Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Sunday, September 11, 2011

Capitalisme - les profits avant l'environnement

Photo: Manuel Balce Ceneta/Associated Press

Une autre traduction d'un papier dans le journal The New York Times. Il s'agit de politique et économie chez les États-Unis. Mais le Canada suit de si près l'ombre de son voisin, tout ce qui se dit dans cet article est aussi valable pour mon pays.

Des femmes et des hommes honnêtes de conviction se font arrêter devant la Maison Blanche. Des femmes se font arrêter pour avoir empêché un camion-citerne (fournisseur d'une opération de fracturation) de pénétrer dans leur réserve en Alberta. Êtes-vous maintenant convaincus que nous vivons dans un état policier? Nous nous payons des forces de l'ordre pour qu'ils arrêtent des citoyens pacifiques qui veulent que leurs droits humains soient respectés. C'est un pays comme cela que nous voulons?

Les profits avant l'environnement.

Je n'étais pas surpris quand l'administration de George W. Bush avait sacrifié l'environnement en faveur des profits corporatifs. Mais quand les mêmes choses se répètent durant une administration démocrate, c'est déprimant. Avec peu ou pas de consultation publique, les politiques se décident pour avantager les corporations, peu importe les conséquences.

Pas surprenant qu'un sondage fait en avril 2010 fait par le Pew Research Center a trouvé que seulement 20% des États-uniens ont confiance dans le gouvernement. C'est probablement l'une des choses qu'ont en commun les gens de la droite, et de la gauche, et beaucoup au centre. Mais peut-être qu'il y a rien de nouveau là-dedans: comme disait Glenda Farrell, alias Genevieve "Gen" Larkin, disait dans "Gold Diggers of 1937", "C'est si difficile d'être bon sous un système capitaliste."

Mais est-ce quelqu'un au pouvoir fait même un petit effort? L'hiver passé, le département de l'agriculture a dérèglementé la luzerne génétiquement modifiée de Monsanto, malgré les préoccupations de croisement de pollen avec les récoltes normales. Il a ensuite défié un ordre de la cour qui interdisait de semer des betteraves à sucre génétiquement modifiées en attendant une étude en impacts environnementaux.

Les ingénieurs de Monsanto créent ces plantes et fabriquent le Roundup, l'herbicide qu'elles peuvent résister. Mais les récoltes Roundup n'augmentent pas le rendement à long terme, et maintenant une poignée de fermiers doivent tenter de contrôler des "mauvaises herbes" qui lui survivent, et il y a la question des "super-bibittes", tout çà presque entièrement la faute de Monsanto. Finalement, ce système ne bénéficie pas à personne excepté Monsanto et ses profits. Malgré tout, le secrétaire de l'agriculture Tom Vilsack a donné le feu vert à Monsanto, peut-être suite à des pressions venant de la Maison Blanche.

Les États-Unis font les mêmes sortes de pressions dans d'autres pays. WikiLeaks a démontré que les É.-U. font de la promotion des récoltes génétiquement modifiées en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud grâce à des programmes de promotion de bio-technologies. Il semblerait que des diplomates ont complotés pour se venger de pays dans l'Union Européenne qui voudraient interdire ces récoltes.

Le sacrifice de l'environnement pour des profits ne se limite pas à l'administration Bush, et ne se limite pas aux OGM. Prenez par exemple le projet de prolongation de l'oléoduc Keystone XL. La grandeur XL s'applique à tout dans ce projet: le tuyau sera de 36 pouces, s'étendra des sables bitumineux de l'Alberta, traversera les Plaines pour se rendre au Golfe du Mexique, coûtera $7 milliards et s'étendra sur 1,711 milles (plus que le double de la longueur de l'oléoduc de l'Alaska). Il traversera un peu moins de 2,000 rivières, le vaste écosystème de milieux humides appelés le Nebraska Sandhills et l'aquifère Ogallala, la plus importante source d'eau douce souterraine du pays.

Si Keystone se construitl, nous verrons les émissions de GES augmenter tout de suite (la production des sables bitumineux génère 3 fois plus de GES que la production de pétrole conventionnel), et notre plus grande dépendance aux combustibles fossiles nous dirige tout droit vers un désastre de changements climatiques. De plus, il y a le potentiel de fuites, et pas du genre de WikiLeaks, et cela s'est déjà produit.

Les promoteurs de Keystone suggère que le projet pourrait faire baisser le prix de l'essence et notre dépendance au pétrole étranger. Mais le forage local ne fait qu'augmenter, pas baisser, le prix du pétrole. Pour ce qui est de notre dépendance, hé bien, nous devons apprendre à mieux consommer le pétrole déjà disponible.

Ils disent aussi que l'oléoduc pourrait créer 100,000 nouveaux emplois. Mais même le Amalgamated Transit Union et le Transport Workers Union s'opposent au projet, disant que "Nous avons besoin d'emplois, mais pas ceux qui augmentent notre dépendance au pétrole des sables bitumineux."

Il semblerait que les représentants des unions ont lu les écrits de l'activiste Bill McKibben qui dit du projet Keystone XL: "Il est une mèche pour allumer la plus grosse bombe de carbone du continent." et le scientifique de la NASA Jim Hansen a dit que le projet sonnera le "game over" pour la planète.

"Game over"? Pas de problème dit le State Department qui a conclu que le projet n'aura pas d'impacts sérieux sur "la plupart des ressources le long du trajet planifié pour l'oléoduc." Le groupe Sierra Club a répliqué tout de suite en qualifiant le rapport comme étant "une insulte pour quiconque qui s'attend à ce que le gouvernement travaille dans les intérêts du peuple des États-Unis."

