La moitié de la porcherie de la Ferme Notre Dame: les bâtisses pour l'engraissement et leur fosse à purin. À gauche dans la photo: le Chemin des Patriotes et la rivière Richelieu.
À la fin de l'année 2005, tous les citoyens de la ville de Richelieu (population d'environ 5,400 à l'époque), à l'exception des promoteurs de la porcherie à la Ferme Notre Dame bien sûr, étaient contre l'idée d'avoir 5,800 cochons comme voisins, installés sur les bords de ruisseaux tous près de la rivière Richelieu. On aimait encore moins l'idée de se faire arroser leur purin sur les champs agricoles tout autour, et les urbains n'aimaient pas savoir que la prise d'eau potable de leur aqueduc se trouvait juste en aval du projet. Bref, tout le monde était contre, et tout le monde ont fait ce qu'ils ont pu pour ne pas l'avoir, cette porcherie. Mais nous l'avons eu quand même.
Un nouveau maire, des nouveaux conseillers ont été élus aux élections municipales cette année-là, en espérant que ceux-là ne laisseraient pas passer le projet. En vain.
La consultation publique pour le projet s'est déroulé sous la présidence du préfet de la MRC de Rouville, lui-même un éleveur de porcs. La salle de plus de 600 opposants ont tenté de le faire disqualifier à cause de conflit d'intérêt. En vain.
Des pressions ont été faites auprès du Premier Ministre Jean Charest. En vain. Des approches ont été faites auprès des Ministres de la Santé Philippe Couillard, des Affaires Municipales Nathalie Normandeau, de l'Environnement Thomas Mulcair. Nous avons supplié notre député Diane Legault. En vain.
Nous avons fait des manifs, envoyé des lettres, des cartes postales. En vain.
Nous avons monté un comité de citoyens (CRMQV) avec 600 memberships payés qui a engagé la firme NOVE Environnement Inc. pour qu'elle fasse une étude de dispersion des odeurs venant des bâtisses seulement, et les résultats étaient renversants. En vain.Photo: NOVE Environnement Inc.
Même la firme Dessau-Soprin a confirmé à la S.E.C.T.'eau (qui fournit l'eau potable à 3 villes) qu'il devrait y avoir une étude en impact de la porcherie et son épandage sur la qualité de l'eau à la prise d'eau de surface en aval! Ce qui ne fut pas fait.
Et les gens me demandent encore pourquoi les citoyens de Richelieu ne forment pas une communauté tricoté serrée, pourquoi on ne s'implique pas dans la vie politique et sociale de la ville, pourquoi il y a tant d'apathie et de dégoût vis-à-vis la chose politique, qu'elle soit municipale ou provinciale.
J'imagine qu'il faut le vivre pour comprendre.
Il n'y a que 2 façons de réagir à ce que l'on nous a fait: se renfermer dans son coin et ne plus en parler, ou s'indigner à chaque fois que l'occasion se présente. Vous savez de quel bois je me chauffe.
L'article qui a fait la une et qui a bouleversé la vie de tous les citoyens de Richelieu: http://monteregieweb.com/main+fr+01_300+Un_projet_de_ferme_porcine_suscite_une_forte_opposition_a_Richelieu.html?ArticleID=418421&JournalID=25
When people's rights and democracy are crushed by big (pig) money
People still look at me in wonder when I tell them my neighbors don't want to have anything to do with municipal and provincial politics because of the mega pig farm that was forced upon us in 2005. Isn't it enough to say that nobody, except the project promoters of course, nobody in Richelieu (pop. 5,400) wanted that 5,800 pig farm just upstream and sitting right by the Richelieu River? But the powers that be wanted it, and we got it anyway.
A city councilor got wind of it by accident and saw to it that it made cover page of the local newspaper. He started a petition, going door to door in his rural neighborhood, despite the intimidation and threats. Soon, the whole town was up in arms, revolted to hear that the mayor had known about this pig CAFO (Confined Animal Feeding Operation) project for many years already.
No rural citizen wanted the slurry spreading and it's awful smell, and no urban dweller wanted the risk of drinking it, because the water intake for the city water was in the river, just downstream from the barns, the manure pits and the spreading.
And so the following month, the municipal elections let us get rid of this city council, hoping the new one would not let the pig farm go ahead. The construction permit was given anyway.
The public consultation had to take place, presided by a pig farm owner, even if the whole assembly of 600 people wanted him overthrown because of improper conflicts of interest.
We organized a citizen's group, 600 paid membership strong, that wrote to our Prime Minister Jean Charest. Our members met with the Ministers of Public Health, of Municipal Affairs, of the Environment, to no avail. We sat down in our MP in her office and pleaded with her. To no avail.
We paid for an environmental impact study on odor propagation coming from the barns, shocking even those that knew pigs could stink from afar.
Our municipal water filtering plant was told by firm that an impact study should be done of the effects of having that much spreading upstream from a water intake for 3 towns. It wasn't done.
And people still wonder why I'm surrounded by disgusted voters who don't want to have anything to do with municipal and provincial politics anymore.
Sense of community? What community? Nobody wants to talk about it anymore.
Everybody just shuts their windows and doors and stay inside for a good part of the year, between the end of March and the end of November.
So much for the pleasures of living in the country!
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