Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Sunday, May 23, 2010

L'essence à rabais ou la perte de la liberté journalistique

Photo: WKRG

Les shérifs, la garde côtière et des employés de BP empêchent les journalistes et les citoyens de prendre des photos des plages salies par la marée noire de BP dans le Golf du Mexique, surtout dans l'état de la Louisiane. Incroyable mais vrai. Le désastre est couvert par les médias à la façon d'une guerre dans un pays lointain: les journalistes à qui l'on permet l'accès aux endroits pollués doivent être "embedded", intégrés à une équipe de BP qui décident ce qu'ils peuvent voir, rapporter et filmer.

Une journaliste de la revue Mother Jones a tenté de filmer une plage qui commençait à recevoir la marée d'huile où se baignaient encore des familles de touristes, mais la journaliste a été chassée par le shériff, la garde côtière et des employés de BP. Il semblerait que les policiers étaient très agressifs.

Mieux que cela, une équipe de filmage de CBS en bateau s'est fait accosté par un bateau privé qui comptait parmis son équipage des employés de BP et des membres de la garde côtière. Une personne à bord du bateau policier a dit à la caméra que les instructions de les menacer d'arrêter de filmer ou risquer les menottes venaient de BP, "pas eux", voulant dire que ce n'était pas une initiative de la garde côtière de gêner les médias.

L'hymne national des États-Unis inclus pourtant cette phrase: "O'er the land of the free and the home of the brave", le pays d'un peuple libre et brave, mais qui laisse bannir ses journalistes de ses plages publiques par une pétrolière polluante, tout cela pour pouvoir se promener à son aise dans son "pick-up" avec sa carabine qui pend dans la vitre arrière.

Pour bien me rendre compte de ce cauchemar d'un pays qui se transforme lentement en état policier à cause de sa dépendance aux combustibles fossibles, je relis encore et encore ces liens:


http://motherjones.com/mojo/2010/05/crude-oil-reaches-beaches-louisiana-gulf-bp-spill-transocean

http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/maree-noire-aux-etats-unis/201005/22/01-4283016-le-dossier-noir-de-bp.php

http://www.huffingtonpost.com/2010/05/19/bp-coast-guard-officers-b_n_581779.html
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I had to read it in a french newspaper on the 22d, because since the 20th of May the secret everybody knows is out: BP, with the help of the Coast Guard and local Sheriffs, is restricting access to public beaches that have been oiled by BP's mess. A Mother Jones journalist and a CBS crew have been threatened, and it seems journalists have to be embedded with BP crews to be able to cover the Golf of Mexico oil spill. "The land of the free and the home of the brave" no more: the oil industry has made Americans their slaves and is taking away their civil rights, all because of oil addiction. Keep on trucking with your rifle hanging in your back window, friends, because you can no longer tread where you wish if you want to keep on filling your gas tank at a cheap price!

2 comments:

  1. Faut-il se rappeler que le juge fédéral Lewis Kaplan a ordonné au producteur du documentaire "Crude", Joe Berlinger, de remettre toutes ses images tournées pour faire le documentaire sur les actions des avocats de Chevron en Equateur. Un éditorial du quotidien The New York Times pense que les pellicules d'un documentariste sont comme les notes de callepin d'un journaliste et devraient être protégées: http://www.latimes.com/news/opinion/editorials/la-ed-chevron-20100521,0,3553969.story

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  2. Newsweek a eu vent des problèmes des journalistes et photographes pour prendre des photos de la marée noire du Golf du Mexique. Jean-Michel Cousteau n'a pas pu constater les dommages dans une réserve quand un Garde Côtier lui a demandé s'il avait un journaliste à bord. Il aurait dû dire "non". Les photographes avaient l'habitude de se faire donner un "lift" par les pêcheurs engagés par BP, mais ils ont dû recevoir les ordres de BP, car ils refusent de même parler aux journalistes maintenant: http://www.newsweek.com/2010/05/26/the-missing-oil-spill-photos.html

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