Photo: Benjamin Norman pour The New York Times
Après le feu dans une usine importante de traitement d'eaux usées de la ville de New York, l'attention se porte davantage sur la qualité de l'eau du fleuve Hudson (le cour d'eau siamois de la rivière Richelieu via le lac Champlain) car une bonne partie des égouts de la grande métropole s'est déversée directement dans le fleuve. Une traduction libre d'un article dans le journal The New York Times:
Sur le fleuve Hudson avec les héros de la qualité de l'eau.
Le capitaine du bateau était content de nous expliquer une fausse idée qu'on se fait des eaux d'égouts: çà ne pue pas nécessairement. "Les gens pensent que les eaux usées puent." dit John Lipscomb, le capitaine qui mène le bateau plus près de l'usine North River Wastewater Treatment Plant en panne, qui a pris feu à la mi-juillet à Harlem. "Mais on a affaire à des excréments, de l'eau du bain et l'eau de vaisselle. Une partie de ce qui sort sont des produits de soins de beauté."
Il faisait chaud, mais il y avait une bonne brise, et çà sentait presque bon, en effet. Mais c'était loin d'être joli: les eaux d'égouts se sont déversé directement dans le fleuve Hudson de mercredi à vendredi soir: quelques 120 millions de gallons par jour. L'usine s'est remise en marche tard vendredi.
Bien que l'usine ait recommencé à fonctionner vendredi après-midi, il y a eu des déversements d'égouts bruts, moins de 25 millions de gallons, entre 5:00 heures et 13:30 heures samedi, et rien du tout dimanche.
M. Lipscomb est commandant du R. Ian Fletcher, qui fait 36 pieds de longueur, pour le groupe environnemental Riverkeeper, et Gregory D. O'Mullan, un prof de micro-biologie environnemental au Queens College du City University de New York, l'accompagne. Ils font des prélèvements d'échantillons pour détecter les concentrations de la bactérie entérocoques, qui vit habituellement dans les intestins des humains et des animaux. Personne n'était surpris d'apprendre que les concentrations étaient très élevées. Les résultats des tests de la veille tout près de l'usine disaient que la concentration était de plusieurs milliers par 100 millilitres d'eau, bien au-delà des normes acceptables fédérales de 104 par 100 millilitres, ce qui mérite des fermetures de plages, selon le Docteur O'Mullan. Samedi, Riverkeeper disait que les échantillons de jeudi à 6 des 16 endroits testés dans le fleuve Hudson entre le pont Tappan Zee Bridge jusqu'à Battery dans la ville de New York, avaient des concentrations dangereuses entre 132 et 104,620 par 100 millilitres. "Les concentrations près des effluents étaient bien plus élevées qu'à l'habitude." selon le Docteur O'Mulllan.
Les tests fait par la municipalité jeudi montraient des concentrations beaucoup plus basses parce que les tests étaient fait aux plages et au milieu du fleuve, selon M. Sklerov. Les avis de défense de baignade sont en vigueur pour les plages South, Midland et Cedar Grove sur Staten Island et Sea Gate à Brooklyn. M. Sklerov dit qu'il s'attend à ce que les avis soient retirés bientôt.
Le parc Riverbank State Park qui est tout près de l'usine de traitement et qui a manqué d'électricité durant cet incident a ré-ouvert ses portes vendredi. Les piscines sont ouvertes depuis samedi matin.
