Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Thursday, December 22, 2016

Joyeux Noël!




N`ayant pas d`accès à l`Internet avant le 3 janvier, c`est ici que je vous souhaite un Joyeux Noël et une Bonne Année!

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Not having any access to the Internet till January 3d, this is time for me to wish you a Merry Christmas and a Happy New Year!

Monday, December 19, 2016

Melusina



"He could not bear what she was, and she could not help but be who she was. So he left her, because in his heart he feared that she was a woman with a divided nature - and he did not realize that all women are creatures of divided nature. He could not stand to think of her secrecy, that she had a life hidden from him. He could not, in fact, tolerate the truth that Melusina was a woman who knew the unkwon depths, who swam in them."

"The White Queen", Philippa Gregory, p. 145

Thursday, December 15, 2016

A People On its Knees!



A People On its Knees!
by Jacques Tétreault, Coordonnateur général adjoint RVHQ
Saint-Dominique, Le 11 décembre 2016

This lovely period of Christmas festivities is the time for gift giving!

It is what we deserve and it falls to us from heaven unexpectedly.

Today, the 10th of December, 2016, in the wee hours of the morning, the people of Quebec made a stunning gift, though far above their means : our government adopted Bill 106.

What a gift! You do not know what it is? Well, you will be surprised at our generosity. We have just given access to the land beneath our feet to the oil and gas companies of this world. More like incontestable rights, now that the law has been adopted by the evocation of closure.

This means that the subsoil no longer belongs to Quebec but to those who acquired their claim at 10 cents a hectare. We are so rich here in Quebec, we are so in control of business, that our government, after having imposed austerity, oops, I should say “budgetary rigour”, just adopted a law which sanctions this gift.

Not only are we no longer “maîtres chez-nous” (masters in our own house), we have just renounced fair recompense for our collective coffers. These companies can henceforth enter wherever they want, drill, expropriate you if you don’t accede, withdraw oil and gas in tiny quantities (because our subsoil does not overflow) and not pay the good people as these operations fall under the new law which permits it for free.

To properly wrap the gift, our government has bought a lovely wrapping paper via an investment company, Ressources Québec. Our hard earned money saved under the “budgetary rigour” which has burdened the public services for 3 years, will finance these companies. Without our financial help, all this would not be possible.

A people on its knees! Santa Pierre Arcand under the benevolent eye of his boss Couillard, just made a superb gift of our savings to their friends.

Link: http://www.ernstversusencana.ca/merry-christmas-the-alberta-model-knocks-quebecs-people-to-their-knees-govt-of-quebec-takes-your-land-rights-gives-them-to-the-frackers-for-free/

Monday, December 12, 2016

Pipelines et transition écologique sont incompatibles



Tel que paru dans Le Devoir du 10 décembre 2016 signé par Éric Pineault, Économiste et auteur de l’essai «Le piège Énergie Est» (Écosociété)

Du Dakota du Nord à la Colombie-Britannique en passant par la vallée du Saint-Laurent, une vaste coalition s’est formée pour lutter contre l’expansion des pipelines en Amérique du Nord. Si les Premières Nations sont à l’avant-plan de ce mouvement, nous — scientifiques, groupes écologistes, comités de citoyens, agriculteurs et élus — sommes engagés avec elles dans un combat qui va définir l’avenir économique et écologique de nos sociétés.


Cette lutte oppose deux grandes alliances. D’un côté, les entreprises pétrolières et leurs alliés souhaitent démultiplier la capacité de transport des hydrocarbures non conventionnels — en particulier le pétrole issu des sables bitumineux — vers le sud, l’ouest et l’est pour atteindre les marchés internationaux. De l’autre, ceux qui non seulement exigent l’arrêt de ces projets, mais considèrent que les hydrocarbures « extrêmes » doivent rester dans le sol. Les premiers agissent au nom d’un impératif économique : la richesse est là, il faut l’exploiter et nous le ferons tant qu’il y aura du pétrole à extraire. Les seconds agissent au nom d’un impératif écologique, les objectifs de l’Accord de Paris commandent de sortir de manière raisonnée de l’ère du pétrole.


Ce n’est pas en investissant dans l’expansion des infrastructures extractives que nous réussirons cette transition. Ce profond clivage marque le contexte dans lequel se sont réunis les premiers ministres des provinces et le gouvernement fédéral pour doter le Canada d’un plan de lutte contre les changements climatiques compatible avec les engagements pris lors de la conférence de Paris.


Rhétorique


Le ton donné par Rachel Notley a été repris par Justin Trudeau : il serait possible de concilier ces impératifs antinomiques… mais on garde les cibles des conservateurs de Stephen Harper, quelques selfies en plus. D’un côté de la bouche, une rhétorique sur la transition qui s’accompagne de plusieurs mesures concrètes bienvenues, mais de l’autre, le gouvernement soutient de nouveaux projets. Si l’expansion autorisée par le gouvernement Trudeau de Transmountain se réalise, que la ligne 3 d’Enbridge est modernisée et que le transport de bitume par rail est maintenu, le Canada pourra potentiellement extraire et transporter plus de pétrole que le permet le respect de ses engagements climatiques.


