Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Friday, January 20, 2012

Agriculture - projet d'assainissement du Mississippi commence au Minnesota

Photo: http://olsonpr.com

Toujours la plus grande source de pollution diffuse des rivières du sud du Québec, l'agriculture est dans la mire d'un projet assainissement du Mississippi, et le Minnesota est le premier état à agir. Voici une traduction libre d'un article trouvé dans un journal local.

Le Minnesota lance un effort pour nettoyer le Mississippi

Le Minnesota sera le centre d'essai pour un programme fédéral destiné à ralentir le ruissellement de pollution agricole qui étouffe l'un des plus importants cours d'eau de la nation, comme la Baie de Chesapeake, le Golfe du Mexique et le Mississippi.

Le gouverneur Mark Dayton annonce le rôle prédominant que jouera le Minnesota au début de janvier avec Tom Vilsack, le secrétaire fédéral de l'agriculture, ainsi qu'avec Lisa Jackson, la chef de l'EPA. Ils font la promotion du projet pilote au début d'une stratégie fédérale ambitieuse qui, à la base, donnerait aux fermiers une marque de reconnaissance officielle si ils choisissent d'accorder plus d'importance à la conservation des sols et la qualité de l'eau et moins au rendement de leurs récoltes.

Derrière la stratégie se trouve des réalités politiques et fiscales, selon les autorités: le public est de plus en plus préoccupé par l'eau propre pour boire, nager, la faune et la flore. Mais l'imposition de lois environnementales aux fermiers, la principale source de pollution non réglementée au Minnesota, fait face à des obstacles politiques insurmontables. En même temps, le financement pour les programmes de conservation agricole déjà implantés depuis longtemps prévoient voir des coupures importantes dans le prochain projet de loi agricole (farm bill), victimes à la fois de coupures du budget fédéral et la ferveur accrue contre les règlements à Washington.

"Nous ne voulons pas reculer" en conservation, disait Vilsack dans une entrevue la semaine précédente. "Nous constatons qu'il y a du progrès."

Les fermiers qui participent seraient d'accord pour adopter des pratiques de gestion des sols qui ralentissent l'érosion des terres et le ruissellement des engrais, des pesticides et des fumiers dans les cours d'eau et les eaux souterraines. En échange, ils recevraient des appuis financiers et techniques et seraient protégés de nouvelles restrictions environnementales pendant la durée de leur entente, peut-être aussi longtemps que 10 ans. Les fermiers participants seraient aussi certifiés par le nouveau programme appelé "Agricultural Water Quality Certification Program", un sceau d'approbation qui serait utilisé comme outil de marketing et éventuellement se retrouverait sur des produits de consommation.

"On espère encourager les producteurs à répondre aux demandes des consommateurs qui veulent une responsabilisation envers la qualité de l'eau." dit Deborah Swackhamer, une experte en pollution de l'eau de l'université du Minnesota et membre du comité aviseur scientifique de l'EPA.

Certains ont des doutes.

Déjà, toutefois, le plan s'attire des critiques sévères de certains défenseurs de la conservation et de qualité de l'eau. Ils disent que 40 ans d'efforts volontaires ont été insuffisants pour réduire le ruissellement agricole qui déverse des sédiments, des bactéries et d'autres polluants dans les rivières et ruisseaux du Minnesota. L'état commence seulement maintenant à rencontrer les exigences de la loi fédérale Clean Water Act des années 1970 qui demandait qu'on identifie spécifiquement les sources de pollution de l'eau dans les 81 bassins versants du Minnesota.

Les sceptiques disent que le nouveau plan exempteraient les fermiers d'exigences spécifiques pour réduire leur contribution au ruissellement dans son ensemble, ce qui infligerait un fardeau injuste aux municipalités, aux usines de traitement des égouts et aux autres propriétaires terriens qui se verront demander d'assumer une importante partie des coûts pour atteindre des normes de qualité de l'eau acceptables.

"Cela ne fait que continuer les veilles façons de faire, ce qui défie toute rationalité." dit Whitney Clark, directeur exécutif de l'organisme Friends of the Mississippi, un groupe de défense de l'environnement.