M. Lipscomb dit que bien que les concentrations près de l'usine ont été les plus élevées qu'il ait jamais vu, les tests précédents avaient montré que la contamination était à bien des endroits sur le fleuve Hudson après une pluie. M. Lipscomb patrouille le fleuve depuis l'année 2000, et prend des échantillons depuis 2006, grâce au bateau de Riverkeeper qui est équipé avec un petit laboratoire et un incubateur qui permet d'analyser sur place les échantillons. Pour empêcher les usines de traitement d'être débordées durant les pluies, il explique qu'un mélange d'eaux d'égouts et d'eaux pluviales est souvent déversé sans traitement dans les cours d'eau de la ville grâce à un réseau de centaines de tuyaux partout dans la ville. Après les pluies au mois de mai, les échantillons de Riverkeeper sont analysés grâce au partenariat avec Queens College et le Lamont-Doherty Earth Observatory à l'université Columbia, et on y a trouvé que les concentrations à 15 des 20 sites dépassaient les normes tolérables fédérales pour la qualité de l'eau. "L'évènement de cette semaine a causé quelques jours de mauvais résultats." dit M. Lipscomb, en parlant des déversements causés par l'incendie à l'usine. "Mais nous voyons des mauvais résultats à certains jours toute l'année." M. Lipscomb, un employé à plein temps pour Riverkeeper est né à New York et a grandi sur les rives de l'Hudson à Irvington, décrit sa mission comme "travaillant pour le fleuve". Quand il ne fait pas des tests d'eau du fleuve, il patrouille dans ce qui ressemble un bateau de pêche pour le homard, toujours prêt à dénicher et rapporter les pollueurs, souvent des malfaisants industriels qui jette de la ferraille ou d'autres matériaux dans le fleuve pendant qu'ils chargent ou déchargent de la cargaison. Il en a vu des mûres et des pas mûres, et il est très philosophe au sujet de l'incendie qui a forcé l'usine North River de fermer. "Çà arrive, des accidents!", dit-il. Vu sa nature organique, les eaux d'égouts devraient se décomposer et se dissiper dans quelques jours sans effets à long terme. M. Lipscomb est plus préoccupé par les risques pour la santé des gens qui viennent en contact avec l'eau et aimerait un meilleur réseau d'avertissement des dangers.
La rivière semblait vide pendant la promenade de vendredi après-midi, mais M. Lipscomb et le Docteur O'Mullan disent qu'ils ont vu des gens à l'eau et sur les rochers près du Little Red Lighthouse sour le pont George Washington. "Pourquoi n'y a-t-il pas un policier ou quelqu'un pour avertir les gens de ne pas aller à l'eau?" demande M. Lipscomb. Le fleuve était calme dans la chaleur frisant les 100 degrés F, avec un bateau ici et là. Le bateau de Riverkeeper s'est approché de l'un des tuyaux effluent de l'usine qui porte une affiche qui avertit: "Danger: point de décharge en cas de pluie".
Le Docteur O'Mullan se penche à genoux pour ramasser un spécimen d'eau dans une bouteille, pendant que M. Lipscomb pointe du doigt pour me montrer: "Voyez-vous l'eau changer de couleur vers le gris?" C'est la couleur qui laisse voir la présence d'eaux d'égouts, pas la senteur, selon lui. Et puis il y a toujours les immanquables "objets flottants": des feuilles, des emballages, une bouteille de plastique, un condom. Les condoms sont les signes certains d'eaux d'égouts.
"Les condoms sont l'exemple parfait du lien direct entre la toilette et la rivière." dit-il d'un ton sec pendant qu'il scrute le paysage avec ses lunettes d'approche.
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"On the Hudson, With the Water-Quality Mavens
The boat’s captain was happy to clear up one misconception: Sewage does not necessarily stink. “People think sewage is going to smell,” the captain, John Lipscomb, said late Friday afternoon as he steered his boat closer to the disabled North River Wastewater Treatment Plant in Harlem. “But this is feces and bathwater and dishwashing water. Part of what’s coming out is beauty care products.”
It was hot but breezy, and the smell was indeed almost sweet. But there was nothing lovely about the raw sewage that pipes there discharged into the Hudson River — some 120 million gallons a day — from Wednesday to Friday night, when the plant returned to treating sewage.
The city’s Environmental Protection Department brought both of the damaged engines back online Friday afternoon. There were some raw sewage discharges, totaling less than 25 million gallons, between 5 a.m. and 3:30 p.m. Saturday, and none Sunday, said Farrell Sklerov, a spokesman for the department.
