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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, March 10, 2012

Sables bitumineux - "To the Last Drop"


Un film de Niobe Thompson et Tom Radford

La petite communauté de Fort Chipewyan au nord de l'Alberta fait face aux conséquences d'être le premier témoin des impacts du projet des sables bitumineux, un grand virage du développement du pétrole au Canada.

La communauté locale a connu une hausse marquée de cancers et des études scientifiques ont révélé les véritables conséquences du "pétrole sale."

Aux prises avec le pacte maudit du consommateur énergétique Américain, le gouvernement du Canada fait tout ce qu'il peut pour protéger le plus sale projet pétrolier au monde. Dans ce film, Tom Radford décrit la lutte entre un David et un Goliath dont il est témoin.

Le premier film appelé "Death of a Delta" tourné à Fort Chipewyan en 1972, avait été tourné avec une vieille caméra Bolex. Le réalisateur a dû s'assurer que les gens qu'il passait en entrevue savaient de quoi ils parlaient. Il n'y avait pas lieu de partir de fausses rumeurs. Dans ce nouveau film, "To the Last Drop", des technologies plus modernes ont été utilisées pour saisir les plus beaux paysages jamais vus du nord de l'Alberta.

Mais tandis que les technologies peuvent évoluer beaucoup durant ces 39 années, la question derrière les 2 films demeure la même: les droits des communautés en aval, et le besoin de reconnaître ces droits, peut importe l'influence toute puissante de ses voisins en amont.

"Death of a Delta" a documenté la bataille de Fort Chipewyan pour obtenir le droit d'avoir une voix dans le projet de construction d'un barrage hydro-électrique immense sur la Peace River, le barrage W.A.C. Bennett Dam. On ne risquait pas seulement la survie de la plus ancienne communauté en Alberta, mais la protection d'un site sur la liste du patrimoine mondial, le delta Peace Athabasca, une confluence de voies de migrations et la plus importante concentration de sauvagine du continent.

Dans la lutte de David contre Goliath qui s'ensuivit, David a gagné. De l'eau a été relâchée du barrage et les niveaux de l'eau dans le Delta sont revenus à la normale. L'écologie sans pareille de la région a été sauvée. La communauté a survécu.

Aujourd'hui, ce même David, la volonté collective des milliers de résidents de Fort Chipewyan, se bat contre un Goliath encore plus considérable. Les sables bitumineux de l'Alberta pourraient être déclarés comme étant le projet de construction le plus vaste au monde. Son expansion aura un impact estimé à $1,7 milliards sur l'économie du Canada au courant des prochaines décennies. Une région boréale de la grandeur de la Grèce sera impactée par les activités industrielles.

Encore une fois, c'est une question de l'eau, mais cette fois-ci, ce n'est pas seulement l'écoulement de la rivière, mais les produits chimiques que le courant pourrait transporter en aval venant des mines à ciel ouvert et le pétrole brut.

Depuis quelques années, selon le comité de travail du cancer en Alberta, la communauté de Fort Chipewyan a connu un taux anormalement élevé de cancers. Les pêcheurs de la place trouvent une quantité croissante de poissons difformes dans leurs filets. Les résidents et John O'Connor, le médecin local, sont préoccupés qu'il y ait un lien avec les sables bitumineux.

Comme ils l'ont fait durant les années 1970, les gens de Fort Chipewyan se sont tournés vers la science pour les aider. À ce moment-là, c'était William Fuller, un biologiste de l'Université de l'Alberta, qui a colligé les données qui ont démontré que le Delta se mourrait. Aujourd'hui, c'est David Schindler, récipiendaire du Stockholm Water Prize, et une équipe de scientifiques internationaux qui mènent la recherche détaillée pour découvrir ce qu'il y a dans la rivière Athabasca, et en connaître la source.

Alan Adam, le chef des Premières Nations Athabasca Chipewyan, a travaillé aux côtés de Schindler. Il sait que de vastes régions du Delta redeviennent impassables à cause du niveau de l'eau qui est à la baisse. Ce qui veut dire que la chasse, la trappe et les droits de pêche de sa communauté du Traité 8 sont sans valeur.

Il a fait appel aux sages de sa tribue comme Pat Marcel et Francois Paulette du village voisin Fort Fitzgerald pour enregistrer les changements qu'ils constatent partout sur l'eau, la faune et la flore. Dans un échange sans pareil, la science et les connaissances traditionnelles se complètent pour contrer les sables bitumineux.