Ajoutons à cette capacité excédentaire les éventuels 1,1 million de barils par jour d’Énergie Est et ceux de Keystone XL, c’est maintenant 7 millions de barils par jour qu’il serait possible de transporter. Comment concilier un appui à la volonté de l’industrie de construire des pipelines afin de transporter presque le double de la production avec les cibles ambitieuses de réduction d’émissions de GES ? C’est tout simplement impossible.


Les raisons économiques, sociales et environnementales de s’opposer à l’expansion de cette industrie sont multiples. Celle-ci concentre plus de richesse qu’elle n’en distribue, engendre d’importantes distorsions dans le marché du travail, monopolise une part démesurée de l’effort de recherche et a dopé la valeur de notre devise. Mais la principale raison est un fait biophysique incontestable : la production de chaque baril de pétrole issu des sables bitumineux émet plus de CO2 que la production d’un baril de pétrole conventionnel, et chaque baril de pétrole extrait sera brûlé et émettra des GES supérieurs à ce que la planète peut absorber ; 85 % doivent rester sous terre. L’impératif climatique est clair : augmenter la capacité d’extraction dans les sables bitumineux en construisant de nouveaux pipelines signifie envoyer dans les marchés du pétrole qu’on ne peut pas brûler.


La nouvelle génération d’oléoducs à grand débit que promeut l’industrie met à risque l’eau et le sol sur des milliers de kilomètres. L’intérêt général est sacrifié pour les intérêts particuliers — mais très puissants — de l’industrie extractive et de ceux et celles qui en dépendent. Nous devons mettre tout en oeuvre pour empêcher que les intérêts de la pression économique à extraire définissent ici, ou ailleurs en Amérique, notre avenir et celui du climat.


Énergie Est, Transmountain et autres Keystone XL sont du mauvais côté de l’histoire, et le gouvernement Trudeau a visiblement choisi son camp.

Lien: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/486823/pipelines-et-transition-ecologique-sont-incompatibles

Thursday, December 8, 2016

John Lennon



On 8 December 1980, Lennon was shot by Mark David Chapman in the archway of the Dakota, his residence in New York City. Lennon had just returned from Record Plant Studio with his wife, Yoko Ono. After sustaining four major gunshot wounds, Lennon was pronounced dead on arrival at Roosevelt Hospital.

A part of me died that day.

Thursday, December 1, 2016

Les bons choix



J`aurai 65 ans bientôt, et je ne peux que constater que ma qualité de vie et celle de mes concitoyens s`est détériorée depuis ma naissance.

Quand j`étais petite, je pouvais me baigner dans la rivière Richelieu devant chez moi. Maintenant, un règlement municipal m`interdit de le faire.

Quand j`étais petite, je grandissais entourée de terres agricoles: le champs à côté de chez moi était en friche, et celui derrière était en rotation. Une année, j`y trouvais des pommes de terre, l`année d`ensuite, cela pouvait être de l`orge, ou des fraises, ou du maïs. Le champs au-delà de celui-là servait de pâturage à des vaches laitières: je pouvais les voir de mon balcon derrière la maison. Je me rappelle maintenant de la douce odeur sucrée de leur tas de fumer avec beaucoup de nostalgie désormais.

Notre seul voisin d`alors était un distributeur de gaz propane.

Maintenant, les rives de ma rivière se sont faites artificialiser. Plutôt que de donner à la rivière toute la place qui lui est due pour qu`elle puisse respirer, filtrer elle-même son eau, tempérer ses crues, notre société l`a coincée dans un corset. Les champs agricoles aujourd’hui biens drainés grâce aux ruisseaux redressés, servent aux monocultures de plantes OGM de maïs-grain et de soya. Plusieurs milieux humides et boisés se sont fait drainés, pour faire place à des développements immobiliers. Les vaches en pâturages se sont faites remplacées par des élevages intensifs de porcs sur caillebotis, leurs excréments rincés à grande eau puis entreposés dans d`immenses fosses pour y mariner jusqu`à leur épandage sur les terres environnantes, juste avant une bonne pluie de préférence.

Et le gaz propane, jadis fait à partir de sources de gaz naturel conventionnel, provient désormais en majorité de sources non conventionnelles extrait en fracturant le roc ou la houille, rendant ainsi la vie des voisins des puits intenable à cause du bruit, de la circulation lourde, des fuites et de la contamination de leur sources d`eau potable.

À mes yeux, il n`y a aucun doute: notre société a fait des mauvais choix. Plutôt que de favoriser la protection de nos cours d`eau et nos autres sources d`eau potable; plutôt que de favoriser la culture diversifiée et biologique et l`élevage fait avec compassion; plutôt que favoriser les sources d`énergies renouvelables, nous avons choisi de foncer vers un mur.

Est-il encore temps d`effectuer un virage? Vais-je pouvoir constater un vrai "progrès" de mon vivant? J`ose l`espérer, sinon pour moi, pour les générations à venir.