Mr. Lipscomb, who commands the 36-foot R. Ian Fletcher for the environmental group Riverkeeper, and Gregory D. O’Mullan, an assistant professor of environmental microbiology at Queens College of the City University of New York, were collecting samples to test for the bacterium enterococcus, which lives in the intestines of humans and animals. Not surprisingly, counts were through the roof. Results from testing the previous day showed that levels closest to the plant were thousands of cells of enterococcus per 100 milliliters of water, significantly over the federal safety standard of 104 per 100 milliliters (about 3.5 fluid ounces), which would prompt beach closings, Dr. O’Mullan said. On Saturday, Riverkeeper said that Thursday’s samples at 6 of 16 test locations in the Hudson, from the Tappan Zee Bridge down to New York City’s Battery, had unsafe counts ranging from 132 to 104,620 per 100 milliliters. “The concentrations near the discharge points were much higher than usual, comparable to the Gowanus Canal and Newtown Creek,” Dr. O’Mullan said.
Gowanus and Newtown, among the most contaminated bodies of water in the nation, were both declared federal Superfund sites last year and are to undergo decade-long cleanups.
The city’s own sampling Thursday showed much lower concentrations because the testing is done at beaches and in the center of the river, Mr. Sklerov said. Health advisories remain in effect for South, Midland and Cedar Grove Beaches on Staten Island and Sea Gate in Brooklyn. Mr. Sklerov said he expected the advisories to be lifted soon.
Riverbank State Park, which sits atop the treatment plant and lost power during the episode, opened its gates Friday. The swimming pools reopened Saturday morning.
Mr. Lipscomb, 57, said that though the levels near the plant were the highest he had seen, previous testing had shown more widespread sewage contamination along the Hudson after rains. Mr. Lipscomb has been patrolling the river since 2000 — and sampling its waters since 2006 — from the Riverkeeper boat, which is equipped with a minilab and incubator that allows for on-site analysis of the samples. To prevent sewage plants from becoming overwhelmed when it rains, he explained, a combined flow of sewage and storm water is frequently discharged untreated into the city’s waterways from hundreds of pipes around the city. After rains in May, Riverkeeper’s sampling, which is done in partnership with Queens College and the Lamont-Doherty Earth Observatory at Columbia University, found that levels at 15 of 20 locations tested in the Hudson violated federal water-quality standards. “This event made for a few bad days,” Mr. Lipscomb said of the outpouring from the North River plant. “But we see bad days throughout the year.” Mr. Lipscomb, a full-time Riverkeeper employee who was born in New York City and grew up by the Hudson in Irvington in Westchester County, describes his mission as “working for the river.” When he is not testing the waters, he is out on patrol in what resembles a wooden lobster boat, ready to spot and report polluters, in many cases industrial scofflaws who drop scrap metal and other materials into the river as they load and unload cargo. As someone who has seen plenty, he was philosophical about the fire that caused the North River plant to shut down. “Accidents happen,” he said. Given its organic nature, the sewage is expected to break down and dissipate in a few days with no lasting effects. Mr. Lipscomb was more worried about the risk of illness to people who came in contact with the water and the need for better notification of the dangers.
The river looked empty during a reporter’s Friday afternoon ride along the Upper West Side to the plant at West 137th Street, but Mr. Lipscomb and Dr. O’Mullan said they had come across people in the water and on the rocks near the Little Red Lighthouse under the George Washington Bridge. “Why isn’t there a traffic cop or somebody telling people not to go in the water?” Mr. Lipscomb asked. The river was quiet in the 100-degree heat, with just a boat here and there. The Riverkeeper vessel approached one of the outfall pipes between West 125th Street and the West 79th Street Boat Basin, under a sign reading “Caution: Wet Weather Discharge Point.”
Dr. O’Mullan dropped to his knees to scoop up a water sample with a plastic bottle, while Mr. Lipscomb pointed at the water, saying, “Do you see the water color change to gray?” It is the discoloration that gives away the presence of sewage, not the smell, he said. Then there were the ubiquitous “floatables”: leaves, wrappers, a plastic bottle, a condom, the last of which Mr. Lipscomb identified as a telltale sign of sewage.
“Condoms are a perfect example of a direct link between the toilet and the river,” he said dryly as he peered through binoculars. "
Excerpts of article written by Mireya Navarro published in The New York Times here: http://www.nytimes.com/2011/07/25/science/earth/25hudson.html?_r=1
Thursday, August 11, 2011
Fleuve Hudson - une expédition avec des gardiens du fleuve
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