Vislack dit que le Minnesota a choisi d'être premier à tenter l'expérience pour plusieurs raisons. C'est un état très agricole: la moitié de la surface de l'état est géré par des fermiers qui ne représentent que 2% de la population (NDLR: pas mal comme à Richelieu!). C'est aussi la région qui est la source du Mississippi, un cours d'eau qui souffre tellement de pollution agricole qu'elle a créé une grande "zone morte" à son embouchure dans le Golfe du Mexique. L'administration Dayton s'empresse d'adopter ce programme, dit Vilsack, car il cadre avec l'éthique environnemental de l'état. C'est d'autant plus important de faire la preuve de son efficacité, car le Minnesota contrôle sa propre destinée en matière de qualité de l'eau. Toute l'eau qui aboutit dans ses milliers de lacs et rivières vient du ciel sous forme de pluie. Presque toute la pollution de l'eau vient de ses fermiers, ses industries et ses résidents. "C'est une occasion fantastique pour que le Minnesota soit tête de file, et pour nous d'apporter notre aide financière et technique pour améliorer la conservation." dit Vilsack. Les détails de financement viendra probablement avant le prochain "farm bill" fédéral que le Congress devrait travailler cette année, dit Vilsack. Déjà, les chefs au congrès ont été bien clairs: le programme populaire Conservation Reserve Program, grâce auquel les agriculteurs reçoivent de l'aide financière pour mettre de côté des terres environnementalement fragiles, sera réduit, peut-être de beaucoup. D'autres règlements et financements en conservation agricole pourraient aussi être coupés. "Ce sera définitivement un défi pour nous d'avoir les ressources pour répondre aux besoins de l'Amérique rurale, incluant les investissements en conservation." dit Vilsack.

Dayton prévoit annoncer la signature d'un mémorandum d'entente avec le département de l'agriculture fédéral et l'EPA.

Plan intégré?

Des groupes environnementaux et d'autres experts disent que la question qui tue sera si le programme sera incorporé avec des plans d'assainissement spécifiques. Par exemple, l'état finit tout juste de compléter une importante analyse de la pollution d'une partie du Mississippi et du lac Pepin. Des chercheurs ont découvert que la quantité de sédiments venant de la vallé de la rivière Minnesota qui brouille le Mississippi et remplit le lac Pepin a multiplié par 10 depuis le dernier siècle, surtout à cause de la culture intensive du maïs et du soya qui aurait remplacé la végétation indigène de la prairie.

Si le nouveau programme intègre les fermiers dans un plan pointu d'assainissement pour les rivières Minnesota et Mississippi, cela pourrait marcher, dit Clark. Mais si il ne fait que protéger les fermiers pour éviter de faire de vrais changements pour ralentir la perte d'eau et de sol de leurs terres, alors, cela ne fonctionnera pas.

D'autres personnes, par contre, disent que le programme de certification sera une amélioration importante. Maintenant, les fermiers sont exemptés du Clean Water Act et la plupart des autres règlements environnementaux. Ce programme, qui devrait réunir l'appui, les subventions et une certaine assurance pour l'avenir, les encouragera à en faire plus, dit Swackhamer. "C'est un grand pas dans la bonne direction pour que les fermiers s'engagent à adopter les meilleurs pratiques de gestion et constater leur efficacité." dit-elle. "On compte beaucoup là-dessus."
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"Minnesota launches Mississippi River cleanup effort

Minnesota will be the nation's first test site for a federal program designed to stem the flow of agricultural pollution strangling some of the country's great bodies of water, including Chesapeake Bay, the Gulf of Mexico and the Mississippi River.

Gov. Mark Dayton is expected to announce Minnesota's leading role in the project at the Capitol on Tuesday morning (January 17 2012), with Tom Vilsack, U.S. secretary of agriculture, and Lisa Jackson, administrator of the U.S. Environmental Protection Agency, at his side. They are promoting the pilot project as the start of an ambitious federal strategy that, in essence, would give farmers a green seal of approval if they voluntarily choose to put land conservation and water quality ahead of crop yields.

