet deep, was found on Clary's property off County Road 104. Clary said though she contacted ETC a year-and-a-half ago, the sinkhole wasn't filled until this past May. "I had a hole (sinkhole), but they came and fixed it within the past few months, after the attorneys called them," said Clary. While describing the size of the sinkhole, Clary said, "If a tractor went in it, they wouldn't have been able to get out. It was at least 3 feet deep. Or if a small child fell in it, they wouldn't have been able to get out."

Excerpts of article written by Rosemary Smith from the Examiner published here: http://www.navasotaexaminer.com/news/article_d1762cc0-ce6f-11e0-87fd-001cc4c03286.html
Photo: BOB ZELLAR/Gazette Staff

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