C'est ce que je m'attends de mon gouvernement, et je suis insulté. Le président Obama peut refuser le permis de ce projet. Un président vraiment en faveur de l'environnement (comme le candidat Obama semblait l'être) chercherait des façons originales pour laisser les combustibles fossiles sous terre, pas les extraire. Peut-être qu'il ne croit pas aux changements climatiques en ce moment, comme plusieurs Républicains?

Quand le gouvernement défend les intérêts des corporations, les citoyens doivent se battre. McKibben a aidé à organiser une manifestation devant la Maison Blanche contre le projet Keystone XL, et il est l'un parmi une centaine de personnes qui ont été arrêtées depuis quelques semaines. Ces gens démontrent que le rôle du gouvernement comme ami des corporations doit être mis au défi.

Et ce sera la même chose pour la lutte contre la carte blanche donnée aux OGM: du 1 au 16 octobre, il y aura une marche à partir de la ville de New York jusqu'à Washington pour demander que les aliments contenant des OGM soient étiquetés, ce que demande la majorité des Américains. Cette petite et parfaitement légitime demande s'est buttée à l'opposition conjointe de l'industrie techno-alimentaire et (encore une fois) la Food and Drug Administration.

Pourquoi est-ce que la plupart d'entre nous ne faisons pas confiance au gouvernement? Peut-être que parce que nous, comme Gen Larkin, savons que c'est trop difficile d'être bon sous le système capitaliste.
Photo: Steve Liptay

"Profits Before Environment

I wasn’t surprised when the administration of George W. Bush sacrificed the environment for corporate profits. But when the same thing happens under a Democratic administration, it’s depressing. With little or no public input, policies that benefit corporations regardless of the consequences continue to be enacted.

No wonder an April 2010 poll from the Pew Research Center found that about only 20 percent of Americans have faith in the government (it’s one thing upon which the left and right and maybe even the center agree). But maybe this is nothing new: as Glenda Farrell, as Genevieve “Gen” Larkin, put it in “Gold Diggers of 1937,” “It’s so hard to be good under the capitalistic system.”

But is anyone in power even trying? Last winter, the Department of Agriculture deregulated Monsanto’s genetically modified alfalfa, despite concerns about cross-pollination of non-genetically modified crops. It then defied a court order banning the planting of genetically modified sugar beets pending completion of an environmental impact study.

Monsanto engineers these plants and makes Roundup, the herbicide they resist. But Roundup-ready crops don’t increase long-term yields, a host of farmers are now dealing with “superweeds” and there is worry about superbugs, nearly all courtesy of Monsanto. In fact, this system doesn’t contribute to much of anything except Monsanto’s bottom line. Yet Agriculture Secretary Tom Vilsack gave Monsanto the nod, perhaps yielding to pressure from the White House.

The United States exerts that same kind of pressure abroad. WikiLeaks cables show that U.S. “biotechnology outreach programs” have promoted genetically modified crops in Africa, Asia and South America; they’ve also revealed that diplomats schemed to retaliate against any European Union countries that oppose those crops.

Sacrificing the environment for profits didn’t stop with Bush, and it doesn’t stop with genetically modified organisms. Take, for example, the Keystone XL pipeline extension. XL is right: the 36-inch-wide pipeline, which will stretch from the Alberta tar sands across the Great Plains to the Gulf Coast, will cost $7 billion and run for 1,711 miles — more than twice as long as the Alaska pipeline. It will cross nearly 2,000 rivers, the huge wetlands ecosystem called the Nebraska Sandhills and the Ogallala aquifer, the country’s biggest underground freshwater supply.

If Keystone is built, we’ll see rising greenhouse gas emissions right away (tar sands production creates three times as many greenhouse gases as does conventional oil), and our increased dependence on fossil fuels will further the likelihood of climate-change disaster. Then there is the disastrous potential of leaks of the non-Wiki-variety. (It’s happened before.)

Proponents say the pipeline will ease gas prices and oil “insecurity.” But domestic drilling has raised, not lowered, oil prices, and as for the insecurity — what we need is to develop wiser ways to use the oil we have.

They say, too, that the pipeline could create 100,000 new jobs. But even the Amalgamated Transit Union and the Transport Workers Union oppose the pipeline, saying, “We need jobs, but not ones based on increasing our reliance on Tar Sands oil.”

Sounds as if union officials have been reading the writer and activist Bill McKibben, who calls the pipeline “a fuse to the biggest carbon bomb on the continent,” and NASA scientist Jim Hansen, who says the oil Keystone will deliver “is essentially game over” for the planet.

Game over? No problem, says the State Department, which concluded that the project will have no significant impact on “most resources along the proposed pipeline corridor.” The Sierra Club quickly responded by calling the report “an insult to anyone who expects government to work for the interests of the American people.”

I do expect that, and I am insulted. President Obama can deny Keystone the permit. A truly environmentally friendly president (like the one candidate Obama appeared to be) would be looking for creative ways to leave fossil fuels underground, not extract them. Perhaps he doesn’t “believe in” global warming at this point, like many Republicans?

When government defends corporate interests, citizens must fight. McKibben has helped organize protests at the White House against Keystone, and he’s one of hundreds who’ve been arrested in the last couple of weeks. These people are showing that the role of government as corporate ally must be challenged.

As it will be in the fight against carte blanche for genetically modified organisms: From Oct. 1 to Oct. 16, there will be a march from New York City to Washington to demand that genetically modified foods be labeled, something a majority of Americans want. This small, perfectly reasonable request has run into joint opposition from the biotech industry and (here we go again) the Food and Drug Administration.

Why are most of us are filled with mistrust of the government? Maybe because we, like Gen Larkin, know it’s so hard to be good under the capitalistic system."

Article written by Mark Bittman published in The New York Times here: http://opinionator.blogs.nytimes.com/2011/08/30/profits-before-environment/

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