Behind the new strategy is a combination of political and fiscal realities, officials said: The public is increasingly concerned about clean water for drinking, swimming and wildlife. But imposing environmental rules on farmers -- the primary source of unregulated water pollution in Minnesota -- faces insurmountable political hurdles. At the same time, funding for longstanding farm conservation programs is facing major cutbacks in the upcoming farm bill, victim of both the federal budget crunch and the anti-regulatory fervor in Washington.

"We do not want to take a step back" in conservation, Vilsack said in an interview last week. "We are seeing progress."

Farmers who participate would agree to follow land management practices that slow soil erosion and runoff of fertilizers, pesticides and manure into streams and groundwater. In exchange, they would get financial and technical support and be protected against new environmental requirements during the life of their agreement, perhaps as long as 10 years. Participating farmers would also be certified through the new Agricultural Water Quality Certification Program, a seal of approval that could be used as a marketing tool and, eventually, on consumer products.

"The hope is that it would steer producers to meet consumer demand to be more responsible about water quality," said Deborah Swackhamer, an expert on water pollution at the University of Minnesota and a member of the EPA's scientific advisory panel.

Some voice skepticism

Already, however, the plan is generating sharp criticism from some conservation and water-quality advocates. They say 40 years of voluntary efforts have been insufficient to reduce farm runoff that dumps sediment, bacteria and other pollutants into Minnesota's rivers and streams. The state is only now starting to fulfill the requirements of the 1970s-era federal Clean Water Act in clearly identifying specific sources of water pollution across Minnesota's 81 watersheds.

Skeptics say the new plan would exempt farmers from specific requirements to reduce their contribution to overall runoff, creating an unfair burden for cities, sewage treatment plants and other landowners who will be asked to bear significant costs to achieve water-quality standards.

"It enshrines the old ways, defying all rationality," said Whitney Clark, executive director of Friends of the Mississippi, an environmental advocacy group.

Vilsack said Minnesota was chosen as the test site for a number of reasons. It's a big agricultural state -- half the state's land mass is controlled by farmers, who make up about 2 percent of the population. It's also home of the headwaters of the Mississippi, a river with so much agricultural pollution that it's created a massive "dead zone'' at its mouth in the Gulf of Mexico. The Dayton administration was eager to embrace the program, Vilsack said, and it fits with the state's strong conservation ethic. Even more important for proving its effectiveness, Minnesota controls its own water-quality destiny. All the water that winds up in its thousands of lakes and rivers comes from the sky in the form of rain. Virtually all its water pollution comes from its farmers, businesses and residents. "It's a great opportunity for Minnesota to help lead the way, and for us to use our financial and technical assistance to expand conservation," Vilsack said. Funding would most likely be determined by the next federal farm bill, which Congress is expected to take up this year, Vilsack said. Already, congressional leaders have made it clear that the popular Conservation Reserve Program, in which farmers are paid to set aside environmentally sensitive land, will be cut, perhaps drastically. Other rules and funding for farm conservation may also be cut. "We are obviously going to be challenged to have the resources to meet the needs in rural America, including investment in conservation," Vilsack said.

Dayton is expected to announce the signing of a memorandum of understanding with the U.S. Department of Agriculture and the EPA.

Integrated plan?

Environmental groups and other experts say the critical issue will be whether the program is incorporated with specific cleanup plans. For example, the state is just completing a massive analysis of pollution in the lower Mississippi River and Lake Pepin. Researchers have found that the sediment from the Minnesota River valley that is clouding the Mississippi and filling up Lake Pepin has increased tenfold in the last century -- largely as a result of heavily cultivated corn and soybeans replacing native prairie.

If the new program integrates farmers into a targeted cleanup plan for the Minnesota and Mississippi rivers, it might work, Clark said. But if it simply protects farmers from having to make real changes to slow the loss of water and soil from their land, then it won't.

Others, however, say the certification program will be a significant improvement. Now, farmers are exempt from the Clean Water Act and most other environmental regulations. This program, which would combine support, subsidies and some certainty about the future, will encourage them to do more, Swackhamer said. "It's a huge step in the right direction to get farmers engaged in the best management practices and to see how effective they are," she said. "There is a lot riding on this.""

Article written by Josephine Marcotty published here: http://www.startribune.com/local/137454108.html

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