Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Monday, July 19, 2010

Appréhensions quant au purin

Photo: Steve Apps

Un membre du comité de rédaction du Ottawa Citizen a révélé dernièrement dans le quotidien de la Capitale quelques faits surprenants sur l'épandage du purin sur les terres agricoles au Québec et en Ontario et les effets néfastes de cette pratique sur la santé humaine et environnementale du bassin versant des Grands Lacs .

Les élevages du Québec et de l'Ontario produisent autant de purin que les égoûts de 100 millions de personnes.

Selon Gord Miller, le commissaire en environnement de l'Ontario, la plus grande menace de l'eau en Ontario, ce n'est pas les déchêts toxiques, c'est le purin. Les autorités aiment donner le nom de nutriments au purin, surtout le purin des élevages industriels, accumulé dans les fosses, mariné et épandu sur les terres agricoles au printemps et à l'automne.

Depuis des années, on aime nous dire que l'E.coli et les autres pathogènes dans l'eau douce viennent des animaux de ferme et des humains, en sous-entendant que les deux sources ont une responsabilité égale. Mais une étude scientifique du Lac Huron s'est penché sur l'ADN de l'E.coli et a découvert que seulement de 1% à 3% de l'E.coli du lac vient des humains, et qu'environ 60% vient des animaux d'élevage. La balance est de source inconnue ou des animaux sauvages.

Il faut donc conclure que les égoûts humains ne sont pas le problème. Le problème, c'est l'épandage de purin au-delà de la capacité d'absorption du sol.

Pourtant, les lois sur la pollution au Canada et aux États-Unis se concentrent toujours sur les ennemis des années 1970: les industries chimiques qui déversaient leurs déchêts sur les rives des Grands Lacs. Çà, c'est le passé. C'est maintenant le temps de se concentrer sur la pollution comme celle de Walkerton. Il y a moins de poisons aujourd'hui, mais plus d'excréments d'animaux.

Ce problème menace plus que nos cours d'eau. Des scientifiques britanniques ont étudié les changements chez les bactéries au fil du temps. Dans le sol agricole, ils ont observé que les bactéries développent des signes génétiques de résistance à plusieurs antibiotiques. Le Professeur David Graham, qui a mené la recherche, dit que cela suggère une menace émergente pour la santé publique et environnementale.

Graham avance que la résistance aux médicaments des pathogènes infectueux est une menace connue. Cela devient souvent des "superbugs" qui infectent les gens, comme le SRAM (MRSA, ou staph) qui ne réagit plus à la méthicilline. Nous savons que les régions critiques où se trouvent des bactéries dans le sol résistantes aux médicaments sont souvent près des porcheries. Les cochons reçoivent des antibiotiques dans leur moulée d'une façon routinière, malades ou pas, et les médicaments sont évacués avec les excréments. À grands volumes, ceci est suffisant pour changer les bactéries dans le sol.

Mais les bactéries dans le sol ne nous touchent pas directement, n'est-ce-pas? Elles aident les récoltes et çà nous importe peu si elles résistent aux antibiotiques, oui?

Mais Graham nous précise que les bactéries inoffensives dans le sol peuvent transférer leurs gènes résistants à d'autres pathogènes qui provoquent des maladies chez l'humain, comme le SRAM, avec les résultats que l'on connaît. Car les bactéries ont cette facilité de s'échanger des gènes entre elles et de leur hôte.

Pourtant, le coordonnateur de COVABAR (Comité de concertation et de valorisation du Bassin de la rivière Richelieu) Marcel Comiré, s'empresse de dire publiquement et ce à chaque fois que je suis là pour l'entendre, qu'"une porcherie, il y a rien là", et que les citoyens de Richelieu sont les seuls à s'être objecté si vigoureusement à l'implantation d'une porcherie dans leur milieu. MENSONGES!
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"Misgivings about manure

What we do produce in enormous quantities is manure. Federal figures show that Ontario and Quebec together produce manure equivalent to the sewage from 100 million people. It is sprayed, mixed with water, on fields near the Great Lakes, especially lakes Huron and Erie, and the smaller St. Clair.

Miller (Gord Miller, environmental commissioner for Ontario) argued in his speech that the biggest threat to Ontario's water isn't toxic waste. It's manure.

Manure is called "nutrients" in official circles, but in reality it's foul-smelling brown stuff, especially the manure from factory farms that is kept in huge vats, fermenting a bit, and sprayed on fields in spring and fall. (And sometimes winter. They shouldn't do this because it runs off frozen land in spring into lakes and rivers, but people sometimes do it anyway.)

For years we've been told E. coli and other pathogenic material in fresh water comes from both farm animals and from humans, the implication that both groups are equally part of the problem. But a recent study of Lake Huron looked at the DNA of E. coli. It shows that only about one to three per cent of the lake's E. coli come from humans -- and about 60 per cent comes from livestock manure. The rest is either unknown or from wildlife.

So human sewage isn't the problem. The problem is the spraying of more animal manure than the land can soak up.

And yet Canadian and U.S. pollution regulations still focus on the enemies of the 1970s, the remnants of days when the chemical factories dumped waste material in a shallow hole out back, near the local river or lake. That's yesterday's problem. It's time to focus on the real, Walkerton-style pollution. There's less poison today, but more animal sewage.

This problem appears to threaten more than our waterways. At Newcastle University in England, scientists have been measuring how natural bacteria change over time. In farm soil, they've found something odd: soil bacteria are showing genetic signs of resistance to a variety of antibiotics. Professor David Graham, who led the research, said the findings suggest an emerging threat to public and environmental health.

Graham's point is that drug resistance in infectious disease bugs is a known threat. It most often takes the form of "superbugs" that infect people, often in hospitals. A common one is MRSA, a staphylococcus bug that resists the drug methicillin. We know that hot spots of drug-resistance in soil bacteria are often near hog farms. Pigs get antibiotics in their food regularly, sick or not, and the drugs are flushed out with the manure. In high volume, this is enough to change those soil bacteria.

But then again, soil bacteria don't affect us directly, right? They help crops grow, and it doesn't matter, does it, whether they can resist antibiotics?

Turns out these bugs may affect us after all. Back at Newcastle, Graham points out that harmless soil bacteria could pass on a resistant gene to a disease-causing pathogen, such as MRSA, with obvious consequences. (Bacteria are weird; they borrow genes from each other, and from their hosts.)"

Excerpts from article written by Tom Spears, member of the Ottawa Citizen's editorial board, published here: http://www.ottawacitizen.com/health/Misgivings%20about%20manure/3248981/story.html

That said, the coordinator of COVABAR, a non-profit-making organization that aims at developing a systemic approach so as to obtain an integrated administration of resources and activities, for a sustainable development of the whole valley of the Richelieu, Marcel Comiré, always make sure to say in public (when I'm in hearing range anyway) that there is nothing to worry about pig farms, and that Richelieu is the only town that had an uprising against its new pig farm. ALL LIES!

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