En 1972, à Fort Chipewyan, un enfant indien était assis sur le quai chantant la chanson "Your Cheatin' Heart" de Hank Williams. La vieille guitare qu'il jouait n'avait que 3 cordes. Un verset à la fois, la chanson avait été enregistrée avec une caméra de 26 secondes. Obtenir les droits pour avoir la chanson a été un problème: pas de l'enfant, mais de Nashville. C'est de valeur, parce que la chanson aurait parfaitement illustré la duplicité du gouvernement et de l'industrie pendant toutes ces années.

Ces jours-ci, les décideurs commencent à écouter. Le groupe de travail Oilsands Advisory Panel nommé par Jim Prentice, l'ancien ministre de l'environnement, a souligné dans son rapport de décembre 2010 qu'il était important d'avoir de la bonne recherche et des règlements serrés. Nous devons savoir ce qu'il y a dans l'eau.

Peut-être que David pourrait avoir une chance de gagner encore une fois. Goliath s'en porterait mieux.
Photo: TreeHugger.com

Filmmakers: Niobe Thompson and Tom Radford

The small town of Fort Chipewyan in northern Alberta is facing the consequences of being the first to witness the impact of the Tar Sands project, which may be the tipping point for oil development in Canada.

The local community has experienced a spike in cancer cases and dire studies have revealed the true consequences of "dirty oil".

Gripped in a Faustian pact with the American energy consumer, the Canadian government is doing everything it can to protect the dirtiest oil project ever known. In the following account, filmmaker Tom Radford describes witnessing a David and Goliath struggle.

I shot my first film, Death of a Delta, in Fort Chipewyan in 1972. I shot it with a hand crank Bolex camera with a maximum 26-second wind. I had to make sure people knew what they were talking about. There was no time for red herrings. In our new film, To the Last Drop, the latest in digital HD and Cineflex cameras capture the landscape of northern Alberta as never before.

But while technology can go through multiple revolutions in 39 years, the issue that drives both our films remains the same: the rights of downstream communities, and the need to recognise those rights, no matter how powerful their upstream neighbours.

Death of a Delta documented the fight of Fort Chipewyan to have a voice in the construction of a massive hydroelectric project on the Peace River, the W.A.C. Bennett Dam. At stake was not only the survival of the oldest community in Alberta, but the protection of a World Heritage site, the Peace Athabasca Delta, a convergence of migratory flyways and the greatest concentration of waterfowl on the continent.

In the David and Goliath struggle that ensued, David won. Water was released from the dam and water levels in the Delta returned to normal. The unique ecology of the region was saved. The town survived.

Today, that same David, the collective will of the thousand residents of Fort Chipewyan, is fighting an even more imposing Goliath. The Alberta oil sands is arguably now the world's largest construction project. Its expansion will have an estimated $1.7 trillion impact on the Canadian economy over the coming decades. An area of boreal forest the size of Greece will be affected by industrial activity.

Once again the issue is water, but this time it is not just the flow of the river, but the chemicals the current may be carrying downstream from the strip mines and bitumen upgraders.

In recent years, according to the Alberta Cancer Board, Fort Chipewyan has experienced an unusually high rate of cancer. Local fishermen are finding growing numbers of deformed fish in their nets. Residents and John O'Connor, the community doctor, worry there could be a connection to the oil sands.

As they did in the 1970s, the people of Fort Chipewyan have appealed to science for help. Then it was William Fuller, a biologist from the University of Alberta, who collected the data that proved the Delta was dying. Today, it is David Schindler, the winner of the Stockholm Water Prize, and a team of international scientists conducting painstaking research to find out what is in the Athabasca River - and where it is coming from.

Alan Adam, the chief of the Athabasca Chipewyan First Nation, has worked closely with Schindler. He knows that vast areas of the Delta are once again becoming impassable because of falling water levels. This means the hunting, trapping and fishing rights guaranteed to his people in Treaty 8 are worthless.

He has appealed to elders like Pat Marcel and Francois Paulette from neighbouring Fort Fitzgerald to record the changes they are seeing in the water and the wildlife. In a unique exchange, science and traditional knowledge are coming together to challenge the oil sands.

When I first arrived in Fort Chipewyan in 1972, an Indian kid was sitting on the dock singing Hank Williams' Your Cheatin' Heart. The old guitar he was playing had about three strings. One verse at a time, we recorded the song with our 26-second camera. Then we tried to get the rights. The kid was no problem, but Nashville will always be Nashville. Too bad. It would have been the perfect cover for all those years of government and industry duplicity.

These days the powers that be are beginning to listen. The recent Oilsands Advisory Panel, appointed by Jim Prentice, the former environment minister, stressed in its December 2010 report the importance of proper research and regulation. We have to know what is in the water.

Maybe David has a chance to win again. Goliath would be better for it.


Link: http://www.aljazeera.com/programmes/witness/2011/06/20116227153978324.html

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